Mise à jour le 9/12/2023
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RAOUL BETEILLE,
PRESIDENT DU COMITE D’HONNEUR DU MIL ET ANCIEN PRESIDENT DU MIL EST DECEDE
Télécharger la communication du MIL du 18 Avril 2015
Christian Labrousse, ancien recteur, président du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) et le bureau national du M.I.L font part de leur émotion et de leur tristesse à l’annonce du décès de Raoul Béteille, ancien président du M.I.L et actuel président du Comité d’honneur du M.I.L.
Né le 1er janvier 1924 à Nîmes, Raoul Béteille a choisi d'exercer, après des études de lettres et de droit, la profession de son père : magistrat. Il a occupé les plus hautes fonctions de la magistrature française. Il a commencé comme juge suppléant à Nîmes, Il devint ensuite juge à Aubusson (1951), substitut à Avignon (1951), substitut au service de la documentation et d'études de la Cour de cassation (1957), substitut du procureur de la République de la Seine (1962), conseiller technique du garde des Sceaux (1962). Sa compétence et son aptitude à dominer les problèmes généraux relatifs à la justice ont fait de lui le collaborateur très proche de plusieurs ministres, notamment Jean Foyer et Pierre Messmer. Il fut secrétaire général du Premier président de la Cour de cassation (1963), conseiller (1967) puis président de chambre à la cour d'appel de Paris, procureur général près la Cour de sûreté de l'État (1977), directeur des affaires criminelles et des grâces au ministère de la Justice (1979-1981). Aux côtés du garde des Sceaux Alain Peyrefitte, il a été l’un des principaux artisans de la loi Sécurité et liberté. Il a été immédiatement révoqué après l’élection de François Mitterrand et la loi elle-même a été aussitôt abrogée. Cette abrogation a été le symbole et l’instrument de la politique de relâchement pratiquée par la gauche en matière de justice et de sécurité, avec les résultats catastrophiques que nous pouvons encore constater aujourd’hui. Il fut un opposant important à l'abolition de la peine de mort. Il fut conseiller à la Cour de cassation (1979-1990), et vice-président du Conseil de la concurrence (de 1987 à 1993). Admis en retraite de la Cour de cassation le 30 juin 1990, il devient Conseiller honoraire à la Cour de cassation.
Raoul Béteille a conquis de haute lutte un siège de député (RPR) de la Seine-Saint-Denis, siège qu’il occupa du 28 mars 1993 au 21 avril 1997. Il a battu le socialiste Gilbert Bonnemaison, député depuis 1981, qui était connu pour être l’organisateur du congrès d’Epinay (création de l’union de la gauche qui contribua à la victoire de la gauche en 1981) et par son rapport sur les questions de sécurité («Face à la délinquance : prévention, répression, solidarité» (décembre 1982) préconisant des politiques de prévention de la délinquance, en particulier dans les quartiers et la réduction des sanctions. Parlementaire exemplaire, il a acquis la considération de tous ses collègues, y compris de ses adversaires politiques. Il fut aussi conseiller municipal (RPR) d’Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis) de 1995 à 1997
Il a rejoint le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) en 1985 en intégrant son comité d’honneur présidé par le Général Alain de Boissieu. Raoul Béteille a été président du Mouvement Initiative et Liberté (MIL) du 14 septembre 1994 jusqu’au 9 janvier 2008. Ce fut un président à la fois prestigieux et actif, participant avec ardeur à tous les combats en faveur de la civilisation française, dont il était un représentant éminent et un amoureux fervent. Il jouissait d’une immense popularité auprès des militants et lui-même aimait à dire qu’il se considérait comme le premier d’entre eux.
Le 12 janvier 1999, il devint le président de l’Association des amis de Jacques Foccart (AJF). Lorsque, en 2008, il fut amené à se retirer loin du centre des décisions parisien pour rejoindre sa terre ancestrale de l’Ariège, il accepta de devenir président du comité d’Honneur du Mouvement Initiative et Liberté (MIL), fonction qu’il exerça jusqu’à son dernier jour.
Avec Raoul Béteille disparaît un grand Français, un magistrat de passion et plus particulièrement un gaulliste historique de haute tradition et de conviction. Ceux qui l’ont connu pleurent non seulement l’homme public, mais, plus encore peut-être, l’ami délicat et dévoué dont la profonde bonté avait touché tous les cœurs. Raoul Béteille a consacré sa vie à la justice, aux combats des valeurs gaullistes et au service de la France.
Le MIL présente à son épouse, à ses enfants et à toute sa famille ses très sincères et très profondes condoléances.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) met à la disposition de toutes les personnes qui souhaitent lui rendre hommage, une adresse de courriel spécifique :
Hommage à Raoul BÉTEILLE
Télécharger ce texte (journal n°314)
Télécharger le journal n°312 sur Raoul Béteille (communication du MIL)
Télécharger le journal n°313 sur Raoul Béteille (ses écrits)
Télécharger le journal n°315 sur Raoul Béteille (ses écrits - suite)
Télécharger le journal n°316 sur Raoul Béteille (les hommages reçus)
Mon cher Raoul,
Ta vie publique a tout ce qu'il faut pour faire de toi une figure exemplaire. Et pourtant, je n'ai pas envie de présenter de toi une statue impeccablement sculptée, ne serait-ce que parce qu'une statue, même admirable, a toujours quelque chose de figé, de froid, ce qui est le contraire même de ta véritable personnalité. C'est cette personnalité que je veux, incomplètement et modestement, essayer de faire revivre dans sa vérité profonde en évoquant non seulement ce que tu as fait, mais surtout ce que tu as pensé, ce que tu as éprouvé, ce que tu as été. C'est pour retrouver cette chaleur qui était en toi que j'ai été tout naturellement porté, pour parler de toi, à m'adresser à toi.
Il faut, certes, ne pas s'en tenir à l'exemplarité de ta carrière, mais il ne faut pas pour autant la passer sous silence. Notre époque a, plus qu'aucune autre, besoin de modèles, et de modèles imitables. Les héros et les saints ont quelque chose d'exaltant et d'entraînant, mais ils peuvent aussi apparaître comme des figures admirables, si exceptionnelles qu'on ne croit pas avoir la force de les imiter. A certaines époques, l'éducation communément dispensée fournit à ceux qui la reçoivent une armature mentale et morale qui leur permet de se conduire spontanément de façon honorable. Tel n'est plus le cas aujourd'hui. Nous avons eu le triste privilège de voir une partie de la magistrature française descendre, avec l'érection du «mur des cons», dans les bas-fonds les plus ignobles de la condition humaine tout en continuant à détenir le pouvoir de juger leurs contemporains. Pour ne pas désespérer absolument de la justice de notre pays, nous avons besoin de nous référer à un exemple comme le tien, qui nous montre qu'un magistrat d'une intégrité scrupuleuse et d'une hauteur de vue magistrale peut aussi faire une carrière brillante qui le conduit jusqu'au sommet de la hiérarchie judiciaire.
Tous les sondages montrent que l'image de la classe politique est très dégradée dans l'esprit des Français. Cette sévérité est peut-être excessive, mais c'est un fait qu'on est obligé de prendre en considération. Pendant l'autre phase de ta vie publique, celle où tu as été député à l'Assemblée nationale de 1993 à 1997, tu as été reconnu comme une sorte de modèle dans l'exercice de ta fonction en raison de la qualité exceptionnelle de tes interventions, en raison aussi de ce mélange de fermeté dans la pensée et de courtoisie dans les propos qui te valaient le respect et l'amitié de tes collègues, y compris de tes adversaires politiques. Si les élus étaient plus nombreux à suivre ton exemple, les travaux parlementaires seraient de meilleure qualité, les lois seraient plus judicieuses et mieux rédigées et les électeurs se sentiraient plus engagés dans la vie politique parce qu'ils auraient une plus haute idée de la démocratie parlementaire.
Cette conscience professionnelle exigeante dont tu faisais preuve dans tes activités officielles, tu l'appliquais tout aussi bien dans l'exercice de la présidence de notre mouvement. Tu y avais d'autant plus de mérite que tu ne pouvais rien y gagner pour ton intérêt personnel. Le MIL est, certes, un mouvement hautement honorable, et il suffit pour s'en convaincre de consulter, par exemple, la composition de son comité d'honneur, mais il est trop attaché à la recherche de la vérité et trop soucieux de pouvoir l'exprimer librement qu'il n'est pas le meilleur tremplin pour la satisfaction d'une ambition personnelle. Cela te convenait bien, d'ailleurs, car tu as toujours fait passer la rectitude de tes convictions avant les louvoiements qui facilitent parfois la bonne progression d'une carrière. La tienne a été brillante, mais elle l'eût été sans doute encore plus si tu avais eu l'échine plus souple et la flatterie plus répandue.
Il n'est donc pas étonnant que tu aies été, si j'ose dire, un président à part entière. Toujours prêt à déployer ton drapeau, tu as été à la fois un président de prestige et un président de terrain. Très assidu aux réunions du bureau national, tu nous faisais profiter de la qualité de ta réflexion, de la richesse de ton expérience, de ta connaissance des rouages de l'Etat. Et puis, au cours de ces réunions comme en bien d'autres occasions, tu faisais preuve de cette qualité d'esprit que l'on avait traditionnellement coutume de considérer comme typiquement française, mais qui semble en voie de disparition : tu ne pensais pas qu'une discussion sérieuse sur le fond dût être pesante et sinistre dans la forme et tu avais l'art d'apporter cette touche de légèreté, de bonhomie et de chaleur amicale qui rend les décisions plus faciles à prendre.
Président de terrain, tu l'étais particulièrement dans tes relations avec les militants. Sans jamais rien céder à un quelconque débraillé verbal qui eût été une forme de démagogie, tu savais spontanément toucher leurs sentiments, tout simplement parce qu'ils sentaient que tu éprouvais pour eux de la considération, de l'amitié et même une véritable affection. Ce que tu aimais dans les militants du MIL, c'est qu'ils représentent une sorte de concentré de la société française dans ses profondeurs, avec toutes ses variantes et aussi son unité indissoluble. Le ciment de cette unité, c'est l'amour de la France et, au-delà, la volonté de se dévouer, et même de se battre, pour elle. Se battre, c'est un terme qui semble peu approprié à ces qualités de cœur, à ce goût pour les douceurs de l'amitié dont j'ai parlé à ton propos. Et pourtant, c'est bien celui qui convient, car tu étais intraitable et farouche lorsqu'il s'agissait de notre pays, de sa civilisation, de son identité, de sa grandeur, de son rayonnement.
Le MIL est un mouvement qui se définit ouvertement comme gaulliste. Voilà encore un trait qui te destinait à en devenir le président. Depuis ton plus jeune âge, le gaullisme faisait partie intimement de ta personnalité politique. C'était certes pour toi une constante que tu n'aurais pas songé à remettre en cause, mais ce n'était pas une doctrine figée à laquelle tu aurais fait allégeance par habitude. Pour toi comme pour nous, de Gaulle représente un exemple que la classe politique a tenté depuis plusieurs années de faire oublier ou de momifier tout en l'encensant en paroles, mais qui est toujours resté sous-jacent dans le cœur et dans l'esprit de la population française et qui est en train de ressurgir dans toute sa force vitale, renvoyant au rang d'étoiles mortes les idéologies desséchées du vingtième siècle qui tentent désespérément de se survivre dans le vingt-et-unième.
Tu nous as dit souvent combien tu te sentais à l'aise au sein du MIL. De notre côté, nous étions fiers que tu fusses notre président. J'espère que tu as remarqué l'imparfait du subjonctif (celui-ci parmi d'autres) et que tu le portes à mon crédit. En effet, quelle que fût l'étendue de ta bienveillance envers tes amis, il y avait au moins un domaine où ton indulgence rencontrait ses limites, et tu eusses difficilement toléré que je manquasse à la concordance des temps.
En tout cas, toi, tu n'y manquais pas. On aurait tort de ne voir là qu'un scrupule futile. Ce respect des règles de la grammaire et, plus généralement, ce souci permanent de la justesse et de la correction de la langue française n'étaient en rien une marque de pédantisme, mais révélaient une volonté de respecter les fructueuses conventions de la tradition française et de puiser avidement et judicieusement dans le trésor linguistique qui a permis l'épanouissement de l'une des civilisations les plus brillantes qui justifient la présence sur terre de l'espèce humaine.
Tu étais par excellence ce qu'on appelle aujourd'hui un homme cultivé, ce qu'on aurait appelé aux siècles classiques un honnête homme. Cette culture dont tu étais pétri, ce n'était pas une décoration supplémentaire ornant ta boutonnière, encore moins une manière de faire étalage de connaissances impressionnantes. C'était une nourriture substantielle composée de la sagesse accumulée au cours des siècles par les plus grands esprits, exprimée sous sa forme la plus parfaite et que tu avais intimement assimilée.
Sur les préoccupations plus proprement spirituelles, tu faisais preuve d'une grande pudeur qui ne pouvait pas se confondre avec de l'indifférence. Tu n'avais pas la foi du charbonnier, et tu le regrettais, mais tu proclamais haut et fort que le christianisme était à la racine et au cœur de la civilisation française et, pour cette cause-là, ton engagement était entier et inébranlable.
Tu étais un homme de cœur, ta pente naturelle te portait vers la compassion, ton amour pour les animaux, et en particulier pour la douceur des chats, n'avait rien d'affecté et pourtant tu avais horreur des dégoulinades sentimentalo-humanitaires dans lesquelles se vautrent avec complaisance nos contemporains. Lucide connaisseur de la nature humaine, tu savais que l'angélisme utopique était une faiblesse qui pouvait engendrer des conséquences catastrophiques car, comme l'avait dit Pascal, «le malheur veut que qui veut faire l'ange fait la bête».
Tu assumais pleinement tes choix. Tu revendiquais la part que tu avais prise dans l'élaboration de la loi Sécurité et liberté, présentée par Alain Peyrefitte. Aux bonnes âmes qui s'offusquaient qu'elle eût un caractère répressif, alors qu'il eût été de bon ton de favoriser la prévention, tu répondais que la première mesure de prévention, et la plus efficace, était d'inspirer aux délinquants et criminels potentiels la crainte d'une répression immédiate et rigoureuse. La sagesse de cette position a été, comme on l'a vu, confirmée a contrario par Mitterrand et les socialistes, qui se sont empressés d'abroger cette loi, avec des résultats dont nous voyons encore aujourd'hui la terrible nocivité.
Autre question, encore plus sensible, celle de la peine de mort. Alors qu'on fait presque unanimement de Robert Badinter une sorte de saint laïque pour l'avoir abrogée, alors que son maintien est considéré quasi officiellement comme une marque de barbarie, tu t'es officiellement prononcé en sa faveur, à peu près seul parmi les gens de ton milieu et de ta notoriété. Tu l'as fait non pour satisfaire quelque tendance personnelle à la cruauté, mais parce que, ayant pris connaissance des études les plus objectives et les plus rigoureuses, tu avais conclu que l'application de la peine de mort permettait de sauver plus de vies innocentes qu'elle n'entraînait de morts de criminels. La rigueur bien appliquée est plus juste et plus «économique» que le laxisme pseudo-humanitaire.
Il est une expression qui semble presque devenue caduque, à notre époque d'individualisme et de communautarisme larvé, mais que tu ne refuserais sans doute pas, c'est celle de grand serviteur de l'Etat. Tous les mots comptent. Tu as toujours exercé tes fonctions en te considérant comme étant au service d'une cause qui te dépassait. Cette cause, c'est évidemment, au stade ultime, la France, mais il est dans le génie de notre pays de s'être construit et de subsister contre toutes les forces centrifuges grâce à cet instrument complexe et irremplaçable dans ses fonctions régaliennes qu'est l'Etat. Quant à la grandeur, elle s'applique non seulement à l'importance des fonctions que tu as exercées, mais à l'esprit dans lequel tu les as conçues.
Ceux qui te connaissent adhèrent à cette formule, mais, pour eux, ce n'est pas l'essentiel. Ce qui s'impose aujourd'hui à eux, avant toutes autres considérations, c'est le chagrin. Ce qui subsistera toujours, c'est le souvenir d'un homme dans ce qu'il a d'unique et singulier, un homme de bien, un homme de cœur et surtout un ami, un ami pour tous, mais un ami particulier pour chacun d'entre nous.
Jacques ROUGEOT est professeur émérite de langue française à l'université de Paris-Sorbonne, président du comité d'honneur de l'UNI et vice-président du MIL.
CHARLES PASQUA,
UNE VIE AU SERVICE DE LA FRANCE ET DU GAULLISME
Télécharger la communication du MIL du 29 juin 2015
Christian Labrousse, président du M.I.L et le bureau national font part de leur très vive émotion et de leur tristesse à l’annonce du décès de Charles Pasqua, militant gaulliste depuis son plus jeune âge.
«On ne comprend rien de moi si l’on ne comprend pas que je suis un militant», avait coutume de lancer Charles Pasqua. Pour comprendre ce qu’il voulait alors dire, il faut d’abord revenir aux 15 ans de ce petit-fils de berger corse, de ce fils de policier, et sentir le soleil et les parfums de Grasse, dans les Alpes-Maritimes. Le jeune Charles y est né le 18 avril 1927, dans une famille de patriotes farouches, comme le sont parfois les Corses.
Après l’invasion de la zone libre par les armées nazies en novembre 1942, il s’engage dans la Résistance, sous le pseudonyme de Prairie. En fait, son père, André, est déjà membre d’un réseau et établit de fausses cartes d’identité de son commissariat. De son côté, Charles fait partie d’un groupe de jeunes gens qui rejoindront bientôt la France libre du général de Gaulle. De là datera son attachement à l’homme du 18 Juin, qu’il rejoindra après la guerre, dès sa fondation en 1947, le RPF. Il a repris ses études, passé son bac et une licence de droit.
Ensuite, Charles Pasqua intègre l’entreprise Ricard. Il va être bombardé inspecteur des ventes en Corse, puis grimper tous les échelons jusqu’à la direction générale des ventes en France et à l’exportation, en 1962, naviguant de la Corse à Marseille pour atterrir à Paris. En 1967, il est devenu le numéro deux du groupe Ricard jusqu’en 1969.
En 1947, sous le parrainage de Jacques Foccart, est créé le service d’ordre du RPF par Dominique Ponchardier et son adjoint Pierre Debizet, ainsi que Paul Comiti. Puis il se transformera en association de fait en 1958, le Service d’action civique (SAC). Cette association sera créée officiellement le 15 décembre 1959 puis déclarée à la préfecture de Paris le 4 janvier 1960. Pierre Debizet a été le premier président en 1959-1960 et démissionnera à cause de la politique algérienne. Ensuite, Paul Comiti en fut le président du 1er avril 1960 à 1969. Charles Pasqua a rejoint l’association fin 1962 et la quittera à l’automne 1969. Il sera nommé Vice-président début 1965 et il intégrera le Bureau national à partir de 1967 jusqu’au retour de Pierre Debizet le 3 octobre 1969. Charles Pasqua sera un des organisateurs, grâce aux militants civiques, de la manifestation raz-de-marée gaulliste du 30 mai 1968 sur les Champs-Elysées.
Ces derniers titres furent : ancien ministre d’Etat, ancien président d’honneur du conseil général des Hauts de Seine, parlementaire honoraire.
Il a assumé de très nombreuses responsabilités, notamment : Ministre d'État ; Ministre de l'Intérieur de 1986 à 1988 et de 1993 à 1995 ; Député des Hauts-de-Seine de 1968 à 1973 ; Député européen de 1999 à 2004 ; Conseiller régional d'Île-de-France ; Président du conseil général des Hauts-de-Seine (de 1973 à 1976 puis de 1988 à 2004) ; ancien conseiller municipal de Neuilly-sur-Seine ; ancien Sénateur des Hauts de Seine (du 11 mai 1988 au 29 avril 1993 puis de 1995 a 2011).
Malgré toutes ces fonctions, Charles Pasqua est resté le premier des militants. Il a été de tous les combats pour les valeurs gaullistes et la France. Il était un grand patriote. Il avait ardemment combattu le Traité de Maastricht.
Sur France Info jeudi 5 juin 2015, Charles Pasqua a parlé de son engagement dans la Résistance en déclarant «L'essentiel, c'est la capacité de refuser ce qui apparaît au plus grand nombre inévitable». Certaines de ses formules ont marqué l’opinion : «Les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent», «La politique, ça se fait à coups de pied dans les couilles», «On est plus fidèle à sa nature qu’à ses intérêts» , «il faut terroriser les terroristes».
Gaulliste sincère, militant engagé, Charles Pasqua était membre du comité d’honneur du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L), nous avons mené de nombreux combats ensemble. Il a de nombreuses fois pris la parole dans les conventions nationales de notre mouvement. Le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) perd l’un des siens et la France perd un grand serviteur.
LES ECRITS DU MIL
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LE MIL DANS L'OPPOSITION A MACRON
Télécharger la communication du MIL du 16 mai 2017
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se range dans l'opposition à Macron.
Le programme social-démocrate de Macron a pour objet de poursuivre la politique de Hollande. Nous avons largement dénoncé le contenu de ce programme depuis de très nombreux mois.
Emmanuel Macron a bien réaffirmé qu'il n'y aurait aucun changement dans son programme. Les choses sont donc très claires.
Son parti politique, En Marche, s'est engagé dans une récupération des élus et candidats à titre individuel. Il appelle aux défections des élus d’autres partis ce qui est un mode d’action digne de la IVème République. Beaucoup de manœuvres sont engagées et divers réseaux d'influence se trouvent mobilisés pour bricoler pour Macron une majorité absolue en juin.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) s'engage pleinement dans une participation à la campagne des législatives en faveur des candidats gaullistes républicains qui se positionnent sans aucune ambiguïté dans l'opposition au programme de Macron.
La nouvelle Assemblée nationale va être constituée d’un groupe social-démocrate macroniste et, probablement, de quatre groupes d'opposition : l’Union de la droite et du centre, la gauche radicale, le parti socialiste et le Front National.
Le groupe pro Macron disposera probablement d'une majorité relative et, en fonction de son nombre d'élus, tentera de gouverner seul (en l'absence d'alliance des oppositions) ou bien se trouvera contraint de convenir d'une alliance avec le groupe du Parti socialiste et un groupe de députés du centre et de droite.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu'une nouvelle période politique s'ouvre au terme des élections de 2017. Elle doit être l'occasion, dans les prochains mois, d'une reconstruction de la droite républicaine, qui a vocation à gouverner le pays et mener une politique d'alternance à la gauche. Un diagnostic préalable complet sur le parti «Les Républicains» apparaît indispensable pour tourner la page de la défaite du premier tour de la présidentielle. Cette rénovation du parti doit porter à la fois sur les objectifs, les idées et les valeurs, les adhésions, les modes d'action et en dernier lieu les personnes. Il semble impératif de revenir aux fondamentaux du fonctionnement d'un parti politique ayant l'ambition de rassembler et de disposer d'un nombre important d'adhérents actifs et d'être le premier parti de France (par le nombre de cotisants et de militants). Les militants de terrain ont trop souvent été oubliés pour les remplacer par des prestataires de services.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite participer activement à la reconstruction de la droite républicaine et gaulliste sur les éléments de programme existant et sur un positionnement de droite sans ambiguïté. C'est ce qu'attendent les électeurs de droite et de centre droit.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) lance une campagne militante sur le thème : «Législatives : il faut des gaullistes républicains».
LA FRACTURE SOCIALE EST TOUJOURS LÀ
Télécharger la communication du MIL du 19 janvier 2018
La «fracture sociale», développée par Jacques Chirac et conceptualisée par Philippe Seguin durant la campagne électorale de 1995, n'a pas cessé de se développer au cours de ces dernières décennies, en particulier depuis la grave crise économique de 2008. La population ayant un emploi a diminué sur ces dix dernières années, tandis que la population active a augmenté du fait d’une démographie positive et de la modification de l'âge de départ à la retraite et du nombre de trimestre nécessaire. Un français sur dix est aujourd’hui inscrit à Pôle emploi (6.600.000 inscrits du 67 millions d’habitants) et c’est, sans compter tous ceux qui pourraient être inscrits, mais qui ne le demandent pas faute de bénéficier d'indemnisation-chômage. Sont notamment ainsi non-inscrits à Pôle emploi de nombreux jeunes (à l’issue de leurs études) et une part importante des allocataires du Revenu de Solidarité Active (RSA). La proportion des Français, sans aucune ressource, en situation précaire (contrats courts successifs ou temps partiel à horaire réduit) ou disposant de ressources inférieures au seuil de pauvreté, est inacceptable.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce l'orientation présidentielle qui joue pour «ceux qui réussissent» par rapport à «ceux qui ne sont rien». Les propos du Président tenus au cours des mois passés montrent un certain désintérêt, voire du mépris, à l’égard de certaines catégories populaires.
Il vise explicitement une population privilégiée de hauts-cadres ou startuppers à vocation internationale, profitant largement de la mondialisation, mais également tous ceux qui aspirent à entrer dans cette catégorie, même si la plupart n’y appartiendront jamais ! Force est de constater que la grande majorité des Français ne bénéficient pas de ce type de situation.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), en tant que mouvement gaulliste, appartient à la tradition d’une droite républicaine qui milite pour la justice sociale. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la principale priorité pour sortir de la situation présente réside dans la recherche du plein emploi. Aujourd’hui, Macron ne vise pas le plein emploi à la fin de son quinquennat, mais, au mieux, une légère baisse du taux de chômage. Il a accepté de renoncer au combat du plein emploi et d’abandonner une partie de la population considérée comme «inutilisable» dans la société qu’il veut créer. L’État devrait encourager certaines initiatives économiques par une politique volontariste, encore faut-il qu’elles profitent à la France (c’est-à-dire en premier lieu aux secteurs de production : agriculture, construction, industrie et numérique et de recherche) et, parallèlement, il ne doit pas oublier tous les autres citoyens.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) reproche à Macron de proposer des équations qui n'ont pas de solutions. Macron n’est pas dans le vrai. Après des lois permettant une communication consensuelle (moralisation politique), il a fait adopter les ordonnances sur le travail qui ne devraient créer, au final, aucun emploi significatif. Il est en train d'abandonner les promesses d'indemnisation chômage fait aux indépendants et aux salariés démissionnaires. Sa réforme du mode d'entrée à l'université va mener, en 2018, à des tensions fortes au niveau de la jeunesse et des familles, sans régler les problèmes sur le fond.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que les victimes de la politique actuelle seront les plus démunies, les jeunes à l’entrée dans la vie active, les retraités (augmentation de leur CSG), mais aussi les Français des classes moyennes, dont les impôts et taxes s’accroissent et vont encore s’accroitre.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que les clés à la situation actuelle résident dans la priorité absolue à accorder à la création de nouveaux emplois, combinée à la baisse des prélèvements obligatoires (profitant aux personnes qui paye des impôts). Ainsi, une part importante des «sans-emploi» sortiraient de la précarité et trouveraient un projet d’avenir et les classes moyennes verraient leurs revenus augmenter au travers de la baisse de la pression fiscale. Une politique de solidarité efficace pourrait être assurée au profit des personnes en transition professionnelle et des personnes trop éloignées de l’emploi (personnes âgées, malades ou handicapées). Les salariés doivent bénéficier d’un intéressement, de systèmes de participation et d’un accès à l’épargne salariale.
Si la droite républicaine veut reprendre le pouvoir politique, il faut qu’elle s’engage totalement sur le terrain du pouvoir réel sans oublier qu’il faut enfin s’attaquer réellement à la fracture sociale entre Français, sans lâcheté, ni perte de mémoire. La reconquête ne peut que passer par le peuple de droite et par les gaullistes.
LA DROITE, CE N’EST PAS LA GAUCHE
Télécharger la communication du MIL du 20 février 2019
La période politique actuelle est caractérisée par une grave confusion des idées. Cela remonte à la campagne présidentielle et à la victoire électorale de Macron. D’une part, le programme de gauche social-démocrate de Macron a représenté une rupture avec le programme socialiste marxiste traditionnel du PS. Rappelons que l’opposition entre sociaux-démocrates et socialistes-marxistes a plombé le quinquennat de Hollande. D’autre part, la proposition de Macron de construire un «Nouveau Monde» au-delà du clivage gauche-droite a introduit bien des ambiguïtés et des incompréhensions dans une catégorie de citoyens peu férus de politique.
Dans la pratique, la politique menée depuis l’été 2017 a été une politique sociale-démocrate (ajustements économiques, augmentation de la pression fiscale, croissance de la dépense publique) avec une aspiration libérale-libertaire sur le plan sociétal (PMA sans père, dépénalisation de la consommation de drogue, etc.) encore à concrétiser. Cette politique s’est heurtée à la réalité économique et sociale. Elle provoque un rejet dont les manifestations des «gilets jaunes» ne sont que l’une des multiples expressions (et non la seule). Initialement, la revendication des «gilets jaunes» portait sur un refus, soutenu par nous, de la hausse de la taxe carbone sur l’essence. Cette revendication claire a abouti. Puis, dans un second temps, un désordre s’est développé dans les idées évoquées au sein des différents groupes. Des efforts d’influence et de récupération ont été menés par les groupes d’extrême gauche (antifa et autres) et d’extrême droite (zouaves et autres) côte à côte. Ils ont abouti notamment à des revendications institutionnelles, des appels à des hausses d’impôts. Mais plus grave, au lieu de proposer des réformes, le mouvement a adopté une logique «anti système» qui se traduit par une violente contestation des institutions, des cadres de la Nation et des élus. Ce mouvement de nature «populiste», c’est-à-dire avec une seule référence au «peuple» sans avoir de fond idéologique, débouche sur une menace prérévolutionnaire avec des appels à la violence physique, des actions contre les bâtiments publics, des agressions d’élus.
Le «grand débat» organisé et mis en scène pour valoriser Macron vient compléter le tableau. Certes, beaucoup de questions évoquées lors des débats locaux sont importantes et légitimes, mais, compte tenu de la formule adoptée lors ce mode de consultation, cela ne peut que déboucher sur une énorme frustration de tous. Les annonces de Macron au mois de mars sont déjà en cours d’élaboration en marge du débat. Le pronostic porte sur la poursuite de l’opération de communication engagée et des manœuvres politiques autour d’un référendum piégeux.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) tient à rappeler que le clivage entre la droite et la gauche est une constante incontournable. La politique de droite républicaine, définie à l’occasion de la primaire de la Droite en 2016, n’a pas rien à voir avec la politique conduite par Macron.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que ce clivage apparaît aujourd’hui clairement au niveau de la fiscalité et du pouvoir d’achat. La Droite républicaine appelle à une réelle baisse des taxes et des impôts pour relever le pouvoir d’achat de tous. Elle s’engage à réduire les dépenses publiques, et à en assumer, avec courage, les conséquences. Cette priorité politique est incontournable. Tandis que Macron, comme tout homme de gauche, ne diminue pas la dépense publique, il a augmenté les impôts comme le prouvent les chiffres. Autre indicateur, les macronistes viennent d’évoquer le retour à une augmentation de la taxe carbone ; cela prouve leur orientation politique ancrée à gauche.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que la Droite républicaine défend des valeurs claires : la Nation, le plein emploi, la sécurité, la défense nationale, la justice sociale, la famille et la natalité, l’identité nationale, la reconnaissance du mérite, la nationalité, la laïcité, l’innovation et le développement économique, dans le cadre de l’application d’une même politique pour tous.
LES VALEURS DE LA DROITE RÉPUBLICAINE SONT GAULLISTES
Télécharger la communication du MIL du 23 mars 2019
La droite républicaine défend des valeurs qui sont celles d’une droite de convictions. Elles se traduisent par les choix politiques concrets suivants (liste non limitative).
Le premier axe porte sur la défense des institutions de la Ve République et la capacité de l’État à exercer son autorité. Il passe aujourd’hui par la défense de l’indépendance nationale (international, diplomatie) et la lutte contre les diverses ingérences étrangères ; la sécurité intérieure (police et justice) et extérieure (diplomatie et défense) ; une lutte déterminée contre l'islamisme ; la défense de l’identité nationale (langue, culture, traditions, histoire) ; le caractère indivisible et universel de la République ; la lutte contre tous les communautarismes ; le contrôle des migrations et des frontières ; la défense de l’Union européenne constituant une Europe des Nations centrée sur quelques compétences importantes.
Le second axe consiste à engager la baisse des dépenses publiques et de la pression fiscale (taxes et impôts) sur les particuliers et les entreprises pour relancer une politique économique et sociale répondant aux besoins des Français et comprenant : un développement économique par la recherche et l’innovation ; l’exercice de la liberté économique par des initiatives et la création d'entreprises ou d'associations ; le lancement de grands projets nouveaux (immobilier, infrastructures, transport, productions nouvelles, nouvelles entreprises permettant de disposer de l’indépendance technologique).
Le troisième axe concerne la défense des intérêts communs à tous les Français avec en premier lieu une politique de plein emploi favorisant travail et pouvoir d'achat ; la promotion de la famille et de la natalité (enfants, solidarité intergénérationnelle) ; une politique de santé publique et la prévention des risques (lutte contre la pollution) ; une politique efficace de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle répondant aux enjeux actuels ; une politique de solidarité et de justice sociale en faveur des inactifs : jeunes sans emploi, chômeurs, personnes en situation de handicap, retraités et dépendance ; une réelle défense du patrimoine et de l’environnement.
15 PRIORITÉS RÉPONDENT À L’ESPRIT DU GAULLISME.
Parmi ces orientations politiques que nous partageons, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime, pour sa part, que plusieurs points constituent des priorités correspondant à l’esprit et aux enseignements du général Charles de Gaulle.
La caractéristique de l’esprit gaulliste réside dans une approche politique globale et pragmatique sur les questions majeures au-dessus des partis, des syndicats, des groupes de pression, des communautarismes, des confessions, etc.
-Défendre l’esprit des institutions de la Ve république et la capacité de l’État à exercer son autorité. L’esprit gaulliste appelle, dans notre pays, à l’existence d’un pouvoir exécutif fort et stable exercé par des femmes et des hommes de talent, dans le cadre des institutions mises en place par de Gaulle.
-Veiller à l’indépendance de la France et contrer tous les types d’ingérences extérieures. Le refus de la soumission de la France à des organismes supranationaux, ou des puissances étrangères, étatiques, économiques et financières, reste un élément fondamental de l’esprit gaulliste.
-Assurer la sécurité intérieure et extérieure. L’esprit du gaullisme appelle à combattre les menaces individuelles et collectives vis-à-vis des personnes, de l’État et des entreprises, y compris le pillage et l’espionnage industriel.
-Défendre l’identité nationale et notre patrimoine historique : monuments, langue, culture, nature (biodiversité), paysages. Le gaullisme est par nature intimement lié à la sauvegarde de la France.
-Lutter contre tous les communautarismes. L’esprit gaulliste vise au rassemblement de tous les Français au-delà des clivages politiques, syndicaux, locaux, religieux pour obtenir un dépassement et parvenir à rétablir la confiance de l’ensemble des citoyens vis-à-vis de leurs dirigeants politiques.
-Contrôler les migrations et nos frontières. L’esprit gaulliste défend les intérêts des Français et de la France. Pour cela il faut un retour à nos frontières pour contrôler les personnes et les marchandises à l’entrée de celle-ci.
-Baisser les dépenses publiques de l’État et des collectivités publiques ainsi que les impôts et les taxes sur les particuliers et les entreprises afin de relancer une politique économique et sociale répondant aux besoins des Français. L’esprit gaulliste défend le principe de l’équilibre budgétaire et un niveau de prélèvement raisonnable.
-Assurer la liberté économique par des initiatives, la recherche et le lancement de grands projets dans les domaines du nucléaire, du spatial, du médical, du numérique. L’esprit gaulliste affirme le rôle et la responsabilité de l’État dans le développement économique.
-Atteindre le plein emploi en augmentant de deux à trois millions le nombre de salariés et d’indépendants pour que le nombre des actifs soit en mesure de porter la société y compris les non actifs. L’esprit gaulliste est attaché au travail pour tous et à la reconnaissance du mérite pour assurer l’équilibre de la société.
-Développer une meilleure association capital-travail. L’esprit gaulliste juge qu’employeurs et travailleurs doivent pouvoir partager un pourcentage des profits de leur entreprise par des dispositifs opportuns.
-Promouvoir la famille et la natalité pour maintenir et renouveler notre population. La famille est considérée, dans l’esprit gaulliste, comme le noyau de la société. Le retour à une politique nataliste, destinée à tous les Français, reste une priorité.
-Transformer l’éducation nationale, l’université et la formation, pour répondre aux besoins du XXIe siècle. L’esprit gaulliste les considère au cœur de l’intervention de l’État vis-à-vis des familles et de la jeunesse. De même, l’engagement et l’entrée dans la vie active de la jeunesse est une priorité majeure.
-Assurer une solidarité en faveur des personnes en difficulté (jeunes, chômeurs, personnes âgées ou handicapées, fin de vie). L’esprit du gaullisme affirme la nécessité de la solidarité nationale conduite par l’État à destination des personnes les plus faibles et les plus en difficulté dans la société.
-Défendre une vision internationale universelle. L’esprit gaulliste porte une vision internationale en faveur de la liberté et de la paix. Il professe un refus viscéral des totalitarismes : communistes, puis nazis, et, aujourd’hui, le totalitarisme animé par l’idéologie islamiste intégriste.
-Réaliser le rassemblement des Français. Le projet politique gaulliste consiste à rassembler les citoyens sur de grands projets partagés, au-delà des clivages partisans. Il impose de faire évoluer la manière actuelle de faire de la politique. Le peuple de France aspire au rassemblement sur les grandes questions.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) désire participer et contribuer au débat sur les priorités politiques qu’attendent aujourd’hui les Français pour proposer à terme une offre politique de gouvernement.
LA DROITE RÉPUBLICAINE DOIT ÊTRE GAULLISTE ET DANS L’OPPOSITION
Télécharger la communication du MIL du 6 juin 2019
Le résultat de l’élection européenne de 2019 a déstabilisé, dans l’immédiat, la Droite républicaine. Même s’il s’agit là d’un résultat de circonstance, sur un scrutin particulier, il s’avère révélateur de nombreuses tensions et ambitions. Ces derniers jours, la profusion de déclarations de responsables politiques, mais aussi de militants choqués, la démission de certains ou de certaines, conduisent à une impression de confusion et de chaos.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite d’abord remercier Laurent Wauquiez. D’abord, il a été élu par les militants LR qui ont, ainsi, nettement montré la ligne politique qu’ils voulaient voir défendue. Ensuite, il a été élu président de la région Auvergne-Rhône-Alpes sans aucun bidouillage. Nous voulons le remercier car, avec lui, nous avions beaucoup échangé et avions signé, de nouveau, pour notre mouvement, un accord comme personne morale associée (PMA) aux LR. Dans le cadre de cet accord, il y a, en autre, la présence de dix de nos représentants au Conseil national et d’un de nos représentants au Bureau politique des Républicains.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme sa critique de la politique menée par Macron et son gouvernement : absence de réduction de la dépense publique, réforme de l’assurance chômage, non contrôle de l’immigration clandestine, projet de loi bioéthique (PMA sans père), réforme constitutionnelle avec instauration d’une proportionnelle partielle, nouvelles taxes, augmentation de l’électricité, etc. Notre opposition à la politique du gouvernement reste inchangée, car Macron n’a aucunement changé de ligne. Les élus qui s’affichent «Macron compatible» devront assumer leur choix en défendant la gestion Macron.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il faut apporter un soutien actif à tous nos élus, dans les débats parlementaires et ailleurs, au cours des mois qui viennent. Il importe de soutenir les actions de nos députés et de nos sénateurs et de les faire valoir auprès des citoyens. Il s’agit de contribuer à la visibilité politique et médiatique des actions de la Droite et du Centre pour affirmer la permanence de la Droite républicaine et appeler au rassemblement. Le choix des futurs «chefs» en découlera. Les groupes à l’Assemblée nationale et au Sénat doivent être, notamment, un des points de départ de la reconstruction et aussi de l’élaboration d’un programme d’action, de gestion et de défense des valeurs que nous défendons. Pour voter la Droite républicaine, il faut que les Français sachent ce pourquoi nous nous battons.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la détermination de la ligne politique et du projet de la Droite et du Centre priment avant tout. Défendre nos idées et nos valeurs avec conviction et pédagogie pour rassembler à droite. Contribuer à la réflexion sur le projet commun qui unit les gens de droite. Décider quelles priorités doivent être retenues pour la France et bien les expliquer aux électeurs. C’est en s’appuyant sur les militants et l’action militante qu’il sera possible de toucher un grand nombre de personnes. Pour surmonter la situation actuelle, la Droite républicaine doit défendre des valeurs gaullistes et continuer à affirmer clairement sa place dans l’opposition à Macron.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle quels sont nos adversaires. L’adversaire principal est la gauche sociale-démocrate de Macron (Lrem-Modem) qui mène une politique sans débouchés. La communication gouvernementale, avec le soutien de journalistes, a égaré, pour un temps, des électeurs de droite et du centre. Il convient d’expliquer pourquoi ils se sont égarés. Un autre adversaire est constitué par l'écologie radicale anticapitaliste et les partisans de la décroissance. Ils représentent, sous un «masque vert», le nouveau visage de l’extrême gauche traditionnelle (marxiste), de même, sur un autre plan, la mouvance d'ultra gauche fait peser sur la République, les élus et les citoyens, un risque concret du retour de la violence politique en France.
VIGILANCE & ACTION - N° 397 SEPTEMBRE - OCTOBRE 2019
EN MÉMOIRE DE NOTRE AMI, LE PRÉSIDENT JACQUES CHIRAC
Communication du MIL du 26 septembre 2019
Jacques Chirac, président de la République française de 1995 à 2007, est décédé le 26 septembre 2019, à l'âge de 86 ans.
Jacques Chirac a entamé sa carrière sous le Général de Gaulle, dont il aura été un jeune Secrétaire d'État aux Affaires sociales (1967-1969).
Jacques Chirac aura marqué l'histoire de la Ve République, d’abord comme député de Corrèze, puis ministre, puis Premier ministre de Giscard d’Estaing (1974-1976) et de François Mitterrand (1986-1888), Maire de Paris (1977-1995) et, enfin, comme Président de la République (1995-2007).
Sa notice biographique est présente dans tous les médias ; nous n’y revenons pas aujourd’hui. Quant aux commentaires détaillés sur la politique qu’il a menée, ils relèvent désormais de l’histoire.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite juste rappeler plusieurs moments forts, parmi beaucoup d’autres, intervenus durant 40 années entre 1967 et 2007 :
1. La création du Rassemblement pour la République (RPR) en 1977, que Jacques Chirac a fondé et qui sera un grand rassemblement populaire de la droite gaulliste et républicaine pendant 25 ans (1977-2002).
2. La victoire aux législatives de 1986 sur un programme de droite mettant un terme à la triste période d’Union de la gauche (1981-1986) et imposant une franche alternance politique.
3. La victoire à l’élection présidentielle de 1995, dans des conditions difficiles, face à Lionel Jospin après une campagne menée sur la «fracture sociale».
4. Son refus, en 2003, d’engager la France dans la seconde guerre d’Irak jugeant que cette intervention n’était pas justifiée. Il a illustré brillamment la politique d’indépendance nationale dans la lignée du Général de Gaulle.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate l’hommage unanime rendu par les responsables politiques, de toutes tendances politiques, et par de nombreuses personnalités. Les uns sont dignes et respectueux, mais d’autres mènent des tentatives obscènes de récupération politique, alors qu’ils n’ont jamais eu aucune affinité ni avec Jacques Chirac ni avec le gaullisme (par exemple Macron).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) tient à souligner combien les Français ont pu apprécier le caractère exceptionnellement humain et sympathique de Jacques Chirac. Le lien qu’il est parvenu à tisser avec les Français venait de son profond amour du peuple et de la France, et de son écoute, au-delà de toute autre considération. Sa compréhension de la réalité politique, économique et sociale lui venait d’un travail forcené, de contacts humains nombreux et d’un engagement politique conduisant à la connaissance.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a soutenu, dès sa création en 1981, Jacques Chirac dans tous les scrutins, dont la présidentielle de 1995 contre Édouard Balladur. Grâce à Jacques Foccart, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a pu faire de nombreuses campagnes militantes pour Jacques Chirac et sa majorité, de la Ville de Paris à la Présidence de la République (voir slogans) et participer au bon déroulé des réunions publiques (sécurité, collages, accueil, ..). Nous aurons prochainement l’occasion de revenir sur une petite partie des actions concrètes que nous avons menées.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a été écouté par Jacques Chirac et souvent entendu. Certains de nos membres ont ainsi fait partie de ses équipes ; certains ont assumé des responsabilités (ministres, élus, conseillers, recteurs, etc.).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) tient à présenter toutes ses condoléances à la famille et aux proches de Jacques Chirac et les assure de sa profonde tristesse. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a toujours été fidèle et saura rester fidèle au souvenir de l’homme proprement dit, du responsable politique et à l’action qu’il a pu mener.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) met à la disposition de toutes les personnes, qui souhaitent écrire un hommage, une adresse de courriel hommage-a-Jacques-Chirac@lemil.org . Nous publierons certains de ces hommages.
QUE DEVONS-NOUS RETENIR, NOUS MILITANTS DU M.I.L.
DE JACQUES CHIRAC ?
De notre engagement civique à ses côtés, derrière lui, durant 30 ans.
Que devrons-nous retenir quand le bruit autour de sa disparition se sera tu ?
Ce que nous retiendrons de lui sera la base de nos combats de demain, car ces combats devront incarner le combat de résistance, combat gaulliste dont Jacques Chirac fut l’héritier, après Georges Pompidou. L’un et l’autre ayant perpétué cet esprit de résistance, cet esprit de rassemblement que le général de Gaulle avait insufflé à notre pays.
Ce bruit, qui va se taire après l’émotion considérable causée par sa disparition, rappelle le chef d’un immense rassemblement qu’il fut, mais ne doit pas nous empêcher de nous souvenir demain de l’homme d’État, des principes fondamentaux qui ont guidé son action, et qui sont les principes fondamentaux pour lesquels, sans relâche, sans hésitation, nous avons choisi de mettre notre action à son service.
Jacques Chirac pour nous ce sont 5 principes:
Jacques Chirac, c’est l’attention aux plus faibles, portant haut ainsi le principe de solidarité nationale qui doit être l’un des ciments de notre pays, sans lequel il ne reste que des individus aux intérêts égoïstes et antagonistes.
Jacques CHIRAC, c’est ce souci permanent de la grande fragilité de notre tissu social, ce tissu social qui, dans l’histoire de notre pays, s’est déjà déchiré, car nous sommes un pays dont les soubresauts peuvent être terribles; ce tissu social qui a, jusqu’alors, été préservé par les principes issus de la Résistance.
Jacques Chirac, c’est un homme de rassemblement, rassemblement de sa famille politique, rassemblement des Français, à l’opposé d’un homme de parti, d’un homme de clan.
Jacques Chirac, c’est un homme de paix, dont l’immense culture et la grande connaissance des courants qui traversent notre planète le firent se dresser seul contre tous, contre une aventure terrible dont le monde subira longtemps les conséquences, refusant que la France participe à l’aventure irakienne.
Mais ce refus de la guerre n’empêchait nullement une volonté farouche de faire parler les armes s’il le fallait comme cela fut le cas en Bosnie, car justement, il fallait défendre la paix par les armes.
Homme de paix, Jacques Chirac savait combien la France occupait une place singulière dans le monde et combien cette place nécessitait une défense farouche de son indépendance nationale.
Et, ne l’oublions pas, Jacques Chirac, il y a 23 ans, déclara à la face du monde que notre planète brûlait.
Pour nous militants du Mouvement Initiative et Liberté (MIL), quels que soient nos âges, héritiers de ceux qui, hier, servirent le général de Gaulle, puis Georges Pompidou, héritiers de ceux dont le désir d’action et l’engagement civique ne se démentirent jamais, jacques Chirac fut le dernier président de la République gaulliste.
Et nous sommes fiers de l’avoir servi.
CHIRAC et NOUS
par Raoul BéTEILLE, député RPR et président du MIL
Les relations de Jacques CHIRAC et du MIL composent une histoire déjà longue. Et ce n'est pas par hasard. Quand on réfléchit à ce que nous sommes profondément, à notre raison d'être, on s'aperçoit que, Jacques CHIRAC et nous, nous étions destinés à nous rencontrer et à faire route ensemble.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) porte un titre superbe. On n’y pense pas assez. Le second terme arrive tout droit de notre devise républicaine pour couronner et magnifier le premier. Libres de nos initiatives, nous sommes des citoyens actifs, créateurs, enrichissants. Nous sommes en particulier de vigoureux soldats de la liberté, précisément. Ainsi, c’est la liberté qui nous donne la force et la volonté de la servir. "Initiative et Liberté" est donc une formule qui, si l’on peut dire, tourne avec harmonie sur elle-même comme les beaux vases de l’antiquité. Et voici, en outre, qu’elle propose aux mânes du Général une sorte d’offrande assez précieuse : il se pourrait que tous les Français ne soient pas des veaux.
Ce n’est pas tout ! Les initiales MIL forment un sigle qui nous apporte lui-même autant de joies que de devoirs. La fécondité de la graine nous est offerte, attribuée. Mais aussi, par un de ces miroitements du verbe qu’aimaient tellement nos plus anciens poètes, "MIL" nous suggère encore, avec force, d’être ce que nous sommes : des "militants", c’est-à-dire des soldats. Des soldats de la liberté et de la République. Nous voilà donc fermement guidés vers notre raison d’être, aussi bien par l’abréviation que par le développement de ce qui est un peu comme notre raison sociale.
Les militants, les soldats, ont un devoir : la fidélité et la volonté de vaincre. Ils ont un secret : avoir raison avant les autres (encore une autre acception de ce mot si français de raison !) de manière à forcer littéralement la victoire. Nous avons la force, la fidélité et la raison.
C’est pourquoi nous avons été tout de suite partisans de Jacques Chirac avant même les débuts de l’embrouille : c’était une question de fidélité. Nous nous sommes ensuite moqués des sondages. Ce qui comptait, pour nous, soldats, c’était le travail bien fait et la volonté de le faire. Nous l’avons fait tout de suite avec passion. Notre soutien sans faille s’est exprimé par une succession ininterrompue de slogans qui sont dans toutes les mémoires et, sur le terrain, d’actions destinées à convaincre. Nous avons accompli notre tâche. Maintenant, la victoire est à notre portée. Elle est à la portée de celui que nous avons soutenu.
Nous avons toujours été à ses côtés, nous restons et resterons à ses côtés. Nous ferons tout pour que, le 7 mai, Jacques CHIRAC et nous, nous soyons victorieux ensemble. Victorieux pour la grandeur et la pérennité de la France.
Extrait de Vigilance & Action N° 84 de mai 1995
Message de JACQUES CHIRAC aux militants du M.I.L.
Convention Nationale, samedi 1er & 2 décembre 1990
Vous avez bien voulu m'inviter à prendre la parole à l'occasion de la convention nationale que vous tenez les 1er et 2 décembre prochains. Je suis très sensible à votre invitation et je vous en remercie vivement. Des obligations contractées antérieurement ne me permettent pas d'être présent parmi vous comme je l'aurais souhaité, mais je tiens, par ces quelques mots, à vous témoigner l'intérêt que je porte à votre mouvement et le prix que j'attache à votre action.
Soyez assurés d'abord que je n'oublie pas les combats que nous avons menés ensemble au service de la France. Dans des circonstances difficiles, vous avez prouvé que vous saviez prendre courageusement vos responsabilités. Votre présence sur le terrain a montré que vous étiez un vrai mouvement de militants, réunissant des hommes et des femmes décidés à s'engager sans compter pour les causes auxquelles ils croient. J'ai pu apprécier personnellement leur ardeur, leur dévouement et aussi la qualité de leur activité.
Cette collaboration qui existe entre nous se réalise de la façon la plus naturelle puisque nos actions sont parfaitement complémentaires. Vous avez choisi de ne pas jouer directement le jeu politique, en particulier sous sa forme électorale. En revanche, vous accomplissez en profondeur un travail original et nécessaire. Trop longtemps, nos adversaires ont détenu une sorte de monopole de l'action au jour le jour sur les divers terrains de l'activité nationale. Vous vous employez à combler cette lacune qui existait de notre côté. Vous avez déjà atteint un stade de développement remarquable et je souhaite très vivement que vous puissiez poursuivre et amplifier votre tâche. Vous trouverez toujours en moi le soutien que je serai en mesure de vous apporter.
Le programme de votre convention montre que vous êtes vigilants sur les dangers les plus graves qui nous menacent aujourd'hui. Vos principes et votre action sont toujours inspirés par votre amour de la France. À ce titre, vous êtes particulièrement préoccupés par les dangers qui pèsent sur notre identité nationale. Vous avez déjà agi dans ce domaine en faisant signer avec succès un manifeste contre le droit de vote aux immigrés.
Vous savez sans doute que le RPR a lancé, à mon initiative, une grande campagne pour demander aux Français d'user de leur droit de pétition et de dire non au vote des étrangers immigrés. Je suis heureux de vous confirmer que cette campagne a rencontré une adhésion massive puisque nous avons recueilli près d'un million de signatures.
Dans ce domaine, comme pour toutes les questions importantes, la politique du pouvoir socialiste va à l'encontre de l'intérêt national. Outre que le gouvernement, par son inaction, laisse la situation s'aggraver chaque jour, n'oublions pas que l'octroi du droit de vote aux étrangers figure dans le programme socialiste et que Monsieur Mitterrand ne manque pas une occasion de rappeler qu'il y demeure favorable contre vents et marées.
Notre pays, menacé dans son identité, voit aussi son avenir gravement compromis du fait de la situation où se trouve son enseignement. Les manifestations des lycéens, quelles que soient d'ailleurs les arrière-pensées de certains, ont révélé la situation dégradée des établissements scolaires. Quant à nos universités, un récent rapport de la Cour des Comptes établit à leur sujet un bilan dramatique et laisse prévoir que nous n'éviterons pas de graves problèmes dans les toutes prochaines années.
Alors, quand je vois tout cela, quand je vois la situation de la justice, de l'agriculture, quand je vois les "affaires", je pose la question : peut-on attendre une amélioration tant que les socialistes seront au pouvoir ? Je réponds non, parce que ce sont les principes qui sont pernicieux. Le socialisme institue la crise de l'État. D'un côté, il augmente démesurément les impôts, il fait gonfler le nombre des fonctionnaires et les interventions de la puissance publique qui étouffent les forces vives de la nation. Mais d'un autre côté, l'État socialiste est incapable d'assurer la sécurité des personnes et des biens, allant même jusqu'à donner l'ordre aux policiers de rester l'arme au pied pendant que les casseurs sont en train de casser en toute impunité.
Pour entrer dans la voie du redressement, il faut remettre en vigueur les véritables principes. Il faut, comme le disait le Général de GAULLE dans son discours du 30 mai 1968, faire appel à l'action civique des Français. Il faut restaurer les principes d'initiative et de liberté. Et il faut aussi garder l'espoir, car, selon la formule qui vous sert de devise : "Il n'y a de fatalité que celle des peuples qui se couchent pour mourir", et nous ne voulons pas nous coucher !
Pour le service de la France, une grande tâche nous attend, et nous l'accomplirons ensemble.
Présidentielle 1995 :
Jacques FOCCART milite pour Jacques CHIRAC
Une des grandes efficacités de Jacques Foccart était basée sur sa volonté permanente d'échapper à la pensée unique technocratique ainsi qu'au filtre des appareils politiques et institutionnels. Iconoclaste sans doute dans un milieu friand de notes et de rapports, il aimait à recevoir des personnalités ou des sans grade, l'information brute pour en tirer ses propres analyses. Devenaient ainsi ses interlocuteurs privilégiés ceux qui, hors des combines et calculs politiciens, avaient au cœur la défense de l'intérêt national et une certaine idée de la France.
DES RÉUNIONS DE TRAVAIL
Dès l'annonce de la candidature de Jacques Chirac en novembre 1994, le bureau national du MIL a réaffirmé sa décision de lui apporter son soutien. Décision qui a été ratifié lors de la Convention nationale du MIL. De même, Jacques Foccart, qui pour des raisons de santé ne pouvait plus assister, chaque semaine, à la réunion de bureau du MIL, décidait de réunir tous les quinze jours, à son domicile parisien, le bureau national du MIL. Avide d'informations concrètes et militantes, Jacques Foccart demandait qu'elles soient complétées par de fréquentes conversations téléphoniques. Il tenait tout particulièrement à être au courant du déroulement de la campagne au jour le jour et d'heure en heure. L'ambiance des réunions publiques, l'ardeur des militants et la réceptivité des participants à nos thèmes de campagne étaient pour lui autant d'éléments fiables d'analyse, sans doute plus que les torrents de sondages et de notes pessimistes qui se déversaient alors.
Lors des réunions qui précédèrent Noël, lui sont soumis les projets d'actions qui formeront l'ossature de notre campagne ainsi que la présentation de notre implantation structurelle et militante.
UNE RÉUNION AVEC CHIRAC
Début janvier 1995, Jacques Foccart organisait une réunion à l'Hôtel de ville de Paris afin que nous présentions directement à Jacques Chirac nos activités, notre programme d'action (réunions publiques et internes, organisation de publipostages ciblés, travail sur des thèmes spécifiques et sur des segments électoraux), le matériel de propagande (tracts, journaux spécifiques, courriers spécialisés, autocollants, affiches) ainsi que notre implantation militante sur le terrain.
Nos propositions d'action entièrement validées, c'est d'un commun accord que nous avons pris la décision d'attendre que les candidats concurrents se lancent dans une campagne massive d'affichage pour recourir à cette forme d'action, traditionnellement liée à nos activités.
LA SÉCURITÉ DES RÉUNIONS PUBLIQUES
À la fin de cette réunion qui dura presque deux heures, Jacques Chirac a abordé le problème de l'organisation de la sécurité de ses meetings publics. Connaissant parfaitement la situation tendue du paysage politique et ne voulant prendre aucun risque technique dans sa campagne, il a demandé au MIL de prendre en charge toute la sécurité de toutes ses réunions publiques, la sécurité de ses déplacements étant assurée par un groupe de 4/5 personnes du RPR. Ainsi, toutes les réunions ont été couvertes, ainsi, que les déplacements et réunions publiques des orateurs nationaux de la campagne. Toutes ces réunions se sont très bien passées car nous avons mobilisé de très nombreux militants décidés partout en France.
Le rythme de la campagne s'accentuant, nos entretiens avec Jacques Foccart devinrent hebdomadaires et les comptes rendus téléphoniques journaliers. Pour chaque réunion publique, nous appelions Jacques Foccart pour lui faire un compte rendu de la mise en place de nos militants sur le lieu, sur la configuration de la salle et sur nos premières impressions. Ensuite, au cours de la réunion, nous lui présentions une synthèse d'ambiance et un rapport sur le bon (ou mauvais) fonctionnement du dispositif de campagne. Puis, en fin de réunion, nous faisions un bilan de la soirée avec nos impressions à chaud, des parties de discours entendus, des anecdotes et la réaction du public présent.
Il est à noter le rôle essentiel de l'UNI dans l'image jeune de la campagne de Jacques Chirac. En effet, dès les premières réunions, au moment où Jacques Chirac était très bas dans les sondages, "les étudiants avec Chirac", création de l'UNI, ont regroupé tous les jeunes dans un carré jeune près de la tribune et nous ont permis d'organiser des traversées de salle par le candidat entouré uniquement de jeunes. Ainsi, à force de voir des jeunes autour de lui, Jacques Chirac a confirmé l'impact qu'il avait auprès de la jeunesse et, les médias, en filmant de très nombreux jeunes autour de lui, ont véhiculé l'image d'un Jacques Chirac soutenu par la jeunesse de France. Cela a abouti au magnifique meeting de Bercy qui a regroupé plus de 17.000 jeunes. Résultat : pour la première fois de l'histoire, un président de la République a été élu avec 56% des voix des étudiants.
Ces contacts lui permettaient de restituer à Jacques Chirac un avis personnel et sans complaisance sur le déroulement de la campagne. Ces rapports directs et sans ornement inutile n'ont probablement pas été sans influer sur le déroulement des opérations.
Extrait de Vigilance et Action N° 105 d’avril 1997
Portrait du général de Gaulle par M. Jacques Chirac, Président de la République, publié dans « Time Magazine » du 6 novembre 2006
Le général de Gaulle, c’est d’abord une certaine idée de la France.
C’est l’homme qui, de Londres, le 18 juin 1940, appela les Français à refuser le honteux armistice avec l’Allemagne nazie. C’est l’homme qui dit non à la Collaboration. C’est l’homme qui sauva l’honneur de la France, qui permit en 1945 à notre pays, avec les États-Unis, avec les Alliés, de figurer dans le camp des vainqueurs. Car de gaulle avait compris que cette guerre était une guerre mondiale, un choc frontal entre les démocraties et le totalitarisme nazi. Il avait compris que, tôt ou tard, l’entrée en guerre des États-Unis serait déterminante et ferait basculer la victoire dans le camp de la liberté.
Bien peu d’hommes ont su aussi bien que lui incarner les valeurs éternelles de la France : c’est pour cela qu’une grande majorité de Français, aujourd’hui encore, voit en lui un symbole et un exemple.
Mais de Gaulle, c’est aussi un bâtisseur. A la Libération, il rétablit la République, assura la concorde civile, remit en marche l’industrie et les forces du pays. Il fit entrer la France dans la modernité en accordant enfin le droit de vote aux femmes. Il donna une nouvelle vigueur à notre idéal de solidarité en mettant en place la Sécurité sociale qui fait partie de notre identité. Il aurait voulu refonder sur de nouvelles bases nos institutions : la classe politique d’alors n’y était pas prête.
Puis, bien peu d’hommes ont eu deux fois rendez-vous avec l’histoire : c’est cela aussi qui fait du Général un personnage hors du commun. En 1958, après douze ans de désordre institutionnel, dans les convulsions de la guerre d’Algérie, c’est lui qui sauva à nouveau la République. Il mit fin à la guerre et mena à bien la décolonisation en créant un lien nouveau, qui dure encore, avec les pays de l’ancien Empire. Il donna au pays sa Constitution actuelle, à la fois stable et souple, qui fonde la légitimité du président de la République sur le suffrage universel. Il créa les conditions de l’industrialisation des années 1960, qui fit à nouveau de notre pays une grande nation économique.
Enfin, de Gaulle rendit à la France son rang dans le monde. D’abord en dotant notre pays d’une force de dissuasion qui garde toute son actualité et sans laquelle l’indépendance de notre pays ne serait qu’un mot. Puis, lui qui l’avait combattue, il choisit la réconciliation avec l’Allemagne et jeta les bases de la construction européenne. Il créa les conditions d’une nouvelle politique internationale pour la France et fit entendre sa voix dans le monde par les valeurs universelles qu’elle porte, les solidarités qu’elle cultive sur les cinq continents.
C’est, je crois, dans la fidélité à cette conception du rôle de la France que j’ai construit la réponse de notre pays à la mondialisation : la recherche d’une gouvernance mondiale qui soit fondée sur des valeurs et non pas sur les seuls intérêts économiques ; l’importance des peuples, indépendants et souverains, qui doivent être respectés ; le refus unilatéral de la force dans un monde qui doit être régi par le droit et la solidarité ; la diversité conçue comme une richesse ; le refus du choc des civilisations et la nécessité du dialogue des cultures.
Voilà pourquoi, dans les turbulences contemporaines, la vision, l’ambition et le message du général de Gaulle restent, à mes yeux, une fierté pour la France et une irremplaçable inspiration.
VOICI CE QU'IL éCRIVAIT SUR LE MIL EN NOVEMBRE 1996
LE MIL AU SERVICE DE LA FRANCE
par Jacques FOCCART,
Ancien chef de réseau de la France Libre, ancien secrétaire général à la présidence de la République (1959/1974), membre du comité d’honneur du MIL
Je tiens, par ces quelques mots, à vous témoigner l'intérêt que je porte au MIL et le prix que j'attache à son action.
Soyez assurés d'abord que je n'oublie pas les combats que nous avons menés ensemble au service de la France. Dans des circonstances difficiles, vous avez prouvé que vous saviez prendre courageusement vos responsabilités. Votre présence sur le terrain a montré que vous étiez un vrai mouvement de militants, réunissant des hommes et des femmes décidés à s'engager sans compter pour les causes auxquelles ils croient. J'ai pu apprécier personnellement leur ardeur, leur dévouement et aussi la qualité de leur activité.
Vous avez choisi de ne pas jouer directement le jeu politique, en particulier sous sa forme électorale. Mais vous accomplissez en profondeur un travail original et nécessaire. Trop longtemps, nos adversaires ont détenu une sorte de monopole de l'action au jour le jour sur les divers terrains de l'activité nationale. Vous vous employez à combler cette lacune qui existe de notre côté. Vous avez déjà atteint un stade de développement remarquable et je souhaite très vivement que vous puissiez poursuivre et amplifier votre tâche. Vous trouverez toujours en moi le soutien que je serai en mesure de vous apporter.
Vos actions montrent que vous êtes vigilants sur les dangers les plus graves qui nous menacent aujourd'hui. Vos principes et votre action sont toujours inspirés par votre amour de la France. À ce titre, vous êtes particulièrement préoccupés par les dangers qui pèsent sur notre identité nationale.
Il faut remettre en vigueur les véritables principes. Il faut, comme le disait le Général de Gaulle dans son discours du 30 mai 1968, faire appel à l’action civique des Français. Il faut restaurer les principes d'initiative et de liberté. Et il faut aussi garder l'espoir, car, selon la formule qui vous sert de devise : Il n’y a de fatalité que celle des peuples qui se couchent pour mourir, et nous ne voulons pas nous coucher !
Vous avez démontré votre fidélité et votre efficacité en vous prononçant parmi les premiers pour la candidature de Jacques Chirac et en consacrant toute votre énergie à la campagne qui a conduit à son élection à la présidence de la République. Vous pouvez être fiers - nous pouvons tous être fiers, car je me considère comme l’un des vôtres - d’avoir contribué à donner à la France le chef qui est en train de la ramener sur les voies de la grandeur.
Pour le service de la France, une grande tâche nous attend.
VOICI QUELQUES HOMMAGES DE COMPAGNONS
La France a perdu un grand Homme et nous, nous avons perdu un compagnon. Une page de notre histoire vient de se tourner. Mes sincères condoléances à la famille. Merci encore, monsieur le Président, pour tout ce que vous avez fait pour notre pays.
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Monsieur le Président, merci pour avoir si bien protégé la France des tourments du monde... Vous étiez et vous resterez pour nous tous : Le Grand !
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Je tiens à présenter mes sincères condoléances à sa famille et un grand respect à monsieur Jacques CHIRAC qui fut un grand monsieur de la politique française. Pour l’avoir côtoyé et assurer sa protection lors de ses déplacements dans l’Est de la France, je peux affirmer que c’était un homme sympathique, simple et avenant. Je garde un excellent souvenir, j’ai eu la chance de déjeuner, avec les responsables du SAC, avec lui chez Monsieur Jacques FOCCART. À chaque rencontre, il me tirait sur la barbe en me disant : Toujours une aussi jolie barbe !
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Vous avez été un grand Homme, d’une très grande humanité, un grand président qui nous a évité la guerre, le dernier grand président de la France à qui vous avez tout donné. Là où vous allez, soyez sûr, monsieur le Président, de ma fidélité et de mon profond respect. Reposez en paix monsieur le Président.
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Comment, cher président résumer en peu de mots la peine que je ressens aujourd'hui. Notre première rencontre vous étiez secrétaire d’État aux finances, c'était rue de Rivoli, puis Premier ministre chez Marie-France Garraud. Enfin, Maire de Paris où je ne compterai pas le nombre de nos entretiens. Vous avez beaucoup aidé la CSL et ça je ne l’oublierai jamais.
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Votre infatigable travail au service de la France et des Français a été remarquable. Recevez toute mon admiration et tout mon respect. Une page de la politique française se tourne... Nous ne vous oublierons pas. Merci !
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Hommage à Jacques Chirac. Jacques Chirac, l’homme agraire et agréable, disponible et sociable, souriant et dévorant et qui n’avait rien d’un haut fonctionnaire. J’ai aimé ce presque paysan qui, malgré un passage rapide au ministère de l’agriculture, a su capter le cœur des éleveurs et des cultivateurs pour longtemps et surtout les a défendus à Paris comme à Bruxelles, comme l’assiette de notre société française quand la Grande-Bretagne les sacrifiait. Quant à notre actuel modèle agricole français fondé sur la famille et la responsabilité personnelle, il produit dorénavant des non-revenus, des suicides et est vendu à l’international (accord avec le Canada, …) et aux marchés monétaires où l’on gagne toujours plus sans mettre ses mains dans la terre. J’ai aimé ce «patron» qui m’a fait entrer, jeune, en résistance et en politique en 1984, ô, très simplement comme simple adhérent au RPR, quand d’autres étaient propulsés aux responsabilités sans y avoir adhéré et parfois nous empêchaient de nous former. Combien sont restés fidèles comme cette belle addition d’humains de base, sans qui rien ne se serait fait pour la France, au RPR, puis à l’UMP, puis aux Républicains, sans vendre leurs idéaux depuis, dans ces guerres des chefaillons. J’ai aimé ces élections de 1995 où j’ai fini comme d’autres sur les Champs Élysées pour construire sans jamais détruire, en prenant une merveilleuse photo de ce jeune homme pressé dans sa Citroën SM décapotable et le soir à la Mairie de Paris où certains comptaient leurs médailles quand il n’y avait qu’une France et pas ce petit hexagone qui l’a remplacée. J’ai aimé ce «teneur de tête à l’international» qui a rendu sa dignité et son rang à la France. Et je me souviens que nous n’étions qu’une petite dizaine, par exemple, en cette veille de renonciation française à la guerre en Irak, à manifester clairement notre opposition, sur la place de la mairie à Châteauroux ou ailleurs. J’aurai aimé plus de persévérance au cours de son mandat, plutôt qu’une retraite sur les retraites, plutôt qu’une dissolution de l’Assemblée, idiote et incomprise. Il a fait surgir des talents, des responsables, des actifs de terrain, partout. Faisons-en autant bon sang, pour que vive la France !
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Après Charles de GAULLE ; Jacques CHIRAC fut le seul à avoir donné à la FRANCE l'image qu'elle mérite dans le monde. Aujourd’hui mon cœur est en berne. Le MIL m'a permis de rencontrer ce grand Français. Ce fut pour moi un grand honneur. C'est avec recueillement, et grand respect que je salue sa mémoire. Vive la république...Vive la FRANCE.
Ex délégué du MIL au service de la FRANCE
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Un homme "VRAI", de respect et de compréhension pour autrui. Penser à lui continuera de nous donner le sourire et surtout la paix.
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J’ai commencé avec lui en 1993 en adhérant au RPR et en prenant des affiches au siège de la rue de Lille pour les coller dans une ville de gauche en Normandie. J’ai approuvé la reprise des essais nucléaires, un peu moins la disparition du service national. Mais avec cet homme on avait confiance et la maison était tenue et il avait une grande fidélité aux gaullismes et aux gaullistes. Comme certains manipulateurs parlaient de génération Mitterrand, moi je suis de la génération CHIRAC. Que dieu le protège. Vive la France.
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Monsieur le Président. Entré en politique à 18 ans, à l’UJP, puis à l’UDR, j’ai évidemment été au service de votre personne et de vos idées avec la création du RPR. Merci, monsieur le Président pour la force de vos convictions et merci pour votre action pour la France dans le monde. En tant qu’adhérent du MIL, j’ai été très fier de défendre vos idées et votre action. J’espère que la France ne vous oubliera jamais et que votre personnalité sera toujours présente dans notre histoire collective.
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Merci, monsieur le Président, de ce que vous avez apporté à notre pays, merci pour l'amour que vous avez donné à la France et aux Français. Vous serez toujours présent dans mon coeur. Reposez en paix.
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Jacques, pour faire simple, comme vous l'avez été, j'écrirais seulement : "Au revoir et merci monsieur le Président".
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Notre président, (Jacquot, pour le citoyen lambda, le Grand Jacquot pour d'autres), s'en est allé pour son dernier voyage nous laissant orphelins. Qu'il repose en paix... Une pensée pour ses proches qui ont exprimé une dignité exemplaire comme on aimerait voir de la part d'autres personnalités...Adieu Président...tu vas nous manquer...
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C’est avec regret que nous avons appris la disparition de notre président Jacques Chirac après son effacement de la vie publique depuis 2007 pour des raisons de santé et sa douleur face au malheur que toute famille peut avoir lorsqu’un enfant nous quitte.
Nous gardons avec nous les souvenirs de cette campagne de 1995 pendant laquelle nous avons essayé de fédérer nos enfants à nos idées en tractant, militant, collant et le représentant dans les bureaux de vote et ce sans état d’âme pour son élection difficile. Ce qui a laissé des traces dans notre vision de mener la politique et dans la droite dans son ensemble orpheline des idées gaullistes. Pour les nostalgiques je conseille la livre de Catherine Clément préface d’Alain Juppé «Jacques Chirac vie publique, archives privées». Mes pensées vont à sa famille et ses compagnons sincères.
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Pour nous tous la disparition du président CHIRAC a été un choc affectif et sentimental. J’ai eu le grand honneur et la chance d’assurer sa sécurité, à temps complet, de 1986 à 2007.
Pendant cette période, chargée en campagnes et événements nationaux divers, les compagnons du MIL ont apporté, sans compter, leur aide et leur action.
Leur efficacité, leur disponibilité, leur compétence, leur discrétion et leur abnégation les rendaient inséparables de l’action politique du Président CHIRAC d’une manière visible ou non.
Ensemble, nous avons connu de grands moments. Ne manquons pas d’y associer Jacques FOCCART et tous les compagnons disparus.
VIGILANCE & ACTION - N° 453 Septembre 2023
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
MACRON COMMUNIQUE MAIS NE FAIT RIEN
Communication du MIL du 8 septembre 2023
Macron multiplie les initiatives de communication. Sa dernière annonce concerne l’organisation d’une «Conférence sociale sur les carrières et les branches situées en dessous du smic», d’autres doivent suivre. Mais dans l’immédiat, son problème est de faire adopter ses textes législatifs en évitant une motion de censure et la chute du gouvernement Borne.
Le premier enjeu politique porte sur l’adoption du projet de loi de finances pour 2024 et le PLFSS 2024. Le gouvernement déclare vouloir réaliser 10 à 15 milliards d’économie, compte tenu du niveau très élevé de la dette de la France (3.000 milliards d’euros). Les recettes fiscales devraient croitre mais pas assez avec une croissance limitée à 1% en 2023. Or Macron s’est engagé à investir «massivement» en faveur de la «transition écologique» et les services publics. Des mesures d’économie sur le logement, la santé et l’emploi ont ainsi été annoncées et doivent être précisée. Ces décisions fiscales auront un cout économique et social certain pour tous.
Citons la disparition du dispositif Pinel pour les logements des particuliers (2 milliards d’euros), la suppression de certaines niches fiscales, un alourdissement de la taxation des sociétés d'autoroute, des véhicules lourds et des billets d'avion, une diminution des aides à l’emploi (apprentissage, CPF, etc.), un renforcement des contrôles des arrêts maladies (confiée aux employeurs) et une augmentation de la participation des patients au paiement des médicaments. À cela s’ajoute une augmentation des taxes foncières et d’habitation en 2023 et encore plus en 2024. Pour les entreprises, Borne annonce le report à 2027 de la suppression totale de l’impôt sur la production (CVAE) qui avait été promise pour 2024 et une disparition de l’avantage fiscal sur le gazole non-routier (GNR), utilisé dans le bâtiment ou l’agriculture. Borne peut évidemment utiliser l'article 49.3 de la Constitution pour faire passer ces textes budgétaires, mais elle risque une motion de censure si Les Républicains le décident s’il n’est pas tenu compte de leurs demandes.
Le second enjeu porte sur le projet de loi sur l’immigration dont, à ce stade, le texte n’a pas été modifié. Il prévoit toujours la régularisation des sans-papiers en emploi et d’autres mesures insuffisantes par rapport à la limitation de l’immigration. À ce jour, le texte ne semble pas être en mesure d’être adopté. Macron n'exclut pas de recourir à l'article 49.3 pour faire adopter sans vote sa loi. Si tel était le cas, il risque une motion de censure évoquée dans les rangs des Républicains. LR a déposé deux propositions de loi sur l'immigration qui n’ont pas été reprise par Darmanin.
D’autres projets de loi devraient également donner lieu à débat : le projet de loi «pour le plein emploi», le projet de loi de programmation des finances publiques (LPFP) rejeté par l'Assemblée nationale en 1ère lecture, le projet de loi sur la fin de vie. Seul le projet de loi sur «le partage de la valeur» (dont un volet sur la participation) devrait être adopté sans trop de problème.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que Macron joue essentiellement sur les opérations de communication politique notamment grâce à de très bon relais dans les médias. En invitant les chefs de Partis à échanger, Macron a voulu être l’organisateur d’un dialogue entre lui et les partis d’opposition sur des potentiels projets de loi « transpartisans » et/ou des référendums. Mais il n’en est rien sorti pour le moment.
Les échecs successifs de ses précédentes opérations de communication (le «Grand débat», les Conventions citoyennes, puis le Conseil National de la Refondation (CNR)), auraient dus le conduire à abandonner les petites manœuvres politiciennes. L’opinion n’est pas trompée car, selon de récents sondages, il reste à une côte de popularité de 30%.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que les gauches se dispersent. D’une part, les divisions au sein de la gauche de la gauche (Nupes) progressent (différend sur les mesures sur les mesures en faveur de la laïcité, listes séparées aux élections européennes, positions sur la guerre en Ukraine ou l’Union Européenne, accusations d’antisémitisme). D’autre part, la coalition macroniste commence à se dissoudre. Les responsables des partis de la coalition gouvernementale macronistes (MoDem, Horizons et Renaissance) positionnent des candidats pour succéder à Macron à la présidentielle de 2027 (Attal, Bayrou, Darmanin, Philippe). Leurs équipes ont vocation à s’affronter après les élections européennes, voire plus rapidement.
AVEC LUI, L'INSÉCURITÉ A CONTINUÉ À PROGRESSER
Communication du MIL du 12 septembre 2023
Repère : Le nombre de crimes et délits, enregistrés 2022, explique le sentiment d’insécurité actuel. Citons notamment quelques chiffres : 950 homicides, 350.000 coups et blessures volontaires, 84.500 violences sexuelles (dont 38.000 viols), 8.400 vols avec armes, 664.000 vols sans violence contre des personnes, 215.000 cambriolages de logements, 134.000 vols de véhicules, 465.000 escroqueries.
L’opinion considère l’insécurité comme une préoccupation majeure en France. Après le pouvoir d’achat, la priorité des Français reste la sécurité. De plus, cette opinion se renforce (35%, +9 depuis juin et +15 depuis avril), suivi par l’immigration (25%, +2), selon un récent sondage (Sondage ELABE pour BFMTV du 30 août 2023).
Les chiffres de 2022, publié par le ministère de l’Intérieur, prouvent l’importance des problèmes et attestent de la poursuite d’une dégradation de la situation sur tous les types de violence et de délinquance. «Tous les indicateurs de la délinquance sont en augmentation en 2022 à l’exception des vols violents sans arme» (Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) - Insécurité et délinquance en 2022 : bilan statistique - 12 juillet 2023).
Le nombre des victimes progresse en 2022, comme en 2021. Le nombre des victimes d’homicide est en hausse de +9%, (après +7% en 2021). Les coups et blessures volontaires augmentent de +15% (après +12% en 2021). Les violences sexuelles progressent de +11% (après +33% en 2021). Les vols avec armes augmentent de +2%. Le nombre de vols sans violence contre des personnes montent à +14% (après +5%). Le nombre de victimes d’escroqueries enregistrées augmente de +8% en 2022 (après +14% en 2021).
Le nombre de faits augmente en 2022 : cambriolages : +11%, vols de véhicules : +9%, vols dans les véhicules : +9%, vols d’accessoires sur véhicule : +30%. Dernier indicateur, le nombre de mis en cause enregistrés pour trafic de stupéfiants en 2022 est également en hausse à +5% (après +13% en 2021).
L’incapacité du ministère de l’Intérieur, Darmanin, (et du gouvernement Borne) à obtenir des résultats apparait clairement aux yeux des Français. Selon le sondage, ils dressent un bilan négatif de l’action de celui-ci : les trois quart de ces derniers dressent un bilan négatif en matière de violences urbaines (mauvais pour 77%), trafics de drogues (76%), agressions physiques dans la rue (75%), vols à l’arraché dans la rue (75%), agressions sexuelles et sexistes (73%), vols de voitures, de moto ou de vélo (72%) et cambriolages (72%).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la politique en matière de sécurité, menée par Macron depuis 2017, a été la plus inefficace jusqu’à présent. Darmanin, trop préoccupé par son avenir politique personnel, n’assume pas son poste et a été impuissant à redresser la situation. Les citoyens en sont conscients. Le découragement de membres des services de l’Etat s’est installé depuis déjà longtemps (policiers, gendarmes, pompiers, urgentistes). L’absence de mesures préventives, la faiblesse des effectifs sur certains territoires, l’insuffisance des sanctions judiciaires, le manque de places de prisons, tout cela conduit à la situation actuelle. Pour 2023, le contexte des débordements violents de manifestations et les émeutes urbaines devrait venir augmenter le nombre de crimes et délits en France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle de ses vœux une autre pratique de la politique de sécurité afin de réduire les crimes et les délits et de poursuivre les criminels et les délinquants. Il faut appliquer les lois existantes. Tout réside principalement sur les conditions d’application des lois et des règlements. La sanction effective de tout acte constaté doit permettre de réduire la récidive. Et, s’il y a récidive, la sanction doit augmenter de manière significative pour mettre un terme à la dérive.
SÉNAT, LA DROITE TOUJOURS MAJORITAIRE
Communication du MIL du 2 octobre 2023
Les résultats des élections sénatoriales du 24 septembre 2023 témoignent d’une stabilité politique des élus locaux et de leurs votes.
La droite et le centre droit demeurent majoritaires au Sénat. Les Républicains constituent toujours le groupe parlementaire le plus important du Sénat. Le groupe LR, a reconduit son chef de file Bruno Retailleau. Le groupe Union Centriste (UC) reste présidé par Hervé Marseille.
Gérard Larcher (LR) conserve la présidence du Sénat, avec le soutien de LR et de l’UC.
Les macronistes apparaissent divisés. Ils ont globalement reculé. Ils pèsent assez peu au Sénat. Ils se répartissent en plusieurs groupes parlementaires (Groupe des ex-socialistes, MoDem ou Indépendants). Cette situation correspond à leurs origines politiques historiques, mais, aujourd’hui, elle traduit surtout leur positionnement politique en vue de la présidentielle de 2027 selon le candidat qu’ils envisagent de soutenir. La fin de la coalition politique pro-Macron se confirme progressivement.
À gauche, le Parti socialiste (PS) reste le second groupe du Sénat par son importance.
Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti communiste (PCF) gagnent chacun quelques sièges, mais restent marginaux compte tenu du nombre de leurs élus.
Par ailleurs, l’absence d’implantation locale de partis, bien représentés à l’Assemblée nationale, depuis 2022, apparait à l’issue de ce scrutin.
Le Rassemblement national (RN) n’obtient que trois élus, faute d’un nombre significatif d’élus locaux.
La France insoumise (LFI) n’en obtient aucun. La gauche de la gauche (PS, PCF et EELV) a constitué des listes communes dans de nombreux départements, mais sans y intégrer LFI. Si on ajoute à ce résultat la confirmation de listes indépendantes socialistes, communiste et écologiste aux élections européennes de juin 2024, la coalition Nupes semble en chemin de disparaitre, du moins sous sa forme initiale, avec une prééminence de Mélenchon liée à son résultat de la Présidentielle de 2022.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron a choisi la diversion, c’est-à-dire de communiquer au soir des élections sur de nombreux sujets (autres que les élections) et, dès le lendemain, sur un programme toujours flou de «planification écologique» pour occuper l’espace médiatique. Ce choix était destiné à occulter la déroute des candidats qui le soutenaient aux élections sénatoriales et relativiser l’importance du Sénat dans la donne politique pour les trois ans à venir.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Les Républicains disposent de l’ordre 200 députés et sénateurs. À partir de ce poids politique, leur seul enjeu doit être de convaincre les citoyens qu’ils incarnent une opposition de droite claire et efficace à la politique de Macron et Borne, actuelle et à venir.
Le positionnement flou des propos de certains élus ou personnalités, historiquement de droite, est bien évidemment encouragé par le gouvernement. Les motivations personnelles de ceux-ci sont diverses (sans détailler ici les raisons de chacun). Ces comportements nuisent gravement à la clarté de la situation pour les citoyens. De même, les échanges récents engagés par Macron avec les responsables des partis d’opposition ont permis à chacun de formaliser ses positions et de confirmer l’absence d’un projet commun. Mais ils inspirent des doutes, compte tenu de la couverture médiatique, la manœuvre de communication du chef de l’Etat doit être dénoncée pour qu’aucune ambiguïté ne demeure.
Enfin, si des élus centristes et divers votaient l’adoption de l’actuel projet de loi sur l’immigration qui prévoit notamment la régularisation massive d’étrangers sans-papiers (des clandestins). Il faudra que la droite républicaine dépose une motion de censure et que ses députés votent celle-ci.
À CAUSE DE MACRON, LA FRANCE DANS UNE CRISE BUDGÉTAIRE
Communication du MIL du 6 octobre 2023
Le parcours budgétaire suivi par Macron ne permet pas de mener la politique dont la France a besoin. En effet, la France se trouve dans un contexte budgétaire de crise, à cause de plusieurs éléments acquis : d’une part, le ralentissement de la croissance (prévus par les experts au moins jusqu’en 2025), d’autre part, par des taux d’intérêt élevés et en progression, ensuite, par le risque d’une dégradation des notations de la France par des agences financières et, enfin, par le retour imposé aux règles budgétaires de l’Union européenne en 2024, qui avaient été suspendue durant la crise sanitaire.
Le Projet de loi de finances 2024 (PLF 2024), présenté par le gouvernement, ne répond pas aux urgences de notre pays. Certes, le PLF 2024 devrait être adopté, avec un recours annoncé à l’article 49.3. La motion de censure, qui suivra, ne devrait pas être adoptée, en raison de l’abstention des députés LR. Mais la France s’avance dans une impasse politique, faute d’une réorganisation de ses moyens.
Le montant des économies prévues en 2024 est trop bas (16 milliards prévus). Il repose, pour l’essentiel, sur la suppression des aides exceptionnelles liées à la lutte contre l’inflation. Pour les années suivantes le gouvernement devra choisir d’autres économies budgétaires, car la récente loi de programmation des finances publiques, adopté avec le 49.3, prévoit 12 milliards d’économies chaque année jusqu’en 2027. Il n’existe pas de consensus politique sur cette programmation, or son adoption s’imposait pour s’inscrire dans le cadre de l’Union européenne. La programmation des finances publiques ne permettra pas beaucoup de liberté de manœuvres à Macron et Borne pour les années à venir. La France devra emprunter 285 milliards d’euros pour boucler ce projet de loi de finances 2024. Le retour à un déficit de moins de 3% en 2027 (au lieu des 5% actuels), comme prévu par le «pacte de croissance et de stabilité européen», suppose la bonne réalisation d’hypothèses tout à fait improbables notamment en matière de croissance, de baisse de l’inflation et des taux d’intérêt, de la réalisation d’économies.
La dette dépasse 3.000 milliards d’euros et, au mieux, elle devrait demeurer stable d’ici à 2027. La conséquence est qu’à cette date la seule charge annuelle de la dette devrait s’élever à 84 milliards d’euros (avec des taux d’intérêt élevés). Les perspectives de désendettement, évoquée par le ministre de l’Economie, ne convainc aucun économiste ni responsable politique.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne la politique budgétaire menée par Macron. Sans revenir plus en arrière, durant la période de la crise sanitaire, Macron a mené une politique de dépenses incontrôlées : sous l’appellation officielle du «quoi qu’il en coûte». Une part des efforts à l’égard des travailleurs et des entreprises était certes justifiées (chômage partiel, exonérations de cotisations, prêts garantis par l’État), mais l’accès automatique à ces dispositifs a conduit, comme c’était prévisible, en raison d’une totale absence de contrôle, à des fraudes et des usages injustifiés ou abusifs, conduisant à une explosion des déficits annuels et, au final, à une dette record de la France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il faut revoir toutes les dépenses publiques, en menant une réflexion de fond sur tous les sujets, en observant le fonctionnement des services publics et de leurs résultats et au final en engageant des réformes structurelles. Les décisions prises, ou annoncées par Macron, en matière de budget ne répondent pas à ces impératifs et s’inscrivent comme la poursuite d’une politique sociale-démocrate qui a échouée comme le prouve les chiffres. En bref, il importe de revoir les règles du jeu budgétaire pour trouver des solutions de réduction des charges budgétaires. Seule une telle démarche permettrait de diminuer à termes de la pression fiscale (impôts et taxes).
Pour y parvenir, il convient de respecter un ordre strict : d’abord des réformes structurelles, ensuite, un rétablissement de la situation financière et une diminution de la dette du pays, et, enfin, une baisse des charges fiscales pour les citoyens. Dire simplement «je baisse les impôts» relèverait d’un mensonge ou d’une incompétence.
VIGILANCE & ACTION - N° 456 Novembre 2023
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
LA MENACE D'UN ATTENTAT DJIHADISTE TOUJOURS PRÉSENTE
Communication du MIL du 15 novembre 2023
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la menace djihadiste concerne à la fois les chrétiens, les juifs, les musulmans et les personnes sans religion. Le djihadisme est une idéologie politique islamiste radicale qui prône l'utilisation de la violence afin d'instaurer un État islamique ou de rétablir un califat. Elle vise à contrôler des territoires, mais aussi des pays, en engageant une guerre contre tous ceux considérés comme ses ennemis. L'attentat, en Afghanistan, que Daech a perpétré récemment contre des musulmans chiites illustre cette permanence terroriste et la grande variété de ceux qu'elle considère comme ses ennemis.
La mouvance djihadiste s'est développé progressivement en France, avec des acteurs connus et d'autres restés dans l'ombre. Elle s'est structurée dès les années 1990 lors de la guerre civile en Algérie, de la guerre en Bosnie et de celle de Tchétchénie. Puis il y a eu la guerre en Irak et en Afghanistan dans les années 2000, les guerres civiles en Syrie et Irak entre 2012 et 2019. Plus de 6.000 Européens, dont des français, issus ou non de l'immigration, auraient rejoint Daech et Al-Qaïda au Moyen-Orient. Certains ont été tués, d'autres sont toujours détenus au Kurdistan mais d'autres encore sont en activité sur plusieurs zones. Sur le plan international, d'autres groupes djihadistes mènent des actions terroristes en Afghanistan et au Pakistan, dans les pays du Sahel, en Somalie ou au Nigeria (Boko Haram).
Cette idéologie continue à se développer dans le Monde, en particulier en France. Ses partisans sont présents sur notre territoire. Les attentats commis en son nom (tel le récent assassinat d'un professeur dans un lycée) doivent rappeler sa permanence. Il ne s'agit pas seulement d'actions individuelles d'un assassin «isolé» mais de la conséquence du travail de diverses mouvances djihadistes installées dans notre pays. Les djihadistes utilisent tous les événements. L'attaque d'Israël, depuis le territoire de Gaza, par les terroristes islamistes du Hamas, le 7 octobre 2023, a donné lieu à une grosse exploitation par les islamistes radicaux. Cela peut conduire à des violences, des attentats isolés ou collectifs en France et en Europe. Même si, de manière paradoxale, la reconnaissance d'un état palestinien n'a jamais été un enjeu majeur pour les djihadistes.
Le discours des islamistes radicaux sur la situation à Gaza cible le public pro-palestinien en France. En termes d'organisation, les divers groupes djihadistes, d'Al Qaïda à l'état islamique (Daech), ont relancé la mobilisation de leurs membres et de leurs sympathisants, dans tous les pays où ils sont actuellement actifs. Dans la logique djihadiste, les juifs sont présentés comme de purs ennemis. Ceci qui autorise toutes les actions symboliques ou terroristes. Cet antisémitisme s'inscrit dans la continuité des attentats du djihadiste Mohammed Merah (mars 2012) qui avait visé une école et des enfants juifs.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que l'idéologie islamiste radicale est un projet politique d'expansion et de contrôle physique et qui s'appuie sur un pseudo substrat religieux. Elle repose sur des mythes issus d'une présentation, mise en forme il y a plusieurs décennies, de règles se référant aux premiers temps de l'islam. Cette idéologie échappe à notre logique, mais elle doit être prise au sérieux. Elle connait des succès et recrute. Ses menaces ne doivent jamais être relativisées. L'idéologie islamiste radicale propose des grilles d'analyse de la réalité actuelle qui lui permettent d'identifier qui sont ses partisans, ses alliés potentiels (qui restent à convaincre ou à soumettre) et ses ennemis. En France, divers groupes partagent cette idéologie islamiste radicale. Ils disposent à la fois de combattants repliés en France, étrangers ou convertis, et de personnes sous influence prêt à basculer. Ils mènent un prosélytisme, à long terme ciblant, en priorité, des personnes de confession musulmane, sur le terrain et via les réseaux sociaux.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la riposte en France passe par l'application stricte de nos lois pour identifier et suivre les acteurs terroristes, fichés S ou non, les arrêter ou les expulser. Une guerre informationnelle contre les émetteurs des discours radicaux doit être menée en France en mobilisant les forces nécessaires pour réduire au mieux les risques pour tous les Français.
DISCOURS DE MICKAËLLE PATY DEVANT LE CONGRÈS DE L'AMF
Communication du MIL du 27 novembre 2023
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) publie le discours de Mickaëlle Paty, sœur de Samuel Paty, devant le congrès des maires et présidents d'intercommunalité de France. La sœur de Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie dans un collège de Conflans-Sainte-Honorine, décapité en octobre 2020 pour avoir montré des caricatures du prophète Mahomet à ses élèves, rend hommage à son frère dans un discours que le Journal Du Dimanche a publié.
«Je remercie M. David Lisnard, président des maires de France et maire de Cannes de me donner l'occasion de prendre la parole devant vous, qui formez le réseau de proximité de la République laïque et son tissu.
Le 12 juin dernier, l'association Unité Laïque présidée par M. Jean-Pierre Sakoun a lancé une initiative nationale à laquelle j'apporte tout mon soutien. Celle-ci sollicite tous les maires ainsi que tous les présidents d'exécutifs territoriaux, pour donner le nom de Samuel Paty à une voie de leur commune ou à un établissement, de préférence à destination de notre jeunesse française.
Des dizaines de municipalités nous ont fait l'honneur de nous suivre dans ce combat, des plus grandes, comme Toulouse ou Cannes, aux plus petites, comme Fronton, dans le département de la Haute-Garonne.
Toutes les communes de France s'honoreraient en manifestant ainsi leur attachement à la laïcité républicaine, leur rejet du fanatisme, leur espoir dans la force de l'école de la République, ces idéaux qui constituent le socle de notre pays et pour lesquels Samuel Paty et désormais Dominique Bernard ont perdu la vie. Il est temps de nous tenir à côté de tous ces professeurs à qui nous avons trop Longtemps délégué le risque de défendre seuls nos valeurs républicaines. Si je parle de risque c'est que nous avons affaire à un ennemi et qu'il serait bien naïf de le traiter en adversaire qui combattrait à armes égales.
Défendre et honorer notre République, ce n'est pas un combat d'arrière-garde ! L'enjeu est devant nous et il est de notre devoir de faire preuve d'unité, de fraternité et de courage pour nous opposer aux offensives islamiques de terreur.
La terreur est l'arme de ceux qui n'ont pas les mots pour défendre une idée, mais les mots ne doivent ni ne peuvent défendre l'indéfendable. Il faut également se rappeler que l'idée de tolérance n'a pas été conçue pour tolérer l'intolérable. Les procédés d'inversion totale des valeurs sont une vraie menace pour notre démocratie et pour notre humanité.
Créer des lieux mémoriels incite à se souvenir et à sacraliser la victime afin de donner un support matériel à l'annihilation d'un acte barbare. Mais cela ne suffit pas. La commémoration ne se substitue pas au combat idéologique pour repousser et détruire ce qui menace nos valeurs et principes. Notre devoir est de rétablir effectivement l'ordre des choses afin de pouvoir mettre fin à ce qui n'est plus que désordre. Donner le nom de mon frère à un lieu rétablit son statut de victime, supprime le «oui mais» et finit par nommer l'ennemi pour garder sans cesse à l'esprit que si nous baissons notre garde, c'est lui qui reviendra.
L'ordre des choses nous dit qu'un acte terroriste n'est jamais un acte désespéré de résistance face à une agression supposée ou réelle. Comment peut-on soutenir qu'une attaque terroriste, qui torture et tue, est un cri pour la paix ? Un acte terroriste, qu'il soit mené au nom de vieilles rancœurs ou d'un esprit vengeur, ne peut être cautionné sinon il offre un permis de tuer aux agresseurs. Ceux qui condamnent à demi-mot, renvoyant dos-à-dos agresseurs et agressés finissent par justifier dans un pseudo-équilibre une attaque terroriste et par réhabiliter le «oui mais». Ce niveau d'évitement et de contorsion sémantiques relève du militantisme, un militantisme qui ne cherche nullement la paix civile mais plutôt à attiser les braises pour mener une guerre civile.
Le devoir de mémoire vise à ce que l'œuvre d'effacement du temps qui passe ne soit pas inéluctable. Porter les enseignements du passé permet de se préparer à la répétition tragique de ce passé. C'est ce qui n'a pas été fait pour mon frère et c'est donc ce qui a manqué pour sauver M. Dominique Bernard, victime d'une attaque terroriste islamiste le vendredi 13 octobre dernier.
L'assassin d'Arras a enregistré un message audio pour signer et signifier son allégeance à Daesh. Permettez-moi de vous en lire un extrait : «Ô Français, peuple de lâcheté et de mécréants, j'étais dans vos écoles des années et des années. J'ai vécu des années et des années parmi vous, gratuitement. Vous m'avez appris ce qu'est la démocratie et les droits de l'homme et vous m'avez poussé vers l'enfer !».
Pendant 3 ans, nombreux sont ceux qui se sont évertués à légitimer l'assassinat de mon frère à grand renfort d'omissions, d'approximations, d'inexactitudes et d'insinuations malveillantes afin surtout de ne pas nommer le mal agissant ce qui se voit sur de nombreuses plaques commémoratives qui évitent de désigner l'ennemi, le terrorisme islamiste.
Après trois années d'inactions, l'attaque terroriste islamiste contre M. Dominique Bernard montre clairement le visage de l'islamisme. L'islamisme a ciblé à travers ces deux professeurs, l'école républicaine française chargé d'instruire, de former à l'esprit critique et de faire partager nos valeurs et principes républicains, tels que la laïcité et l'égalité entre femmes et hommes. Autant de principes et d'ambitions auxquels l'islamisme mondial voue une haine absolue.
Ce qu'il faut comprendre des propos tenus par le terroriste d'Arras, c'est que ce que nous reconnaissons comme des valeurs ou principes fédérateurs, est vécu comme une offense impardonnable par l'islam rigoriste. Ce qui prouve également que ce n'est pas par méconnaissance de nos principes qu'il y a rejet mais bien parce que ceux-ci entrent en conflit avec des personnes qui n'ont que leur croyance pour déterminant unique, qui met leur créateur au-dessus de toute justice, de toute fraternité. S'ils cherchent à anéantir nos valeurs, c'est bien parce qu'elles les dérangent, eux qui craignent d'être mis en péril par elles.
C'est pour cela que le seul enseignement des valeurs et principes républicains n'est pas un gage de succès face à des individus endoctrinés qui rejettent voire combattent tout ce qu'une démocratie laïque propose notamment la liberté.
Cela conforte mes propos tenus en mai dernier dans la revue Humanisme, où je mettais l'accent sur les limites de l'efficacité du devoir de mémoire. Les hommages nous préservent de l'accoutumance qui mène à une forme de collaborationnisme et confortent notre aspiration à l'humanisme par peur de devenir inhumains à notre tour. La violence de la résurgence de l'antisémitisme, le «oui, mais» qui accompagne si souvent les commentaires sur la violence islamiste, démontrent que le devoir de mémoire est certes nécessaire, mais en aucun cas suffisant pour nous immuniser contre l'aveuglement et les dangers qui nous menacent. Le devoir de mémoire donne le sentiment de faire ce qui doit être fait tout en produisant un effet pervers dévastateur, l'émergence de la victimisation.
On a toujours voulu opposer «les Lumières» à «l'obscurantisme», il me semble bien naïf de penser que l'inhumain surgit par carence d'humanisme. En réalité l'inhumain, par définition rejette l'humanisme. II me semble également niais de croire que si l'on fait preuve de plus de bienveillance en se soumettant aux exigences de l'inhumain, il renoncera à ces projets macabres. La bienveillance est ainsi utilisée comme régulateur de l'humeur de la bien-pensance, offrant à ses tenants un anxiolytique naturel qui s'appelle le déni et finit par anesthésier toute capacité de voir le mal mais également le bien.
L'inhumain surgit par endoctrinement, sacrifiant la raison à la foi ou à la soumission.
L'inhumain surgit dans les processus de pensée unique propre au totalitarisme. L'inhumain surgit par carence d'esprit critique face à une propagande. Hannah Arendt a décrit mieux que quiconque le surgissement de l'inhumain : «La mort de l'empathie humaine est l'un des premiers signes et le plus révélateur d'une culture sur le point de sombrer dans la barbarie». L'inhumain surgit grâce à une alliance improbable de wokistes, de pacifistes, de collaborateurs, de prédicateurs et d'oubliés qui apporte crédit et soutien à la réalisation d'actes odieux.
II y a tout d'abord les pacifistes qui nous somment de tolérer, de comprendre et de pardonner un acte inhumain parce qu'il est accompli par un homme «souffrant». Il faudra ainsi comprendre qu'un acte terroriste est commis par des individus avides de paix et que la violence est une forme d'expression comme une autre.
Les pacifistes étant dans l'émotion et l'immédiateté, oublient vite que si nous cessons de nous défendre, nous cesserons également d'exister.
II y a ensuite les collaborateurs qui par intérêt électoral et politique ont fait le choix de soutenir systématiquement les agresseurs avec l'argumentaire servi à toutes les sauces du «oui, mais» inversant immanquablement la relation victimes/bourreaux. Ils ont la fâcheuse tendance d'infantiliser le débat et de brouiller le rapport de force en se mettant dans une posture de défense de l'agresseur qui n'en serait plus un, lui-même ayant été agressé en premier : le fameux «c'est lui qui a commencé !» qui hante les cours de récréation de nos écoles maternelles.
N'oublions pas les prédicateurs islamistes qui attisent la haine irrationnelle en invoquant la peur, le dégoût, le ressentiment et l'amour de Ieur coreligionnaire, quatre sentiments contre une démocratie. Ils manipulent et endoctrinent toujours les plus jeunes en leur retirant toute forme d'empathie envers un non-musulman et ils les maintiennent dans un sentiment de danger pour tout leur faire percevoir comme une menace, jusqu'à les rendre coupables de vivre et donc capables de tuer jusqu'à mourir eux-mêmes au nom de la culture du martyre.
L'instrumentalisation de notre jeunesse se base sur trois principes : tout d'abord la facilité de manipulation d'un esprit en cours de formation, l'excuse de la jeunesse comme alibi à tout crime et la clémence de la justice envers des mineurs à qui on offrira toujours une seconde chance, ce qui procure un sentiment d'impunité.
II y a enfin les «oubliés» ; ils sont parfois pacifistes, collaborationnistes ou prédicateurs à Ieur heures perdues, parfois même sans s'en rendre compte ; mais le plus grand nombre est le plus souvent en retrait et attentiste.
Certains oubliés se rassurent toujours en minimisant la menace, ne regardant que la partie émergée de l'iceberg, celle qui surgit soudainement après chaque attentat commis par un soi-disant loup solitaire. Ce loup qui n'a de solitaire que le nom, ces jeunes loups, sont élevés à mettre Ieur propre vie en jeu. Pour eux, on ne se sacrifie jamais. On est sacrifié.
Tous les loups ne passeront pas à l'acte mais qui peut prédire celui qui le fera. Il faut également réaliser que le loup est galvanisé par la partie immergée qui tend de plus en plus à émerger.
Certains oubliés sont les premiers à féliciter ceux qui prennent leur part dans le combat contre l'islamisme et justifient leur propre paralysie par un «je ne sais pas comment tu fais, moi je ne peux pas». Sous un sentiment de culpabilité non dissimulé après un fameux «je passe mon tour», il finisse par un «pense à toi» alors que l'agissant pense à eux.
Aussi d'autres oubliés se sentent souvent victimes par procuration, ce qui leur fournit l'excuse nécessaire pour ne pas passer pour des déserteurs ou des mécréants aux yeux de certains qui scrutent leurs agissements et qui les obligent à n'être que, alors qu'on peut être aussi et en même temps.
Il faut bien reconnaître qu'en période de tension, il se crée des alliances dépourvues de raison. On peut voir des pacifistes, utopiste de la réconciliation, soutenir des terroristes en invoquant le devoir d'oubli, mettant l'agresseur et l'agressé sur un pied d'égalité.
On peut également voir des personnes issues de la communauté LGBTQIA+ défendre le pogrom du Hamas envers le peuple israélien au nom d'une libération de la Palestine. Alors que le Hamas prône la charia, donc l'exécution ou l'emprisonnement de toutes personnes issues de la communauté LGBTQIA+.
Et il y a nos oubliés qui préfèrent réclamer la paix en prenant l'absurde décision de choisir un camp. Ils s'accommodent également facilement des débordements, ravalés au rang d'incidents, comme les minutes de silence non-respectées, comme des propos antisémites parfois même lorsque ces «incidents» relèvent de l'apologie du terrorisme.
Certaines alliances se font sur des bases idéologiques, avec une vision fantasmée de la société et dans le cadre d'un projet politique assumé. Mais les alliances et les comportements collaborationnistes, que sous-tendent ces pactes, sont effectués pour beaucoup par lâcheté. C'est bien la volonté de «mourir vieux» qui sanctifie cette union.
Au nom du «mourir vieux», on se rallie à celui qui menace de mourir jeune et qui envoie aussi sa jeunesse mourir à sa place. Au nom du «mourir vieux», on préfèrera aller jusqu'à la délation pour prouver son allégeance. Au nom du «mourir vieux», on préfèrera accepter toutes les compromissions et les soumissions qui en découlent.
Pour un «mourir vieux» dans l'espoir de voir un jour un vivre mieux, on finit par accepter que d'autres et notamment notre jeunesse vivent mal et périssent jeunes.
Certains voudraient vivre vieux dans un monde inhumain, là où l'on vivra la peur au ventre quotidienne, inquiet d'être le prochain sur leur liste. Certains voudraient vivre vieux en œuvrant à se placer en dernier sur leur liste des menacés de mort, quitte à participer aux exactions. Mais à tellement vouloir «mourir vieux», on finit surtout par mourir seul car il ne reste plus personne pour protester.
À tous ceux qui savent mais qui ne veulent pas voir, je dis qu'il il vaut mieux que ce soit dur à voir plutôt que dur à vivre. Et à ces gens qui sont fiers, qui ne dissimulent pas leurs crimes et qui ne veulent rien de ce qu'on leur offre, on ne peut plus leur répondre avec une France qui n'est plus rien si on veut vraiment rebattre les cartes.
On ne se tient jamais droit dans des pantoufles. Merci de votre attention. »
ÉLECTIONS EUROPÉENNES, LE PROCHAIN ENJEU
Communication du MIL du 6 décembre 2023
Les élections européennes de 2024 constituent la prochaine échéance politique, sauf dissolution improbable de l'Assemblée nationale par Macron. Les enjeux sont clairs. Ils portent notamment sur la politique de contrôle de l'immigration, sur les prix de l'énergie, sur la mise en œuvre de mesures «écologiques» contraignantes, sur la stabilisation du budget, sur le potentiel élargissement de l'Union aux pays candidats.
Le scrutin à la proportionnelle va désigner 705 députés européens. La répartition des forces politiques s'inscrit dans un contexte politique européen. La répartition politique diffère de celle du cadre national. Le Parlement européen compte aujourd'hui (pour 2019-2024) sept groupes politiques. Le Parlement Européen est l'une des institutions au côté du Conseil européen (où siègent les chefs d'Etat) et de la Commission de l'Union européenne.
Pour la droite républicaine, une liste sera présentée par Les Républicains. Sa tête de liste, sa composition et la clarté de son programme conditionneront son résultat final. Ses élus bénéficient de faire partie du groupe traditionnellement le plus important au Parlement : le Parti Populaire Européen (PPE) (176 députés) et donc d'avoir du poids dans les décisions. François-Xavier Bellamy préside le groupe français actuel au sein du PPE. Ses récentes initiatives contre la promotion du port du voile dans l'UE ou pour l'interdiction de la Gestation pour autrui (GPA) ont débouché sur des succès. L'objectif de cette liste est, aussi, de mobiliser d'une manière importante des électeurs de droite.
La coalition soutenant Macron (Horizon, MoDem, Renaissance) devrait déposer une liste unique défendant la construction d'une Europe fédérale, menée par Stéphane Séjourné. Ses élus siègent au sein du groupe «Renew Europe» (102 députés). Ce groupe comprend les anciens membres du groupe «Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe», mais a volontairement renoncé à son étiquette libérale depuis 2019 à la demande de Macron. La campagne de Renew en France pour 2024 a déjà été engagée.
La gauche de la gauche proposera au moins quatre listes : PS, EELV, PCF et LFI. Le résultat de ces élections établira un rapport de force entre ces 4 listes par les pourcentages obtenus et le nombre de leurs élus (pour les listes ayant atteint le seuil de 5% des suffrages). Ces élus rejoindront des groupes parlementaires distincts, ayant chacun une influence variable. Les élus socialistes siègent, dans le groupe des «Socialistes et Démocrates européens» (S et D) (144 députés). Les élus d'EELV sont au sein du groupe des «Verts/Alliance libre européenne (Verts/ALE)» (71 députés). Les élus de LFI trouvent une place au sein du groupe de la «Gauche» (38 députés). Le PCF n'a plus d'élus depuis 2019. Ces listes vont présenter des programmes qui vont différer tant sur l'organisation de l'Union européenne que sur ses projets prioritaires pour la nouvelle législature car l'ancienne coalition de la gauche de la gauche, la Nupes, a explosé en vol. L'élection municipale, en 2026, ne devrait pas, sauf exception ponctuelle, conduire à relancer une telle coalition.
Le Rassemblement national dispose déjà d'élus siégeant dans le groupe «Identité et Démocratie (ID)» (64 députés). Sa tête de liste sera Jordan Bardella. Les résultats en 2024 dépendront en partie de son programme qui est en cours de reformulation. Les sondages le situent à un niveau élevé.
Plusieurs autres listes devraient se présenter à droite comme Reconquête ou Debout La France (DLF) et probablement des petits partis défendant une sortie de l'Union. Pour certaines de ces listes, l'obtention de 5% des suffrages, et donc d'élus européens, reste à ce jour difficile à prévoir. Leurs scores peuvent peser sur les résultats de LR et du RN, même s'ils ne disposeront pas d'élus au final.
Pour mémoire, le groupe des «Conservateurs et réformistes européens (CRE)» (64 élus) qui regroupe, en particulier, des élus Polonais et Italiens, ne compte pas d'élus français.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) défend le principe d'une Europe des Nations. La campagne des élections européennes doit aborder des questions du ressort de l'UE, selon les traités signés entre les pays souverains membres de l'Union. Les solutions défendues par les candidats doivent répondre aux intérêts de la France et s'opposent à la vision fédérale de la politique de l'Union défendue par Macron et la coalition macroniste. La recherche de projets collectifs entre membre est légitime, mais ne peut pas occulter les différents entre pays membres sur certaines questions, comme par exemple, sur l'énergie (opposition entre la France et l'Allemagne) ou sur les flux d'immigration vers les pays de l'Union Européenne.
CÉRÉMONIES DU 5 DÉCEMBRE 2019 : LE DEVOIR D’Y PARTICIPER
Télécharger la communication du MIL du 5 décembre 2019
Le président de la République, Jacques Chirac, a institué une journée «d'hommage aux morts pour la France pendant la guerre d'Algérie, les combats du Maroc et de la Tunisie» le 5 décembre de chaque année (décret du 26/09/2003).
Le choix du président Jacques Chirac, ancien officier français, de ne pas retenir la date du «cessez-le-feu du 19 mars 1962», et de choisir le 5 décembre, avait vocation à tenir compte, légitimement, du fait historique que les combats ne prirent pas fin le 19 mars et firent après cette date encore de très nombreuses victimes parmi la population européenne, parmi les harkis et leur famille, qu’ils furent massacrés en très grand nombre pour avoir choisi la France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle les anciens combattants (harkis, engagés ou appelés) et tous les patriotes à célébrer nos morts dans la dignité et la certitude des justes combats auxquels ils ont participé.
Au moment où 13 de nos soldats viennent de laisser leur vie en servant la France pour faire barrage à l’islamisme, ces commémorations du souvenir se feront l’écho de la permanence de nos valeurs et de l’engagement de nos soldats. Elles sont un acte de mémoire.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce, par ailleurs, tous ceux qui se moquent de l’engagement de nos soldats (antimilitariste, libertaires et gauchistes) et préconisent un retrait de nos troupes du Sahel (islamistes politiques et gauchistes).
La poursuite, avec les moyens appropriés, de cette guerre contre les divers groupes islamistes apparait indispensable.
«DU TRAVAIL POUR TOUS», LA LECTURE SOCIALE DU GAULLISME
Télécharger la communication du MIL du 20 mai 2020
La crise actuelle donne lieu à beaucoup de débats, de déclarations, de tribunes, de pétitions. L’ensemble tend à occulter la réalité. Elle peut se résumer en cinq points :
1-Une crise sanitaire en cours marqué par un manque de prévision, de réactions, d’organisations et de moyens. Demain, cela engagera, pour certains, leur responsabilité politique, voir pénal. À ce jour, tout cela n'a pas débouché sur un projet politique sérieux en matière de santé de la part de Macron et Philippe.
2-Une récession économique, dont personne ne veut admettre l'ampleur exceptionnelle, car rien de tel n’a jamais été vécu. Cette crise économique a été amortie par diverses mesures, mais va se produire automatiquement pour une durée qui se comptera en années.
3-Une crise sociale majeure avec des millions de chômeurs supplémentaires, dont un grand nombre de jeunes en fin d’études qui auront des difficultés à trouver un premier emploi.
4-Le renforcement de la pauvreté pour une part de la population, suite à l’enchainement des conséquences croisées de la crise sociale et de la crise économique.
5-Une crise politique liée à la perte de confiance vis-à-vis de Macron et Philippe de la part d’une majorité des français. Cette défiance dépasse la seule équipe de Macron et menace les institutions même de la Vème République. Elle est nourrie et encouragée par tous les partisans de la VIème République.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la France est entrée dans une période de crise majeure. Comme en 1940 ou en 1958, les gaullistes ont vocation à porter une solution politique de résistance à la crise avec du courage et une vocation de rassemblement.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que Macron et Philippe ne parviendront pas à juguler la crise sociale, car leur approche molle et hésitante restera la même que celle adoptée depuis le début de la crise sanitaire. Ce problème de forme se conjugue à des problèmes de fond (dérive budgétaire incontrôlée, non anticipation des priorités, perte de confiance).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce toutes les forces politiques extrémistes qui cherchent à tirer partie de la crise en prônant la politique du pire (par exemple blocage de la reprise des entreprises par divers moyens par la CGT et Solidaires !) pour atteindre une situation prérévolutionnaire. Cela peut être résumé par la phrase de Franz-Olivier Giesbert (7 mai 2020) : «Des forces obscures travaillent déjà à s’accaparer la détresse qui ne manquera pas de s’emparer de beaucoup de Français quand leur tomberont dessus les faillites et les trains de licenciements».
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la droite républicaine a un rôle majeur à jouer dans ce contexte. Il convient de construire une alternative politique de gouvernement avec de nouvelles propositions correspondantes à l’évolution de la France. Il faut appréhender et aussi comprendre le changement complexe de la situation du pays, tout en redonnant sa place à l’Homme. Par exemple, il faut, non pas gérer que le temps de travail, mais «du travail pour tous» pour relancer le pays.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que la lecture sociale du gaullisme vise à assurer, autant que possible, la dignité pour tous les français, c'est à dire un emploi décent pour tous les actifs et une solidarité par les régimes sociaux à tous les autres, en donnant sa chance à chacun et en reconnaissant le mérite. Cette vision universelle se trouve en conflit ouvert avec l’approche d’une grande part de la haute administration sur les problèmes économiques et d’emplois, comme avec les propos de certains responsables syndicaux et patronaux (pas tous). Il y a donc un vrai combat à mener pour défendre la France et les Français en tentant de formuler des solutions pour tous.
«En notre temps, la seule querelle qui vaille est celle de l’homme. C’est l’homme qu’il s’agit de sauver, de faire vivre et de développer». Charles de Gaulle - 25 Mars 1959.
FACE À LA CRISE, REVENIR AU GAULLISME SOCIAL
Télécharger la communication du MIL du 20 avril 2020
Repère : La crise économique, qui débute, va se traduire par des faillites en série et la crise sociale qui s’engage par une explosion des licenciements donc du chiffre du chômage. La crise sanitaire demeurera présente. Le déficit énorme et non maitrisé conduira à une crise budgétaire. Une crise politique majeure est à l’approche.
La crise sanitaire actuelle donne une occasion de jauger la situation du pays réel. Les institutions fonctionnent globalement, même si l’on peut critiquer certains choix de Macron et de Philippe. L’administration fait globalement son travail. Les médecins, internes, externes, infirmiers, aides-soignants, étudiants, les ambulanciers, les forces de l’ordre et de sécurité, les pompiers, etc. sont mobilisés à l’extrême. La réserve sanitaire est mobilisée. Le secteur médicosocial assume une crise majeure dans les EHPADs. La police et la gendarmerie contribuent à assurer le confinement. La fonction publique pénitentiaire est sous tension. L’armée a été missionnée sur des missions déterminées (hôpital, transport). Des travailleurs assurent le fonctionnement minimal du pays notamment dans le domaine de la production alimentaire, du transport, de l’énergie, des livraisons, de la vente. Les élus locaux, chacun à leur niveau, jouent un rôle déterminant pour répondre aux situations d’urgence. La France dans une situation de crise majeure apporte la preuve que le civisme est bien au rendez-vous. Cette mobilisation du peuple n’est pas le résultat d’une politique à un moment donné, mais le fruit du patriotisme et du civisme ancré au cœur des Français.
Quand Macron passe un long moment à remercier tous les français, il a raison de le faire, sauf que le rôle d’un président de la République n’est pas de remercier, mais d’incarner le pays et cela, il n’est pas capable de le faire ! N’est pas gaulliste qui veut. Macron semble ne plus savoir quel est son rôle, quelle est sa politique, où il va, où il doit aller. La seule chose qui demeure chez Macron est sa volonté d’être réélu en 2022.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) pense qu’il faut développer cinq axes : la reformulation du système de santé ; le retour au fonctionnement normal des institutions (parlement, élections municipales) ; le soutien à l’économie par un Plan de redressement faisant apparaitre une priorité, l’emploi ; une volonté de rétablissement de notre souveraineté (relocalisations) et une politique sociale d’inspiration gaulliste.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la recherche de réponses à la crise sociale est la priorité. Le nombre de chômeurs va exploser avec les fins de contrats non renouvelés (intérim et CDD) et les licenciements économiques d’entreprises en faillite ou en difficulté (tourisme, événementiel, commerces). Faute d’offres d’emploi, peu de jeunes, diplômés ou non, auront accès à un premier emploi au 2nd semestre 2020. Les salariés en contrats courts trouveront rarement des emplois, tout comme les personnes de retour en activité. La crise s’annonce terrible, son ampleur dépendra de la durée de l’arrêt des activités.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron, après avoir mis en place un amortisseur temporaire (avec plus de 9 millions de salariés du privé au chômage partiel), va se trouver en grande difficulté pour faire face à la période qui va suivre, avec les sorties progressives du chômage partiel.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime qu’il est inconcevable de suivre la proposition de Macron de constituer un «gouvernement de concorde». En dehors du débauchage possible d’opportunistes sans conviction, ce vœu n’a pas d’avenir. Par contre, la formulation de propositions et d’amendements à l’Assemblée nationale et au Sénat constitue un enjeu central pour le pays et pour la Droite républicaine. Il faut défendre des positions nouvelles, dès le mois de mai. Pour être tout à fait clair, la situation exceptionnelle de la France ne permet plus de conserver des éléments de programme d’avant la crise (par exemple, «la lutte contre l’assistanat» ou la priorité aux actifs en emploi). Le programme de la droite doit être social et s’adresser à toutes les victimes de la crise : des jeunes aux retraités, en passant par tous les actifs sans emploi. Il doit savoir convaincre les catégories populaires que la Droite républicaine détient les bonnes réponses.
MACRON N’EST NI GAULLISTE, NI GAULLIEN, NI DE DROITE
Télécharger la communication du MIL du 6 juin 2020
Repère : L’esprit gaulliste, qui a marqué l’histoire de France depuis 80 années, s’applique toujours parfaitement aux enjeux actuels. La pertinence de ses principes fondamentaux reste permanente.
En 2020, Macron a commencé à présider une série de commémorations historiques visant à célébrer le Général de Gaulle. La célébration du 80ème anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 sera le point culminant. Certes, cela entre tout à fait dans son rôle de président de la République. Mais il est particulièrement choquant qu’il se serve de ces prises de parole pour tenter une récupération directe, ou indirecte, de l’esprit du gaullisme à son profit, comme il a déjà eu l’occasion d’essayer de le faire.
Honorer oui, récupérer non !
Les analyses et la politique menée par Macron ne s’est jamais inscrite dans le cadre de la pensée gaulliste. Son appartenance à la gauche sociale-démocrate libérale-libertaire marque son ancrage à gauche sans le rapprocher du gaullisme. Macron n’a jamais été de droite, il n’a d’ailleurs jamais rien prétendu de tel. Ses discours sont marqués par une confusion et des ambiguïtés permettant de prétendre tout et son contraire. Son ego est démesuré : «En Marche» porte ses propres initiales E.M., comme Emmanuel Macron ! Sa politique se définit par les reculades et le refus de prendre des décisions courageuses, illustrée dès le départ avec l’abandon de Notre-Dame-des Landes aux écolos gauchistes, de l’Arc de Triomphe aux casseurs ou d’attendre des rapports d’experts. Les exemples en ce sens abondent. Dans son vocabulaire, il évoque de la «bienveillance» pour justifier le laissez-faire et l’absence de traitement des problèmes !
Selon les sondages successifs, il ne conserverait la confiance que d’un tiers de l’électorat au terme de trois années de mandat ! La majorité absolue, dont il disposait à l’Assemblée nationale, se désagrège progressivement pour disparaitre récemment. Il dispose encore d’alliés (MoDem, Agir) mais il y a fort à parier qu’ils vont monnayer leur appui à Macron lors des prochains votes et scrutins.
Vis-à-vis de l’Union européenne, les discours de Macron ont été une addition de mots inefficaces dans la défense des intérêts de la France dans les négociations (par exemple pour réduire la place des travailleurs détachés). Macron prône une ligne politique en faveur d’une Europe fédérale avec l’abandon de notre souveraineté dans le domaine économique, alors que ce projet apparait tout à fait obsolète en 2020.
Il évoque aujourd’hui notre «souveraineté» suite aux défaillances de l’État dans la lutte contre le COVID-19. Mais c’est une pirouette, Macron, Buzyn, Salomon et Véran étaient tous en charge de ces sujets sous le quinquennat Hollande. Ils portent la responsabilité des pénuries constatés de gels, masques, tests, respirateurs, médicaments, et dans l’absence d’une politique de prévention. De plus depuis 2017, Macron est le responsable direct de l’absence d’une nouvelle politique de santé, réclamée par tous les acteurs du secteur.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que Macron mène, depuis son élection, une politique qui se situe à l’opposé des principes gaullistes. La première caractéristique de l’esprit gaulliste réside dans une approche politique globale sur les questions majeures. L’approche de Macron est parcellaire, car, avant tout, technocratique et budgétaire. S’il a pu évoquer une approche universelle, il ne la met pas en œuvre dans sa politique. Il partage, avec des intellectuels, une vision d’une France composée d’un «archipel» de communautés destinées à vivre ensemble. Au bout de trois ans, son absence de discours sur la place de la religion musulmane ou la laïcité, illustre son incapacité à proposer une approche commune et claire à tous les Français.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle que les réformes institutionnelles annoncées (projet de loi fondamentale et révision constitutionnelle) s’inscrivent contre l’esprit des institutions de la Ve République. C’est le cas du projet de la mise en place d’un scrutin à la proportionnelle. C’est le cas avec son refus de recourir au référendum pour de grandes questions, dont la protection de l’environnement. Suite aux conséquences économiques et sociales de la crise sanitaire, Macron a annoncé un changement de politique majeur, mais sans envisager de recourir à une dissolution ou à un référendum pour que les citoyens approuvent sa nouvelle politique, comme le veut la logique même des institutions de la Ve République.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que Macron dévoie les institutions pour mener sa politique après avoir endossé le costume de président de la République, comme avait su le faire François Mitterrand et François Hollande. Par son talent oratoire, son omniprésence médiatique et la mobilisation partisane de l’appareil d’État et de certains médias, Macron a su tromper des gens de bonne foi, qui n’ont pas perçu ses manœuvres au travers de son discours flou. Mais cela n’aura qu’un temps, car il y a toujours une heure de vérité.
À aucun moment il n’est possible de le qualifier comme gaulliste ou gaullien ou ayant l’esprit gaulliste, car son action est clairement dans un axe opposé aux valeurs du gaullisme. Ceux qui prétendent le contraire se placent dans le camp des «idiots utiles» (au sens de Lénine), voire des promoteurs, conscients ou non, de la pratique du «Pont de la rivière Kwaï».
VIGILANCE & ACTION - N° 457 Novembre-Décembre 2023
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
L’ESPÉRANCE EST UNE FORME DE RADICALITÉ
PAR FRANCOIS-XAVIER BELLAMY, DEPUTE EUROPEEN LR
Communication du MIL du 2 décembre 2023
Quelle serait aujourd’hui notre raison d’espérer ?
Il faut regarder l’espérance pour ce qu’elle est : un acte de la volonté qui ne se cherche pas d’abord des raisons de se rassurer, mais qui s’impose de se battre comme si une chance existait, même quand toute la réalité semble nous dire qu’il n’y en a plus. Là réside la radicalité de l’espérance. Le courage de l’espérance, d’une certaine façon, c’est le courage désespéré. Comme le dit Bernanos, pour connaître l’espérance, il faut non pas avoir des raisons d’être optimiste, mais au contraire, avoir été au bout du désespoir. Et, ayant affronté le désespoir, se dire que si jamais il existe un chemin, si jamais il y a une chance que tout ce à quoi nous tenons et qui semble disparaître se relève et se ranime, cette seule chance même improbable vaut la peine qu’on engage notre vie entière pour pouvoir la rendre possible.
De quoi les évènements récents sont-ils le nom ?
Du retour du tragique de l’histoire. Derrière l’Arménie aux prises avec l’Azerbaïdjan, ou Israël attaqué par le Hamas, se découvre, en réalité, le même visage, même si chacun de ces conflits est singulier. Mais ce qui me frappe le plus, c’est, face à ce retour du tragique, le sentiment que nous n’avons plus la main, que nous n’avons plus la capacité d’agir et de décider du destin de notre monde et du nôtre.
C’est ce que vivent particulièrement tous ceux qui servent l’État, et qui sont concrètement confrontés à l’impuissance publique. Je pense aux policiers entendant le président de la République dire qu’on n’empêchera jamais le terrorisme. Je pense aux professeurs qui savent très bien que personne ne les protègera quand le premier fou furieux aura décidé de les sacrifier. Je pense aux infirmières qui voient l’hôpital s’effondrer autour d’elles sans pouvoir rien y faire. Tous ceux qui devraient être le bras de la force publique sont aujourd’hui les spectateurs désolés de son impuissance.
De quoi souffre l’Occident dont ne souffrent pas les autres parties du monde ?
De quoi sommes-nous le nom ? Quelle est notre mission dans l’histoire ? Quelle est notre vocation ? Aujourd’hui, il est plus simple pour un Chinois, pour un Saoudien, et même d’une certaine manière pour un Américain, de savoir quelle est la place que chacun occupe dans l’histoire, et le rôle qu’il faut y jouer. Nous, nous avons décidé avec beaucoup de détermination de déconstruire ce qui peut faire le sens même de l’existence de la civilisation que nous recevons en partage. Sur France Info, j’ai entendu un élève de Dominique Bernard témoigner sur le professeur qu’il était : «Il parlait comme un professeur de français en utilisant des mots que personne ne comprend». Et il prenait pour exemple «aparté», qui lui paraissait un étrange reliquat obsolète d’une langue déjà disparue. La mort de Dominique Bernard est le symptôme de la faillite de l’école. On a laissé derrière nous des jeunes assez décérébrés pour adhérer à l’islamisme qui prospère aujourd’hui sur TikTok et dans les quartiers. Dans sa lettre à un djihadiste, Philippe Muray écrit : «Chevauchant vos éléphants de fer et de feu, vous êtes entrés avec fureur dans notre magasin de porcelaine. Mais c’est un magasin de porcelaine dont les propriétaires, de longue date, ont entrepris de réduire en miettes tout ce qui s’y trouvait entassé. (…) Vous êtes les premiers démolisseurs à s’attaquer à des destructeurs.»
Comment lutter contre cette «décivilisation» ?
La seule et l’unique et l’essentielle urgence pour l’avenir du pays, c’est l’école. Ce qui compte, c’est d’éduquer. Ce qui compte, c’est de professer. Ce qui compte, c’est d’avoir des professeurs. Et il y a urgence, car il s’agit sans doute du seul sujet sur lequel on puisse faire des erreurs irréversibles. Si demain on décidait de remettre un peu de sécurité, d’autorité, il y aurait des résistances, mais on saurait remettre des policiers dans la rue. Si on voulait retrouver un peu de rationalité budgétaire, ce serait difficile, mais on pourrait rétablir nos comptes publics. Tout cela peut se réparer. Mais quand on a cessé de transmettre pendant vingt, trente ou quarante ans, qui demain pourra enseigner le savoir qui n’a pas été transmis ?
Qu’est-ce qu’une bonne école alors ?
Une bonne école, c’est une école qui sait avoir pour seule et unique mission de transmettre le savoir, la culture, la connaissance. Bien sûr, il faut se garder de toute idéalisation : l’expérience de la pédagogie n’est jamais une évidence ; elle suppose d’affronter la difficulté de la relation humaine que représente toujours le travail éducatif. Comme le disait Alain, la pédagogie est la science des professeurs chahutés. Il n’y a jamais de miracle. Mais le vrai problème aujourd’hui n’est pas la difficulté d’éduquer, ou qu’on n’y parvienne plus ; le problème, c’est qu’on ne veut plus éduquer, que les enseignants se sont vus privés de leur mission. Péguy expliquait déjà en 1907, dans Pour la rentrée, ce qui vaut pour toute situation semblable : «La crise de l’enseignement n’est pas une crise de l’enseignement ; il n’y a jamais eu de crise de l’enseignement ; les crises de l’enseignement sont des crises de vie. […] Quand une société ne peut pas enseigner, ce n’est point qu’elle manque accidentellement d’un appareil ou d’une industrie ; c’est que cette société ne peut pas s’enseigner ; c’est qu’elle a honte, c’est qu’elle a peur de s’enseigner elle-même.»
Comment jugez-vous les premiers pas de Gabriel Attal ?
Interdire l’abaya ? C’était élémentaire. Je ne dis pas que ce n’était pas courageux, mais c’était la moindre des choses. Maintenant, le premier problème de l’école en France, ce n’est pas l’abaya. Il y a des gamins qui ont passé quinze ans sur les bancs de nos classes et qui finissent en brûlant des écoles. Voilà ce qui s’est passé lors des émeutes de juin dernier.
Un jeune français sur cinq, à 18 ans, ne sait pas lire le français. Nos élèves sont les derniers d’Europe en mathématiques. Nous avons le système scolaire le plus inégalitaire de tout l’OCDE. Est-ce que Gabriel Attal va changer cela ? S’il le fait, j’applaudirai des deux mains. Mais en attendant, comme professeur, il y a quelque chose qui me heurte dans sa nomination : qu’on puisse confier l’Éducation nationale, le sujet le plus décisif pour l’avenir du pays, à quelqu’un qui a priori n’en connaît rien, qui n’a jamais touché à l’enseignement de près ou de loin. Parce que Gabriel Attal avait envie de ce poste pour exister politiquement, dans un remaniement qui semble avoir été presque improvisé, on lui attribue en dernière minute le ministère le plus complexe et le plus essentiel – 1,2 millions de fonctionnaires, le premier budget de l’État, l’avenir du pays. Il y a là une désinvolture assez improbable.
Parmi les causes de l’assassinat de Dominique Bernard, vous citiez dans le Figaro, l’immigration incontrôlée. Mais pourquoi n’arrive-t-on pas à la contrôler ? N’est-ce pas parce que nous avons perdu le sens de ce qu’est une cité politique, le bien commun, et le rôle d’un État qui est là pour servir un peuple et une histoire donnés ?
La vie civique commence par la reconnaissance du caractère structurant du sentiment d’appartenance à une communauté politique. Même en cochant les cases de la bonne volonté, tous les gens qui aiment la France n’ont pas pour autant un droit opposable à notre nationalité ; c’est donc a fortiori encore plus vrai de ceux qui ne l’aiment pas. Au fond, la crise de l’école et la crise migratoire n’en sont qu’une : elles sont le révélateur d’un même vide intérieur. Parce que nous ne savons plus qui nous sommes, ni ce que signifie d’être une cité, parce que nous avons oublié que la culture est l’essentiel, nous avons sombré à la fois dans l’effondrement de l’école et dans l’immigration massive. Ces deux faillites procèdent de la même vision anthropologique. Qu’est-ce qui justifie aujourd’hui que Gérald Darmanin propose la régularisation des clandestins dans les métiers en tension ? C’est une vision de l’homme fondée sur sa réduction à l’homo oeconomicus, à l’animal laborans, à l’individu au rôle de rouage utile pour la machine économique, où tout ne serait qu’affaire de calcul. Dans cette perspective, le territoire d’un pays n’est plus en effet qu’un espace géométrique neutre dans lequel des atomes indifférenciés se déplacent comme des particules élémentaires…
Que faire de nos ennemis de l’intérieur, présents sur notre sol en nombre conséquent ?
Il y a, d’une part, la question des étrangers. Pour compliquée qu’elle soit, elle n’a rien d’insoluble. Il est stupéfiant de voir, trois jours après la mort de Dominique Bernard, le président de la République et le ministre de l’Intérieur se réveiller et proclamer soudain : «Il faut expulser avec fermeté les étrangers dangereux». Pourquoi ne pas l’avoir fait avant ?
La question beaucoup plus difficile concerne ceux qui sont Français et qui participent pourtant à la menace islamiste. Il est impératif d’avoir enfin une vraie stratégie, dans deux directions simultanées. D’abord pour le contre-terrorisme : il serait révoltant de céder à la démission en disant, comme le président de la République il y a quelques jours, que le terrorisme ne peut pas être éradiqué. Ne pas se résigner, c’est se donner les moyens de mener dans la durée un travail déterminé pour améliorer notre capacité de renseignement et de protection. Nous sommes bien sûr capables de mener et de remporter ce combat contre le terrorisme islamiste, d’autant plus que nous parlons ici d’adversaires médiocres, dont les capacités sont rudimentaires. Et la seconde direction, c’est le travail qu’il faut mener pour gagner la bataille idéologique, pour gagner la bataille des cœurs.
Avec quels outils ?
La France n’est pas aimée, alors qu’elle a tout pour l’être. Ce n’est pas très difficile de susciter la passion de la France. Dans l’Éducation nationale, il suffit qu’on décide de transmettre à nouveau ce que nous avons à offrir, et nous trouverons de nouveau l’enthousiasme pour l’accueillir. Comme beaucoup de collègues, je peux témoigner de cela, sans aucune facilité. Souvenez-vous de l’instituteur de Camus, Monsieur Germain, qui faisait des Français dans son faubourg d’Alger avec ces gamins venus des quartiers les plus pauvres. Le miracle est toujours disponible. Ce sont des adultes, non des enfants, qui ont organisé la rupture de la transmission. Ce ne sont pas nos élèves, même issus de l’immigration, qui ont dit que la France était coupable de crime contre l’humanité. Ce ne sont pas non plus nos élèves qui ont dit qu’il n’y avait pas de culture française. C’est Emmanuel Macron qui a dit cela – et ses propos n’étaient que le symptôme d’une crise collective.
Au-delà de la reconstruction de l’école, nous devons donc retrouver une stratégie pour la bataille culturelle. Sur les réseaux sociaux, il faut apporter un contre-discours, développer notre narratif. Qu’est-ce que la France fait pour que sur TikTok, on aille combattre les discours qui salissent le pays ? Comment y participe notre production audiovisuelle, nos séries ? Aujourd’hui, c’est Netflix qui invente les représentations du monde ; que faisons-nous pour ne pas laisser le monopole de l’imaginaire à une industrie américaine obsédée par la déconstruction de notre héritage ? Cela peut paraître dérisoire, mais je me suis battu au Parlement européen pour interdire les télécommandes qui renvoyaient directement à Netflix, et j’ai obtenu cette interdiction. Rien n’est anecdotique quand il s’agit de sortir du circuit fermé que cette production culturelle voudrait nous imposer. Mais il nous faut maintenant construire une alternative.
Comment sortir du paradoxe d’un état de droit qui nous enchaîne plutôt qu’il ne nous protège ?
En réalité, aujourd’hui, ce que beaucoup appellent l’état de droit est devenu l’état de non-droit. Reprenez le cas de la famille Mogouchkov. Déboutés deux fois du droit d’asile, ils sont toujours sur le sol français parce qu’une obscure circulaire empêche leur expulsion. Le débat sur l’état de droit opposait habituellement la loi à la puissance publique, montrait les tensions possibles entre le droit et la démocratie, entre le droit et l’État. Mais aujourd’hui, il me semble qu’il y a un combat entre le droit et le droit. La lettre et l’esprit de la loi sont désactivés par une montagne de complexité réglementaire et administrative ; la jurisprudence annule les principes fondamentaux du droit. Je ne suis pas pour l’État contre le droit ; je suis pour que force revienne enfin à la loi.
Pour retrouver l’état de droit, encore faut-il que les juges acceptent que la loi doit s’imposer. Le fait que le Syndicat de la magistrature organise une rencontre à la Fête de l’Huma sur les «violences policières», ou participe à des manifestations d’extrême gauche contre la police, devrait être pour nous un sujet majeur. Ce syndicat, qui représente un tiers des magistrats, a fondé sa philosophie sur la harangue de Baudot, qui intime aux juges de ne pas être neutres : «La loi dira ce que vous voulez qu’elle dise. Soyez partiaux, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice».
En introduction de votre livre, vous avez un passage très éclairant sur le pardon, la liberté qu’il confère. Est-ce qu’on ne pourrait pas expliquer en partie le wokisme par l’oubli de cette belle vertu du pardon, parce que le wokisme, c’est considérer le passé de l’Occident comme un crime inexpiable : pour l’Occident, la seule manière de l’expier serait de disparaître, en l’absence de pardon.
Les gens qui se revendiquent le plus du wokisme sont ceux qui auraient le moins de raison d’exiger un pardon quelconque. On n’a jamais été aussi peu victimes et on ne s’est jamais autant sentis en permanence persécutés ; c’est quand même fascinant. Ce sont des gamins qui ont tout reçu, qui ont grandi dans la génération la plus gâtée de l’histoire, et qui se sentent victimes de tout.
Mais ils se sentent victimes aussi par procuration, c’est-à-dire que le bourgeois du XVI? demande à l’Occident d’expier l’esclavage des Noirs aux États-Unis.
Mais ce n’est pas tellement lui qui aurait des raisons d’exiger un pardon, c’est le paradoxe de l’histoire. Ce qui est sûr, c’est que le pardon est un scandale. Comme l’espérance d’ailleurs, le pardon est lui aussi un scandale pour la raison. Il n’y a de pardon que pour ce qui est impardonnable, comme l’espérance n’a son lieu que là où il n’y a pas de raison d’espérer. Si on pardonne ce qui a des raisons d’être pardonné, alors on pardonne ce qui est excusable, et du coup ce n’est pas un pardon. Si j’arrive en retard et que j’ai une bonne excuse, parce que mon train a été annulé par exemple, vous ne faites pas un grand acte de générosité en excusant ce qui est excusable. Mais quand on voit le visage du mal dans les crimes commis contre des Israéliens le 7 octobre, contre des civils, des femmes, des enfants, on ne peut que se demander : «Mais comment un pardon est possible pour cela ?». C’est là, devant l’inexcusable absolu, que le pardon est évidemment un scandale ; mais c’est sans doute là qu’on peut le mieux voir ce qu’il constitue.
Sur le wokisme, comment expliquez-vous que cette idéologie assez récente et assez minoritaire ait réussi à structurer le débat public à ce point ? Et comment est-ce qu’on en sort ?
Un tel discours n’est possible que sur l’effondrement de la raison. Mais le wokisme a-t-il réellement triomphé aujourd’hui dans le paysage français ? Si dans notre pays la culture commune, la transmission à l’école, l’autorité de l’État, la protection de nos principes les plus fondamentaux, si tout ça n’était menacé que par des gens qui sont vraiment wokistes, honnêtement, tout irait très bien. Jean-Michel Blanquer n’était pas du tout woke, mais il a fait la réforme du bac.
Justement, dans le contexte de la faillite de l’école, est-ce que Netflix n’a pas beaucoup plus de pouvoir sur la structuration des jeunes esprits que l’Éducation nationale ?
Les écrans ont pris le pouvoir, mais ceux qui ont donné le pouvoir aux écrans, y compris dans l’école, ne sont pas eux-mêmes «wokistes», au sens habituel du terme. Et si, au contraire, l’école assumait d’être ce qu’elle doit être, c’est-à-dire si un ministre de l’Éducation nationale arrivait demain en disant : «À l’école, ce qui doit régner, ce n’est pas l’écran, c’est le livre ; donc plus d’écran, plus de téléphone dans l’école. Notre travail à nous, c’est de vous apprendre à grandir sans écran. Et non seulement on va bannir les écrans des écoles, mais on va travailler avec les parents pour arrêter cette folie qui consiste à mettre un iPhone dans les mains d’un gamin de dix ans.» Si on faisait ce travail-là, on ferait reculer les vecteurs du wokisme. Les gens qui lui offrent tout cet espace, toute cette place, les dirigeants qui ont fini par fragiliser en profondeur le travail de la transmission, n’étaient pas eux-mêmes wokistes. Il y a une forme de lâcheté, de déni, d’abandon, parfois de cynisme, de complaisance avec la déconstruction, qui ne vient pas directement de ce courant de pensée. Le problème, c’est cette haine de soi dont le wokisme n’est qu’une manifestation singulière. L’école a été détruite de l’intérieur, pas depuis que le wokisme existe, mais depuis maintenant des décennies. Le wokisme est une forme d’accouchement monstrueux de la déconstruction qui dure depuis bien longtemps.
Dans votre livre, vous expliquez qu’aujourd’hui, les gens n’arrivent plus à comprendre que la violence fait partie de l’existence. Et, paradoxe, cette violence, pour autant, elle est partout, y compris dans la vie politique qui est de plus en plus hystérisée. Comment lutter justement contre cette hystérisation de la vie politique ?
Je crois qu’il y a une manière de pratiquer l’exercice politique qui correspond à cet objectif. Si on s’inquiète de la décivilisation, de l’ensauvagement, alors il faut peut-être commencer par s’imposer à soi-même une exigence de civilité. Ce n’est pas seulement dans le discours, mais aussi dans la méthode qu’on doit être à la hauteur de ce qu’on prétend avoir à défendre. Cela ne veut pas dire qu’il faille oublier la violence à laquelle la politique sera toujours confrontée. Il est nécessaire de sortir du déni constant aujourd’hui sur ce sujet : juste après l’attentat d’Arras, Brigitte Macron promet «des cours de bienveillance»… Et le président remercie tout le monde, les policiers, les pompiers, les soignants, le chauffeur de l’ambulance, comme si on était à une cérémonie des Césars. Il faut bien sûr dire notre reconnaissance à tous ceux qui sont en première ligne ; mais se contenter de remerciements après un attentat, c’est faire comme si tout était normal, comme si rien n’avait raté… Cela contribue à faire croire que ce genre d’attentat, ça arrivera quand ça arrive – le rôle des politiques étant alors seulement de faire en sorte que l’hôpital du coin arrive assez vite pour faire un garrot… Oui, la mission essentielle de la politique, c’est de faire reculer la violence ; et pour cela, elle doit combattre par les moyens de la force publique. Ultima ratio regum : cette force est le dernier argument du prince. À la fin, la politique est inéluctablement une rencontre avec la violence. C’est l’un des grands impensés du monde contemporain.
Vous n’ignorez pas que souvent, les gens disent «Bellamy, il est formidable, il élève le débat, mais il est trop poli, il faudrait qu’il apprenne à renverser la table». Est-ce que justement, cette pratique bienveillante et polie de la politique que vous essayez d’avoir ne minore pas sa dimension violente ? Est-ce qu’elle n’est pas un peu ingénue ?
Je crois vraiment que dans un monde de brutalisation, d’ensauvagement, qu’on l’appelle comme on voudra, il importe de ne pas se laisser gagner par ce qu’on combat ; vouloir défendre une idée de la civilisation implique de renoncer à la brutalité dans l’exercice même de la vie publique. Non, ce n’est pas être tiède que de croire à la possibilité d’une vie civique qui soit civile, authentiquement civilisée. Et s’imposer cette exigence même quand tout semble consacrer la victoire de l’excès, de la caricature, du faux, c’est le seul choix qui soit assez courageux pour aller vraiment à contre-courant, et la seule manière de parvenir à la fin à «renverser la table» pour de bon. J’espère d’ailleurs que ceux qui me disent trop poli dans mon expression reconnaîtront que cela ne m’a jamais empêché d’être clair dans mes convictions. Il y a des fermetés paisibles et des incohérences bruyantes… On peut chercher à être sensé sans vouloir être consensuel. Je crois à la nécessité du clivage, et j’ai toujours assumé mes engagements ; peut-être à la différence d’autres, qui même chez ceux qui prétendent incarner une forme de radicalité, sont souvent prompts à changer de cap au gré des derniers calculs tactiques. Pour ma part, je pense qu’on peut être efficace sans être opportuniste, et courageux sans être outrancier.
Mais comment être plus efficace tout en restant soi-même ?
D’abord, la politique trouve sa noblesse dans le fait de chercher autre chose que la seule efficacité électorale. Ça ne veut pas dire qu’il ne faille pas chercher des succès électoraux, mais il ne faut pas se renier au motif que le succès serait un but absolu, à tout prix. Je ne suis pas une machine à éléments de langage, et je ne le deviendrai pas. L’efficacité électorale doit être au service d’une vision politique, pas l’inverse. Si je dois mener cette campagne européenne pour les Républicains, mon but sera de revenir au Parlement européen plus nombreux et plus forts pour peser dans les choix essentiels qui s’annoncent. La campagne sera l’occasion de démontrer, avec le bilan de ces cinq ans de mandat, que nous savons comment mener des batailles, et comment les gagner. Je crois avoir démontré au cours des dernières années la pertinence de ce choix, qui n’est pas évident, de rentrer dans le cœur du travail des institutions. C’est la ligne de crête sur laquelle il faut avancer. Beaucoup de gens me disent «Qu’est-ce que vous faites chez LR ? Qu’est-ce que vous faites au Parlement européen ?» Je suis précisément là où je crois que nous devrions tous pouvoir nous sentir représentés. Il n’y a pas de raison de déserter la formation politique qui est supposée représenter nos idées. Il n’y a pas de raison de déserter les institutions où nous devons pouvoir exister. Il n’y a pas de raison d’abandonner le terrain à ceux qui représentent le contraire de nos aspirations. J’espère avoir fait la démonstration que c’était non seulement un pari possible, mais même un pari qui réussit.
Parce que c’est en allant à l’intérieur de ce travail, sans renoncer à rien, qu’on peut réussir à faire avancer les choses. Je pourrais citer beaucoup d’exemples, comme la réforme du marché de l’énergie pour sortir du délire européen qui a fragilisé le nucléaire français : nous allons aboutir à une réforme qui rendra à la France la possibilité de fixer des prix de l’électricité à partir de ses coûts de production, donc de rendre aux Français des factures d’électricité qui ne varieront pas avec le prix du gaz – donc de réindustrialiser le pays, et de lui rendre sa souveraineté. Sur la question de la protection du marché européen avec la barrière écologique qu’on avait promise ; sur l’interdiction de la GPA qui, dans quelques semaines peut-être, sera une réalité en Europe grâce à l’amendement que j’ai déposé ; sur la lutte contre l’entrisme islamiste, en ayant interdit à la Commission européenne de financer les campagnes qui disent que «la joie est dans le hijab»… Évidemment il y a un côté désespérant à être continuellement aux prises avec tout ce qui dysfonctionne, avec tout ce qui contredit nos efforts. Mais avec de l’endurance, du courage, de l’audace, on peut gagner ces batailles.
Mais le paradoxe, c’est que vous êtes dans le lieu de la technocratie tout en étant la quintessence de l’homme politique qui procède plus par vision que par détails techniques. Est-ce qu’il y a un grand écart entre les soirées de la philo et la négociation sur la pêche ?
Un équilibre plus qu’un écart ! J’ai la chance d’avoir la respiration des Soirées de la philo pour garder le contact avec les textes, avec les auteurs. C’est aussi une manière de garder le sens de l’action quotidienne. La vie politique touche aussi au plus fondamental – à une vision de la personne, de la dignité humaine. Si dans quelques semaines, la GPA est considérée dans toute l’Union européenne comme relevant de la traite d’êtres humains et à ce titre interdite, je me dirais que j’aurai eu le privilège de rendre concrets les principes essentiels que nous défendons. Ça ne fait pas tout bien sûr ; ce n’est pas encore la grande refondation que nous espérons pour l’avenir. Mais malgré tout, ne serait-ce que poser des digues, qui permettent de faire la preuve qu’il n’y a pas un sens de l’histoire écrit d’avance, que nous ne sommes pas condamnés à subir l’inéluctable recul des principes qui nous tiennent et auxquels nous tenons, ce n’est pas rien non plus. Et cela, je le dis sans aucun esprit polémique, est directement lié à ce pari de rentrer dans la mêlée, au cœur du travail politique. Moi aussi, je pourrais faire de la politique avec la colère, parce qu’on ne manque pas de colères, et elles sont bien souvent légitimes. Mais que produisent-elles à la fin ?
Je sais que je suis sur une ligne de crête, mais ce qu’on peut apporter à un monde devenu vide, c’est la proposition qu’il attend. Parce que j’ai passé mon temps à râler sur le fait que notre groupe parlementaire ne parlait pas assez de vision et d’idées, notre président de groupe à Strasbourg m’a demandé d’écrire notre nouvelle charte commune : quel doit être l’identité politique de la droite en Europe aujourd’hui ? J’y ai travaillé avec dix collègues, on a écrit un texte, discuté avec tous les parlementaires du groupe, et finalement adopté… Nous nous plaignons souvent de ne pas être entendus, mais sommes-nous assez capables de parler, de proposer ?
Comment expliquez-vous que ce qui a opéré pour diaboliser l’extrême droite, il y a 30 ans, n’opère pas du tout avec la France insoumise ?
Si, ça opère. L’Assemblée nationale a rédigé un texte pour exclure les députés de la France insoumise d’une délégation qui part en Israël bientôt. Thomas Portes, le député insoumis qui avait posé avec le pied posé sur un ballon où figurait la photo d’un ministre, a été sanctionné par le bureau de l’Assemblée nationale alors que théoriquement, le bureau de l’Assemblée n’a pas le droit de sanctionner quelqu’un pour ce qui se passe en dehors de l’Assemblée. Au Parlement européen, on avait un texte sur Israël, il y avait des amendements qui venaient de tous les groupes, déposés, par exemple, par le groupe ID auquel appartient le RN et des amendements qui étaient déposés par le groupe The Left auquel appartient LFI. La doctrine de notre groupe, c’est de ne pas pratiquer le cordon sanitaire : s’il y a un amendement du RN qui est bon, on vote pour, ça ne nous pose aucun problème. On a donc voté des amendements d’ID, comme on le fait d’habitude. En revanche, pour la première fois depuis le début du mandat, le groupe a décidé par principe de ne voter aucun amendement venant de l’extrême gauche.
En tout cas, Yael Braun-Pivet s’est porté partie civile pour l’Assemblée contre les propos du député RN Grégoire de Fournas : «que ce bateau retourne en Afrique»… Et on ne l’a pas vue demander une action administrative, même de l’Assemblée, pour sanctionner Danièle Obono après qu’elle a qualifié le Hamas de mouvement de résistance…
Moi, je ne le voudrais pas. On a suffisamment dénoncé la judiciarisation des désaccords pour ne pas tomber à notre tour dans cette impasse. On ne doit pas répondre à une idéologie par une autre idéologie, mais par l’exigence de la vérité, la rigueur intellectuelle, l’intelligence dans le combat culturel. Mais ce combat, nous avons les moyens de le mener avec des arguments, des idées, des faits. Je suis révolté quand Mme Obono dit que le Hamas est un mouvement de résistance, je suis prêt à affronter ce délire autant qu’il le faudra sur le terrain politique, mais je ne demanderai pas aux tribunaux d’assumer ce combat politique à ma place.
Est-ce que cette complaisance de LFI pour le terrorisme, pour les émeutiers, n’illustre pas parfaitement ce que vous dites dans votre chapitre sur le progrès : finalement, pour les gens qui croient au progrès, peu importent violences et destructions du moment que ça fait avancer l’humanité ?
C’est ce que veut dire aussi l’expression de «résistance» : la cause est grande, et c’est juste dommage pour les victimes collatérales. Je me suis beaucoup battu contre nos collègues de LFI qui refusent de parler de terrorisme, mais qui parlent de «crimes de guerre». Mais crime de guerre, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le Hamas est une armée régulière qui a des objectifs militaires et qui fait, en passant, des victimes collatérales. Mais pire encore que l’idée hégélienne qui voudrait que «tant pis pour les petites fleurs innocentes sur le chemin des grands hommes», il y a la stratégie mélenchonienne : «tout pour arriver au pouvoir», y compris les calculs les plus clientélistes. Qu’est-ce qui est moralement le plus grave ? Est-ce d’être convaincu que le mal est nécessaire ou est-ce de pactiser avec lui par intérêt électoral ? Dans tous les cas, c’est terrifiant.
Dans votre livre vous dites qu’il n’y a pas de progrès en soi, qu’on ne peut juger qu’une chose est un progrès que par rapport au but que l’on s’est fixé. Or l’euthanasie et la GPA, qui nous paraissent d’épouvantables régressions, correspondent pour une partie de nos contemporains, exactement au sens de l’existence qu’ils se sont fixés, c’est-à-dire être de plus en plus maîtres de leur existence. Est-ce qu’aujourd’hui, il n’y a pas sur ces questions-là un affrontement entre deux visions du monde et de la vie, deux anthropologies totalement irréconciliables ?
On pourrait faire une autre hypothèse : c’est qu’en réalité, on trouve dans ces faux progrès de mauvaises réponses à des aspirations légitimes. Être maître de sa vie, par exemple, ne pas subir indéfiniment une souffrance superflue, ce sont des aspirations légitimes. La réponse politique que la société apporte à ces demandes pourrait passer par un surcroît de solidarité, de soins accordés aux plus vulnérables. En réalité, l’euthanasie, c’est pour les politiques la réponse de la paresse.
Dans tous les cas, l’euthanasie est une expérience de dépendance ! Si on demande l’euthanasie, c’est que par définition, on reçoit de l’autre la mort. La vraie question est donc : «Veut-on recevoir de l’autre le soin, ou recevoir de l’autre la mort ?» Une société qui ne sait pas promettre le soin ne peut que proposer la mort. La question que vous posez est importante, et elle n’est pas dépourvue d’incidence concrète dans la discussion politique, parce que le sujet est sans doute aussi de réussir à formuler ce qu’on veut dire. C’est la grande question de Saint-Exupéry : que faut-il dire aux hommes ? Ne devons-nous pas formuler ce que nous voulons promettre à nos contemporains dans le langage de leurs aspirations légitimes, pour montrer que la vraie réponse ne se trouve pas là où on la leur propose aujourd’hui ?
En fait la politique est d’autant plus un dialogue de sourds qu’on s’interdit de poser la question du sens.
C’est la grande question du débat entre Platon et Aristote. Platon regarde la cité comme une masse irrationnelle, la foule étant nécessairement gouvernée par les passions, l’instinct, l’archaïsme de la pulsion. Et il faudrait que cette foule folle soit gouvernée par la petite élite de sages qui savent mieux que les fous quel est leur bien ; il faudrait donc réussir à contrer la folie du peuple pour imposer à sa tête la sagesse du petit nombre. Aristote pense, lui, et je ne serais pas loin d’être aristotélicien sur ce point, que l’esprit humain est tourné vers le vrai comme le tournesol vers le soleil et que, si le grand nombre pense quelque chose, il y a de grandes chances que le grand nombre ait raison – dans certaines conditions, et la condition absolue, c’est notamment l’éducation. Dans ces conditions, le peuple partage ce que l’on peut appeler le bon sens, ou le sens commun. Et quand on pense avoir raison seul contre tous, dit Aristote, il faut toujours commencer par s’inquiéter de soi-même, parce qu’il est rare d’avoir vu tout seul une vérité que personne n’aurait perçue. Donc, le sujet est plutôt de réussir à montrer comment ce que nous avons à offrir correspond aux aspirations du plus grand nombre, plutôt que de dire au plus grand nombre que ses aspirations sont mauvaises.
Vous parliez des batailles qu’on peut gagner de manière inattendue.. En fait, pour vous, le plus grand ennemi, c’est la résignation ?
Il y a une grande lâcheté, en tous les cas, dans la résignation. Bernanos fustige les optimistes, ce qui m’a toujours plu parce que je suis allergique à l’optimisme béat ; mais il fustige aussi les pessimistes. Le vote macroniste, aux dernières élections, réunissait des électeurs qui se disaient optimistes. Pour nous, nous avons peut-être par contraste une tendance au pessimisme. Or, le pessimisme est aussi une manière de se défaire de sa responsabilité. Parce que si nous concluons toutes nos conversations par le fait que de toute façon, tout va finir par s’effondrer, alors pourquoi agir ? On vit sans doute une des périodes les plus critiques de l’histoire de notre pays, au sens étymologique de la crise, qui veut dire la croisée des chemins. C’est de ce que nous déciderons dans les années qui viendront que dépendra l’avenir à long terme de la France, et sa survie même. Si nous regardons l’histoire de notre pays, de notre civilisation, nous verrons qu’ils ont survécu à des moments plus sombres que ceux que l’on traverse aujourd’hui, par des actes d’espérance, qui ont toujours été des sursauts suscités par le courage de quelques-uns.
Certes, mais là, on a vraiment l’impression de vivre quelque chose d’unique et de sans précédent, c’est-à-dire que d’être dans un monde qui ne sait plus du tout quels sont ses fondements et qui ne croit plus à rien. Certes, l’espérance est un exercice de la volonté, mais si la volonté ne trouve pas des raisons concrètes sur lesquelles s’appuyer, elle risque de s’épuiser…
Mais une fois qu’on fait cet acte d’espérance, les raisons apparaissent sous nos yeux. Depuis le début du mandat, je vais un peu partout dans le pays, une ou deux fois par semaine, et j’y rencontre partout des Français exceptionnels. Il y a dans ce pays, quels que soient leur profession, leur milieu social, leur horizon, chez ceux qui travaillent, qui font que la France tient debout, qui restent encore fidèles malgré toutes les difficultés, un potentiel magnifique qui n’attend que d’être enfin libéré.
Une autre raison d’espérer, c’est ce qui se passe sur le terrain des idées. Oui, la gauche garde de grands bastions culturels. Oui, les multinationales du numérique diffusent une vision du monde qui contribue à la déconstruction. Mais aujourd’hui, le débat est quand même bien plus ouvert qu’il ne l’a été dans le passé. La discussion reste bien plus libre en France que dans d’autres régions du monde. Et sur le terrain médiatique, votre travail, je le dis sans facilité, est aussi une raison d’y croire encore. Sans rien occulter de ce que nous avons dit de la gravité de la situation, il y a des expériences auxquelles accrocher notre espérance – celle que j’ai vécue il y a quelques jours à l’occasion des dix ans des Soirées de la Philo : devant 2.000 personnes, dont énormément de jeunes, venues écouter du Plotin sur la scène de l’Olympia, on ne peut que se dire : «Ce n’est pas complètement mort». Rien n’est gagné d’avance, bien sûr ; mais au fil des rencontres que je vis partout en France, je vois dans bien des regards assez d’énergie, d’intelligence et de volonté pour mener les combats qui viendront. Marc Aurèle écrit, dans Les pensées pour moi-même : «Les batailles que je n’ai pas livrées, je me console trop facilement dans la certitude qu’elles étaient perdues d’avance.»
Repris de la revue Valeurs Actuelles du 9 novembre 2023.
Quelle serait aujourd’hui notre raison d’espérer ?
Il faut regarder l’espérance pour ce qu’elle est : un acte de la volonté qui ne se cherche pas d’abord des raisons de se rassurer, mais qui s’impose de se battre comme si une chance existait, même quand toute la réalité semble nous dire qu’il n’y en a plus. Là réside la radicalité de l’espérance. Le courage de l’espérance, d’une certaine façon, c’est le courage désespéré. Comme le dit Bernanos, pour connaître l’espérance, il faut non pas avoir des raisons d’être optimiste, mais au contraire, avoir été au bout du désespoir. Et, ayant affronté le désespoir, se dire que si jamais il existe un chemin, si jamais il y a une chance que tout ce à quoi nous tenons et qui semble disparaître se relève et se ranime, cette seule chance même improbable vaut la peine qu’on engage notre vie entière pour pouvoir la rendre possible.
De quoi les évènements récents sont-ils le nom ?
Du retour du tragique de l’histoire. Derrière l’Arménie aux prises avec l’Azerbaïdjan, ou Israël attaqué par le Hamas, se découvre, en réalité, le même visage, même si chacun de ces conflits est singulier. Mais ce qui me frappe le plus, c’est, face à ce retour du tragique, le sentiment que nous n’avons plus la main, que nous n’avons plus la capacité d’agir et de décider du destin de notre monde et du nôtre.
C’est ce que vivent particulièrement tous ceux qui servent l’État, et qui sont concrètement confrontés à l’impuissance publique. Je pense aux policiers entendant le président de la République dire qu’on n’empêchera jamais le terrorisme. Je pense aux professeurs qui savent très bien que personne ne les protègera quand le premier fou furieux aura décidé de les sacrifier. Je pense aux infirmières qui voient l’hôpital s’effondrer autour d’elles sans pouvoir rien y faire. Tous ceux qui devraient être le bras de la force publique sont aujourd’hui les spectateurs désolés de son impuissance.
De quoi souffre l’Occident dont ne souffrent pas les autres parties du monde ?
De quoi sommes-nous le nom ? Quelle est notre mission dans l’histoire ? Quelle est notre vocation ? Aujourd’hui, il est plus simple pour un Chinois, pour un Saoudien, et même d’une certaine manière pour un Américain, de savoir quelle est la place que chacun occupe dans l’histoire, et le rôle qu’il faut y jouer. Nous, nous avons décidé avec beaucoup de détermination de déconstruire ce qui peut faire le sens même de l’existence de la civilisation que nous recevons en partage. Sur France Info, j’ai entendu un élève de Dominique Bernard témoigner sur le professeur qu’il était : «Il parlait comme un professeur de français en utilisant des mots que personne ne comprend». Et il prenait pour exemple «aparté», qui lui paraissait un étrange reliquat obsolète d’une langue déjà disparue. La mort de Dominique Bernard est le symptôme de la faillite de l’école. On a laissé derrière nous des jeunes assez décérébrés pour adhérer à l’islamisme qui prospère aujourd’hui sur TikTok et dans les quartiers. Dans sa lettre à un djihadiste, Philippe Muray écrit : «Chevauchant vos éléphants de fer et de feu, vous êtes entrés avec fureur dans notre magasin de porcelaine. Mais c’est un magasin de porcelaine dont les propriétaires, de longue date, ont entrepris de réduire en miettes tout ce qui s’y trouvait entassé. (…) Vous êtes les premiers démolisseurs à s’attaquer à des destructeurs.»
Comment lutter contre cette «décivilisation» ?
La seule et l’unique et l’essentielle urgence pour l’avenir du pays, c’est l’école. Ce qui compte, c’est d’éduquer. Ce qui compte, c’est de professer. Ce qui compte, c’est d’avoir des professeurs. Et il y a urgence, car il s’agit sans doute du seul sujet sur lequel on puisse faire des erreurs irréversibles. Si demain on décidait de remettre un peu de sécurité, d’autorité, il y aurait des résistances, mais on saurait remettre des policiers dans la rue. Si on voulait retrouver un peu de rationalité budgétaire, ce serait difficile, mais on pourrait rétablir nos comptes publics. Tout cela peut se réparer. Mais quand on a cessé de transmettre pendant vingt, trente ou quarante ans, qui demain pourra enseigner le savoir qui n’a pas été transmis ?
Qu’est-ce qu’une bonne école alors ?
Une bonne école, c’est une école qui sait avoir pour seule et unique mission de transmettre le savoir, la culture, la connaissance. Bien sûr, il faut se garder de toute idéalisation : l’expérience de la pédagogie n’est jamais une évidence ; elle suppose d’affronter la difficulté de la relation humaine que représente toujours le travail éducatif. Comme le disait Alain, la pédagogie est la science des professeurs chahutés. Il n’y a jamais de miracle. Mais le vrai problème aujourd’hui n’est pas la difficulté d’éduquer, ou qu’on n’y parvienne plus ; le problème, c’est qu’on ne veut plus éduquer, que les enseignants se sont vus privés de leur mission. Péguy expliquait déjà en 1907, dans Pour la rentrée, ce qui vaut pour toute situation semblable : «La crise de l’enseignement n’est pas une crise de l’enseignement ; il n’y a jamais eu de crise de l’enseignement ; les crises de l’enseignement sont des crises de vie. […] Quand une société ne peut pas enseigner, ce n’est point qu’elle manque accidentellement d’un appareil ou d’une industrie ; c’est que cette société ne peut pas s’enseigner ; c’est qu’elle a honte, c’est qu’elle a peur de s’enseigner elle-même.»
Comment jugez-vous les premiers pas de Gabriel Attal ?
Interdire l’abaya ? C’était élémentaire. Je ne dis pas que ce n’était pas courageux, mais c’était la moindre des choses. Maintenant, le premier problème de l’école en France, ce n’est pas l’abaya. Il y a des gamins qui ont passé quinze ans sur les bancs de nos classes et qui finissent en brûlant des écoles. Voilà ce qui s’est passé lors des émeutes de juin dernier.
Un jeune français sur cinq, à 18 ans, ne sait pas lire le français. Nos élèves sont les derniers d’Europe en mathématiques. Nous avons le système scolaire le plus inégalitaire de tout l’OCDE. Est-ce que Gabriel Attal va changer cela ? S’il le fait, j’applaudirai des deux mains. Mais en attendant, comme professeur, il y a quelque chose qui me heurte dans sa nomination : qu’on puisse confier l’Éducation nationale, le sujet le plus décisif pour l’avenir du pays, à quelqu’un qui a priori n’en connaît rien, qui n’a jamais touché à l’enseignement de près ou de loin. Parce que Gabriel Attal avait envie de ce poste pour exister politiquement, dans un remaniement qui semble avoir été presque improvisé, on lui attribue en dernière minute le ministère le plus complexe et le plus essentiel – 1,2 millions de fonctionnaires, le premier budget de l’État, l’avenir du pays. Il y a là une désinvolture assez improbable.
Parmi les causes de l’assassinat de Dominique Bernard, vous citiez dans le Figaro, l’immigration incontrôlée. Mais pourquoi n’arrive-t-on pas à la contrôler ? N’est-ce pas parce que nous avons perdu le sens de ce qu’est une cité politique, le bien commun, et le rôle d’un État qui est là pour servir un peuple et une histoire donnés ?
La vie civique commence par la reconnaissance du caractère structurant du sentiment d’appartenance à une communauté politique. Même en cochant les cases de la bonne volonté, tous les gens qui aiment la France n’ont pas pour autant un droit opposable à notre nationalité ; c’est donc a fortiori encore plus vrai de ceux qui ne l’aiment pas. Au fond, la crise de l’école et la crise migratoire n’en sont qu’une : elles sont le révélateur d’un même vide intérieur. Parce que nous ne savons plus qui nous sommes, ni ce que signifie d’être une cité, parce que nous avons oublié que la culture est l’essentiel, nous avons sombré à la fois dans l’effondrement de l’école et dans l’immigration massive. Ces deux faillites procèdent de la même vision anthropologique. Qu’est-ce qui justifie aujourd’hui que Gérald Darmanin propose la régularisation des clandestins dans les métiers en tension ? C’est une vision de l’homme fondée sur sa réduction à l’homo oeconomicus, à l’animal laborans, à l’individu au rôle de rouage utile pour la machine économique, où tout ne serait qu’affaire de calcul. Dans cette perspective, le territoire d’un pays n’est plus en effet qu’un espace géométrique neutre dans lequel des atomes indifférenciés se déplacent comme des particules élémentaires…
Que faire de nos ennemis de l’intérieur, présents sur notre sol en nombre conséquent ?
Il y a, d’une part, la question des étrangers. Pour compliquée qu’elle soit, elle n’a rien d’insoluble. Il est stupéfiant de voir, trois jours après la mort de Dominique Bernard, le président de la République et le ministre de l’Intérieur se réveiller et proclamer soudain : «Il faut expulser avec fermeté les étrangers dangereux». Pourquoi ne pas l’avoir fait avant ?
La question beaucoup plus difficile concerne ceux qui sont Français et qui participent pourtant à la menace islamiste. Il est impératif d’avoir enfin une vraie stratégie, dans deux directions simultanées. D’abord pour le contre-terrorisme : il serait révoltant de céder à la démission en disant, comme le président de la République il y a quelques jours, que le terrorisme ne peut pas être éradiqué. Ne pas se résigner, c’est se donner les moyens de mener dans la durée un travail déterminé pour améliorer notre capacité de renseignement et de protection. Nous sommes bien sûr capables de mener et de remporter ce combat contre le terrorisme islamiste, d’autant plus que nous parlons ici d’adversaires médiocres, dont les capacités sont rudimentaires. Et la seconde direction, c’est le travail qu’il faut mener pour gagner la bataille idéologique, pour gagner la bataille des cœurs.
Avec quels outils ?
La France n’est pas aimée, alors qu’elle a tout pour l’être. Ce n’est pas très difficile de susciter la passion de la France. Dans l’Éducation nationale, il suffit qu’on décide de transmettre à nouveau ce que nous avons à offrir, et nous trouverons de nouveau l’enthousiasme pour l’accueillir. Comme beaucoup de collègues, je peux témoigner de cela, sans aucune facilité. Souvenez-vous de l’instituteur de Camus, Monsieur Germain, qui faisait des Français dans son faubourg d’Alger avec ces gamins venus des quartiers les plus pauvres. Le miracle est toujours disponible. Ce sont des adultes, non des enfants, qui ont organisé la rupture de la transmission. Ce ne sont pas nos élèves, même issus de l’immigration, qui ont dit que la France était coupable de crime contre l’humanité. Ce ne sont pas non plus nos élèves qui ont dit qu’il n’y avait pas de culture française. C’est Emmanuel Macron qui a dit cela – et ses propos n’étaient que le symptôme d’une crise collective.
Au-delà de la reconstruction de l’école, nous devons donc retrouver une stratégie pour la bataille culturelle. Sur les réseaux sociaux, il faut apporter un contre-discours, développer notre narratif. Qu’est-ce que la France fait pour que sur TikTok, on aille combattre les discours qui salissent le pays ? Comment y participe notre production audiovisuelle, nos séries ? Aujourd’hui, c’est Netflix qui invente les représentations du monde ; que faisons-nous pour ne pas laisser le monopole de l’imaginaire à une industrie américaine obsédée par la déconstruction de notre héritage ? Cela peut paraître dérisoire, mais je me suis battu au Parlement européen pour interdire les télécommandes qui renvoyaient directement à Netflix, et j’ai obtenu cette interdiction. Rien n’est anecdotique quand il s’agit de sortir du circuit fermé que cette production culturelle voudrait nous imposer. Mais il nous faut maintenant construire une alternative.
Comment sortir du paradoxe d’un état de droit qui nous enchaîne plutôt qu’il ne nous protège ?
En réalité, aujourd’hui, ce que beaucoup appellent l’état de droit est devenu l’état de non-droit. Reprenez le cas de la famille Mogouchkov. Déboutés deux fois du droit d’asile, ils sont toujours sur le sol français parce qu’une obscure circulaire empêche leur expulsion. Le débat sur l’état de droit opposait habituellement la loi à la puissance publique, montrait les tensions possibles entre le droit et la démocratie, entre le droit et l’État. Mais aujourd’hui, il me semble qu’il y a un combat entre le droit et le droit. La lettre et l’esprit de la loi sont désactivés par une montagne de complexité réglementaire et administrative ; la jurisprudence annule les principes fondamentaux du droit. Je ne suis pas pour l’État contre le droit ; je suis pour que force revienne enfin à la loi.
Pour retrouver l’état de droit, encore faut-il que les juges acceptent que la loi doit s’imposer. Le fait que le Syndicat de la magistrature organise une rencontre à la Fête de l’Huma sur les «violences policières», ou participe à des manifestations d’extrême gauche contre la police, devrait être pour nous un sujet majeur. Ce syndicat, qui représente un tiers des magistrats, a fondé sa philosophie sur la harangue de Baudot, qui intime aux juges de ne pas être neutres : «La loi dira ce que vous voulez qu’elle dise. Soyez partiaux, pour le voleur contre la police, pour le plaideur contre la justice».
En introduction de votre livre, vous avez un passage très éclairant sur le pardon, la liberté qu’il confère. Est-ce qu’on ne pourrait pas expliquer en partie le wokisme par l’oubli de cette belle vertu du pardon, parce que le wokisme, c’est considérer le passé de l’Occident comme un crime inexpiable : pour l’Occident, la seule manière de l’expier serait de disparaître, en l’absence de pardon.
Les gens qui se revendiquent le plus du wokisme sont ceux qui auraient le moins de raison d’exiger un pardon quelconque. On n’a jamais été aussi peu victimes et on ne s’est jamais autant sentis en permanence persécutés ; c’est quand même fascinant. Ce sont des gamins qui ont tout reçu, qui ont grandi dans la génération la plus gâtée de l’histoire, et qui se sentent victimes de tout.
Mais ils se sentent victimes aussi par procuration, c’est-à-dire que le bourgeois du XVI? demande à l’Occident d’expier l’esclavage des Noirs aux États-Unis.
Mais ce n’est pas tellement lui qui aurait des raisons d’exiger un pardon, c’est le paradoxe de l’histoire. Ce qui est sûr, c’est que le pardon est un scandale. Comme l’espérance d’ailleurs, le pardon est lui aussi un scandale pour la raison. Il n’y a de pardon que pour ce qui est impardonnable, comme l’espérance n’a son lieu que là où il n’y a pas de raison d’espérer. Si on pardonne ce qui a des raisons d’être pardonné, alors on pardonne ce qui est excusable, et du coup ce n’est pas un pardon. Si j’arrive en retard et que j’ai une bonne excuse, parce que mon train a été annulé par exemple, vous ne faites pas un grand acte de générosité en excusant ce qui est excusable. Mais quand on voit le visage du mal dans les crimes commis contre des Israéliens le 7 octobre, contre des civils, des femmes, des enfants, on ne peut que se demander : «Mais comment un pardon est possible pour cela ?». C’est là, devant l’inexcusable absolu, que le pardon est évidemment un scandale ; mais c’est sans doute là qu’on peut le mieux voir ce qu’il constitue.
Sur le wokisme, comment expliquez-vous que cette idéologie assez récente et assez minoritaire ait réussi à structurer le débat public à ce point ? Et comment est-ce qu’on en sort ?
Un tel discours n’est possible que sur l’effondrement de la raison. Mais le wokisme a-t-il réellement triomphé aujourd’hui dans le paysage français ? Si dans notre pays la culture commune, la transmission à l’école, l’autorité de l’État, la protection de nos principes les plus fondamentaux, si tout ça n’était menacé que par des gens qui sont vraiment wokistes, honnêtement, tout irait très bien. Jean-Michel Blanquer n’était pas du tout woke, mais il a fait la réforme du bac.
Justement, dans le contexte de la faillite de l’école, est-ce que Netflix n’a pas beaucoup plus de pouvoir sur la structuration des jeunes esprits que l’Éducation nationale ?
Les écrans ont pris le pouvoir, mais ceux qui ont donné le pouvoir aux écrans, y compris dans l’école, ne sont pas eux-mêmes «wokistes», au sens habituel du terme. Et si, au contraire, l’école assumait d’être ce qu’elle doit être, c’est-à-dire si un ministre de l’Éducation nationale arrivait demain en disant : «À l’école, ce qui doit régner, ce n’est pas l’écran, c’est le livre ; donc plus d’écran, plus de téléphone dans l’école. Notre travail à nous, c’est de vous apprendre à grandir sans écran. Et non seulement on va bannir les écrans des écoles, mais on va travailler avec les parents pour arrêter cette folie qui consiste à mettre un iPhone dans les mains d’un gamin de dix ans.» Si on faisait ce travail-là, on ferait reculer les vecteurs du wokisme. Les gens qui lui offrent tout cet espace, toute cette place, les dirigeants qui ont fini par fragiliser en profondeur le travail de la transmission, n’étaient pas eux-mêmes wokistes. Il y a une forme de lâcheté, de déni, d’abandon, parfois de cynisme, de complaisance avec la déconstruction, qui ne vient pas directement de ce courant de pensée. Le problème, c’est cette haine de soi dont le wokisme n’est qu’une manifestation singulière. L’école a été détruite de l’intérieur, pas depuis que le wokisme existe, mais depuis maintenant des décennies. Le wokisme est une forme d’accouchement monstrueux de la déconstruction qui dure depuis bien longtemps.
Dans votre livre, vous expliquez qu’aujourd’hui, les gens n’arrivent plus à comprendre que la violence fait partie de l’existence. Et, paradoxe, cette violence, pour autant, elle est partout, y compris dans la vie politique qui est de plus en plus hystérisée. Comment lutter justement contre cette hystérisation de la vie politique ?
Je crois qu’il y a une manière de pratiquer l’exercice politique qui correspond à cet objectif. Si on s’inquiète de la décivilisation, de l’ensauvagement, alors il faut peut-être commencer par s’imposer à soi-même une exigence de civilité. Ce n’est pas seulement dans le discours, mais aussi dans la méthode qu’on doit être à la hauteur de ce qu’on prétend avoir à défendre. Cela ne veut pas dire qu’il faille oublier la violence à laquelle la politique sera toujours confrontée. Il est nécessaire de sortir du déni constant aujourd’hui sur ce sujet : juste après l’attentat d’Arras, Brigitte Macron promet «des cours de bienveillance»… Et le président remercie tout le monde, les policiers, les pompiers, les soignants, le chauffeur de l’ambulance, comme si on était à une cérémonie des Césars. Il faut bien sûr dire notre reconnaissance à tous ceux qui sont en première ligne ; mais se contenter de remerciements après un attentat, c’est faire comme si tout était normal, comme si rien n’avait raté… Cela contribue à faire croire que ce genre d’attentat, ça arrivera quand ça arrive – le rôle des politiques étant alors seulement de faire en sorte que l’hôpital du coin arrive assez vite pour faire un garrot… Oui, la mission essentielle de la politique, c’est de faire reculer la violence ; et pour cela, elle doit combattre par les moyens de la force publique. Ultima ratio regum : cette force est le dernier argument du prince. À la fin, la politique est inéluctablement une rencontre avec la violence. C’est l’un des grands impensés du monde contemporain.
Vous n’ignorez pas que souvent, les gens disent «Bellamy, il est formidable, il élève le débat, mais il est trop poli, il faudrait qu’il apprenne à renverser la table». Est-ce que justement, cette pratique bienveillante et polie de la politique que vous essayez d’avoir ne minore pas sa dimension violente ? Est-ce qu’elle n’est pas un peu ingénue ?
Je crois vraiment que dans un monde de brutalisation, d’ensauvagement, qu’on l’appelle comme on voudra, il importe de ne pas se laisser gagner par ce qu’on combat ; vouloir défendre une idée de la civilisation implique de renoncer à la brutalité dans l’exercice même de la vie publique. Non, ce n’est pas être tiède que de croire à la possibilité d’une vie civique qui soit civile, authentiquement civilisée. Et s’imposer cette exigence même quand tout semble consacrer la victoire de l’excès, de la caricature, du faux, c’est le seul choix qui soit assez courageux pour aller vraiment à contre-courant, et la seule manière de parvenir à la fin à «renverser la table» pour de bon. J’espère d’ailleurs que ceux qui me disent trop poli dans mon expression reconnaîtront que cela ne m’a jamais empêché d’être clair dans mes convictions. Il y a des fermetés paisibles et des incohérences bruyantes… On peut chercher à être sensé sans vouloir être consensuel. Je crois à la nécessité du clivage, et j’ai toujours assumé mes engagements ; peut-être à la différence d’autres, qui même chez ceux qui prétendent incarner une forme de radicalité, sont souvent prompts à changer de cap au gré des derniers calculs tactiques. Pour ma part, je pense qu’on peut être efficace sans être opportuniste, et courageux sans être outrancier.
Mais comment être plus efficace tout en restant soi-même ?
D’abord, la politique trouve sa noblesse dans le fait de chercher autre chose que la seule efficacité électorale. Ça ne veut pas dire qu’il ne faille pas chercher des succès électoraux, mais il ne faut pas se renier au motif que le succès serait un but absolu, à tout prix. Je ne suis pas une machine à éléments de langage, et je ne le deviendrai pas. L’efficacité électorale doit être au service d’une vision politique, pas l’inverse. Si je dois mener cette campagne européenne pour les Républicains, mon but sera de revenir au Parlement européen plus nombreux et plus forts pour peser dans les choix essentiels qui s’annoncent. La campagne sera l’occasion de démontrer, avec le bilan de ces cinq ans de mandat, que nous savons comment mener des batailles, et comment les gagner. Je crois avoir démontré au cours des dernières années la pertinence de ce choix, qui n’est pas évident, de rentrer dans le cœur du travail des institutions. C’est la ligne de crête sur laquelle il faut avancer. Beaucoup de gens me disent «Qu’est-ce que vous faites chez LR ? Qu’est-ce que vous faites au Parlement européen ?» Je suis précisément là où je crois que nous devrions tous pouvoir nous sentir représentés. Il n’y a pas de raison de déserter la formation politique qui est supposée représenter nos idées. Il n’y a pas de raison de déserter les institutions où nous devons pouvoir exister. Il n’y a pas de raison d’abandonner le terrain à ceux qui représentent le contraire de nos aspirations. J’espère avoir fait la démonstration que c’était non seulement un pari possible, mais même un pari qui réussit.
Parce que c’est en allant à l’intérieur de ce travail, sans renoncer à rien, qu’on peut réussir à faire avancer les choses. Je pourrais citer beaucoup d’exemples, comme la réforme du marché de l’énergie pour sortir du délire européen qui a fragilisé le nucléaire français : nous allons aboutir à une réforme qui rendra à la France la possibilité de fixer des prix de l’électricité à partir de ses coûts de production, donc de rendre aux Français des factures d’électricité qui ne varieront pas avec le prix du gaz – donc de réindustrialiser le pays, et de lui rendre sa souveraineté. Sur la question de la protection du marché européen avec la barrière écologique qu’on avait promise ; sur l’interdiction de la GPA qui, dans quelques semaines peut-être, sera une réalité en Europe grâce à l’amendement que j’ai déposé ; sur la lutte contre l’entrisme islamiste, en ayant interdit à la Commission européenne de financer les campagnes qui disent que «la joie est dans le hijab»… Évidemment il y a un côté désespérant à être continuellement aux prises avec tout ce qui dysfonctionne, avec tout ce qui contredit nos efforts. Mais avec de l’endurance, du courage, de l’audace, on peut gagner ces batailles.
Mais le paradoxe, c’est que vous êtes dans le lieu de la technocratie tout en étant la quintessence de l’homme politique qui procède plus par vision que par détails techniques. Est-ce qu’il y a un grand écart entre les soirées de la philo et la négociation sur la pêche ?
Un équilibre plus qu’un écart ! J’ai la chance d’avoir la respiration des Soirées de la philo pour garder le contact avec les textes, avec les auteurs. C’est aussi une manière de garder le sens de l’action quotidienne. La vie politique touche aussi au plus fondamental – à une vision de la personne, de la dignité humaine. Si dans quelques semaines, la GPA est considérée dans toute l’Union européenne comme relevant de la traite d’êtres humains et à ce titre interdite, je me dirais que j’aurai eu le privilège de rendre concrets les principes essentiels que nous défendons. Ça ne fait pas tout bien sûr ; ce n’est pas encore la grande refondation que nous espérons pour l’avenir. Mais malgré tout, ne serait-ce que poser des digues, qui permettent de faire la preuve qu’il n’y a pas un sens de l’histoire écrit d’avance, que nous ne sommes pas condamnés à subir l’inéluctable recul des principes qui nous tiennent et auxquels nous tenons, ce n’est pas rien non plus. Et cela, je le dis sans aucun esprit polémique, est directement lié à ce pari de rentrer dans la mêlée, au cœur du travail politique. Moi aussi, je pourrais faire de la politique avec la colère, parce qu’on ne manque pas de colères, et elles sont bien souvent légitimes. Mais que produisent-elles à la fin ?
Je sais que je suis sur une ligne de crête, mais ce qu’on peut apporter à un monde devenu vide, c’est la proposition qu’il attend. Parce que j’ai passé mon temps à râler sur le fait que notre groupe parlementaire ne parlait pas assez de vision et d’idées, notre président de groupe à Strasbourg m’a demandé d’écrire notre nouvelle charte commune : quel doit être l’identité politique de la droite en Europe aujourd’hui ? J’y ai travaillé avec dix collègues, on a écrit un texte, discuté avec tous les parlementaires du groupe, et finalement adopté… Nous nous plaignons souvent de ne pas être entendus, mais sommes-nous assez capables de parler, de proposer ?
Comment expliquez-vous que ce qui a opéré pour diaboliser l’extrême droite, il y a 30 ans, n’opère pas du tout avec la France insoumise ?
Si, ça opère. L’Assemblée nationale a rédigé un texte pour exclure les députés de la France insoumise d’une délégation qui part en Israël bientôt. Thomas Portes, le député insoumis qui avait posé avec le pied posé sur un ballon où figurait la photo d’un ministre, a été sanctionné par le bureau de l’Assemblée nationale alors que théoriquement, le bureau de l’Assemblée n’a pas le droit de sanctionner quelqu’un pour ce qui se passe en dehors de l’Assemblée. Au Parlement européen, on avait un texte sur Israël, il y avait des amendements qui venaient de tous les groupes, déposés, par exemple, par le groupe ID auquel appartient le RN et des amendements qui étaient déposés par le groupe The Left auquel appartient LFI. La doctrine de notre groupe, c’est de ne pas pratiquer le cordon sanitaire : s’il y a un amendement du RN qui est bon, on vote pour, ça ne nous pose aucun problème. On a donc voté des amendements d’ID, comme on le fait d’habitude. En revanche, pour la première fois depuis le début du mandat, le groupe a décidé par principe de ne voter aucun amendement venant de l’extrême gauche.
En tout cas, Yael Braun-Pivet s’est porté partie civile pour l’Assemblée contre les propos du député RN Grégoire de Fournas : «que ce bateau retourne en Afrique»… Et on ne l’a pas vue demander une action administrative, même de l’Assemblée, pour sanctionner Danièle Obono après qu’elle a qualifié le Hamas de mouvement de résistance…
Moi, je ne le voudrais pas. On a suffisamment dénoncé la judiciarisation des désaccords pour ne pas tomber à notre tour dans cette impasse. On ne doit pas répondre à une idéologie par une autre idéologie, mais par l’exigence de la vérité, la rigueur intellectuelle, l’intelligence dans le combat culturel. Mais ce combat, nous avons les moyens de le mener avec des arguments, des idées, des faits. Je suis révolté quand Mme Obono dit que le Hamas est un mouvement de résistance, je suis prêt à affronter ce délire autant qu’il le faudra sur le terrain politique, mais je ne demanderai pas aux tribunaux d’assumer ce combat politique à ma place.
Est-ce que cette complaisance de LFI pour le terrorisme, pour les émeutiers, n’illustre pas parfaitement ce que vous dites dans votre chapitre sur le progrès : finalement, pour les gens qui croient au progrès, peu importent violences et destructions du moment que ça fait avancer l’humanité ?
C’est ce que veut dire aussi l’expression de «résistance» : la cause est grande, et c’est juste dommage pour les victimes collatérales. Je me suis beaucoup battu contre nos collègues de LFI qui refusent de parler de terrorisme, mais qui parlent de «crimes de guerre». Mais crime de guerre, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que le Hamas est une armée régulière qui a des objectifs militaires et qui fait, en passant, des victimes collatérales. Mais pire encore que l’idée hégélienne qui voudrait que «tant pis pour les petites fleurs innocentes sur le chemin des grands hommes», il y a la stratégie mélenchonienne : «tout pour arriver au pouvoir», y compris les calculs les plus clientélistes. Qu’est-ce qui est moralement le plus grave ? Est-ce d’être convaincu que le mal est nécessaire ou est-ce de pactiser avec lui par intérêt électoral ? Dans tous les cas, c’est terrifiant.
Dans votre livre vous dites qu’il n’y a pas de progrès en soi, qu’on ne peut juger qu’une chose est un progrès que par rapport au but que l’on s’est fixé. Or l’euthanasie et la GPA, qui nous paraissent d’épouvantables régressions, correspondent pour une partie de nos contemporains, exactement au sens de l’existence qu’ils se sont fixés, c’est-à-dire être de plus en plus maîtres de leur existence. Est-ce qu’aujourd’hui, il n’y a pas sur ces questions-là un affrontement entre deux visions du monde et de la vie, deux anthropologies totalement irréconciliables ?
On pourrait faire une autre hypothèse : c’est qu’en réalité, on trouve dans ces faux progrès de mauvaises réponses à des aspirations légitimes. Être maître de sa vie, par exemple, ne pas subir indéfiniment une souffrance superflue, ce sont des aspirations légitimes. La réponse politique que la société apporte à ces demandes pourrait passer par un surcroît de solidarité, de soins accordés aux plus vulnérables. En réalité, l’euthanasie, c’est pour les politiques la réponse de la paresse.
Dans tous les cas, l’euthanasie est une expérience de dépendance ! Si on demande l’euthanasie, c’est que par définition, on reçoit de l’autre la mort. La vraie question est donc : «Veut-on recevoir de l’autre le soin, ou recevoir de l’autre la mort ?» Une société qui ne sait pas promettre le soin ne peut que proposer la mort. La question que vous posez est importante, et elle n’est pas dépourvue d’incidence concrète dans la discussion politique, parce que le sujet est sans doute aussi de réussir à formuler ce qu’on veut dire. C’est la grande question de Saint-Exupéry : que faut-il dire aux hommes ? Ne devons-nous pas formuler ce que nous voulons promettre à nos contemporains dans le langage de leurs aspirations légitimes, pour montrer que la vraie réponse ne se trouve pas là où on la leur propose aujourd’hui ?
En fait la politique est d’autant plus un dialogue de sourds qu’on s’interdit de poser la question du sens.
C’est la grande question du débat entre Platon et Aristote. Platon regarde la cité comme une masse irrationnelle, la foule étant nécessairement gouvernée par les passions, l’instinct, l’archaïsme de la pulsion. Et il faudrait que cette foule folle soit gouvernée par la petite élite de sages qui savent mieux que les fous quel est leur bien ; il faudrait donc réussir à contrer la folie du peuple pour imposer à sa tête la sagesse du petit nombre. Aristote pense, lui, et je ne serais pas loin d’être aristotélicien sur ce point, que l’esprit humain est tourné vers le vrai comme le tournesol vers le soleil et que, si le grand nombre pense quelque chose, il y a de grandes chances que le grand nombre ait raison – dans certaines conditions, et la condition absolue, c’est notamment l’éducation. Dans ces conditions, le peuple partage ce que l’on peut appeler le bon sens, ou le sens commun. Et quand on pense avoir raison seul contre tous, dit Aristote, il faut toujours commencer par s’inquiéter de soi-même, parce qu’il est rare d’avoir vu tout seul une vérité que personne n’aurait perçue. Donc, le sujet est plutôt de réussir à montrer comment ce que nous avons à offrir correspond aux aspirations du plus grand nombre, plutôt que de dire au plus grand nombre que ses aspirations sont mauvaises.
Vous parliez des batailles qu’on peut gagner de manière inattendue.. En fait, pour vous, le plus grand ennemi, c’est la résignation ?
Il y a une grande lâcheté, en tous les cas, dans la résignation. Bernanos fustige les optimistes, ce qui m’a toujours plu parce que je suis allergique à l’optimisme béat ; mais il fustige aussi les pessimistes. Le vote macroniste, aux dernières élections, réunissait des électeurs qui se disaient optimistes. Pour nous, nous avons peut-être par contraste une tendance au pessimisme. Or, le pessimisme est aussi une manière de se défaire de sa responsabilité. Parce que si nous concluons toutes nos conversations par le fait que de toute façon, tout va finir par s’effondrer, alors pourquoi agir ? On vit sans doute une des périodes les plus critiques de l’histoire de notre pays, au sens étymologique de la crise, qui veut dire la croisée des chemins. C’est de ce que nous déciderons dans les années qui viendront que dépendra l’avenir à long terme de la France, et sa survie même. Si nous regardons l’histoire de notre pays, de notre civilisation, nous verrons qu’ils ont survécu à des moments plus sombres que ceux que l’on traverse aujourd’hui, par des actes d’espérance, qui ont toujours été des sursauts suscités par le courage de quelques-uns.
Certes, mais là, on a vraiment l’impression de vivre quelque chose d’unique et de sans précédent, c’est-à-dire que d’être dans un monde qui ne sait plus du tout quels sont ses fondements et qui ne croit plus à rien. Certes, l’espérance est un exercice de la volonté, mais si la volonté ne trouve pas des raisons concrètes sur lesquelles s’appuyer, elle risque de s’épuiser…
Mais une fois qu’on fait cet acte d’espérance, les raisons apparaissent sous nos yeux. Depuis le début du mandat, je vais un peu partout dans le pays, une ou deux fois par semaine, et j’y rencontre partout des Français exceptionnels. Il y a dans ce pays, quels que soient leur profession, leur milieu social, leur horizon, chez ceux qui travaillent, qui font que la France tient debout, qui restent encore fidèles malgré toutes les difficultés, un potentiel magnifique qui n’attend que d’être enfin libéré.
Une autre raison d’espérer, c’est ce qui se passe sur le terrain des idées. Oui, la gauche garde de grands bastions culturels. Oui, les multinationales du numérique diffusent une vision du monde qui contribue à la déconstruction. Mais aujourd’hui, le débat est quand même bien plus ouvert qu’il ne l’a été dans le passé. La discussion reste bien plus libre en France que dans d’autres régions du monde. Et sur le terrain médiatique, votre travail, je le dis sans facilité, est aussi une raison d’y croire encore. Sans rien occulter de ce que nous avons dit de la gravité de la situation, il y a des expériences auxquelles accrocher notre espérance – celle que j’ai vécue il y a quelques jours à l’occasion des dix ans des Soirées de la Philo : devant 2.000 personnes, dont énormément de jeunes, venues écouter du Plotin sur la scène de l’Olympia, on ne peut que se dire : «Ce n’est pas complètement mort». Rien n’est gagné d’avance, bien sûr ; mais au fil des rencontres que je vis partout en France, je vois dans bien des regards assez d’énergie, d’intelligence et de volonté pour mener les combats qui viendront. Marc Aurèle écrit, dans Les pensées pour moi-même : «Les batailles que je n’ai pas livrées, je me console trop facilement dans la certitude qu’elles étaient perdues d’avance.»
Repris de la revue Valeurs Actuelles du 9 novembre 2023.
LA DROITE RÉPUBLICAINE DOIT APPORTER DE NOUVELLES SOLUTIONS
Télécharger la communication du MIL du 18 novembre 2020
Il existe une opposition politique ancienne entre, d’un côté, les patriotes qui souhaitent en premier lieu défendre la France et ses intérêts, et de l’autre, les internationalistes, les fédéralistes européens ou les mondialistes tout court, qui rêvent d’un monde global peuplé d’individus sans attache.
Cet affrontement idéologique reprend tout son sens dans les circonstances présentes où se cumulent la pandémie du Covid-19, le terrorisme islamiste, l’arrivée d’un Brexit sans accord, ainsi qu’une grave crise sociale et économique qui ne fait que débuter. Ces événements conduisent à faire bouger le rapport de force en amenant une grande part de l’opinion à évoluer vers une position «patriote» devant la pénurie de médicaments (car fabriqués à l’étranger), l’absence de contrôle aux frontières, la dépendance aux échanges internationaux.
Pour tenir compte de l’évolution de l’opinion, le discours du gouvernement a évolué avec des thèmes nouveaux en 2020. La relocalisation en France d’une part de la production a été mise à l’ordre du jour. Le contrôle des frontières françaises et européennes est revenu à la surface. Des taxes européennes sur des produits (plastiques non recyclables) et des services extérieurs sont envisagées. La question de l’identité collective est évoquée. On parle d’une remise en cause des traités européens concernant les travailleurs détachés et les accords de Schengen. Le contrôle des flux migratoires revient au premier plan des débats. La critique du fonctionnement des multinationales (GAFAM) se généralise.
Mais le fait que des membres du gouvernement abordent ces questions ne signifie pas que Macron et Castex vont faire quelque chose de concret sur ces sujets durant cette fin de quinquennat. Leurs propos, nouveaux sur le fond, traduisent la lecture des sondages sur l’opinion publique par les communicants. Ils communiquent pour amuser la galerie sans rien faire de significatif. Macron est un fédéraliste européen déclaré donc il ne peut pas être porteur de ces idées-là. La faiblesse du budget consacré aux relocalisations industrielles dans le «plan de relance» est claire. Le silence sur l’important déficit de notre commerce extérieur l’illustre.
Le rapport de force entre «patriotes» et «mondialistes» a évolué dans le contexte des graves crises engagées et malheureusement surement durables. Il faut proposer une offre politique nouvelle et claire tout en évitant une récupération macroniste.
La droite républicaine doit apporter une réponse pertinente à toutes ces questions très rapidement pour proposer une alternative crédible vis-à-vis des autres forces politiques. La droite républicaine doit répondre en premier lieu à la question sociale, aux objectifs de sécurité, de plein emploi, de santé publique, d’environnement, de défense. Des positions mitigées ou hybrides condamneraient cette droite à devenir une force politique supplétive (dans le cadre d’alliances incertaines). Il faut revisiter sur le fond les programmes afin d’apporter aux citoyens des propositions intégrant une vision patriote.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge qu’il faut aller vers un nouvel équilibre des échanges internationaux, donner une priorité à la croissance de la production nationale (agricole, construction, industrie et numérique) pour atteindre le plein emploi, stopper l’immigration, contrôler les activités des multinationales en France, limiter des achats d’entreprises stratégiques française par des intérêts étrangers, assurer une synergie européenne sur des objectifs partagés bien définis.
Il s’agit de lutter contre les ingérences étrangères de toutes sortes (mondialisme), tout en conservant des échanges fructueux avec le monde, mais sans aucun laisser-faire. Cette orientation politique ne concerne pas la France seule, elle est partagée par de nombreux états. Il faut un changement de direction du pays afin que ces sujets soient, enfin, traités.
PMA SANS PÈRE / GPA : c’est NON
Télécharger la communication du MIL du 27 janvier 2021
Repère : Le projet de loi comprenant l'ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules continue à être débattu. Macron souhaite appliquer ce point de son programme présidentiel, qui correspond à son opinion personnelle.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme son opposition totale à la conception d’enfants sans père. Nous continuerons à combattre l’ouverture de la PMA aux femmes seules, comme aux couples de femmes car après, il y aura l’ouverture à tous automatiquement. Cette opération médicale a pour conséquence de «fabriquer» un enfant sans père. Ce qui va radicalement à l’encontre des intérêts de l’enfant.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le débat parlementaire se poursuit car ce texte n’est pas sous procédure accélérée. Le combat continu contre des projets inacceptables de la loi bioéthique. Le projet de loi sur la bioéthique, qui porte la PMA sans père, fait son retour au Sénat en seconde lecture. Le Sénat peut réécrire le texte de cette loi en supprimant l’article sur la PMA sans père ou rejeter le texte dans son ensemble. La question de principe de la PMA sans père ne peut pas être considérée comme réglée.
En première lecture, les sénateurs de la droite républicaine et du centre avait notamment refusé la prise en charge par l’assurance maladie de la PMA, demandé la levée de l’anonymat des donneurs de gamètes, interdit la transcription à l’état civil d’enfants nés de GPA, refusé à la création d’embryons chimériques et certains diagnostics préimplantatoires.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) pense que le débat politique ne doit pas se noyer dans le détail d’une série d’ajustements d’un dispositif qui reste à rejeter sur le principe.
La «PMA sans père» induit une multiplicité de problèmes, comme le remboursement par la sécurité sociale ; la reconnaissance de la filiation des enfants fabriqués (comment qualifier les parents, avant ou après la naissance) ; le droit des enfants à la connaissance de leur origine (le nom du père) ; la disponibilité du sperme (marchandisation des gamètes) ; le stockage des ovocytes et pour combien de temps ; la reconnaissance en France des enfants nés d’une GPA réalisés à l’étranger, avant de pouvoir l’être en France, la PMA post mortem (pour les veuves avec le sperme du mari décédé, création d’héritier post mortem), des expérimentations inacceptables sur l’être humain, etc..
Macron compte bien aller au bout sur cette réforme «sociétale» qu’il compte mettre à l’actif de son bilan pour satisfaire son électorat de gauche social-démocrate bobo, comme de la gauche de la gauche. Le ministre Véran veut accélérer l’adoption du texte avant l’été. Son ministère prévoit déjà les textes d’application. Il veut des PMA sans père à la fin 2021 pour des naissances d’enfants sans père en 2022. Mais la saisine du Conseil constitutionnel sera effectuée, au final, par des parlementaires de la droite et du centre, donc il ne pourra pas réussir avant 2022.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce également le fait que l’adoption de la PMA aux couples de femmes conduira naturellement et automatiquement «au nom de l'égalité de traitement» à l'ouverture de la Gestion Pour Autrui (GPA) pour les couples d'hommes. La GPA est fondée sur la marchandisation (la location) du corps de femmes procréatrices au même titre que la prostitution indépendante.
Comme depuis le début, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle tous ses militants et sympathisants à participer aux manifestations organisées à travers toute la France le dimanche 31 janvier 2021 par La Manif Pour Tous (LMPT) et le mouvement associatif unitaire rassemblé sous le label «Marchons Enfants». Les conditions sanitaires actuelles ne permettent pas l’organisation d’une grande manifestation nationale. Il faut donc être présent dans chaque ville.
Le but de ces manifestations est de réclamer une révision en profondeur du projet de loi et la suppression de l’article 1er qui autorise la PMA sans père.
L’ISLAMISME RADICAL N’A PAS SA PLACE EN FRANCE
Télécharger la communication du MIL du 9 février 2021
Repère : «La France continue à être une terre très attractive pour une immigration incontrôlée qui détourne largement le droit d’asile et pour lequel les expulsions sont quasiment impossibles». Annie Genevard, députée Les Républicains du Doubs et Vice-présidente de l’Assemblée nationale.
Un projet de loi confortant le respect des principes de la République est en cours d’examen à l’Assemblée nationale. Ce texte entendait, à l’origine, lutter contre l’islamisme radical en France, mais son contenu se révèle très décevant.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite tout d’abord de la reconnaissance quasi générale des divers problèmes liés au progrès de l’islamisme radical en France. Sur le principe même, le principe de lutter contre le développement de l’islamisme radical constitue d’un tournant politique positif. Ce projet de loi intervient malheureusement trop tardivement car après quatre années de silence de la part de Macron. Il intervient à moins d’un an de la campagne présidentielle de 2022. Il aura fallu attendre que la tête d’un enseignant soit tranchée par un islamiste pour que Macron se décide à aborder le problème. Outre sa peur de l’affrontement, l’une des raisons en est que sa majorité de gauche social-démocrate (LREM, MoDem, Agir, etc.) n’est pas unanime, pour divers motifs, à souhaiter mener une politique de combat contre l’islamisme radical.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que le texte présenté ne répond pas à l’ambition initiale affichée et soulève un avis très critique pour plusieurs raisons.
En premier lieu, ce texte ne désigne pas l’ennemi, l’islamisme radical, de manière explicite. «Il faut appeler un chat, un chat».
D’autre part, il est totalement incomplet. Il n’aborde pas toutes les questions à traiter, dont le contrôle sérieux de l’immigration et du droit d’asile, l’interdiction du port du voile aux accompagnants scolaires, à l’université et partout.
D’autre part, parce que les solutions proposées restent globalement insuffisantes pour répondre à l’ampleur des problèmes. Sans compter qu’en plus on peut douter de l’application effective des mesures prises dans les mois qui viennent, comme à chaque fois avec Macron.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle la Droite républicaine à afficher fortement sa volonté de faire évoluer le texte initial. Les nombreux amendements déposés à l’Assemblée nationale (par exemple, sur le «délit d’entrave d’enseigner»), puis au Sénat, par les parlementaires Républicains vont bien dans ce sens. Même si, sur quelques points précis, cette loi peut apparaitre la bienvenue par son objet, elle sera au final insuffisant pour contribuer efficacement à la lutte contre l’islamisme radical en France.
Parmi les sujets du projet de loi figurent notamment : la répression de la haine en ligne (dont les délits relatifs à la provocation et à l’apologie d’actes terroristes), le délit de mise en danger de la vie d’autrui par diffusion d’informations relatives à la vie privée, le contrôle renforcé des associations subventionnées et des fédérations sportives agréées par l’Etat, le contrôle des financements des cultes venant de l’étranger, la neutralité religieuse des agents de droit privé chargés d’une mission de service public, le régime de fermeture administrative d’écoles, la suspension les décisions des collectivités locales qui méconnaîtrait la neutralité du service public (clientélisme municipal), les sanctions contre des personnes menaçant un élu ou un agent du service public, l’interdiction aux médecins d’établir des certificats de virginité, la prévention des mariages forcés de la part des officiers d’état civil, l’interdiction de permis de séjour aux étrangers vivant en France en état de polygamie.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que seul un parti - La France Insoumise (LFI) - s’oppose au principe même de ce texte arguant qu’il ferait «l’amalgame entre l’islam et l’islamisme». Ce n’est aucunement le cas puisque le projet est le respect des principes de la Républiques, qui vient d’ailleurs d’être accepté publiquement par le Conseil français du culte musulman (CFCM) dans une récente Charte (à l’exception des associations franco-turques). Cette position tranchée de LFI illustre le positionnement islamo-gauchiste des partis d’extrême gauche : LFI, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) le redit «l’islamisme radical n’a pas sa place en France».
BURKINI - VOILE C’EST NON EN FRANCE
Télécharger la communication du MIL du 3 mars 2021
Repère : L’accès aux plages et la baignade est interdit à toute personne n’ayant pas une tenue correcte, respectueuse des bonnes mœurs et de la laïcité.
Le burkini n’appartient aucunement à la tradition de la religion musulmane. C’est une tenue de bain couvrant le corps et la tête conçu par une styliste australienne d’origine libanaise en 2004. Elle a déposé deux marques en 2007 en vue de la commercialisation de ces créations par le biais de sa société, Ahiida. Le nom de la marque «burkini» a été inventée pour faire le lien entre «burqa» et «bikini». Cet accessoire de mode est fabriqué dans un tissu synthétique élastique, épousant les formes du corps et facile à sécher semblable à celui employé pour la confection des combinaisons fine de surf.
Censé permettre à des femmes de se baigner «en conformité avec la pudeur», il cache certes la peau, mais il sculpte, de fait, le corps de la femme sans répondre à son ambition.
Le burkini n'est pas interdit par la loi Française contre le voile intégral car il ne masque pas le visage.
Le port de ce vêtement de bain n’est juste pas conforme aux règlements intérieurs des piscines publiques qui interdisent la baignade avec des vêtements de sport pouvant être portés en dehors de celle-ci. Cette interdiction ancienne a été prise pour des raisons d’hygiène, cela concerne le port du caleçon, du bermuda, du short ou du burkini.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le port du burkini a été instrumentalisé en France par des associations politiques islamistes radicale. Ces dernières ont un objectif de «conquête de territoire» en créant des zones «occupées» sur des plages pour conduire à des troubles. Des communes ont pris des arrêtés visant à interdire le port du burkini sur leurs plages comme portant atteinte à l’ordre public. Des contentieux burkini ont fait l’objet de jugements ces dernières années concernant des piscines, des plages ou des lieux de baignades publiques. Ils ont débouché sur une jurisprudence contradictoire. Mais depuis 2018, dans quelques piscines municipales, sous la pression d’associations islamistes radicales, cette tenue de bain est autorisée par des élus complices et/ou laches.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime qu’une décision claire doit être prise au niveau national par le gouvernement pour interdire le port du «burkini» dans les piscines et sur les plages publiques. Seule une mesure générale est à même de faire cesser les guérillas locales que des islamistes radicaux mènent sur ce sujet. Leur combat apparait comme la suite de ceux menés pour le port de la burka, du voile par les petites filles ou par les accompagnantes scolaires.
C’est pourquoi le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne fermement la position du défenseur des droits (DDD) en faveur du port du burkini. Il prétend que l’interdiction du port du burkini est susceptible de constituer une discrimination. Ce qui est évidemment faux. L’auteur de cet avis est la nouvelle adjointe au Défenseur des droits, Mme George Pau-Langevin qui a été ministre et député socialiste. Le caractère politique apparait très clairement, à quelques mois des régionales, jetant une réelle suspicion sur l’institution DDD elle-même.
Ce contentieux a été ouvert par le collectif contre l’islamophobie en France (CCIF) contre le conseil régional d’Île-de-France qui a décidé de maintenir l’interdiction du port du burkini dans les complexes «Île de loisirs». Depuis, le CCIF a été dissous par le ministre de l’Intérieur pour les raisons que l’on connait. Les responsables du CCIF ont engagé une action en justice pour contester cette dissolution. Parallèlement, ils auraient procédé à la reconstitution de l’association en Belgique sous un autre nom. Le combat contre ces mouvances de soutien politique actif aux islamistes radicaux reste totalement d’actualité.
LA FRANCE SOUTIENT SES FORCES DE L’ORDRE
Télécharger la communication du MIL du 19 mai 2021
Repère : Depuis 2017, dans un contexte de montée de la violence urbaine, on assiste à une campagne orchestrée contre les forces de l’ordre par des groupuscules. Elle se trouve relayée et amplifiée par des politiques, des journalistes, des personnalités en tout genre, qui veulent relancer leur image déclinante.
Des violences se produisent trop régulièrement en France. Leurs auteurs sont notamment des délinquants (poursuivis et/ou déjà condamnés), des casseurs amateurs de bagarre (gilets jaunes), des militants ou syndicalistes d'ultra-gauche (black bloc), des islamistes (rêvant de djihad), des écologistes radicaux (à la recherche de ZAD). Les faits de violence se sont accumulés : piquets de grève, blocage de bâtiments ou de chaussées, bris de mobiliers publics, pillages de magasins, voitures incendiées, vandalisme sur des monuments, guet-apens de voitures de police, agressions et, maintenant, assassinats de policiers.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) apporte un total soutien de principe à tous les membres des forces de l'ordre ainsi qu’à l’institution (police nationale, gendarmerie, police municipale…). La mise en œuvre des forces de l’ordre relève d’une responsabilité politique : préfets, ministre de l’Intérieur, premier ministre ou président de la République. Sur le terrain, si des problèmes ponctuels peuvent se poser dans l’exercice des forces de l’ordre, ils ont vocation à être traités et réglés sans chasse aux sorcières. Mais des faits ponctuels (sans même savoir s’ils sont avérés) ne doivent servir de prétexte à des attaques violentes à l’égard des forces de l’ordre. De même, il faut que la justice sanctionne réellement, rapidement et que cela soit appliqué sans remise de peine automatique.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’un climat entretenu par des associations, dédiées à la mise en cause des forces de l’ordre, des partis politiques de la gauche de la gauche et des discours de journalistes en relais incite à des délinquants à mener des actions individuelles contre la vie même de membres des forces de l’ordre. Nous dénonçons et condamnons le comportement de l'exécutif marqués par une trop longue période de silence, puis par des consignes inadaptées et permissives. Nous comprenons et partageons les réactions et nous soutenons les actions conduites par les policiers et les organisations syndicales de policiers.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la droite républicaine soutient clairement les membres des forces de l’ordre. Tandis que la majorité de Macron hésite et tergiverse en démontrant son incapacité à assurer la sécurité. Enfin, la gauche de la gauche (à quelques rares exceptions près) se positionne contre la police avec un discours «anti-flic», sous divers prétextes.
Dans la perspective des très probables tensions sociales à venir, liées à la crise économique et sociale qui monte, le maintien de l'ordre républicain va devenir un enjeu de premier plan en 2021 et en 2022.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) poursuit ses campagnes de soutien aux forces de l’ordre.
JACQUES ROUGEOT, ANCIEN PRÉSIDENT FONDATEUR ET VICE-PRÉSIDENT DU MIL, EST DÉCÉDÉ
Télécharger la communication du MIL du 23 juillet 2021
Christian Labrousse, ancien recteur, président du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) et le bureau national du M.I.L font part de leur émotion et de leur tristesse à l’annonce, le 19 juillet 2021, du décès de Jacques Rougeot, ancien président de l’UNI de 1968 à 2009, ancien président fondateur du M.I.L et vice-président du M.I.L.
Les obsèques du Professeur émérite, Jacques Rougeot, auront lieu le mardi 27 juillet à 10 h 30 en l’Église Saint-Pierre, 90 Avenue du Roule à Neuilly-sur-Seine (92200). Nous invitons toutes les personnes disponibles à venir participer à cette cérémonie.
Né le 13 juin 1938 à Echirolles, Jacques Rougeot, docteur ès lettres (1978), fera une carrière de professeur de langue française à l’université de Paris IV-Sorbonne. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont notamment Guilleragues Epistolier (thèse de doctorat d’État, 1978) ; de l’édition des Lettres portugaises et autres œuvres de Guilleragues (1ère éd. Librairie Garnier 1962, 2e éd. Droz) avec Frédéric Deloffre ; de l’édition de la Correspondance de Guilleragues (Droz ; 1976), de la Contre-offensive (Albatros ; 1974) ; de Socialisme à responsabilité limitée, Paris, France-Empire, 1981 ; de La Voie droite, Paris, UNI, 1989 et de UNI : 40 ans de combats, 40 affiches, Paris, UNI, 2009.
Il sera fait chevalier de la Légion d’honneur à la demande de Jacques Chirac, président de la République.
Jacques Rougeot, au-delà de son statut de professeur des universités, était un gaulliste engagé de toujours. Il a toujours été adhérent du parti gaulliste et il a toujours été membre du conseil national pour chaque entité. Il a participait à la contre-offensive avant et après mai 1968. Il sera de tous les combats de la droite gaulliste. Ses écrits furent, de tout temps, de très grande qualité et d’une très grande valeur politique. À vrai dire, il était plus politique que professeur. Il aurait été un très bon député français si les circonstances lui avaient permises de l’être. Il aimait le combat et la confrontation des idées.
Jacques Rougeot a participé à la création de l’association de fait Mouvement Initiative et Liberté dès février 1981. Elle a commencé à apparaitre à l’occasion de distribution de tracts signés des «Groupes Initiative et Liberté (GIL) du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) et à faire ses premiers adhérents dès cette période-là. Son passage d’association de fait à une association déclarée et régie par la loi de 1901 sur les associations est décidé le 17 novembre 1981 pendant la première législature de ce qui était alors l'union de la gauche. Le dépôt à la préfecture de Paris a été fait le 16 décembre 1981. Jacques Rougeot sera le président fondateur de février 1981 au 23 novembre 1985.
Il s'agissait d'empêcher que les socialo-communistes, après s'être emparés du pouvoir politique, ne mettent définitivement la main sur les esprits et sur les structures de notre pays. Il n'existait pas d'organisation adaptée à ce genre d'action : c'est ce vide que le M.I.L a voulu combler. Le M.I.L est au service de la France. Il se revendique comme étant la droite civique, gaulliste et patriote et il regroupe des patriotes de toutes les origines politiques.
Lorsqu’il laissa la présidence à André Decocq, Jacques Rougeot continuera, encore plus, à agir avec le M.I.L. Il sera un des auteurs de l’encart publié dans la presse en février 1986 annonçant la réactivation de l’association. Il rédigera, en très grande partie, le manifeste du M.I.L ainsi que ses nombreuses versions. Le M.I.L publiera plus de 100 textes et articles dans son journal Vigilance et Action. Vous pouvez retrouver à la fin de ce texte la liste avec les dates et les numéros de journaux correspondants. Tous sont consultables sur notre site internet (www.lemil.org). De même, il a été l’orateur dans de très nombreuses réunions du M.I.L partout en France. Il est intervenu dans toutes les conventions nationales du M.I.L. Tous les militants ont pu dialoguer longuement avec lui tellement il a toujours été passionné par le débat et la confrontation des analyses.
Au M.I.L, ce fut un vice-président à la fois prestigieux et actif, participant avec ardeur à tous les combats en faveur de la civilisation française, dont il était un représentant éminent et un amoureux fervent. Il jouissait d’une immense popularité auprès des militants et lui-même aimait à dire qu’il se considérait comme le premier d’entre eux.
Avec Jacques Rougeot disparaît un grand Français, un professeur d’Université de passion et plus particulièrement un gaulliste de haute tradition et de conviction. Ceux qui l’ont connu pleurent non seulement l’homme public, mais, plus encore peut-être, l’ami délicat et dévoué. Jacques Rougeot a consacré sa vie à la langue française, aux combats contre la gauche, aux combats des valeurs gaullistes et au service de la France.
Le Mouvement Initiative et Liberté présente à son fils, à sa belle-fille et à ses petits-enfants ses très sincères et très profondes condoléances.
Thèmes d’interventions de Jacques Rougeot lors des conventions nationales du M.I.L
La France que nous servons (CN23 – 2013 - sans militants de droite, pas de reconquête de la France)
La gauche en 2012, la France en chute libre (CN22 – 2012 - la France ou la gauche, il faut choisir)
Combat des idées, la droite progresse mais le danger demeure (CN21 – 2011 - Mouvement Initiative et Liberté 1981/2011 – 30 ans au Service de la France)
Identité française, intégration ou assimilation (CN20 – 2010 - nos valeurs pour la France du XXIème siècle)
La gauche, un danger toujours présent (CN19 – 2009 - Français toujours et fier de l’être)
Être de droite en 2008 (CN18 – 2008 - au service de la France)
2007 : une année cruciale (CN17 – 2007 - 2007 : vaincre la gauche)
Refouler la gauche : une entreprise de salut public (CN16 – 2006 - demain, le vrai péril : la gauche - 1981 / 2006 : les 25 ans du M.I.L.)
Gauche et droite : une opposition de fond irréductible (CN15 – 2005 - demain comme hier, le danger c’est la gauche)
Le nouveau manifeste du MIL (CN14 – 2004 - 2004-2007 : la France doit gagner)
La reconquête idéologique (CN13 – 2003 - pour que revive la France)
Pour en finir avec l’état ps, changer les hommes (CN12 – 2002 - avec Chirac pour la France)
Jacques Foccart, un exemple pour notre temps (CN11 – 2001 - un seul combat : battre la gauche)
Du pouvoir réel au pouvoir légal (CN9 - 1999 - nos valeurs civiques)
Jacques Foccart, homme d’État (CN8 - 1998 - les chemins de la reconquête)
Les médias : objectivité ou propagande ? (CN7 – 1997 - 1998 : vaincre la gauche)
Pour en finir avec le socialisme (CN5 – 1995 - pour en finir avec le socialisme)
La droite, un modèle pour l'avenir (CN4 – 1994 - la France veut être gouvernée à droite)
Les dangers du mondialisme (CN3 – 1993 - vive la nation)
L'avenir est à droite (CN2 – 1992 - de la défaite du socialisme à la victoire de la droite)
Le MIL : principes d'action, philosophie, historique (CN1 – 1990 - M.I.L : au carrefour des droites)
Les articles signés par Jacques Rougeot et publiés dans le journal du M.I.L, Vigilance et Action.
N°364 - Novembre 2017
«Écriture inclusive», proscription de l’accord au masculin : quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites
N°346 - Décembre 2016
De la primaire à l’Élysée
N°314 - Avril-mai 2015
Hommage à Raoul Béteille
N°309 - Février 2015
«L’esprit du 11 janvier », une imposture pour cacher les vrais problèmes (partie II)
N°308 - Janvier 2015
«L’esprit du 11 janvier », une imposture pour cacher les vrais problèmes (partie I)
N°302 - Juillet 2014
Autodestruction de la droite. Chasse au Sarkozy
N°299 - Avril-Mai 2014
L’Europe des États contre l’Europe des idéologues
N°298 - Avril 2014
Après sa victoire aux municipales, la droite devant ses responsabilités
N°295 - Février-Mars 2014
Mars 2014 : un devoir civique national
N°292 - Octobre - Novembre 2013
Je vous accuse, François Hollande
N°291 - Juillet - Septembre 2013
Pour battre la gauche : une droite décomplexée
N°288 - Avril – Mai 2013
Hollande entre pétaudière et totalitarisme mou
N°287 - Janvier – Mars 2013
Socialisme intrinsèquement pervers
N°286 - Décembre 2012
Derrière le droit de vote des étrangers, la réalité de l’immigration et de l’islam (partie 2)
N°285 - Novembre 2012
Derrière le droit de vote des étrangers, la réalité de l’immigration et de l’islam (partie 1)
N°284 - Octobre 2012
La société éclatée (partie 2) Mariage et adoption pour les couples homosexuels
N°283 - Septembre – Octobre 2012
La société éclatée (partie 1) Mariage et adoption pour les couples homosexuels
N°281 - Juillet 2012
L’opposition sans concession
N° 280 - Juin - Juillet 2012
Législatives : Stopper la gauche (partie II)
N°279 - Juin 2012
Législatives : Stopper la gauche (partie I)
N°278 - Mai 2012
La France profonde veut être gouvernée à droite
N°275 - Mars 2012
Au bord du gouffre
N°272 - Décembre 2011
Sarkozy ou la décadence, il faut choisir
N°267 - Juillet 2011
2012, le choix : Sarkozy ou la gauche
N°264 - Avril 2011
L’islam en France : la réalité en face (partieII)
N°263 - Mars 2011
L’islam en France : la réalité en face (partieI)
N°260 - Décembre 2010
S.O.S ! Citoyen français en péril
N°258 - Novembre 2010
La gauche contre la France
N°254 - Juin - Juillet 2010
De Gaulle revient
N°251 - Avril 2010
Ce que vos vrais amis ont à vous dire, monsieur le Président
N°247 - Décembre 2009
Identité française, immigration, islam (2ème partie)
N° 246 - Novembre-Décembre 2009
Identité française, immigration, islam (1ère partie)
N° 244 - Septembre-Octobre 2009
Le «tout écologique» : vraie ou fausse idée ?
N°243 - Juillet-Août 2009
Après les élections européennes, savoir raison garder
N°238 - Mars 2009
Gauche, extrême gauche, crise… Attention, danger
N°235 - Décembre 2008
Malgré le psychodrame du congrès socialiste, la gauche regonflée et offensive
N°233 - Novembre 2008
Conflit russo-géorgien, crise financière mondiale, Sarkozy à la manœuvre
N°229 - Juillet 2008
Droits de l’homme, anti-racisme, islam, parlons des sujets tabous
N°225 - Avril 2008
Élections municipales et cantonales, les leçons d’une défaite
N° 224 - Mars 2008
La leçon de mai 68
N°220 - Novembre - Décembre 2007
Les grandes manœuvres d’automne
N°217 - Juillet - Aout 2007
Une victoire nette de la droite, et maintenant ?
N°215 - Juin 2007
Après l’éclatante victoire de Nicolas SARKOZY, il faut donner une majorité au président
N°214 - Mai 2007
Ce n’est pas gagné ! Mobilisation pour SARKOZY
N°213 - Avril 2007
Dès le premier tour, le 22 avril, aucune voix ne doit manquer à Nicolas Sarkozy
N°210 - Février – mars 2007
L’heure du choix
N°206 - Décembre 2006
Mariage homosexuel, homoparentalité, un facteur de dissolution sociale
N°205 - Octobre – Novembre 2006
Benoît XVI, l’Islam et l’Occident
N°202 - Juillet 2006
Loi SARKOZY sur l’Immigration – Manipulation médiatique et lâcheté épiscopale
N°200 - Mai 2006
Alain de BOISSIEU : Un fleuron de la civilisation française
N°198 - Avril 2006
CPE : Une occasion perdue
N°197 - Mars – Avril 2006
Mohamet intouchable ?
N°193 - Décembre 2005
2005-2007 : Un chemin semé d’embûche
N°192 - Novembre 2005
Violences dans les banlieues
N°187 - Avril 2005
2007 - Une échéance cruciale pour la France
N°183 - Janvier 2005
L’identité nationale en péril
N°180 - Octobre – Novembre 2004
La Turquie : un partenaire mais pas un membre de la famille
N°179 - Août – Septembre 2004
Échéance 2007 – Le temps presse
N°176 - Mai 2004
La France du Zapping
N°171 - Octobre – Novembre 2003
Jean-Pierre RAFFARIN : Un capitaine courageux
N°170 - Août – Septembre 2003
Un gouvernement qui gouverne
N°164 - Avril 2003
La France est de retour
N°160 - Octobre – Novembre 2002
2002 – 2007 : Échec interdit
N°158 - Juillet – Août 2002
Printemps 2002 : Le tournant
N°157 - Juin 2002
Contre la cohabitation, une majorité pour agir
N°156 - Mai 2002
CHIRAC pour rassembler le peuple Français
N°153 - Mars 2002
Ne pas voter CHIRAC, c’est faire élire JOSPIN
N°149 - Décembre 2001
Il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuer
N°144 - Juin 2001
La gauche ne fait rien : retraite, insécurité, transport, courrier…
N°143 - Mai 2001
La droite a gagné une bataille, mais…
N°142 - Mars – Avril 2001
La droite a gagné une bataille, mais…
N°139 - Décembre 2000
Une fois de plus : la gauche contre la France
N°138 - Novembre 2000
L’Homme à abattre
N°132 - Avril – Mai 2000
La contre-offensive de la droite
N°131 - Mars 2000
JOSPIN : l’atterrissage forcé
N°128 - Novembre 1999
Quel Président pour le R P R
N°123 - Avril 1999
Européennes : battre la gauche
N°116 - Juin / Juillet 1998
Le vrai combat
N°109 - Septembre / Octobre 1997
Socialisme & Immigration : la manipulation
N°108 - Juillet / août 1997
Les conditions de la reconquête
N°106 - Mai 1997
Rechute ou Élan nouveau ?
N°105 - Avril 1997
Un passionné pragmatique
N°100 - Novembre 1996
La dictature des technocrates
N°99 - Octobre 1996
Immigration : la gauche coupable
N°97 - Juin / Juillet 1996
Être français : un honneur qui se mérite
N°86 - Juillet 1995
Avec Jacques CHIRAC : Remettre la France sur pied
N°85 - Juin 1995
Après la Victoire
N°84 - Mai 1995
Il faut pour la France une victoire exemplaire
N°83 - Avril 1995
Auto-stop et campagne présidentielle
N°79 - Octobre / Novembre 1994
Combat pour la France
N°76 - Juillet 1994
Le Rwanda, l’Afrique, la France
N°65 - Avril / Mai 1993.
Espoir & lucidité
N°61 - Octobre / Novembre 1992
Hier, Maastricht demain, les Nations
N°48 - Septembre 1991
La France rétrécie
FRANCE – ALGÉRIE, «IL» NE COMPREND RIEN !
Télécharger la communication du MIL du 21 octobre 2021
Macron a souhaité améliorer les relations entre l'Algérie et la France. Ce qui, en soit, apparait normal. Au-delà des contacts diplomatiques, il a commandé une analyse historique en choisissant comme auteur une personnalité d’extrême gauche. Suite à ce rapport, il s'est fixé une ligne de conduite basée sur un chemin parsemé de condamnations des événements historiques de la France. Il n’a obtenu qu’une détérioration diplomatique des relations entre les deux pays.
LE MAUVAIS TÉMOIN. Macron a chargé, en juillet 2020, un historien, Benjamin Stora, trotskyste lambertiste, de lui remettre un rapport afin de «dresser un état des lieux juste et précis sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie». Rappelons que de 1968 à 1984, cet historien a été militant du groupe trotskiste AJS (Alliance des jeunes pour le socialisme) l'organisation de jeunesse de l'OCI (organisation communiste internationaliste) (dirigée par Pierre Boussel dit Lambert). Il a été permanent de l'OCI de 1976 à 1981 et fit partie du Comité directeur de l'OCI de 1977 à 1984. Puis, Benjamin Stora (comme Jean-Christophe Cambadélis et Marc Rozenblat) a rejoint le Parti socialiste (PS) en 1985. Il a soutenu les candidats du PS ; Lionel Jospin, ancien OCI, en 2002, Ségolène Royal en 2007, puis François Hollande en 2012.
LES MAUVAIS MOTS. Les déclarations de Macron à l’occasion de la «commémoration» du 17 octobre 1961 ont donné lieu à un délire médiatique. En 2012, Hollande avait déjà évoqué une «sanglante répression», Macron vient de déclarer que «Les crimes commis cette nuit-là sous l’autorité de Maurice Papon sont inexcusables pour la République». Il faut revenir aux faits. Le 17 octobre 1961, la fédération de France du Front de libération nationale (FLN) avait appelé à des manifestations en faveur de l’indépendance des départements algériens. Son objectif était d’investir Paris. La police parisienne, appuyée par des harkis et des Algériens pro-Français, intervint pour interdire l’accès des différents lieux. 12.000 manifestants «auraient été arrêtés». Il y aurait eu des morts par balle ou noyade. Un rapport, commandé à l’époque par Lionel Jospin, évoque des dizaines de morts mais pas des centaines, ni d’un «massacre» organisé. Ces faits sont regrettables, mais ils s’expliquent par le contexte insurrectionnel de l’époque et la gestion des insurrections d’origine extérieure. La gauche de la gauche, PCF, pro-FLN, islamo gauchistes et autres, souhaitent la reconnaissance d’un «crime d’État» et non pas d’un «crime inexcusable» version Macron. La formulation de Macron a été centrée sur la responsabilité d’une unique personne, le préfet Maurice Papon, dont le titre et la fonction ne sont pas même cités.
UN MACRON INSTABLE, SANS LIGNE IDÉOLOGIQUE ET FRAGILE. En 2017, Macron avait déclaré que la colonisation de l’Algérie avait été un «crime contre l’humanité». Récemment, il s’est demandé s’il y avait eu «une nation algérienne avant la colonisation». Quelle pensée incarne-t-il au final ? S’agit-il d’une inculture ou d’un aveuglement contre l’histoire de la France ou bien contre la France tout simplement ?
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne toutes les déclarations politiques dites de «repentance» tenus par les présidents de la République, Hollande et Macron. Ces déclarations isolent une circonstance particulière qui ne traduit pas la situation de l’époque en Algérie, comme aussi celle en métropole. La situation fut marquée par des milliers d’attentats organisés par le FLN à l’encontre des civils français, harkis et algériens pro-Français, des policiers et des militaires Français. Par exemple, pour l’année 1961, vingt-deux policiers français ont perdu la vie dans des attentats du FLN. Aucun fait, ne peut être considéré indépendamment.
La France doit avoir une logique simple : celle d’honorer ses morts, quelle que soit la période. Il faut célébrer l’honneur de tous les combattants Français par le sang ou par le sang versé, dont les harkis. Il faut se souvenir de tous les Français assassinés par les terroristes du FLN, y compris après la fin de la guerre. Il faut se souvenir de ceux qui ont dû quitter les départements Français d’Algérie en 1962 dans des conditions dramatiques. Il faut garder en mémoire tous les algériens, partisans de la France, qui ont été les victimes du terrorisme du FLN et qui ont subi, après, pendant longtemps, des mesures discriminatoires et qui sont devenu Français pour ceux qui l’ont voulu. Et ceci même si la France ne pouvait pas assimiler toute la population, non Française, vivante en Algérie, comme certains l’ont espéré.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge la stratégie diplomatique de Macron, à l’égard de l’Algérie, catastrophique et déplorable. Il fait acte de repentance alors qu’il a tenu, aussi, des propos hostiles, a juste titre, au gouvernement algérien actuel. Macron a, ainsi, déclaré qu'après l'indépendance de l'Algérie en 1962, le pays s'était construit sur «une rente mémorielle entretenue par le système politico-militaire». Certes, cette analyse est vraie, mais de tels propos conduisent à une vive tension diplomatique. À cela s’ajoute la décision de diminuer de moitié le nombre des visas accordés aux algériens pour protester contre le refus de l’Algérie d’accueillir les délinquants algériens que la France doit expulser depuis longtemps. L’approche des élections de 2022 montre l’arrière-pensée de Macron qui, après quatre ans d’inaction, décide d’aborder ce problème. Macron a provoqué des mesures de rétorsion de l’Algérie dont l’interdiction du survol de leur pays par l’aviation Française alors qu’elle est engagée au Sahel contre le terrorisme islamiste. Il s’agit de la voie la plus pratique pour l’approvisionnement de nos troupes. La France a vocation à avoir de bonnes relations avec l’Algérie sur des bases saines. Macron a encore échoué.
LE GAULLISME, AUJOURD’HUI ET DEMAIN
Michel HABIB-DELONCLE
Télécharger la communication du MIL du 2 novembre 2021
A l’occasion de la prochaine conférence de Pierre Habib-Deloncle sur le thème «Le résistant, mon père» qui aura lieu le jeudi 18 novembre 2021 à 18h30 (Mairie 75017, 16-20 Rue des Batignolles). Nous republions l’intervention de Michel Habib-Deloncle lors de la convention nationale du MIL en 2006. Nous invitons tous ceux qui seront libres à venir assister à cette conférence.
LE GAULLISME, AUJOURD’HUI ET DEMAIN
par Michel HABIB-DELONCLE, ancien ministre du Général de GAULLE,
membre du comité d’Honneur du Mouvement initiative et Liberté
Reprise de son intervention lors de la XVIème convention nationale du MIL (février 2006)
Chers Amis, chers compagnons dirai-je, j’ai été très touché par l’invitation du président Béteille et notamment du sujet qui m’a été proposé : «Le gaullisme aujourd'hui et demain». Je vais vous faire une confidence : depuis que ma conscience politique s’est vraiment éveillée c'est-à-dire depuis certains jours noirs de juin 1940, je n’ai jamais été autre chose que gaulliste. Si vous faites le calcul, cela fait soixante-six ans. Mais devant le sujet qui m’est proposé et, en tant qu’ancien parlementaire, c’est presque un réflexe, je me suis posé une question préalable et je ne suis pas le seul à l’avoir posée, elle a été posée depuis longtemps : «Peut-il y avoir un gaullisme sans de Gaulle ou après de Gaulle ?»
«PEUT-IL Y AVOIR UN GAULLISME SANS DE GAULLE OU APRÈS DE GAULLE ?»
Je me souviens d’une controverse que j’ai eue à ce sujet avec un homme que j’estimais pourtant beaucoup, Jacques Vendroux qui était le beau-frère du Général. J’avais écrit dans le quotidien La Nation- il y avait encore à l’époque un quotidien gaulliste dont j’étais le directeur politique : «Le gaullisme pour moi ne consiste pas à se demander chaque matin ce qu’aurait fait le général de Gaulle». Et Jacques Vendroux avait répondu «eh bien moi au contraire, c’est exactement ce que je fais !».
Et pourquoi avais-je cette position ? C’est parce que chez le général de Gaulle, il y avait une pensée, il y avait des lignes directrices, mais il y avait aussi l’impondérable qui était le Général lui-même. On peut être gaulliste aujourd’hui mais se dire que le 17 juin 1940, on n’aurait pas pris l’avion pour aller à Londres.
Je vais vous conter une anecdote, puisque désormais les délibérations des Conseil des ministres ne sont plus couvertes par le secret trentenaire. C’est quelque chose qui a été pour moi tout à fait imprévisible, le jour où de but en blanc le général de Gaulle a annoncé au Conseil des ministres qu’il allait reconnaître la Chine de Mao Zedong. Or j’étais à ce moment-là en charge des relations avec les pays d’Afrique noire où les Chinois faisaient une infiltration très dangereuse qui menaçait les gouvernements amis que nous y avions. Je suis intervenu en Conseil des ministres pour demander l’autorisation, qui m’a été accordée, d’envoyer une circulaire à nos ambassadeurs dans ces pays pour leur dire qu’ils n’étaient pas tenus d’imiter la France et que ceux qui voudraient reconnaître la Chine la reconnaîtraient et ceux qui ne voulaient pas la reconnaître ne la reconnaîtraient pas.
Il y a des actes, avec le général de Gaulle, qui sont imprévisibles : le retrait de l’OTAN par exemple; de même une chose qui a beaucoup surpris ceux qui l’avaient combattu pendant la IVème République, c’est la mise en application du Traité de Rome, auquel le Général n’était évidemment pas favorable au départ.
Le caractère du général de Gaulle était personnel et imprévisible parce qu’il était un génie, parce qu’il était un homme de l’Histoire, parce qu’il voyait plus loin. Mon ami Edmond Michelet l’avait défini un jour comme «l’homme d’avant-hier et l’homme d’après-demain». Il était solidaire de tout le passé de la France, - je ne pense pas qu’il aurait beaucoup aimé que l’on se repente sur le passé de la France- et il voyait très loin dans l’avenir de la France, au-delà de ce qui était immédiatement perceptible.
Mais c’est lui-même qui répond à ma question, il y a répondu d’ailleurs très tôt dans la fin de la première partie de sa vie, lorsqu’il a écrit les Mémoires de guerre. Dans le dernier chapitre, qui est très émouvant, on trouve cette phrase qui m’a toujours frappé : «Puisque tout recommence toujours, ce que j’ai fait sera tôt ou tard une source d’ardeurs nouvelles après que j’aurais disparu». Ces mots «ardeurs nouvelles», j’aurais souhaité que l'un de nos mouvements le prenne en exergue. Ensuite beaucoup plus tard, le 9 septembre 1968, après les évènements dont vous avez le souvenir et concluant sa ligne d’action, il disait dans sa conférence de presse : «On voit donc quel est pour longtemps le devoir de cohésion et de résolution de ceux qui à mesure du temps ont adhéré, adhèrent ou adhèreront à l’entreprise de rénovation nationale qui a le service de la France pour raison d’être, pour loi et pour ressort. Cette entreprise, si on l’appelle gaullisme depuis 1940, n’est que la forme contemporaine de l’élan de notre pays une fois de plus ranimé vers un degré de rayonnement, de puissance et d’influence répondant à sa vocation humaine au milieu de l’humanité».
A-t-on besoin d’une feuille de route ? La voilà, elle est écrite depuis 1968, elle est toujours valable : «l’entreprise de rénovation nationale qui a le service de la France pour raison d’être, pour loi et pour ressort».
Alors me direz-vous, dans le concret qu’est-ce que cela peut-être ? Comment peut-on définir le général de Gaulle ? Je sais qu’il y a eu à un moment donné un grand débat sur l’usage du mot doctrine. J’étais pour ma part assez réservé sur l’usage du mot doctrine parce que je définissais le gaullisme comme un empirisme à principes. N’oubliez pas que l’une des grandes phrases du général de Gaulle était : «Les choses étant ce qu’elles sont». Ce qui veut dire que ce qu’on a fait hier et qui était valable hier, ne nous dit pas ce qu’il faut faire pour le lendemain. On peut très bien s’affirmer solidaire de Kennedy à Cuba et protester contre la guerre du Viêt-Nam. Parce que l’un répond à une situation déterminée et l’autre à une autre situation. Par conséquent si on détermine ce que sont les principes du gaullisme, on les adaptera ensuite à une situation donnée. Il faut distinguer l’accessoire, le contingent, de ce qui est l’essentiel.
DE GAULLE, UNE VISION DE L’ÉTAT
Sur l’essentiel, que nous a-t-il donné ? Que nous a-t-il laissé ? Une vision de l’État, une vision du monde, une vision de la société. J’attacherai peut-être un peu plus d’importance au chapitre sur l’État, puisque les Institutions sont à l’heure actuelle l’objet de discussions, qui ne sont pas d’ailleurs illégitimes. La clé de voûte de l’État pour le général de Gaulle, après la réforme de 1962, c’est le Président de la République et son élection au suffrage universel. Le Président de la République est déjà la clé de voûte depuis le discours de Bayeux de 1946, repris dans la Constitution de 1958. Mais l’élection au suffrage universel, que le général de Gaulle n’a pas voulu proposer d’emblée en 1958, mais qu’il a proposé ensuite en 1962 fait du Président de la République la clé de voûte de l’État.
Il est clair que pour le général de Gaulle, le gouvernement est le gouvernement du Président de la République. Il dit toujours «mon gouvernement», «Mon gouvernement fera ceci, mon gouvernement a fait cela, mon gouvernement proposera». En ce qui concerne le Premier ministre, il dit : «Étant donné l’importance et l’ampleur des attributions du Premier ministre, il ne peut être que le mien». C’est clair et cela a été réaffirmé aussi bien par Georges Pompidou quand il était Premier ministre, que par Jacques Chaban-Delmas lorsqu’il était Premier ministre de Georges Pompidou et qu’il fut attaqué à l’Assemblée Nationale par un certain François Mitterrand dont vous avez peut-être entendu parler. (Permettez-moi de vous dire que la différence entre de Gaulle et Mitterrand, c’est que de Gaulle a toujours pensé à la France et Mitterrand n’a jamais pensé qu’à lui-même).
Et donc Chaban-Delmas répondait à Mitterrand qui lui avait dit «mais que feriez-vous si vous étiez en désaccord avec le Président de la République et qu’il vous demande votre démission ?» Et Chaban répondait «Que penseriez-vous d’un homme qui a été nommé par le Président de la République, qui a la confiance du Président de la République et auquel le Président demanderait de lui remettre son mandat et qui refuserai ? Ce serait un triste sire». (Je crois que l’appellation qualifiait plutôt celui à qui il s’adressait).
Donc on peut penser que dans l’article 8 de la Constitution stipulant que «le Président nomme le Premier ministre», on aurait pu rajouter «et révoque». Ce qui aurait correspondu plus exactement à la réalité, alors que la remise de la démission du gouvernement est un acte volontaire du Premier ministre. Mais enfin c’est un peu accessoire pour le moment. Ce qui n’est pas accessoire c’est la cohésion du gouvernement. Qu’on ne me prenne pas pour un donneur de leçon, je dis ce qui est.
Je vais vous raconter une anecdote personnelle. J’étais jeune secrétaire d’État aux affaires étrangères. Quand j’étais parlementaire, dans la législature précédente, je m’occupais des échanges de visites de députés entre l’UNR et la CDU-CSU, le parti du chancelier Adenauer. On voyait à l’époque se dessiner ce rapprochement entre Adenauer et de Gaulle et entre la France et l’Allemagne qui a abouti à la signature du traité de l’Élysée dont j’ai eu l’honneur d’être un témoin oculaire. Je rendais donc visite au Général, j’avais une audience pour parler d’autre chose, probablement de l’Afrique. J’avais demandé préalablement à me rendre à une réunion que j’avais organisée et pour laquelle j’avais prévu un avion du Glam. Elle devait se tenir à Bad Godesberg. Je ne sais pas si c’est encore vrai aujourd'hui mais à l’époque, quand un membre du gouvernement voulait sortir de France, il demandait l’autorisation au Président de la République, par l’intermédiaire du Secrétaire Général de l’Élysée. Le Secrétaire Général de l’Élysée me téléphone et me dit : «Vous savez, pour votre voyage à Bad Godesberg, le Général n’est pas d’accord». Je lui réponds «Comme je vais lui rendre visite, je lui en parlerai». Donc, à la fin de l’entretien, je lui au Général : «Mon Général, on me dit que pour ma visite à Bad Godesberg, vous n’êtes pas d’accord». Il me répond : «Non, vous êtes membre du gouvernement, c’est une réunion entre parlementaires, vous n’êtes plus parlementaire, vous êtes membre du gouvernement». Alors je lance un dernier argument : «Mais, mon Général, c’est une réunion de caractère strictement privé». Écoutez bien : il hausse le ton : «Qu'est-ce que c’est, une réunion de caractère strictement privé ? C’est un mariage, ou une première communion. En dehors de cela, là où vous êtes, vous êtes le gouvernement, vous parlez au nom du gouvernement et vous engagez le gouvernement». J’ai l’impression que c’est quelque chose qui s’est un petit peu perdu !
Le Général était conscient que le septennat rendait le Président plus indépendant des contingences parlementaires. Maintenant le quinquennat est, les choses sont ce qu’elles sont, comme on disait tout à l’heure. Mais étant donné que nous sommes dans un quinquennat, est-il absolument nécessaire de limiter le nombre des mandats ? J’ai regardé un peu dans le Who’s Who international. Vous savez combien de temps Helmut Kohl est resté Chancelier en Allemagne ? Seize ans. L’Allemagne n’a pas eu à s’en plaindre. Madame Thatcher est resté Premier ministre en Angleterre onze ans. Je ne crois pas que l’Angleterre ait eu beaucoup à s’en plaindre non plus. Il me paraît qu’il n’est pas obligatoire de limiter le nombre des mandats et qu’il faut laisser le suffrage universel trancher. Pour un mauvais Président, un quinquennat est de trop, pour un bon candidat deux quinquennats ne sont peut-être pas assez.
Enfin dans ce que j’appelle les principes le maintien du système majoritaire. Quand j’entends des gens vous parler de saupoudrer de proportionnelle, on voit bien où ils veulent en venir. Quand je regarde le programme actuel de l’UDF, c’est le programme du retour pur et simple à la IVème République. Je l’ai vécue. J’ai été pendant six ans secrétaire du groupe gaulliste à l’Assemblée Nationale et j’ai continué encore officieusement pendant quatre ans, avant d’être élu député. J’ai bien vu le système des partis et il faut faire attention également que l’État ne tombe pas aux mains des partis. Il est bon que nous ayons une formation unique même si elle admet des nuances à l’intérieur d’elle-même. Il est bon que nous ayons une formation unique, parce que nous ne sommes pas un parti mais une Union, je parle de l’UMP, et c’est ce que le général de Gaulle aurait souhaité.
DE GAULLE, UNE VISION DU MONDE
La France dans le monde. Le général de Gaulle a remis la France au rang des vainqueurs. Il a obtenu une zone d’occupation en Allemagne. Ce n'était pas évident, quand on a vécu la défaite de 1940, et l’effondrement de l’armée de la France qui était considérée comme l’armée de l’Europe. Quelle désillusion qu’ont vécue les Américains ! Roosevelt ne nous a jamais pardonné l’effondrement de la France. Le fait d’avoir ramené la France à la table des vainqueurs pour signer la capitulation de l’Allemagne et d’avoir obtenu un siège permanent au Conseil de Sécurité est un héritage que nous devons sauvegarder a tout pris, on a vu d’ailleurs ce que cela voulait dire au moment de la crise irakienne. On a vu qu’en tant que membre permanent du Conseil de Sécurité de l’ONU, la France pouvait bloquer l’appui des Nations-Unies à une entreprise qui se révèle être aventureuse et probablement vouée encore à beaucoup de complications.
Et puis, il y a l’arme nucléaire. L’indépendance de la France, c’est cela : Avoir un siège permanent au Conseil de Sécurité et rester maîtresse de son destin, avec une arme nucléaire dont seul le Président de la République doit décider de l’emploi. Et quand on vous parle de l’Europe n’ayez pas peur, pour autant que la décision sur l’arme nucléaire ne reviendra à personne d’autre qu’au Président de la République Française. C’est la garantie d’une Europe européenne, d’une Europe des États dans laquelle la France garde son indépendance.
L’Europe : la sauvegarde de l’indépendance n’a jamais signifié l’isolement. Le général de Gaulle en parle dans ses «Mémoires d’espoir» à la page 181 : «L’union de l’Europe ne saurait être la fusion de peuples, mais elle peut et doit résulter de leur systématique rapprochement ». Cela veut dire que quand le général de Gaulle dit «systématique rapprochement», cela signifie rapprochement dans un système. Et par conséquent je crois que personne ne peut dire comment il aurait vécu les évènements qui se sont déroulés depuis son départ. Je rappelle qu’il a décidé l’application du Traité de Rome, alors que ses partisans dans les assemblées ne l’avaient pas voté. Je crois être fidèle à sa pensée en disant qu’il aurait appuyé une organisation européenne dont la clé de voûte reste les États-membres. Ce qu’il ne voulait pas, c’est qu’un organisme comme la Commission, formée de gens de tous les pays et qui renoncent à être les représentants de leur pays pour n’être plus que des représentants d’eux-mêmes, devienne le gouvernement européen. C’était déjà une tendance, au moment où je siégeais au Parlement européen, et c’est elle qui, d’ailleurs, a fait rejeter le plan Fouchet. Les Allemands voulaient appliquer à l’Europe leur propre Constitution : que le Parlement européen devienne le Bundestag, que la Commission devienne le gouvernement fédéral et que le Conseil des ministres soit réduit au Bundesrat, la deuxième chambre qui n’est pas impuissante mais qui ne gouverne pas. Tant que, dans les institutions européennes, le Conseil européen reste l’institution clé, l’institution dominante, je pense, pour ma part, que le général de Gaulle aurait aimé cette Europe qui se donnerait comme objectif d’être une puissance indépendante, technologique, pacifique, non hégémonique et solidaire.
Alors moi, je suis gaulliste, j’ai voté «oui». Je ne dirai jamais que le général de Gaulle aurait voté «oui» ; mais je n’admets pas non plus qu’on me dise que le général de Gaulle aurait voté «non». Il y a là une liberté d’appréciation, «les choses étant ce qu’elles sont», et comme je vous l’ai dit, le gaullisme est un empirisme à principes, vous avez les principes, mais vous avez également l’empirisme.
DE GAULLE, UNE VISION DE LA SOCIéTé
Ce que je reproche à Mitterrand, entre autres chose, c’est d’avoir ressuscité le clivage droite-gauche. Le gaullisme aussi bien politiquement que socialement doit transcender cette opposition. Bien entendu à partir du moment où vous avez des gens qui s’appellent «la gauche», qui se gargarisent de «la gauche», pour qui «la gauche» est un monde, un univers ! (Je pense à tel animateur de télévision sur LCI, le soir vers 18h30, on dirait vraiment qu’il ne pense qu’à la gauche. Les débats sont entre ceux qui composent la gauche, c’est son univers, un univers complètement flou. Si vous ne l’avez pas reconnu, il s’agit de Michel Field).
Alors, en face de cette conception de «la gauche», il y a la «non-gauche», c’est le refus du marxisme, qu’il soit authentique ou délayé, de la dictature syndicale, du pouvoir de la rue. Au fond, pour nous, c’est la grande leçon du 30 mai 1968. Je suppose qu’il y en a un certain nombre d’entre vous qui étiez sur les Champs-Élysées le 30 mai 1968, qui ont entendu l’appel du général de Gaulle et qui se sont précipités dans la rue ; nous scandions : «Nous sommes un million !» pour répondre à la tentative de subversion qu’avait tentée ce qu'on appelle la gauche. Pour nous la non-gauche, c’est ce qui tend à la liberté et notamment à la liberté dans l’entreprise, mais aussi bien celle des employeurs que celle des employés. Je ne reviendrai pas sur le thème de la participation, qui a été traité parfaitement par Jacques Godfrain, lequel connaît admirablement son sujet.
Le gaullisme, ce n’est pas le conservatisme. C’est l’audace pour dépasser la lutte des classes et opérer le rassemblement des énergies et il faut prendre en compte, le général de Gaulle a pris en compte, la modernité. Le général de Gaulle avait initié, Georges Pompidou avait commencé à mettre sur pied le «plan calcul», qui devait nous donner la technologie de l’ordinateur. Giscard d’Estaing a cru devoir y mettre fin, c’est bien dommage pour lui, mais surtout c’est bien dommage pour nous et pour la France.
«De Gaulle, l’homme d’avant-hier et l’homme d’après-demain». C’est l’homme qui tient les deux bouts de la chaîne, entre le passé qui a construit la France et l’avenir où il faut qu’elle se développe dans l’harmonie et non pas dans l’opposition des classes. Et c’est ce à quoi, je pense, nous devons essayer de concourir les uns et les autres.
QUELQUES CITATIONS DU GéNéRAL DE GAULLE
Alors, pour conclure, reprenons quelques citations du général de Gaulle :
Celle du 9 septembre 1968, d’abord: «Le gaullisme qui est une entreprise qui a le service de la France pour raison d’être, pour loi et pour effort. Le gaullisme qui est l’élan de notre pays une fois de plus ranimé vers un degré de rayonnement, de puissance et d’influence, répondant à sa vocation humaine au milieu de l’humanité».
Mais, je voudrais terminer par une confidence ; je suis sûr que vous comprendrez son importance pour moi. J’ai dans ma bibliothèque, daté du 8 octobre 1970, (le général est mort le 9 novembre), le premier volume des «Mémoires d’espoir» sur lequel est écrit d’une écriture que je connais bien : «Pour Michel Habib-Deloncle, en témoignage de ma fidèle amitié». C’est là que je cherche ce que le général de Gaulle a à nous dire.
Ce qu’il nous dit à la fin du deuxième tome des «Mémoires d’espoir», le tome posthume, c’est une leçon pour tous nos hommes politiques qui veulent devenir des hommes d’État : «Comment n’aurais-je pas appris que ce qui est salutaire à la Nation ne va pas sans blâmes dans l’opinion ni sans pertes dans l’élection».
À la fin du premier tome de ces «Mémoires d’espoir», il parle de la France : «Je n’ai à lui montrer d’autre but que la cime, d’autre route que celle de l’effort». Il disait aussi «aller vers les sommets élevés, ce sont ceux qui sont les moins encombrés».
Regardez vers le haut mes amis, regardez vers le haut ! Regardez la France comme une grande France, comme une France qui a des devoirs vis-à-vis de l’humanité, comme une France qui n’est pas isolée, qui n’est pas une citadelle, qui est ouverte, mais qui doit être dirigée, qui doit être gouvernée, pour le bien de son peuple. C’est là, je crois, le gaullisme d’aujourd’hui et de demain.
LA RUSSIE MENACE-T-ELLE LA PAIX ?
Télécharger la communication du MIL du 28 décembre 2021
Repère : En décembre 2021 a eu lieu la commémoration de la chute de l'Union soviétique (URSS). En effet, il y a trente ans, après des décennies de guerre froide, de guerres chaudes et de menaces permanentes, disparaissait cet empire communiste totalitaire à vocation internationaliste.
Le peuple russe est un acteur européen de premier plan. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) a réaffirmé et réaffirme ses liens avec le peuple russe notamment sur le plan des idées, de l’histoire, de l'art, de la littérature, du cinéma. Les pays issus de la décomposition de l’Union soviétique ont eu des destinées très diverses. Les Pays Baltes ont intégré l’Union européenne. L’Arménie, la Géorgie, la Moldavie et l’Ukraine ont choisi des régimes démocratiques, même si cette transition est encore difficile. Cet anniversaire est l’occasion de faire un point sur la situation présente.
Le régime totalitaire communiste a évolué avec une certaine libéralisation (en particulier vis-à-vis de l’Église orthodoxe) pour arriver aujourd’hui à un régime autoritaire. Ce régime n’est plus communiste (contrairement au régime chinois) mais il apparait néanmoins de plus en plus dangereux pour la paix en Europe. La Russie connait de fortes difficultés économiques, en dépit d’un potentiel de développement très important, qui entrainent une contestation explicite, ou implicite, montante. Pour y faire face, la réponse des autorités consiste à revenir à un rêve hégémonique de reconstitution de l’Empire russe.
Ce rêve a été très clairement exprimé publiquement par le président Poutine récemment. Il vise l’absorption de la Biélorussie par la Russie (protection russe de la dictature biélorusse) et la conquête de l’Ukraine (en suspens). La course aux nouveaux armements, engagée par la Russie, absorbe une part importante du budget du pays. Elle doit être prise sérieusement en compte. Par exemple, la destruction d'un satellite russe inopérant par un missile illustre le risque majeur encouru au niveau de la mise en cause de toutes les technologies dépendant des informations satellitaires.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce la politique expansionniste russe qui menace l'Ukraine (occupation de la Crimée, engagement de troupes russes dans le Donbass). La situation a évolué progressivement pour aboutir en cette fin 2021 à une tension extrême et concrètement à un risque de guerre. La concentration de forces militaires russes à la frontière avec l’Ukraine est un fait rendant possible une invasion militaire de grande ampleur. La France doit contribuer à consolider la souveraineté l'Ukraine par tous les moyens diplomatiques dont elle dispose. Macron a échoué à faire progresser les négociations dans lesquelles la France était impliquée. Une invasion russe de l'Ukraine sonnerait la fin de la paix en Europe pour une longue période.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite que la France réaffirme clairement sa solidarité avec la Pologne, les trois Pays baltes et la Finlande, pays de l’Union Européenne, dans le cadre de ses engagements, par une présence militaire effective, si nécessaire, dans ces pays. La tentative d’invasion migratoire de masse conduite par la Biélorussie, avec le soutien russe, contre la Pologne et l’UE illustre la détermination russe à faire une guerre moderne.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate la confrontation militaire directe existante, en Afrique, entre la France et la Russie. Cette dernière agit au travers d'une organisation de mercenaires russes (pseudo «armée privée» russe). Elle est présente en Centrafrique (RCA) et, potentiellement, au Mali.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) témoigne de sa solidarité avec tous les russes attachés aux libertés publiques. La Fédération de Russie impose par la force à l’intérieur et à l'extérieur (vis-à-vis des dissidents) un régime autoritaire. Les libertés, auxquelles nous sommes attachés, n'y sont pas respectées. Le durcissement autoritaire débouchant sur une répression, tous azimuts, vis-à-vis des personnes et des organisations indépendantes (Par exemple l’ONG Mémorial est menacée de liquidation).
Par ailleurs, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce les ingérences politiques russes en France sous toutes leurs formes (médias russes officiels en français, promotion de politiques français dans des entreprises russes, de financements directs ou indirects d'acteurs politiques français). Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne sans réserve tous les responsables politiques, de droite comme de gauche, liés aux intérêts russes (par le biais de société, de postes ou de financements), qui défendent aujourd'hui, directement ou indirectement, les intérêts russes contre les intérêts français.
POUR BATTRE MACRON EN 2022, IL FAUT AUSSI AVOIR RECOURS AUX MILITANTS ET À L’ACTION MILITANTE
Télécharger la communication du MIL du 10 janvier 2022
Le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) constate le succès de la primaire de la droite et du centre avec le choix de Valérie Pécresse ainsi que la mise en ordre de bataille du parti «Les Républicains». Mais la victoire aux échéances électorales de 2022 n’est pas assurée automatiquement. Un affrontement politique difficile avec les autres candidats va s’engager pour remporter l’élection présidentielle de 2022. Il ne faut en aucun cas se laisser bercer par les sondages d’opinion actuels mais se préparer à un match serré dont personne ne connait l’issue et qui sera présent au deuxième tour de la présidentielle.
Le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) estime que la communication virtuelle est évidemment incontournable (Facebook, Twitter, réseaux sociaux, etc.), mais qu’elle n’est pas suffisante. Elle ne constitue qu’un étage dans la construction d’une communication politique, comme le programme en est un autre. Il faut aussi notamment être en mesure de mobiliser des militants bénévoles pour assurer une présence physique sur le terrain pour des tractages, des boîtages, l’organisation et la gestion pratique des réunions, des affichages, du porte-à-porte. Il faut que les militants se mobilisent pour faire voter leurs entourages, leurs amis, leurs relations de travail ou leurs clients, s’ils en ont.
Le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) persiste à penser que la communication politique repose d’abord et avant tout sur les idées et les valeurs défendues, puis, sur leur expression par un(e) orateur(trice) de talent ; d’abord au niveau national, puis au niveau local, pour donner confiance aux citoyens et les convaincre de voter. Il faut dire ce qui va être fait et faire ce qu’on a dit, contrairement à ce qui a été constaté dans un passé récent.
Le Mouvement Initiative et Liberte (M.I.L), dont l’insigne représentant une croix de Lorraine, apportera à la future campagne politique présidentielle la participation de ses équipes de bénévoles. Ces bénévoles donnent de leurs temps et de leur personne. Il s’agit d’actes patriotiques et civiques ayant comme seule ambition de servir leur pays en défendant le meilleur choix pour celui-ci.
Cette position a toujours été défendue dès novembre 2013 où le Mouvement Initiative et Liberte (MIL) avait choisi comme thème de sa XXIIIème Convention nationale «Sans militants de droite, pas de reconquête de la France».
Le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) sait que, dès le début 2022, il conviendra d’assurer la totale activation d’une organisation militante efficace pour les campagnes de la présidentielle et des législatives, et notamment pour affirmer une vision d’inspiration gaulliste, pour témoigner d’une totale opposition à Macron et sa gauche sociale-démocrate. Il faut une opposition franche pour remporter les échéances à venir. Il faut un affrontement gauche-droite clair.
Le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) mènera en priorité une campagne contre Macron et les candidats des gauches tout en participant, si les conditions sont réunies, à l’organisation sur le terrain de campagnes d’information ainsi que la gestion de réunions publiques. Les conditions d’une véritable alternance politique sont en voie d’être construites.
C’est pourquoi le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) lance plusieurs campagnes militantes en ce début 2022.
L’AMIRAL PHILIPPE DE GAULLE A FÊTÉ SES 100 ANS
Télécharger la communication du MIL du 3 janvier 2022
L’amiral Philippe de Gaulle a fêté le 28 décembre 2021 son 100ème anniversaire. Fils de Charles et d’Yvonne de Gaulle, Philippe de Gaulle, a grandi dans une famille attachée à la France.
A 18 ans, l’éclatement de la guerre le surprend au milieu de la préparation du concours de l’école Navale. Il rejoint son père, Charles de Gaulle, en bateau dès le 19 juin 1940, à Londres.
Philippe de Gaulle rejoint les Forces françaises libres.
Il participe notamment à la Bataille d’Angleterre puis suit les cours de l’École Navale. Il devient cadet en octobre 1941. En 1942, il est promu aspirant de marine et participe à la bataille de l’Atlantique sur la corvette «Roselys». De septembre 1942 à septembre 1943, il intègre la 23e Flottille FNFL et effectue de nombreuses patrouilles dans la Manche qui débouchent sur trois affrontements avec l’ennemi. En février 1943, il est nommé enseigne de vaisseau et participe à bord de la frégate «La Découverte» à des missions d’escorte dans l’Atlantique Nord.
Puis il dirige un peloton de fusiliers-marins au sein de la 2ème Division Blindée du général Leclerc. Il combat durant la campagne d’Alsace de l’hiver 1944-1945 et termine la guerre contre l’Allemagne avec la prise du nid d’Aigle du Führer, à Berchtesgaden.
Malgré ses six blessures et son engagement héroïque, Philippe de Gaulle n’a reçu de son père aucune faveur, aucun bénéfice, aucun avantage. Si son père n’avait pas voulu être accusé de privilégier son fils, il aurait pu être, sans aucun doute, le dernier Compagnon de la Libération.
Après la guerre, Philippe de Gaulle poursuit sa carrière militaire
Il choisit l’aéronavale. Il est Lieutenant de vaisseau en 1948, capitaine de corvette en 1956, contre-amiral en 1971. Il a commandé l’un des plus prestigieux bâtiments de la marine nationale, la frégate Suffren. Amiral en 1980, il est inspecteur général de la Marine avant d’être admis à la retraite en 1982.
Son engagement militaire a été suivi d’un engagement politique.
Il a été membre du bureau politique du RPR pendant vingt ans. Elu sénateur RPR de Paris le 28 septembre 1986, il est rapporteur du budget de la Défense en 1989. Il siège comme sénateur de Paris durant deux mandats (1986-2004). Dans le groupe du Rassemblement pour la République (RPR) de 1986 à 2002 puis de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) de 2002 à 2004). Il est membre du Comité d’honneur du Mouvement Initiative et Liberté (MIL) et il a toujours été à jour de ses cotisations comme adhérent.
Enfin, Philippe de Gaulle a réalisé un important travail historique.
Il contribue à l'édition des 13 volumes des «Lettres, notes et carnets» de son père (entre 1980 et 1997). Il publie deux livres d’entretiens sur de Gaulle et il rédige ses «Mémoires accessoires» en 1997 et 2000. Il a mis une dernière main à la nouvelle édition de ses Mémoires réunis en un seul volume et dont la parution est prévue pour le 13 janvier 2022.
En 2019, il a reçu un hommage particulier au Palais-Bourbon en souvenir du 25 août 1944 : âgé de 22 ans, il commande alors un peloton d’un régiment blindé de fusiliers-marins de la 2ème DB, il est allé, seul et à la demande de son père, négocier la reddition des Allemands retranchés dans l’Assemblée nationale.
VIGILANCE & ACTION - N° 455 Octobre - Novembre 2023
Lire le journalLES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
TERRORISME ISLAMISTE, UN DANGER INTERNATIONAL
Communication du MIL du 14 octobre 2023
Une opération extérieure de terroristes islamiste radicaux vient de frapper Israël. Le bilan dépasse largement le millier de morts, dont plusieurs français. Les récits des faits, les témoignages des survivants et les images des massacres de civils en rendent compte. Les prises d’otages et la poursuite des actions des terroristes vont marquer la suite des événements.
Le 7 octobre 2023, Mohammed Deif (de son vrai nom Mohammed Diab Al-Masri) a été le cerveau de l’attaque terroriste menée par le Hamas sous le nom de «Déluge d’Al-Aqsa». Il s’agit du commandant suprême des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche militaire du mouvement islamiste palestinien Hamas, depuis plus de dix ans. Il a agi en plein accord avec la direction politique du Hamas, dont il fait partie. L’opération a été engagée par plus d’un millier de commandos suicides, partis de Gaza, par les airs, la terre et la mer. Le Hamas est un mouvement issu des Frères musulmans, une organisation transnationale islamique sunnite (panislamiste), considérée comme terroriste par de nombreux pays. Mohammed Deif a pris la tête de l’Union étudiante des Frères musulmans (à l’université islamique de Gaza). C’est dans ce cadre qu’il a rejoint le Hamas en 1987. Il a continuellement mené, organisé et préparé des actions terroristes contre Israël. Son action s’est donc inscrite dans la durée, ce qui explique l’ampleur exceptionnelle de l’opération terroriste qui vient d’être conduite : envoi de milliers de missiles, franchissement de la frontière mobilisant explosifs et matériel, massacres de civils. Le Hamas a été accompagné par l’organisation «Jihad islamique», proche de l’Iran, dans ces actions terroristes.
Pour bien situer le contexte régional, rappelons que deux pays voisins, l’Égypte et la Jordanie, sont en paix avec Israël. Tandis que, au nord du pays, le Liban et la Syrie sont des États, éclatés en divers territoires, qui subissent le poids des interventions armées de milices contrôlées par l’Iran.
Le terrorisme islamiste radical est un phénomène international qui touche les pays occidentaux, mais aussi de nombreux pays musulmans, comme l’ont illustré, par exemple, de très récents attentats en Afghanistan et au Pakistan. Des pays arabes comme l'Algérie ou l'Égypte ont dû combattre les islamistes radicaux et les «frères musulmans» sur leur territoire afin de les réduire. La destruction des organisations terroristes islamistes radicales s'impose, comme cela a été le cas pour Al Qaïda (en Afghanistan) après les attentats de New-York ou pour le «groupe état islamique» (en Syrie et en Irak) après des attentats entre-autres en France. Il faut détruire ces mouvements terroristes.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) condamne l’absence de condamnation formelle du terrorisme islamique par les dirigeants d’extrême gauche (LFI, NPA, associations). On retrouve à cette occasion une ligne politique «islamo-gauchisme» censé assurer à ces partis des militants et un électorat de français de confession musulmane sur des territoires où ils se sont implantés. Le caractère implicite de leur antisémitisme renoue très visiblement avec une tradition d’une partie de l’extrême gauche française. Par leur refus de condamner ses actes de terrorisme, des partis politiques d'extrême gauche, et leurs responsables, soutiennent le terrorisme islamique. Leurs responsables doivent être poursuivis et condamnées pour leurs propos. Leurs partis ou leurs groupes doivent être dissous. D’après un sondage récent, les Français seraient 86% à souhaiter une interdiction systématique des partis et associations qui soutiennent ou font l’apologie du terrorisme.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que la France n’est pas témoin, mais acteur d'un affrontement international. La France compte des ennemis intérieurs que sont les islamistes radicaux (fiché S ou non). Ces acteurs du terrorisme international, dont la France a déjà eu à souffrir, nous menacent toujours. La protection efficace de tous les français, en particulier ceux de confession israélite, doit être assurée.
L’assassinat ce jour d’un enseignant, plus plusieurs blessés, devant un lycée français, par un terroriste tchétchène, vient illustrer la gravité des risques et l’importance des mesures à prendre.
IMMIGRATION, ILS N’APPORTENT AUCUNE RÉPONSE
Communication du MIL du 8 novembre 2023
Derrière le mot «immigration», on doit distinguer plusieurs types de situation. En 2022, 8,7 millions de personnes vivant en France sont nées à l'étranger, soit 12,8% de la population (Insee - Chiffres-clés - 10/07/2023). Parmi eux, il y a 1,7 millions de personnes de nationalité française nées à l'étranger (d’au moins un parent français). Il ne s’agit pas d’immigrés. D’autre part, 7 millions d’origine immigrés vivent en France, soit 10,3% de la population totale. Une part d'entre eux a acquis la nationalité française (2,5 millions, soit 35%), dont les binationaux. Une autre part de 4,5 millions de personnes d'origine immigrés n'ayant pas acquis la nationalité française ont une nationalité étrangère. Si on y ajoute 0,8 million de personnes nées en France de nationalité étrangère, on arrive à 5,3 millions d’étrangers, soit 7,8% de la population totale de notre pays.
Ces immigrés sont divers puisque figurent, 48% de personnes d’origine africaine, 32% d’européens (espagnols, italiens, portugais, polonais) et 20% d’autres origines : moyen-orientale (Irak, Liban, Syrie, Turcs), asiatique (Afghans, Pakistanais, Bengalis), américaine. Plus de 29% sont ressortissants des pays du Maghreb : Algérie (12,5%), Maroc (11,9%), Tunisie (4,7%).
Les étrangers en situation régulière (libre circulation, accords bilatéraux, visa ou bénéficiaires du droit d’asile) en France sont à distinguer des étrangers sans papier. Ces derniers se trouvent dans cette situation à l’échéance de leur visa (cas fréquents parmi les étudiants étrangers), suite au rejet d’une demande d’asile (60% des demandes d'asile étant refusées), suite à une entrée illégale en France (directe ou via un pays voisin, comme l’Italie). Cette importante population de sans papier n’est volontairement pas chiffrée par le ministère de l’Intérieur. L’expulsion de sans-papiers, prévue par la loi, n’est pas appliquée de manière significative en France comme dans l’Union européenne.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate qu’une importante majorité des français souhaite l’arrêt des flux migratoire en France, compte tenu de l'importance de la population extra européenne résidant en France et de sa concentration sur certains territoires. Le seuil rendant possible l’intégration de nouvelles populations étrangères a été dépassée. Il faut prendre un ensemble de mesures pour faire quitter le territoire aux personnes en situation irrégulière et illégale, il faut bloquer toutes les voies d’entrées massives de ressortissants extra-européens en France, tout en tenant compte des cas particuliers. La volonté de faire partir du territoire des sans-papiers et de réduire le flux entrants doit être un choix national. Concrètement, la suppression des avantages sociaux dédiés et la réalité des expulsions doivent illustrer cette politique. Les premières mesures à prendre portent sur une réduction de la délivrance des visas, sur une limitation drastique du droit d'asile, sur une suspension de tout regroupement familial, sur une amélioration du contrôle aux frontières. Des visas sont accordés à tort, comme par exemple à des étudiants étrangers non francophones en début de cursus. L'asile est accordé sans réelle justification pour répondre aux demandes, par exemple à des ressortissants de pays candidats à l'entrée dans l'UE (donc non menacés a priori). Les cas de double nationalité doivent être très fortement réduits. Le régime exceptionnel dont bénéficient les ressortissants des pays du Maghreb doit prendre fin au bout de plus de 60 ans d’indépendance des pays concernés.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) note que le projet de loi sur l’immigration présenté par Macron, Borne et Darmanin n’apporte pas de solution pour répondre aux enjeux actuels. Le bricolage d'une somme de mesurettes, bonnes ou mauvaises, ne peut constituer une politique. La régularisation de clandestins est inadmissible car si certaines entreprises payaient correctement certains salariés, alors ils trouveraient du personnel parmi ceux qui recherchent un emploi sans avoir besoin de trouver des clandestins sous-payés. La politique à mener vis-à-vis de l’immigration en France nécessite une vision d'ensemble pour la France et pour l'Union Européenne, compte tenu de la libre circulation au sein de l'UE.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que certains problèmes sécuritaires sont liés à une fraction de cette population. Il ne s'agit en aucun cas de faire un amalgame, mais juste de constater qu'une part significative de la délinquance, organisé ou non, du banditisme et du terrorisme est animée par des ressortissants étrangers : vols, traite humaine, trafics de drogue, prosélytisme islamique radical (avec des ingérences étrangères notoires), terrorisme djihadiste avec des assassinats…
LE GÉNÉRAL CHARLES DE GAULLE NOUS QUITTAIT, IL Y A 53 ANS
Communication du MIL du 9 novembre 2023
Pour les patriotes et les défenseurs de la France, le 9 novembre 2023 est une journée du souvenir. En effet, il y a 53 ans, le général de Gaulle nous quittait.
Qui était le général de Gaulle ? Il faut rappeler aux plus jeunes d’entre nous que le général de Gaulle, outre ses faits d’armes contre l’ennemi durant la campagne de France de mai 1940, fut nommé sous-secrétaire d’Etat à la Guerre et à la Défense nationale dans le gouvernement Reynaud.
Alors que le maréchal Pétain négociait avec l’ennemi un armistice, le général de Gaulle rejoignait Londres d’où il lançait son célèbre appel à la mobilisation, à la résistance et à la libération de la France : l’appel du 18 juin 1940. Il parvint progressivement à rallier, sous son autorité, les mouvements de résistance intérieure et à imposer la légitimité de la France libre aux Alliés.
A la libération, il devint président du gouvernement provisoire, restaura la République et posa les fondements d’une France nouvelle. En désaccord avec les partis politiques, hostile au régime des partis de la IVème République, le général de Gaulle démissionna du gouvernement français en janvier 1946.
Reconnu comme étant le seul recours capable de résoudre le conflit algérien, le général de Gaulle est appelé à la tête du gouvernement en mai 1958. Il dota la France d’une nouvelle constitution, la Vème république était née. Il en devint le premier président en décembre 1958 et fut réélu en 1965.
Après avoir redressé la situation économique de la France en 1958, il mena de profondes réformes en ce domaine sur fond de prospérité des années 60 : décolonisation, construction de l’Europe et indépendance nationale. Il imposa aussi la France sur la scène internationale.
La crise de mai 1968, flambée sociale et culturelle, lui fournit l’occasion de concrétiser sa grande idée de Participation. En avril 1969, il proposa aux Français, par référendum, une grande réforme sur la régionalisation et le Sénat qui sera rejetée par les Français. Le général de Gaulle, considérant que la France ne pouvait prospérer durablement sans cette grande réforme, remit immédiatement sa démission et se retira à Colombey-les-deux-Eglises, où il décédera le 9 novembre 1970.
Le général de Gaulle aimait la France mais pas n’importe quelle France : une France puissante, une France indépendante, celle que l’on respecte. C’est pourquoi il dota la France d’une puissante défense nationale et de l’arme nucléaire.
Charles Pasqua a bien résumé l’esprit du gaullisme et de la résistance : «L’essentiel, c’est la capacité de refuser ce qui apparaît au plus grand nombre inévitable» (France Info – 5 juin 2015).
11 NOVEMBRE 2023, HOMMAGE AUX PATRIOTES FRANÇAIS QUI ONT DÉFENDU LA PATRIE
Communication du MIL du 11 novembre 2023
L’armistice de 1918 a été signé le 11 novembre 1918. Elle marque la fin des combats de la Première Guerre mondiale (1914-1918), la victoire des Alliés et la défaite totale de l'Allemagne, mais il ne s'agit pas d'une capitulation au sens propre. Le traité de paix, qui met réellement fin à l'état de guerre, sera signé seulement le 28 juin 1919, à Versailles.
La guerre de 1914 à 1918 est un événement majeur de l’Histoire de France par sa durée, son ampleur et ses conséquences : 8.300.000 Français sont partis au front. 1.300.000 ont été tués et 2.300.000 blessés, pour une grande part grièvement. Près de 4.000.000 marqués pour la vie.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite rendre hommage aux patriotes français qui se sont mobilisés pour défendre la patrie et le territoire national, qui se sont battus, qui sont morts ou qui sont revenus marqués pour la vie, comme à l’ensemble des Français qui les ont soutenus et qui tous ont subi les conséquences de ce conflit mondial.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) célèbre aussi la mémoire des centaines de milliers de soldats venus des colonies de l’empire français : notamment du Maghreb, de l’Afrique sub-saharienne (comme les tirailleurs algériens, malgaches, indochinois, etc.).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) veut également rendre pleinement hommage à nos alliés et leurs troupes qui se sont battus aux côtés de la France venant de l’empire britannique (Australie, Canada, Grande-Bretagne, Nouvelle-Zélande), puis, à la fin du conflit, les États-Unis d’Amérique, comme de nos alliés russes, italiens, serbes sur les autres fronts.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle en conséquence tous les Français à se recueillir à titre personnel devant les 150.000 monuments aux morts de France et à les fleurir, mais aussi à participer aux commémorations collectives qui seront organisées sur tout le territoire. Il ne s’agit pas là de «célébrer la guerre», mais le patriotisme et le sacrifice de nos ancêtres.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) reste profondément attaché au lien entre la Nation et les Armées.
LA DESTRUCTION DU HAMAS EST UNE CONDITION DE LA PAIX
PAR LAURENT WAUQUIEZ
Communication du MIL du 6 novembre 2023
Il y a des moments charnières où, en tant que civilisation, nous faisons face à l’histoire. Devant la barbarie totalitaire, le péril se niche alors dans les demi-teintes, l'entre-deux ou la volonté de tout ménager. C’est à ce niveau-là qu’il faut placer le combat contre le Hamas et l'islamisme. Les actes du Hamas s’inscrivent dans la lignée historique des pires crimes des totalitarismes du XXème siècle : la volonté de détruire l’autre parce qu’il est autre, sans plus aucune limite éthique. Nous sentons tous d’ailleurs intuitivement que nous avons à faire à un de ces moments clefs de l’histoire. Face à une barbarie, ce n’est jamais le moment de tergiverser.
Or, en moins de quelques semaines, s’est installée une effrayante confusion. Une députée LFI voit dans le Hamas un «mouvement de résistance» alors même que Jean-Luc Mélenchon se refuse obstinément à le qualifier de «terroriste», une extrême-gauche qui n’hésite pas à défiler avec des islamistes place de la République. Voilà des collaborateurs qui se prennent pour des antifascistes.
Certes ce confusionnisme ne vient pas de nulle part. Le philosophe Pierre-André Taguieff avait forgé le mot d'islamo-gauchisme. Comme le stalinisme jadis, l'islamisme a ses partisans et ses idiots utiles.
Mais, au-delà même de la dérive de l'extrême-gauche, nous semblons plongés dans une grande nuit des équivalences. Voilà des informations venues du Hamas traitées de la même manière que celles données par Tsahal. Voici des chroniqueurs refusant de qualifier les terroristes de terroristes. Ici l'ONU renonce ne serait-ce qu'à mentionner le Hamas ou l'islamisme dans sa résolution. Et plus globalement nous en arrivons à faire une comptabilité macabre entre les morts de part et d’autre.
Alors, bien sûr, tout ceci s’explique et les images de la situation terrible à Gaza ne peuvent laisser personne indifférent. Mais le danger est grand de tomber dans ce que Hannah Arendt appelait la banalité du mal : nous finissons par oublier la barbarie initiale du Hamas et le combat qui doit être mené.
Non, l'équivalence de la souffrance des victimes n'induit pas une équivalence de la culpabilité des «combattants». Non, tous les «combattants» ne se valent pas. Le Hamas est une milice islamo-terroriste visant à exterminer la présence juive au Proche-Orient et appelant au djihad mondial contre l'Occident ; Israël est une démocratie où les élections et l'expression sont libres. Le Hamas a violé et éventré des femmes, exécuté des familles entières, brûlé et mutilé des enfants, ressuscité les pogromes en assassinant des centaines de civils dont au moins 35 Français ; Tsahal est l'armée régulière d'un État qui mène une guerre contre le terrorisme islamiste.
Il est utile à ce stade de revenir sur quelques leçons de l’histoire et plus particulièrement, s’agissant d’une lutte contre la barbarie, de la seconde guerre mondiale. Car avec le Hamas et l’islamisme nous avons bien affaire à une lutte de même nature que celle contre le nazisme. N’oublions jamais la proximité du grand mufti de Jérusalem, un des ancêtres idéologiques du Hamas, avec Hitler.
Au moment où l’Europe s’effondre face au Reich avec la débâcle française de 1940, de nombreuses voix s’élèvent au Royaume-Uni pour proposer de négocier la paix avec Hitler, dont le Premier ministre anglais Chamberlain. Face à lui, Churchill se tient à l’écart de tous les accommodements avec une position simple et tranchée : on ne négocie pas de paix avec la barbarie. Son cri d'alarme, «ne soyons pas aveugles», résonne avec une étonnante modernité. L'appel au cessez-le-feu peut être à la fois naïf et dangereux. L'histoire nous enseigne qu'un pacifisme dévoyé peut être le vernis de toutes les lâchetés. Il n'y a ni négociation ni paix possible avec le Hamas.
Seconde leçon, pour abattre le nazisme, il a fallu prendre des décisions difficiles qui ont fait des victimes innocentes. C'est le sens de la douloureuse éthique de responsabilité analysée par Max Weber. Si tout doit être fait pour limiter le nombre des victimes civiles, les guerres sans morts sont un oxymore. Le commandement américain y a été confronté lorsqu’il prend la décision de bombarder les villes allemandes en 1945. Mais abattre définitivement le nazisme impliquait d’assumer ces décisions, aussi douloureuses fussent-elles. Il est du devoir d’Israël de limiter le plus possible les victimes civiles. Mais qui pourrait raisonnablement mettre sur le même plan la Shoah et les bombardements américains ? Et pourtant, n’est-ce pas ce que certains font aujourd’hui en mettant sur le même plan les crimes du Hamas et les victimes à Gaza ?
Enfin si les Alliés ont éradiqué le nazisme, ils ne l'ont jamais confondu avec les Allemands. De la même manière, martelons cette évidence : ne confondons jamais le Hamas et les Palestiniens, ni l’islamisme et les musulmans. Nous devons tout faire pour que puissent s'exprimer sans crainte ces voix courageuses qui refusent que l'islam ne soit gangréné par le fanatisme.
Car l'islamisme est bien le principal ennemi des musulmans, comme le Hamas est le principal ennemi des Palestiniens. Depuis 1979, les attentats islamistes ont coûté la vie à près de 200.000 civils dans les pays musulmans. Le Hamas utilise les Palestiniens comme boucliers humains, cache des bombes dans les écoles, transforme des canalisations d'eau - financées par l'aide humanitaire - en roquettes… Il n'est pas un parti nationaliste défendant la cause palestinienne ; il est l'une des métastases de l'islamisme, de la haine des Juifs, des chrétiens, des apostats, des femmes, des homosexuels, de la démocratie et de l'Occident. Il se moque autant des frontières d'un futur État palestinien que de la condition présente des populations civiles ; il cherche à détruire toute forme de civilisation non conforme à sa vision.
On peut répéter machinalement qu'il faut un processus de paix, une initiative politique ou une solution à deux États. Mais la destruction du Hamas est aujourd'hui une condition de la paix, pour les Israéliens comme pour les Palestiniens, de la même manière que l'éradication du nazisme était le préalable d’une paix durable avec une Allemagne reconstruite. Quant au financement du Hamas ou aux colonies en Cisjordanie, les Israéliens sont les premiers à avoir intérêt à sortir de cette politique du pire et à retrouver chez les Palestiniens des interlocuteurs raisonnables. Oui, les Palestiniens ont le droit de vivre en paix dans un État indépendant et la disparition du Hamas en est la première étape. Cela mettra du temps, mais c'est la seule voie possible.
Enfin ne perdons jamais de vue que ce qu'il se passe au Proche et au Moyen-Orient nous concerne directement. Pas au sens où il y aurait une importation du conflit israélo-arabe ; non, cela nous concerne parce que c’est le même combat contre la barbarie. C’est la même bataille quand un enseignant est assassiné, c’est le même combat quand on peint des étoiles juives sur des immeubles français, c’est le même danger quand la république recule face à l’islamisme. L'ennemi nous a désignés, à l'extérieur comme à l'intérieur de nos frontières.
La France doit donc livrer une bataille sans merci contre ses ennemis de l'intérieur et cesser d'en accepter de nouveaux sur son sol. Elle doit aussi soutenir sans relâche les initiatives de nos compatriotes musulmans et juifs qui veulent tout simplement vivre en paix au sein de la communauté nationale, refusant de se plier à une confrontation qui n’est pas la leur. Combattre le terrorisme et l’islamisme, c’est aussi protéger les musulmans. Le positionnement géopolitique de la France, qui reste attendu, ne doit pas se bâtir dans l’improvisation ou la communication sensationnelle. Nous avons à rester fidèles à notre histoire et à demeurer une force d'équilibre, une passerelle entre les peuples.
Sans jamais nous prendre pour le Bien absolu, nous devons aussi voir et combattre le mal lorsqu'il se manifeste. C'est le sens du combat contre la pire barbarie du XXIe siècle : la barbarie islamiste qu'il nous faudra vaincre comme nous avons abattu au XXe siècle les barbaries nazie et staliniste. C'est le combat de notre temps.
Repris de la Tribune du 5 novembre 2023
VIGILANCE & ACTION - N° 454 Octobre 2023
LES COMMUNICATIONS ÉCRITES DU M.I.L
LAURENT WAUQUIEZ - DISCOURS DE VALENCE - 1ER OCTOBRE 2023
Communication du MIL du 10 octobre 2023
D’abord, je vous le dis très simplement : je suis heureux d’être parmi vous, (…) heureux de sentir dans vos regards l’envie et l’énergie. Dans une époque que l’on dit en proie aux égoïsmes, j’aime que vous incarniez tout l’inverse : offrir de son temps pour une aventure collective, pour quelque chose qui nous dépasse, défendre des idées, croire et s’engager.
J’avais à cœur d’être à vos côtés pour cela, car je n’oublie pas tout ce que nous avons construit ensemble. Mais, vous le savez, il y a surtout une longue route qui nous attend, avec un immense défi à relever.
Et je suis venu vous parler sans détour de ce que j’ai en tête, du cap que je veux tenir et de ce que je veux que nous fassions ensemble.
Alors, apparemment, certains se demandent pourquoi je n’ai pas la bougeotte, pourquoi je ne monopolise pas les micros, pourquoi je ne cours pas les plateaux. Pour le dire autrement, certains se demandent pourquoi je refuse de reproduire les schémas politiques qui ont conduit notre pays sur la pente du déclin depuis 40 ans.
Eh bien, mes amis, la réponse est évidente, elle est dans la question. Bien sûr je vois, bien sûr j’entends et j’observe, comme vous, l’agitation dans les couloirs, les jeux de rôles, les petites phrases et les maigres calculs. Et alors ?
Alors j’ai choisi un autre chemin et je suis venu vous l’expliquer aujourd’hui.
UN AUTRE CHEMIN
N’a-t-on donc rien compris ? Pense-t-on sincèrement que l’on va sortir la politique de l’ornière avec les mêmes codes et les mêmes méthodes ?
Comment ne pas voir où en est arrivée la politique ? Noyé dans un océan de vanités dérisoires, le beau mot de «politique» – le si beau mot de politique qui parle de la vie de la cité – en vient désormais à susciter rejet ou indifférence. De polémiques picrocholines en indignations feintes, le naufrage de la politique nous fait perdre de vue l’essentiel, le sens du temps long et de la destinée commune.
Non seulement tout ceci est dérisoire, mais surtout voilà l’écume qui détourne notre regard du cap que nous devons fixer. Jamais la France n’a eu autant besoin de repenser son destin et jamais la politique n’a été aussi incapable de proposer un horizon, un au-delà de la colline. Dans une politique où tout est fait pour être happé vers le bas, je crois plus que jamais à la nécessité de prendre de la hauteur. Demain, ce n’est pas de politiques qui parlent plus dont on aura besoin, c’est de politiques qui agissent mieux. Je vous le dis : si nous voulons retrouver l’estime de nos concitoyens, le temps politique ne doit pas se soumettre au temps médiatique.
J’ai fait le choix de l’engagement politique très tôt parce que j’avais cet appel en moi, tout m’y portait, mon chemin était là ; j’aime comme vous les horizons qui transcendent, je crois comme vous que l’on peut ciseler le destin d’un pays, je pense comme vous que rien n’est plus beau que d’agir pour améliorer la vie des autres. J’ai toujours pensé que c’était le plus beau sens que l’on peut donner à sa vie. J’y ai beaucoup sacrifié, j’ai connu les joies des victoires et l’amertume des défaites, j’ai appris dans les unes comme dans les autres. J’ai essayé, j’ai recommencé, je suis tombé, je me suis relevé. Rien de cela ne m’a pesé, j’ai gardé la même passion et j’ai essayé à chaque fois de progresser.
Mais il y a une chose en revanche que je refuse, je refuse que la politique ne serve à rien, je refuse qu’elle s’abîme dans la médiocrité, je refuse que nous renoncions à redresser notre pays, je refuse qu’on laisse s’installer le déclin. Rien ne me fait plus de peine que quand je vois nos compatriotes perdre l’espoir. Je crois profondément que le seul sens, la seule mission, c’est d’aller chercher le sursaut de notre pays.
En 2027, cela fera 20 ans que notre famille n’aura pas remporté d’élection présidentielle. Prenons en compte avec humilité ce qui nous a éloignés des Français. Si nous préparons cette élection comme les autres, nous la perdrons comme les autres. Et je refuse cette fatalité.
Pour cela, il faut s’extraire du brouhaha et du tumulte. Comprenez-moi bien : 2027 ne sera pas une élection présidentielle comme une autre, une énième conquête individuelle. Ce sera l’heure du grand choix pour notre pays : glisser définitivement dans le déclin ou y mettre un coup d’arrêt et remonter la pente.
Il faut se réinventer.
SE RÉINVENTER
Osons dire ce qui bloque et abîme notre nation. Osons imaginer un nouveau modèle. Prendre le temps d’écouter les attentes et les aspirations des Français, renverser la table, ne pas emprunter les mêmes chemins.
Ne vous y trompez pas, c’est à cela que je vais consacrer toute mon énergie : vous conduire à nouveau vers un grand succès collectif.
(…) Pour cela, il est fondamental de rester fidèle aux principes qui nous ont toujours guidés sous la Ve République. Dans notre famille, on ne dépose pas des motions de censure à tout-va pour le simple plaisir de faire tomber un gouvernement, prenant ainsi le risque d’ajouter du chaos au désordre. Notre seule boussole est et doit rester l’intérêt supérieur de la nation.
Mais je veux être clair : au moment où l’on discute du projet de loi sur l’immigration, si un texte devait heurter frontalement ce qui représente pour nous le cœur de l’intérêt national et conduire à ouvrir de nouveaux appels d’air pour encore plus d’immigration, alors notre devoir serait de nous y opposer de toutes nos forces et par tous les moyens institutionnels.
Mais après le temps de l’opposition, viendra celui de dépasser ce que nous sommes et de rassembler tous ceux qui veulent aller chercher le sursaut du pays. Il faut sortir la politique française de cette confrontation funeste entre bloc élitaire et bloc populaire.
Il n’y a pas une France progressiste et une France populiste, une France raisonnable et une France déraisonnable, une France moderne et une France moisie : il y a la France ! Ceux qui espèrent rejouer 2017 ou 2022 en trouvant un clone du président du «cercle de la raison» avec pour seul dessein de faire barrage aux «populismes» ; ceux-là se trompent lourdement. Ils parient sur la lutte des classes. Ils préfèrent la fracture sociologique au débat politique. La tentation est grande d’enfermer la démocratie dans un jeu de rôles, où les uns servent d’épouvantail aux autres pour être élus par défaut et pour qu’en fin de compte rien ne change. Voilà dans quel non-choix on veut nous enfermer : la bien-pensance dénuée du moindre courage contre la rage dénuée de la moindre crédibilité. Cette tentation est dangereuse pour la démocratie et pour la nation.
Je n’y céderai jamais. L’époque exige que nous transcendions les clivages sociologiques et territoriaux en vue d’un seul objectif : la reconstruction.
En un mot, mes amis, porter la promesse d’une réconciliation française.
RÉCONCILIATION FRANÇAISE
Il faut commencer par s’attaquer aux racines du mal français. Que s’est-il passé ? Que s’est-il passé dans un pays où le président de la République est théoriquement si puissant pour que la politique soit devenue un Gulliver enchainé. Les Français votent et rien ne change : l’immigration, la délinquance, la désindustrialisation, la dette publique, le poids des impôts.
Les mêmes qui ont fermé Fessenheim parlent ensuite d’indépendance énergétique, les mêmes qui ont fait exploser la dépense publique bombent le torse face au gaspillage, les mêmes qui ont laissé dériver l’immigration irrégulière expliquent ensuite qu’il faut revenir sur tel accord international. Comment les croire ?
Et pourtant notre pays a tellement d’atouts, il peut être à nouveau un pays de cocagne, si seulement on le remet la tête à l’endroit.
Notre nation s’est laissé déposséder de sa capacité d’action. Nous avons connu cela par le passé et nous avons su trouver les solutions. Quand la IVème République s’est enlisée dans l’impuissance, nous avons su sortir du parlementarisme fou et de l’instabilité ministérielle pour redonner un élan à la France.
Eh bien aujourd’hui, le mal est tout aussi insidieux. Il se loge dans un fonctionnement de l’État profond qui bloque le pays. Il se niche dans les rouages de la machine bureaucratique. Il se traduit par la chape de plomb du politiquement correct. Il prend ses racines dans une autonomisation de l’administration, alors que servir est la noblesse de l’administration française. Il se manifeste par la décision récente d’une cour suprême proclamant le droit des immigrés illégaux à violer nos frontières. Il s’incarne dans toutes ces minorités actives qui depuis la capitulation de Notre-Dame-des-Landes ont pris l’habitude de bloquer notre démocratie.
Rien de tout cela n’est une fatalité, tout ceci peut s’inverser avec du courage.
C’est en renversant ce règne de l’impuissance que la souveraineté populaire pourra à nouveau se traduire en actes. Nous revient la tâche de rétablir un principe simple au fondement de la République : ce ne sont pas à des autorités administratives ou à des cours suprêmes de faire la loi, c’est au peuple français. Par ses représentants et par le référendum, outil fondamental auquel je suis convaincu qu’il faudra donner un nouveau rôle.
Ce déblocage est le préalable à tout le reste. Il faudra commencer par-là, sinon nous échouerons comme les autres.
Je mesure l’ampleur de la tâche.
Mon parcours, vous le connaissez. J’ai eu la chance d’étudier dans de grandes écoles, j’ai travaillé dur et j’ai appris. J’ai été élu chez moi, en Haute-Loire. J’ai eu l’honneur ensuite d’être appelé à occuper des fonctions gouvernementales. Mais j’ai toujours gardé ma lucidité. J’ai vu de près tout ce qui bloque notre pays, j’ai saisi les ressorts de cette impuissance et j’ai toujours refusé de m’y soumettre. Quand le RSA a été mis en place, j’ai dénoncé le danger de l’assistanat. Quand certains parlaient d’identité heureuse, j’ai toujours refusé de fermer les yeux sur les dangers du communautarisme.
Face à ces blocages de la politique nationale, j’ai fait le choix de l’engagement sur le terrain, là où on ne peut pas tromper et où les Français attendent le plus de résultats concrets, comme maire dans ma ville du Puy-en-Velay et comme président de notre région Auvergne-Rhône-Alpes. Je m’y emploie avec notre équipe à redonner des valeurs claires : ne jamais gaspiller l’argent public, n’augmenter aucun impôt, défendre d’abord ceux qui travaillent, croire au mérite, avec des bourses pour les étudiants qui se donnent du mal - le mérite, l’effort, ces si beaux mots que l’on n’ose plus utiliser. Et quand l’extrême gauche avec les Verts à Grenoble décide d’accepter le burkini, je n’ai pas hésité, malgré les pressions, à suspendre toutes nos aides, parce que je refuse de cautionner les dérives d’élus qui ont rompu avec tous les principes de notre République.
Je connais le prix à payer pour tout cela. J’ai mesuré ce qu’il en coûte de sérénité et de détermination pour déverrouiller la République française.
Et aujourd’hui j’y suis prêt.
Et c’est seulement ensuite que tout pourra devenir possible. Reconstruire la France.
RECONSTRUIRE LA FRANCE
Et d’abord rétablir l’ordre. C’est l’aspiration d’une immense majorité de Français et c’est la première des raisons d’être de l’État. Avec quelle rapidité s’est-on empressé d’oublier le souvenir des émeutes. Entre les soi-disant supporters anglais du stade de France et les Kevin et Matéo, avec quelle facilité les politiques s’empressent-ils de nier la situation.
Non, l’ordre n’est pas rétabli quand une jeune toulousaine de 19 ans est défigurée par quatre mineurs qui ne lui reprochaient que sa tenue. Non, l’ordre n’est pas rétabli quand un fonctionnaire de police se fait rouer de coups devant un centre commercial de Brétigny pour avoir signalé un excès de vitesse. Non, l’ordre n’est pas rétabli, quand une jeune femme se fait torturer et violer à son domicile de Cherbourg par un multirécidiviste.
Pour rétablir l’ordre et retrouver notre nation, nous avons à rebâtir tout ce qui a été déconstruit : l’autorité à l’école, la transmission des savoirs et d’une fierté nationale partagée, la maîtrise des frontières et de l’immigration, la fermeté et l’automaticité des peines, et tout simplement le respect. Restaurer l’autorité dans tous les compartiments de la société.
Mais l’ordre seul ne suffira pas. On doit aussi se donner une ambition, un souffle.
UNE FRANCE DES RÉGIONS HEUREUSES
Il faut que la France redevienne un modèle, je veux que l’on se donne dix ans pour que la France soit à nouveau la première nation en Europe. La France que nous voulons doit permettre à chacun de réaliser son projet de vie, où qu’il soit, quels que soient son parcours, ses origines, sa famille, ses aspirations. Une France où chacun puisse s’épanouir et progresser grâce à ses efforts, à son courage, à son mérite.
Alors que les illusions de «la fin de l’histoire», de «l’identité heureuse» ou de «la mondialisation heureuse» s’effondrent sous nos yeux, je crois à la possibilité de bâtir ce que j’ai appelé une France des régions heureuses.
La France des régions heureuses, c’est d’abord faire le choix des territoires, de l’enracinement contre le multiculturalisme sans attaches. Je crois à la possibilité de construire notre pays autour de territoires qui concilient le dynamisme et la qualité de vie à l’image de territoires comme la Floride, la Bavière, l’Italie du Nord. La France des régions heureuses c’est comprendre qu’il faut laisser respirer le pays et arrêter de tout imposer depuis Paris.
La France des régions heureuses, c’est retrouver et protéger une qualité de vie, à un moment où les Français aspirent à d’autres modes de vie que d’être entassés dans des mégalopoles inhumaines.
La France des régions heureuses, c’est faire le choix de la réindustrialisation, compter sur l’innovation de nos start-ups bien sûr mais en lien avec notre tissu industriel, au lieu de dépendre des importations.
La France des régions heureuses, c’est une autre vision des services publics, où l’on comprend que notre pays a besoin de services publics de proximité, que cette dépense-là est précieuse et que celle qu’il faut traquer, c’est celle de la lourdeur administrative, pas celle des écoles ou des hôpitaux. Voilà ma conviction, donner un avenir à la France en redécouvrant nos forces dans toute la profondeur du pays, réconcilier les Français autour d’une ambition commune au lieu de les laisser dans un divorce entre les gagnants et les perdants de la mondialisation. (…)
Le redressement de notre pays passera par ce redressement de notre économie qui est le seul gage durable de prospérité. On veut faire croire que l’on peut défendre le pouvoir d’achat à coup de chèques gouvernementaux. Mais la réalité, c’est qu’aujourd’hui accablés par le poids du gaspillage de l’argent public, les Français ploient sous les impôts. Je l’ai dit simplement mais clairement : il faut rendre l’argent aux Français et surtout à la France qui travaille, à la France qui a travaillé toute sa vie. Cela supposera d’arrêter le gaspillage de l’argent public dans les agences administratives et dans les dépenses d’assistanat.
En la matière, il faudra dénoncer les choix dangereux portés par ceux qui ne sont toujours pas capables de donner leur position sur un sujet aussi fondamental que l’euro, ceux qui, après avoir dit l’inverse, font miroiter la retraite à 60 ans, sans dire comment la payer ce qui est la pire menace pour les retraités de notre pays, ceux qui restent dans la complaisance à l’égard de l’assistanat.
L’argent public n’est jamais que l’argent du contribuable et je me suis toujours employé à le gérer avec exigence. En arrivant à la tête de notre Région, que ne m’a-t-on répété qu’il était impossible de faire des économies ! Nous les avons faites. Aujourd’hui, aucune collectivité n’est mieux notée par les agences financières que notre Région. Ce n’est pas une réussite comptable ; c’est une réussite morale. Contrairement à l’État, nous ne léguons pas de dettes à nos enfants !
Contrairement aux collectivités de gauche, nous n’écrasons pas de fiscalité supplémentaire les Français ! Si on veut, on peut.
UN PATRIOTISME ENVIRONNEMENTAL
Mais je voudrais aussi vous dire que relever ces défis, restaurer un dynamisme français nous permettra aussi de répondre aux enjeux environnementaux. Notre famille a été trop longtemps silencieuse sur ces sujets. On ne peut laisser l’écologie à des extrémistes dont le seul discours est d’être contre tout. Ne vous laissez pas intoxiquer par les prophètes de malheur qui vont jusqu’à vous dissuader de faire des enfants sous prétexte de sauver la planète ! Ce n’est pas en suicidant le génie humain que nous sauverons la planète. Je vous le dis : l’écologie est un sujet trop sérieux pour être laissé aux extrémistes écologistes. Emparez-vous en !
Laissez-moi partager avec vous une conviction, un message d’espoir que je voudrais que la nouvelle génération puisse porter. Vous êtes l’une des seules jeunesses au monde à pouvoir défendre d’un même mouvement votre nation et la planète. Car nous sommes l’une des économies développées les plus décarbonées du monde, car notre agriculture est l’une des plus respectueuses au monde. N’oubliez jamais que les seules importations chinoises en France émettent plus que tous les ménages français. À chaque fois qu’au lieu d’importer nous produisons nous-mêmes, nous agissons pour l’environnement. Vous êtes une des seules jeunesses à pouvoir vous dire que faire réussir notre pays, c’est aussi la meilleure action pour l’environnement. C’est pourquoi l’heure est venue d’une écologie de l’enracinement, de ce que j’appelle un patriotisme environnemental : tout à la fois, faire réussir la France et faire progresser l’environnement.
RECONSTRUIRE
Pour finir mes amis, je voudrais partager avec vous une expérience qui m’a profondément marqué. Je suis parti ces derniers mois sur les chemins de Saint-Jacques, ce chemin qui part du Puy-en-Velay, ce chemin qui traverse notre pays et où l’on réapprend à admirer ce qui en fait la beauté. J’ai poussé la porte de ma maison et je suis parti, sans doute aussi parce que j’avais besoin de cette rupture avant les défis qui nous attendent. Le chemin apporte une grande leçon de vie. Si l’on tient son cap, si l’on sait où l’on veut aller, si chaque jour on met un pas devant l’autre, alors jour après jour on s’approche du but. Il peut y avoir des orages, il peut y avoir des tempêtes, on peut connaître le doute et le découragement mais la seule règle est de ne pas dévier de son chemin, de garder au fond de soi le cap. Alors rien ne peut vous arrêter et on acquiert le courage de surmonter toutes les épreuves.
Alors, mes amis, donnons-nous ce cap, ayons cette détermination.
Tenez-vous prêts ! Montrez aux idéologues qu’il existe une jeunesse de France imperméable aux délires communautaristes, indigénistes ou décoloniaux d’une gauche reniant tous ses principes. Au lieu de porter un discours victimaire qui ne s’adresse à la jeunesse que pour la plaindre, vantons ses talents. Montrez à l’Europe que le génie français, celui de Molière, Pascal ou Cyrano, est un vaccin à cette idéologie de la déconstruction qui s’empare de l’Occident. Montrez au monde qu’il y a une jeunesse de France prête à se battre pour retrouver la fierté et le bonheur d’être Français.
Ne l’oublions jamais : le sursaut fait partie de l’âme française. Quelle formidable chance, quelle plus belle mission que de reconstruire son pays.
Mes amis, soyez une génération aux yeux ouverts, à l’esprit libre et au cœur ardent ! Au service d’une seule ambition : reconstruire.
Reconstruire, c’est redonner des fondations ; reconstruire, c’est protéger ; reconstruire, c’est retrouver l’ambition, l’unité et la fierté. Reconstruire, c’est transmettre à nouveau ce qui nous est le plus cher. Soyez la génération à qui aucune mode, aucune idéologie, aucun système ne dicte sa pensée et ne censure sa liberté ! Soyez la génération qui renverse l’impuissance publique et la désintégration nationale ! Soyez la génération qui dit non à la fatalité et oui à la France !
Il ne tient qu’à nous d’être à nouveau la France. Dans les temps qui viennent, que notre détermination soit totale. Vive la République et vive la France.
UNE SEULE PRIORITÉ, BATTRE MACRON
Télécharger la communication du MIL du 15 février 2022
La campagne électorale pour la présidentielle d’avril 2022 approche. Les candidatures sont maintenant connues, il ne reste plus qu’à connaitre les noms de ceux qui auront leurs signatures. Seul Macron tarde à se déclarer candidat pour éviter de présenter un programme qui sera, dans tous les cas, contesté. Il devrait participer à la campagne électorale sur une durée très courte. Il a déjà «engagé» plusieurs projets depuis la fin 2021 dont il va défendre la mise en œuvre durant le quinquennat 2022-2027. Il s’agit, par exemple, des projets sur la sécurité (projet de loi déposé), le plan d’investissement 2030 (engagé), le nucléaire (engagement sur un programme) ou le plein emploi (déclaration publique). Il se présentera comme décidé à poursuivre ce qu’il a engagé. Il devrait compléter son programme présidentiel de quelques autres points majeurs. Macron réalise quelques volte-face, comme sur le nucléaire, mais globalement il se propose de poursuivre sa politique en présentant un faux bilan exceptionnel. Cela tient au discours et aux soutiens d’une part importante des médias convaincus de sa réélection et qui se positionnent comme de simples courtisans.
Le bilan du quinquennat de Macron est en réalité très mauvais. Il n’a pas mené les grandes réformes nécessaires promises (retraite, personnes âgées), il n’a pas pris les mesures indispensables face à l’insécurité et à l’immigration. Il a fait exploser le déficit et la dette de la France dont il va falloir assurer le remboursement par les impôts et les taxes. Il a été totalement absence sur la question de l’identité française, de la famille, de l’éducation nationale. Son bilan économique est truqué puisqu’il occulte toutes les questions encore en suspens après la crise (persistance de plus de 400.000 personnes en chômage partiel, report du remboursement des prêts gagés par l’État, prévisions floues pour 2022).
Trois candidats de droite, Marine Le Pen, Valérie Pécresse et Éric Zemmour, se trouvent en lice pour la prochaine élection présidentielle. La somme des intentions de vote en faveur de ces trois candidats de droite serait autour de 47%, contre 25% à Macron et environ 25% pour la gauche de la gauche. Il y a certes des différences réelles entre chacun d’entre eux.
Dès que Macron aura déclaré sa candidature, il devrait perdre de l’ordre de 2 à 3% des intentions de vote en passant du statut de président à celui de simple candidat. Ensuite, les sondages d’opinion ne sont pas une science exacte, ils intègrent des coefficients de correction et ils évolueront jusqu’au dernier moment. Des électeurs peuvent se mobiliser, ou non, en fonction des circonstances et des débats durant la campagne. Il reste impossible de prévoir les résultats du 1er tour de l’élection, il faudra attendre le soir de celui-ci.
Aucune candidature de gauche ne semble pouvoir atteindre un seuil suffisant et une «Union de la gauche» en quinze jours apparait désormais improbable. Par conséquent, il est probable que le second tour de l’élection se jouera entre Macron et un candidat, ou une candidate, de droite compte tenu du rapport de force qui s’est installé depuis le début de 2022.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL), qui se revendique comme la droite civique, gaulliste et patriote et qui représente un gaullisme au carrefour des droites, considère que les trois candidats de droite peuvent légitimement mobiliser les électeurs. Il est souhaitable que tous demeurent le plus courtois possible car il faut rappeler qu’il existe, au sein de la droite, un noyau de valeurs et des électeurs partagés qu’il faut respecter, même si chacun doit marquer ses différences lors d’une campagne surtout lorsqu’il y a dérapage.
Mais pour le second tour de l’élection présidentielle, seul la droite républicaine apparait en capacité de faire le rassemblement le plus large possible contre Macron, pour battre Macron, les autres candidats ne permettront, automatiquement, que l’élection de Macron.
De manière pragmatique, nous estimons que le choix du premier tour conditionne la défaite ou la victoire de Macron au deuxième tour. Pour nous, il est important de défendre la France et donc d’empêcher la victoire annoncée de Macron. Il faut tout faire pour battre Macron. Battre Macron commence par un choix au premier tour pour finir par un vote contre Macron au deuxième tour.
LES 12 RAISONS POUR ALLER VOTER ET SANCTIONNER MACRON
Télécharger la communication du MIL du 6 avril 2022
Raison 1 : Macron a laissé l’insécurité augmenter.
Aucune politique efficace n’a été mise en œuvre pour assurer la sécurité des personnes et des biens. De plus, des îlots de non droit continuent à échapper à un réel contrôle public. Son incapacité à redresser la situation est illustrée par la faiblesse des moyens : effectifs dans la police et la justice, absence de places de prison, et par des choix de laissez-faire.
Raison 2 : Macron considère l’immigration comme un fait irréversible.
Il ne prendra jamais de mesures sérieuses pour la combattre. Macron a permis la poursuite d’une forte immigration légale (droit d’asile, naturalisation) et d’une immigration sauvage (absence d’un contrôle suffisant des accès à notre pays et incapacité à expulser les étrangers en situation irrégulière).
Raison 3 : Macron n’a pas réduit les revendications communautaristes des radicaux islamistes.
La croissance du nombre de migrants, combinée aux ingérences étrangères, étatiques et privées, alimente les revendications communautaristes croissantes de radicaux islamistes résidant en France, dans les écoles, les entreprises, les quartiers. La menace d’actes terroristes islamistes intérieurs demeure toujours d’actualité.
Raison 4 : Macron a mené une gestion désastreuse des questions de santé.
Mauvaise gestion des hôpitaux, fermeture de lits et de sites, Ressources Humaines inadaptée, mauvaise gestion de la crise sanitaire avec une communication chaotique, mesures inapplicables avec un impact économique non contrôlées.
Raison 5 : Macron a conduit à une réduction du pouvoir d’achat par les taxes et la CSG et par le retour d’une forte inflation en France.
La France reste le pays le plus imposé de l’OCDE. Il a dégradé la situation des classes moyennes et des retraités. Sa politique de «relance» a conduit à une inflation qui va frapper pour tous les Français.
Raison 6 : Macron a refusé a refusé le contrôle nécessaire des dépenses publiques.
Il a continué à augmenter les dépenses publiques de manière structurelle. Il a décidé, depuis 2020, d’une politique exceptionnelle du «quoi qu’il en coute». Le résultat pour la France est un déficit et une dette exceptionnelle (113% du PIB fin 2021) qu’il faudra tôt ou tard payer, par l’impôt ou par des taxes.
Raison 7 : Macron n’est pas parvenu à réduire le chômage de masse.
Pôle emploi conserve 6,4 millions d’inscrits (à fin 2021), soit près d’un Français sur 10. Chacun confirme chaque mois sa situation de chômeur, et plus de la moitié de ceux-ci ne sont pas indemnisés. La réalité demeure donc la permanence de situations de précarité ou de pauvreté pour beaucoup trop de Français.
Raison 8 : Macron n’est pas fiable, il a été incapable de tenir ses promesses.
Il a été incapable de tenir ses promesses dans de nombreux domaines, comme l’indispensable réforme des retraites, le système d’aide aux personnes très âgées, la réduction des effectifs de la fonction publique d’Etat, la réindustrialisation et les relocalisations, la nécessaire réorganisation de l’aide sociale. Macron n’a pas mené de grandes réformes, Il a gelé des dossiers cruciaux.
Raison 9 : Macron a fait l’impasse sur des sujets essentiels.
On peut citer les thèmes de l’identité française et la langue française, la qualité de l’enseignement, les familles, des sujets d’éthique pour protéger la vie et le développement économique et le plein emploi.
Raison 10 : Macron n’a pas su défendre les intérêts de la France dans le monde.
Macron a contribué à des différents entre la France et plusieurs pays, de l’Algérie à la Suisse. Il n’a pas su gérer la présence militaire française au Sahel. Il a porté atteinte à la diplomatie française dans le Monde.
Raison 11 : Macron ne s’inscrit pas dans une perspective nationale, mais mondialiste.
Macron a ainsi choisi de faire appel à des cabinets de conseil étrangers pour organiser l’action publique plutôt que de confier les dossiers à des français compétents de la fonction publique ou bien du secteur privé.
Raison 12 : Macron n’a pas su anticiper la montée des risques de guerre en Europe.
Durant son quinquennat, il a négligé la menace Russe, alors qu’il avait tous les éléments en main pour l’apprécier. Sa compréhension des enjeux dans le domaine de la défense apparait tout à fait limitée.
Il faut aller voter, il faut voter pour sanctionner Macron car il n’est ni gaulliste, ni de droite, mais il est de gauche.
PHILIPPE DE GAULLE : «CETTE IDÉE QUE C’EST LA FIN DE LA FRANCE EST EXAGÉRÉE»
Télécharger la communication du MIL du 7 avril 2022
Vous êtes centenaire depuis le 28 décembre. Que cela vous inspire-t-il ?
Je ne m’y attendais pas du tout ! Je pensais être tué à 18 ans, pendant la guerre. J’aurais préféré prêter un peu de ma longévité à mon père, pour qu’il vive quelques années de plus. Il avait encore beaucoup de choses à écrire.
N’avait-il pas dit l’essentiel ?
Ses Mémoires donnent une excellente vue d’ensemble, mais il avait conscience que des détails manquaient. Il pensait que les Français ne comprenaient pas ce qu’il avait voulu faire et refusaient le choix de l’effort.
Vous avez surpris tout le monde en publiant vos souvenirs à 80 ans. N’ont-ils pas complété ce récit inachevé ?
J’ai essayé, mais il a fallu supprimer la moitié de mon manuscrit, qui était trop long ! Mon père voulait que je m’occupe de ses archives. Au fil des années, il laissait ses papiers en bas de l’armoire à La Boisserie. Quand j’arrivais, il me disait : «Tiens, tu t’occuperas de ça…» Il a fallu trier pendant plusieurs années, et cette tâche écrasante m’a pris beaucoup de temps.
En 1938, il a voulu vous envoyer à Sciences Po pour devenir diplomate, et vous avez piqué une colère. Sinon, il n’y a eu aucun nuage entre vous et lui…
Il ne comprenait pas mon goût pour la marine, qui n’était pas, à l’époque, aussi essentielle à la France que l’infanterie. Je me suis vivement opposé à son idée de diplomatie. Mon rêve depuis toujours était de commander un contre- torpilleur. Il m’a laissé faire.
Votre père ne vous a pas fait compagnon de la Libération. C’est une blessure ?
Il m’a dit ceci après sa démission de la présidence du Conseil en 1946 : «Avant de quitter le pouvoir, j’ai nommé compagnons 1038 combattants et villes combattantes. Comme il aurait fallu que j’en nomme trois fois plus, naturellement je ne pouvais pas, toi, mon fils, te faire compagnon de la Libération. Maintenant, c’est terminé». Et il ajouta : «De toute façon, tout le monde sait que tu fus mon premier compagnon».
Ce livre raconte aussi votre guerre, il n’y avait pas une foule de Français libres sur les mers du monde…
J’ai été dans la seule promotion de l’École navale qui s’est battue en mer. Nous étions 200 officiers et aspirants et 6.600 quartiers-maîtres : nous avons coulé plus d’Allemands que tout le reste de la marine réunie qui comprenait 100.000 hommes. Je ne pouvais pas dire ce genre de choses avant pour ne pas faire de drame. Maintenant qu’ils sont tous morts sauf moi, je le dis. J’appartiens à la promotion qui a fait le boulot.
En 1964, avant une opération chirurgicale, le président de la République vous écrit qu’il veut vous voir prendre sa suite si cela se passait mal…
J’ai reçu cette lettre comme une marque d’affection paternelle. Mais c’était évidemment hors de question ! Il avait toujours dit qu’il n’avait pas de prédécesseur ni de successeur.
Il y a une chose qui ne change pas dans cette édition augmentée, c’est le mal que vous dites de Pétain.
La thèse du glaive et du bouclier, développée dans les années 1950, et très à la mode aujourd’hui, est sans fondement. Pétain voulait mettre fin à la République pour lui substituer une autre morale. On ne fait pas de réforme morale et politique sans être vainqueur. Si on est vaincu, toute prétention à la réforme est de la blague. Il fallait faire la guerre, et utiliser sans hésiter la profondeur stratégique de l’empire. Toute idée contraire nous menait au désastre.
Vous avez fait quelques ajouts dans cette nouvelle édition. Notamment à propos de la guerre d’Algérie. En juillet, on commémorera les 60 ans de l’indépendance. Le temps, peut- être, d’arrêter de demander pardon ?
Nous, les Gaulois, n’étions rien avant d’être conquis par Rome. Ils nous ont tout appris. L’état civil, le statut de la femme, l’héritage, les aqueducs, les fortifications, l’art de la guerre. Les Algériens, c’est la même chose : nous leur avons beaucoup appris, plutôt que de parler de crime contre l’humanité.
Il y a encore une grande bataille de chiffres, par exemple autour du nombre de morts…
Le gouvernement algérien continue de répandre des mensonges sur la présence française. Les commissions d’experts, qui se sont penchées sur le sujet dans les années suivantes, ont établi à 188.000 le nombre d’Algériens morts pendant dix ans de combats. Et non pas 1 million, comme on a entendu ! En 14-18, guerre autrement meurtrière, il y a eu 1,3 million de militaires français tués. Gardons le sens de la mesure.
Votre père a-t-il joué double jeu ? Savait-il dès le départ qu’il n’y avait pas d’autre solution que l’indépendance ?
Mon père a été très étonné qu’après Vichy, nous ayons conservé un empire. Après avoir tiré sur les Alliés pendant la guerre, c’était une anomalie. Il a très tôt considéré que conserver l’empire tel quel n’était pas possible, et qu’il fallait trouver une autre forme d’association.
Oui, mais l’Algérie ?
Il s’est efforcé dans un premier temps d’apporter loyalement le plus d’atouts possibles à une solution la plus française possible. Il nous disait : «C’est bien tard, on ne va pas y arriver, mais je vais essayer en y mettant tous nos moyens, et nous verrons bien». Et il a vu que ça ne marchait pas. Il n’avait pas décidé à l’avance que ça ne devait pas marcher. Mais il savait que les chances étaient faibles. Personne n’a le droit de prétendre avoir été trompé, même si certains peuvent déplorer que le président de la République n’ait pas pris leurs désirs pour des réalités.
Qu’en est-il de sa dureté face au drame des harkis ? Des associations vous ont poursuivi en justice pour vos commentaires à ce sujet.
La condamnation en appel a été cassée par la Cour de cassation. Je maintiens ce que j’ai dit ! La présence militaire française créait une immense soupe populaire et, moyennant un fusil de chasse et une casquette, on leur disait : «Tu es harki». Le plus grand nombre de ces harkis de fortune ont rallié le FLN, dont l’armée est passée de 7.000 à 180.000 hommes en dix-huit mois. Sur les 240.000 harkis dénombrés et les 38.000 soldats musulmans de l’armée française, la différence entre les 138.000 qui sont venus en France et la centaine de milliers qui s’est intégrée à l’armée algérienne laisse apparaître quelque 40.000 disparus, hélas victimes des convulsions révolutionnaires. Parmi ces convulsions, il y a eu les règlements de comptes qui se sont multipliés pour prendre possession des terres cultivées.
Pouvez-vous nous donner plus de détails, comme vous le faites, d’ailleurs, dans votre livre ?
Le général de Gaulle avait dit au général Katz d’évacuer rapidement, car si notre retrait était trop lent, les Algériens feraient des escarmouches et prétendraient qu’ils nous ont mis dehors. Cent vingt-huit mille harkis ont été évacués dans un premier voyage. Au deuxième, il n’en a trouvé que 10.000. Ensuite, les Français d’Algérie ont écrit la légende noire du Général sur ce chapitre, en accord avec le FLN. Ça les arrangeait des deux côtés de lui mettre sur le dos la cruauté du sort réservé aux harkis.
On cite souvent l’expression «Colombey-les-Deux-Mosquées», pour expliquer l’impatience de votre père à séparer l’Algérie de la France. Ce n’est pas vrai ?
Après l’indépendance, mon père était soulagé pour la France. Il avait fini par conclure que «ce n’était pas la France qui profitait de l’Algérie, mais l’Algérie qui vivait de la France». Quant à «Colombey-les-Deux-Mosquées», selon moi, il n’a jamais dit ça. C’est Alain Peyrefitte qui l’a rajouté dans C’était de Gaulle. Je le connaissais bien, et je l’ai aidé à terminer son livre, mais il était un peu inventeur parfois. Charlie Hebdo a repris ensuite ce slogan. Le journal satirique aurait dû se limiter à ce genre de plaisanterie en matière d’islam.
Faire dire à Mahomet «C’est dur d’être aimé par des cons», en visant les islamistes, ce n’est pas bien méchant, et c’est même vrai…
Il y a eu pire ensuite, où on voit le Prophète à quatre pattes. On ne fait pas ça. C’est inutilement insultant.
Donc, votre père n’aurait pas dit «Colombey-les-Deux- Mosquées», mais il a dit «Israël, peuple d’élite, sûr de lui-même et dominateur». On l’a accusé d’antisémitisme. Mauvais procès ?
Dois-je répondre en évoquant les noms de Gaston Palewski, René Cassin, Michel Debré, et tant d’autres Français juifs qui l’ont entouré ? Mon père s’en fichait de la religion des uns et des autres, il utilisait les compétences de ceux qui voulaient la même chose que lui : servir la France. Après cette phrase qui a fait couler tant d’encre, il m’avait confié : «Peuple d’élite, sûr de soi et dominateur. Je voudrais bien pouvoir en dire autant des Français».
En effet, qui n’est pas «sûr de soi» renonce à défendre ses intérêts, migratoires ou autres. Récemment le pape a osé faire la morale à ce sujet aux États européens. Qu’en pensez- vous ?
Le nouveau pape n’est pas européen, alors il ne comprend pas toujours très bien ce qui se passe en Europe. Il faut prendre les gens dont on a besoin. Cela s’appelle la politique des quotas. Il faut révoquer les accords de libre circulation qui ont été signés après l’indépendance algérienne, du temps de mon père, et dramatiquement aggravés par le regroupement familial. On a une société déstabilisée, composée de gens qui transportent leurs mœurs ici.
Un exemple de mœurs incompatible ?
La viande halal. La France dit que l’on doit tuer les animaux après les avoir étourdis, point final. On ne veut de mal à personne, mais notre pays est comme ça. Notre pays a été fait en deux mille ans, et on en respecte les coutumes. Celui qui veut quand même de la viande halal, il doit l’importer par La Poste !
En 2005, vous votiez pour le projet de Constitution européenne. Regrettez-vous ce choix ?
Pas du tout. Nous construisons l’Europe, mais ça va prendre des siècles. On ira en Allemagne, aux Pays-Bas, en Italie du Nord comme on va dans le Lot-et-Garonne ou en Franche-Comté. Regardez les Anglais, ils font les malins, leur premier ministre fait le clown, mais ils vont plus mal que nous. On peut prédire dès maintenant que le prochain roi du Royaume-Uni ne sera plus roi d’Irlande du Nord.
Les Français sont-ils trop pessimistes à l’égard de leur propre pays ?
Un peu trop. Cette idée que c’est la fin de la France est exagérée. On a connu ça en 1944 : il n’y avait plus un seul pont debout, plus d’état civil. C’était épouvantable. Aujourd’hui, c’est différent. La France de Louis XIV, c’est terminé. Notre nouvelle tâche, c’est l’Europe.
Les dernières pages de votre livre s’indignent de la judiciarisation de la politique. Les procès à répétition sur les comptes de campagne vous choquent-ils ?
La justice se mêle trop de la politique. Il ne faut pas s’occuper du financement des campagnes électorales. Si on le fait, on se mêle de ce qui ne regarde que l’électeur. Si des candidats ont de l’argent, ils paieront pour leurs campagnes. Ceux qui n’en ont pas s’appuient sur les partis. Si on a offert à un candidat un costume de bonne facture, cela le regarde. Et s’il a choisi tel ou tel assistant, cela le regarde. Si l’électeur n’en est pas content, il le fera savoir au scrutin suivant. La justice n’a pas à se mêler des élections, mais de la vie civile. Le juge du politique, c’est l’électeur, pas le magistrat.
Le Conseil constitutionnel est l’un des symptômes de cette judiciarisation de la vie politique. Doit-il être recadré ?
Juger les lois à l’aune des préambules de la Constitution, cela n’a jamais été l’esprit de la Ve République. Mon père avait vu le danger. Il a été furieux de découvrir que les rédacteurs du projet de 1958 avaient adjoint les préambules des constitutions antérieures, avec leurs déclarations des droits de l’homme, mais il n’est pas intervenu pour les ôter. «... Les démagogues qui sont les inspirateurs de ces additions vont pouvoir bêtifier sur les droits de l’homme pour rendre l’internationalisme, le cosmopolitisme et l’apatridisme opposables aux droits du citoyen», m’avait-il dit.
Et cette présidentielle, qu’en dites-vous ?
Éric Zemmour s’amuse et sème la pagaille, peut-être d’ailleurs à la demande d’Emmanuel Macron, qui n’a pas démérité. Valérie Pécresse peut ressusciter la droite. Le jeu est ouvert ! Une chose est sûre : les Français se sont laissé aller pendant quarante ans, et le monde est redevenu dangereux. Il faut remonter la pente, et c’est encore possible.
L’amiral Philippe de Gaulle a soufflé sur sa centième bougie le 28 décembre 2021, et le 12 janvier 2022, ses «Mémoires» ressortent en librairie. Il a reçu «Le Figaro Magazine» pour un entretien exclusif avec Charles Jaigu, «le dernier», a-t-il affirmé.
C’est ce dernier entretien, publié dans le Figaro-Magazine du 7 janvier 2022, que le MIL a souhaité porter à la connaissance de ses adhérents et de ses sympathisants.
Mémoires, de Philippe de Gaulle, Bouquins, 928 p., 30 €.
LE COMITÉ D’HONNEUR DU MOUVEMENT INITIATIVE ET LIBERTÉ
Télécharger la communication du MIL du 25 avril 2023
Julien AUBERT, ancien député du Vaucluse, président d’OLF
Francis BALLE, professeur des universités
Laurent BÉTEILLE, ancien sénateur
Auguste BLANC, ancien secrétaire général de la CSL, Président du Comité d’Honneur du MIL
Jean-Claude BOUCHET, ancien député du Vaucluse
Geoffroy BOULARD, maire du 17° arrondissement de Paris
Philippe BRIAND, ancien ministre, ancien député d’Indre et Loire
Bernard CARAYON, ancien député, maire de Lavaur
Serge CAREME, chef d’entreprise
Pierre CHARON, sénateur de Paris
Jérôme CHARTIER, ancien député du Val d’Oise, maire de Domont
Jean-Louis COSTES, ancien député du Lot et Garonne, maire de Fumel
Paul DEHEUVELS, membre de l’Académie des Sciences, professeur des universités
Denise FLOUZAT, ancien recteur, ancien membre du Conseil de la politique monétaire
René FAURE, ancien directeur chatgé de la sécurité du RPR et de l’UMP
Yves FOULON, ancien député de la Gironde, maire d’Arcachon
Jean-Pierre FOURES, ancien chef d’entreprise
Philippe de GAULLE, amiral (CR), ancien sénateur
Jacques GODFRAIN, ancien ministre, ancien député
Louis GUEDON, ancien député
Roger KAROUTCHI, ancien ministre, sénateur, ancien ambassadeur de France
Christian LABROUSSE, ancien recteur, professeur des universités, président du MIL
Jean-Pierre LECOQ, maire du 6° arrondissement de Paris
Henry de LUMLEY, membre de l’Académie des Sciences, directeur de l’Institut de Paléontologie humaine
Hugues MARTIN, ancien député, ancien maire de Bordeaux
Damien MESLOT, ancien député du Territoire de Belfort, maire de Belfort
Joël MORIN, ancien fonctionnaire de police chargé de la sécurité de Jacques CHIRAC, président de la République
Armel PÉCHEUL, ancien recteur, professeur des universités
Philippe PEMEZEC, ancien député, maire du Plessis-Robinson
Eddie PUYJALON, ancien président du Mouvement de la ruralité (LMR)
Didier QUENTIN, ancien député, ancien maire de Royan
François TERRANOVA, inspecteur général de la jeunesse et des sports
Jean TIBERI, ancien ministre, ancien député, ancien maire de Paris
Richard TRINQUIER, ancien maire, médecin anesthésiste
Philippe VITEL, ancien député du Var
Daniel VOLAN, ancien cadre d’entreprise
Pierre-André WILTZER, ancien ministre
Henry ZATTARA, professeur émérite des universités, doyen honoraire
MEMBRES DU COMITÉ D'HONNEUR DÉCÉDÉS :
René BESNAULT, amiral (CR)
Pierre BERTOLINI, ancien combattant, grand-croix de la Légion d’honneur
Raoul BETEILLE, conseiller honoraire à la Cour de cassation, ancien député, ancien président du MIL
Henri BIZOT, président d’honneur de la BNP
Marc BLANCPAIN, président d’honneur de l'Alliance française
Alain de BOISSIEU, général d'Armée, Compagnon de la Libération, ancien Grand Chancelier de la Légion d'Honneur, ancien président du comité d’Honneur du MIL
Émile BOISSET, ancien délégué régional Rhone-Alpes du MIL
Jacques BOMPAIRE, ancien recteur, ancien professeur émérite
Roger BORIE, commandant de bord sur 747
Jacques BOYON, ancien ministre, ancien député
Christian CABAL, ancien député, professeur de médecine
Michel CARAGE, Compagnon de la Libération
Pierre CLOSTERMANN, Compagnon de la Libération
Joseph COMITI, ancien ministre
Pierre DEBIZET, ancien résistant des services de renseignements et d'action de la France libre, délégué général honoraire du MIL
Bernard DEBRE, ancien ministre, professeur de médecine, ancien député de Paris
Arthur DEHAINE, ancien député
Maurice DELAUNEY, Ministre Plénipotentiaire, Ancien Ambassadeur
Frédéric DELOFFRE, professeur émérite à la Sorbonne
Xavier DENIAU, ancien ministre, ancien maire
François DOUMENGE, ancien recteur, ancien président de l’ORSTOM
Roland DRAGO, membre de l’Institut, professeur honoraire des universités
François-Georges DREYFUS, professeur émérite à la Sorbonne
Jean-Pierre DULAU, Compagnon de la Libération
Anne Marie DUPUY, ancienne député-maire
Yves DURAND, ancien recteur, professeur honoraire des universités
Georges FLICOURT, officier parachutiste de la France Libre
Edouard FREDERIC DUPONT, ancien maire du 7 arr. de Paris
Jacques FOCCART, ancien chef de réseau de la France libre, ancien secrétaire général à la présidence de la République (1959/1974)
Robert GALLEY, ancien ministre, Compagnon de la Libération
Alain GRIOTTERAY, ancien député, ancien maire
Yves GUENA, ancien ministre, ancien président du Conseil constitutionnel, ancien président de la Fondation de la France Libre
Jacques GUGGENHEIM, chef d'entreprise
Michel HABIB-DELONCLE, ancien ministre, député honoraire
Jean-Paul HUGOT, ancien sénateur, ancien maire
Lucien ISRAEL, professeur émérite de médecine
Gabriel KASPEREIT, ancien ministre, ancien député-maire
Bernard KERDELHUE, directeur de recherche au CNRS
Christian de LA MALENE, ancien ministre, ancien sénateur
René LESECQ, Compagnon de la Libération
Pierre LEROY BEAULIEU, ancien député
Jean LETOURNEAU, ancien ministre d'état
Ludwig Harry LINDORFER, ancien légionnaire, ancien permanent du MIL
Jacques MAILLET, polytechnicien, Compagnon de la Libération
Dominique MARCILHACY, président commission participation du MIL
Lucien MAROTEAU, ancien conseiller général
Jean MARSAUDON, ancien député-maire
Alain MICHENAUD, ancien délégué régional IDF, trésorier du MIL
Claude MICHENAUD, ancien fonctionnaire de police, collaborateur de Jacques Foccart
Pierre MESSMER, ancien Premier ministre, Compagnon de la Libération
Lucien NEUWIRTH, ancien ministre
Robert PANDRAUD, ancien ministre, ancien député
Charles PASQUA, ancien ministre d’État, ancien sénateur
Alain PEYREFITTE, ancien ministre, député-maire
Dominique PIONAT, maire et délégué régional aquitaine du MIL
Alain PLANTEY, ambassadeur de France
Jean-Paul POURCEL, ancien préfet
Éric RAOULT, ancien ministre, ancien député
Jacqueline RICHEROT, ancienne directrice politique du Dauphiné libéré
Paul RIVIERE, Compagnon de la Libération
Jean Paul de ROCCA SERRA, ancien député
Jacques ROUGEOT, ancien président de l’UNI, professeur émérite à la Sorbonne
Alice SAUNIER SEITE, ancien ministre
Robert SCHULER, ancien délégué régional Bourgogne du MIL
Maurice SCHUMANN, ancien ministre, Compagnon de la Libération
Pierre SIRAUD, Ambassadeur
Solange TROISIER, ancienne député
Edgard TUPË-TOMÉ, Compagnon de la Libération
Pierre de VERNEJOUL, professeur honoraire des universités
Bernard VILLEMOT, affichiste
Jean VOLVEY, Compagnon de la Libération
Fernand WIBAUX, ambassadeur de France
COMPAGNONS DE LA LIBÉRATION AYANT ÉTÉ ADHÈRENT DU MIL
Jean BALLARIN, Compagnon de la Libération
Gustave BARLOT, Compagnon de la Libération
Jean BELLEC, Compagnon de la Libération
Michel CARAGE, Compagnon de la Libération
Pierre CLOSTERMANN, Compagnon de la Libération
Alain DE BOISSIEU, Compagnon de la Libération
Pierre DELSOL, Compagnon de la Libération
Andre DEVIGNY, Compagnon de la Libération
Daniel DIVRY, Compagnon de la Libération
Jean Pierre DULAU, Compagnon de la Libération
Pierre DUREAU, Compagnon de la Libération
Robert GALLEY, Compagnon de la Libération
Alain GAYET, Compagnon de la Libération
Robert HERVE, Compagnon de la Libération
Pierre JULITTE, Compagnon de la Libération
Rene LESECQ, Compagnon de la Libération
Edmond MAGENDIE, Compagnon de la Libération
Jacques MAILLET, Compagnon de la Libération
Jean-Pierre MALLET, Compagnon de la Libération
Jacques MANSION, Compagnon de la Libération
Antoine MASUREL, Compagnon de la Libération
Pierre MESSMER, Compagnon de la Libération
Raymond MEYER, Compagnon de la Libération
Paul ODDO, Compagnon de la Libération
Jean Gabriel REVAULT D’ALLONNES, Compagnon de la Libération
Paul RIVIERE, Compagnon de la Libération
Jean ROSENTHAL, Compagnon de la Libération
Etienne SCHLUMBERGER, Compagnon de la Libération
Maurice SCHUMANN, Compagnon de la Libération
Edgar TUPET THOME, Compagnon de la Libération
Henri VERDIER, Compagnon de la Libération
Jean VOLVEY, Compagnon de la Libération
LES VALEURS GAULLISTES, BASE D’UNE NOUVELLE DROITE DE GOUVERNEMENT
Télécharger la communication du MIL du 25 mai 2022
Suite à l’élection présidentielle, la droite se réengage à nouveau dans l'opposition à la politique de Macron pour le quinquennat (à l’exception de rares mesures qui peuvent être consensuelles). Pour organiser cette opposition, il importera de réaliser une analyse critique de tous les actes et les positions de Macron et de son gouvernement (du contenu du programme politique, des attitudes des responsables, de la cohérence des discours…). Il importera de revenir aux valeurs gaullistes dans l’organisation d’une nouvelle droite républicaine de gouvernement.
En entamant une période de «traversée du désert», comme ce fut le cas entre de 1946 et 1958 pour le général de Gaulle, les valeurs du gaullisme doivent demeurer les références pour les membres de la droite gaulliste et républicaine. Il faut réaffirmer nos principes et nos valeurs, il faut s’engager sur les problèmes de fond et trouver des solutions, il faut, aussi, contribuer à répondre aux questions posées par l’évolution des contraintes nationales et internationales.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme quelques grands principes gaulliste, notamment, un pouvoir exécutif fort et stable, reposant sur l’exercice pertinent des Institution de la Ve République, privilégiant les fonctions régaliennes de l’État (police, justice, défense, diplomatie) ; une approche politique globale et dans le temps, c’est à dire une vision claire, sur les questions majeures de la France et de ses citoyens ; la volonté de rassembler tous les Français sur tous les grands enjeux, pour éviter l’éclatement social ; l’indépendance de la France dans les domaines politique, économique, culturel, diplomatique et militaire, en respectant nos alliances et les traités internationaux, et en préparant leurs évolutions ; une vision internationale en faveur de la liberté, de la paix et de la défense de la Nation ; la défense de la famille, de la jeunesse et de l’Éducation nationale ; une exigence de justice sociale pour tous, assurant la continuité et le développement des régimes sociaux ; la responsabilité légitime de l’État dans le développement économique de la Nation.
Les priorités politiques, inspirées par l'esprit gaulliste, doivent être les références de l'ensemble de la droite de gouvernement. Ces objectifs politiques doivent être simples, compréhensible et partagé par les élus de droite et par les citoyens. Ils sont destinés être partagé par une très grande majorité de français. Ils s’avèrent opposé aux projets des deux gauches : la gauche sociale-démocrate de Macron (candidats «Ensemble !») et la gauche marxiste conduite par Mélenchon (Nupes).
Dans cet esprit gaulliste, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il existe des enjeux généraux et des priorités découlant de l’actualité récente.
Les enjeux généraux portent, notamment, sur la sécurité des personnes et des biens, le contrôle de l’immigration, la lutte contre le terrorisme, et le communautarisme, islamiste radical, la croissance économique basée sur une réindustrialisation, l’atteinte effective du plein emploi, la maitrise des dépenses publiques et la baisse des impôts et taxes pour les particuliers et les entreprises, la défense de notre environnement.
Les impératifs imposés par l’actualité récente comptent, notamment, l’arrêt de la guerre en Europe, la maitrise de la montée de l’inflation, la défense du pouvoir d’achat des travailleurs et des retraités, la résolution des défauts du système de santé et de prévention, la nécessaire évolution de la politique étrangère française, la progression rapide des moyens humains et matériels de nos Armées pour défendre notre Patrie.
IL FAUT UNE DROITE QUI S’OPPOSE CLAIREMENT À MACRON
Télécharger la communication du MIL du 16 juin 2022
Les groupes parlementaires des Républicains à l’Assemblée nationale, au Sénat et à l’Assemblée européenne ont vocation à s’inscrire dans l’opposition à la politique voulu et définie par Macron dans son programme présidentiel.
Bien évidemment, l’opposition est intelligente. Si un projet de loi s’écarte du programme initial de Macron sur une initiative pertinente, rien n’empêche à des parlementaires de droite d’y apporter un soutien de bon sens. Mais ces cas de figure seront très rares voire anecdotiques, pour deux raisons : d’une part, le poids de la gauche sociale-démocrate au sein de l’environnement de Macron est déterminant (Borne, Ferrand, etc.) et, d’autre part, la pression de «la gauche de la gauche» mélenchoniste sera pesante. Ce sujet ne mérite donc pas un débat.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle pourquoi la droite républicaine et gaulliste s’inscrit dans l’opposition à ce président de la République.
Macron refuse le nécessaire contrôle des dépenses publiques. Il poursuit l’engagement de dépenses «quoi qu’il en coûte» au nom du pouvoir d’achat sans en contrôler les limites. La lutte contre l’inflation lui échappe. Le résultat pour la France est un déficit et une dette exceptionnelle qu’il faudra tôt ou tard rembourser grâce à des taxes et des impôts. La réduction des impôts de production parait déjà remise à plus tard. La France reste le pays le plus imposé de l’OCDE.
Macron ne prévoit pas les mesures indispensables contre l’insécurité pour le quinquennat qui débute. Ses projets apparaissent bien insuffisants pour améliorer la sécurité des biens et des personnes, l’exemple de la tentative de reprise de contrôle des îlots de non droit dans certains quartiers montre bien son échec. Il suffit de constater l’augmentation du nombre d’attaque de patrouille de police dans ces mêmes lieux.
Macron considère l’immigration clandestine comme un fait irréversible. Il ne prendra jamais de mesures sérieuses pour la combattre et privilégiera toujours le laxisme, pour éviter tous les risques de tension.
Macron ne réduira pas les revendications communautaristes des radicaux islamistes. Il a été jusqu’à nommer un ministre de l’Éducation nationale dont les écrits constituent une apologie du communautarisme racial en France.
Pour maquiller sa démarche politique, Macron a annoncé la création d’un Conseil National de Refondation (CNR). Il s’agit d’une simple opération de communication qui vise à contourner les Institutions, dont le Conseil économique, social et environnemental (CESE) et les assemblées. L’organisation de ce CNR serait confiée à un Cabinet de conseil, ami et bien rémunéré, comme cela a déjà été le cas. Les sujets des réformes de la Santé, de l’Éducation nationale ou de l’Environnement devraient relever de cette procédure.
Le plan d’investissements pour 2030 de Macron ne débouchera pas sur la création de nouveaux emplois (plus de 6 millions de personnes restent inscrites à Pôle emploi). La réindustrialisation et les relocalisations ne sont aucunement assurées. Son évocation du «plein emploi» reste un leurre. Les prévisions de croissance restent faibles pour les années qui viennent.
Macron n’est pas fiable Il n’a pas su mener de grandes réformes. Il a gelé des dossiers cruciaux. Ses promesses ne sont pas crédibles. Son ballet sur l’âge de départ en retraite (65 ans ou non) illustre une fois de plus son incapacité à réformer. Il en est de même notamment sur des sujets comme le système d’aide aux personnes très âgées ou la nécessaire réorganisation de l’aide sociale.
Macron ne sait pas défendre les intérêts du pays et les valeurs de paix et de Liberté que la France doit porter dans le monde (échec au Sahel, confusion sur l’Ukraine).
Enfin, Macron fait l’impasse sur des sujets essentiels, comme l’identité française, dont la langue française, le patrimoine et la culture, la qualité de l’enseignement, la politique familiale, les sujets d’éthique pour protéger la vie.
DROITE DE GOUVERNEMENT, NE PAS OUBLIER NOS VALEURS GAULLISTES
Télécharger la communication du MIL du 20 septembre 2022
Le gaullisme est avant tout un passé, un présent et un futur caractérisé par un état d'esprit qui se traduit par un pragmatisme qui débouche sur des analyses, des actions et une gestion. Il se trouve en opposition avec les abandons de responsables politiques de circonstance et le risque d’effacement progressif de la Nation menés durant ces dernières années. Le symbole de l’esprit gaulliste reste l’appel du 18 juin 1940.
Les valeurs du gaullisme se rattachent étroitement aux traditions de la droite française.
-L’amour de la France et l’attachement à la Nation : son peuple, sa langue, sa culture, son système éducatif, son patrimoine, son histoire et ses racines, ses paysages. La défense de l’identité française et l’amour de la patrie doivent primer sur toutes les tentatives d’une mondialisation excessive ou de pressions étrangères.
-L’unité nationale et le respect des Institutions de la Vème République imposent le refus des segmentations de la société en un archipel, additionnant les communautarismes (dont islamisme politique radical et autres courants d’ultra gauche) et toutes les ingérences étrangères. Elle impose un respect strict de la laïcité dans tous les domaines de la vie publique.
-L’autorité de l’Etat doit être exercée efficacement dans l’ensemble de ses missions régaliennes : diplomatie, défense, sécurité, police, justice, contrôle des frontières et de l’immigration, taxes et impôts. Pour y parvenir, l’équilibre budgétaire est l’objectif à atteindre. Sous Hollande puis Macron, le déficit annuel de l’Etat, la croissance de la dette, le déséquilibre commercial, le niveau élevé d’inflation sont les révélateurs d’une mauvaise gestion publique. L’Etat doit être fort, d’abord en Europe et autour de ses divers territoires aux Antilles, dans l’Océan indien, dans le Pacifique, en Afrique.
-La grandeur de la France doit être incarnée par sa puissance humaine, intellectuelle, économique, militaire. Elle suppose l’indépendance du pays, en tenant compte de ses engagements et de toutes les circonstances actuelles dans l’évolution géopolitique. L’indépendance énergétique est une priorité.
-L’ambition de la croissance nécessite des réformes de fond car la restauration de notre économie nécessite de rendre le pays plus compétitif. La France a, notamment, vocation à chercher à se positionner dans les premiers rangs en matière d’agriculture, de constructions, d’industries, de numérique, de recherche, de technologie et d’innovation. Pour y parvenir, seule une économie à caractère libéral permet l’initiative de chacun. L’Etat a vocation à se centrer sur de très grands projets échappant aux règles du marché, par exemple, pour la construction rapide et nécessaire de nouvelles centrales nucléaires en France, parallèlement à la progression des énergies nouvelles.
-Le développement économique doit offrir une répartition équilibrée à tous : chefs d’entreprise, actionnaires et salariés, avec la mise en place et le développement des mesures appropriées de distribution des résultats. Pour les salariés, il peut s’agir d’un intéressement, de la participation, du versement de primes, d’avantages.
-La souveraineté de la France doit être défendue de manière la plus stricte. L’Union européenne (UE) doit demeurer une Europe des Nations avec des accords consensuels. Elle ne doit pas dériver vers un modèle fédéral, souhaité par Macron et par une part de la bureaucratie européenne. L’UE n’est pas un Etat, elle ne dispose d’aucune souveraineté. Elle ne doit en aucun cas imposer des règles à la France, en dehors de celles figurant dans les traités que le pays a signés.
-La promotion de la liberté et de la paix dans le Monde. La France a vocation à continuer à défendre le respect de la liberté dans tous les pays (autoritaires ou totalitaires), comme le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que les principes gaullistes doivent apporter des réponses aux menaces qui pèsent sur la France dans le cadre national et international.
Deux citations du Général Charles de Gaulle ne doivent pas être oubliées : «En notre temps, la seule querelle qui vaille est celle de l'homme. C'est l'homme qu'il s'agit de sauver, de faire vivre et de développer» et «Il n'y a qu'une fatalité, celle des peuples qui n'ont plus assez de forces pour se tenir debout et qui se couchent pour mourir. Le destin d'une nation se gagne chaque jour contre les causes internes et externes de destruction».
NON AU PORT DE SIGNES RELIGIEUX OSTENSIBLES
Télécharger la communication du MIL du 28 septembre 2022
Repère : «Dans les écoles, les collèges et les lycées publics, le port de signes ou tenues par lesquels les élèves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. Le règlement intérieur rappelle que la mise en œuvre d'une procédure disciplinaire est précédée d'un dialogue avec l'élève» - Loi du 15 mars 2004.
La Loi de 2004 a interdit le port de signes religieux ostensibles à l'école. Des campagnes menées actuellement visent à mobiliser des élèves de confession musulmane contre cette Loi. Ces attaques sont le fait d’islamistes radicaux salafistes et/ou frères musulmans et d’islamo-gauchistes non musulmans. Ils utilisant notamment des comptes anonymes sur des réseaux sociaux (Twitter, Tik Tok). De récentes notes du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation décrivent ces manœuvres.
Ces campagnes encouragent d’enfreindre la Loi par un habillement choisis comprenant le port du voile mais aussi le choix de vêtements à connotation religieuse : les hommes doivent porter des «qamis» et les femmes des «abayas» (robes amples et longues cachant les chevilles) avec une ceinture sur leur abaya pour banaliser ce vêtement religieux. Des jeunes filles, portant le voile à l'extérieur, mais le retirant dans l'établissement, sont l’objet de pressions de militants islamistes. Des photos ou vidéos de ces jeunes filles sont prises depuis l'extérieur de l'établissement, alors qu'elles se trouvent dans l'enceinte de leur école. Elles servent ensuite à faire pression sur elles. Pour les activités sportives dans le cadre scolaire, les cours de natation pourraient être ponctuellement touchés par des appels au port du burkini, en prétextant le besoin de pudeur.
Le second enjeu réside dans la banalisation de la pratique de prières dans les établissements scolaires, que cela soit dans des toilettes, au sein d’une salle de classe vide, ou un local d'entretien ou durant les pauses. Certains incitent même les élèves à quitter leur établissement pour respecter l'heure de la prière.
Le troisième objectif est de créer des conflits, entre les élèves et les personnels scolaires, sur des questions personnelles afin d’obtenir une mobilisation des élèves, des parents et des enseignants ; par exemple à l’occasion du refus d'accès à l'établissement scolaire en raison du port d'une tenue religieuse.
Les élèves de confession musulmane se trouvent la cible d’une campagne communautariste relevant d’une stratégie d'entrisme des salafistes, des frères musulmans et d’autres groupuscules religieux. Le premier but n’est pas de nature religieuse, mais de générer des tensions pour tenter de constituer, ou renforcer, une communauté. La contestation en cours en Iran, sous un régime théocratique, illustre bien le refus possible du port du voile de la part d’hommes et de femmes qui revendiquent leur liberté (plus d’une centaine de morts). Cette situation éclaire bien la question du voile, imposé par des hommes et des familles, pour des raisons prétendument religieuses.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se prononce pour une application stricte de la loi de 2004 portant sur la laïcité dans les établissements d’enseignements publics. Il importe de bien différencier, d’une part, les comportements anecdotiques et folkloriques de certains jeunes (relevant de provocations juvéniles à corriger), et, d’autre part, le résultat des campagnes d’islamistes radicaux convaincus, ou sous le contrôle de leurs parents, pour prévenir les excès possibles et établir les sanctions nécessaires vis à vis des parents et de leur enfant.
Selon la note du CIPDR, «cette agitation numérique rappelle le mécanisme ayant mené à l'assassinat de Samuel Paty», c’est-à-dire un terrorisme des islamistes radicaux.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réaffirme sa solidarité avec les chefs d’établissement, les enseignants et les conseillers principaux d'éducation. En effet, une partie d’entre eux subit des pressions de la part d’islamistes radicaux avec «une recrudescence des messages menaçants» sur les réseaux sociaux.
Les parents, les associations de parents et tous les citoyens doivent apporter leur soutien actif aux chefs d'établissement car ils doivent faire respecter la loi et interdire le port de signes, ou de tenues religieuses ou assimilable.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce les enseignants et autres personnels des partis et syndicats d’extrême-gauche qui remettent en cause la loi de 2004, d’une manière détournée ou directement. Ces militants qualifient à tort d’islamophobe toute critique du hijab. Leurs motivations sont purement idéologiques. Ils oublient que des manifestants musulmans meurent chaque jour notamment en Iran pour que les femmes puissent avoir le droit ne pas porter de voile et d’être libre.
ÉTRANGERS EN SITUATION IRRÉGULIÈRE, NON À LA RÉGULARISATION MASSIVE
Télécharger la communication du MIL du 10 novembre 2022
Repères : Le ministre de l’Intérieur et le ministre du Travail ont annoncé le contenu de leur futur projet de loi sur l’immigration. La base du débat, qui devrait avoir lieu d’ici la fin 2023, avant la version définitive du texte, est désormais connue.
La régularisation massive d’étrangers extra européens sans papier, qui travaillent dans les «secteurs en tension», est annoncée. Un élargissement, sans limite nette, du nombre des secteurs en tension est en cours. Cette mesure est prise à la demande de responsables d’organisations patronales qui souhaitent employer et/ou embaucher à bas coûts des étrangers, plutôt que des nationaux, ou des étrangers en situation régulière.
Les déclarations d'intention de Darmanin et de Dussopt sur le futur projet de loi gouvernemental sur l'immigration visent à brouiller les cartes politiques pour s'assurer le soutien de tous les courants de la coalition gouvernementale. Pour cela, le gouvernement prétend à la fois d'augmenter le nombre de renvoi des étrangers extra européens en situation irrégulière tout en régularisant de manière large une bonne part d'entre eux. Ces mesures apparaissent incompatibles. Dans la pratique, avec si un tel texte était adopté, les régularisations d’étrangers en situation irrégulière seraient massives et les renvois de ces étrangers resteraient très rares. Le durcissement des procédures visant l’expulsion des personnes ayant l’obligation de quitter le territoire français (OQTF) ne parait pas crédible. Le projet de loi immigration va sans doute évoluer, mais il va, a priori, conserver le défaut majeur de mélanger la situation des étrangers extra-européens déjà présent régulièrement en France avec celle de personnes arrivantes en France et/ou désireuses de s'y installer. Ces deux sujets doivent faire l'objet de textes distincts. Si cet ensemble de mesures était conservée dans le projet de loi, il devrait faire face au rejet de toutes les oppositions, pour des raisons différentes, sans convaincre tous les macronistes. Ce texte a vocation à être rejeté en l’état actuel des annonces.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que le projet de loi du gouvernement Borne, concernant le futur projet de loi sur l’immigration, amplifiera encore plus les flux migratoires s’il était adopté. La régularisation massive des étrangers extra-européens, en situation irrégulière, en France est inacceptable. Elle serait suivie d’un appel de fait à un nouveau flux migratoire, sous prétexte d’occuper des postes dans des métiers prétendument en tension. En résumé, il suffirait à une étrangers de pénétrer en France (avec ou sans visa), d’y rester de manière irrégulière, puis d’y trouver un emploi, même sur une très courte durée, pour prétendre être régularisé sans limite de temps.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère qu’il faut stopper l’entrée de migrants extra-européens en France. Des procédures adaptées doivent être mise en place, comme par exemple l’externalisation de procédures de validation des demandes de séjour ou d’asile, dans les pays étrangers. La politique d’immigration économique choisie doit s’accompagner d’une réduction drastique des flux afin d’avoir des effectifs annuels restreints. IL faut aussi bloquer la politique d’immigration familiale.
La politique de l'immigration, attendue par les français, doit permettre de casser l'attractivité de la France vis à vis des migrants potentiels venant des quatre coins du monde. Pour y parvenir, il faut bloquer les flux d’arrivée (par un réel contrôle aux frontières, refus des bateaux de migrants) et supprimer les dispositifs sociaux spécifiques et généraux accordés à ces migrants. Il faut renvoyer dans leur pays d'origine les étrangers en situation irrégulière (après le rejet d’une demande d’asile, la fin d’un visa). Il faut renvoyer hors de France les délinquants étrangers lorsqu’ils sont condamnés.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que le projet de loi en préparation ne répond pas aux attentes des Français. Les parlementaires de la Droite doivent donc rejeter sans nuance ce projet de loi immigration s’il reprend les propositions annoncées.
RASSEMBLEMENT DES DROITES AUTOUR D’UN CANDIDAT GAULLISTE OU BIEN UNION DES DROITES ?
Télécharger la communication du MIL du 26 novembre 2022
Des électeurs ou des militants de droite ont pu avoir l’occasion de se poser la question d’une éventuelle stratégie politique d’union des droites. Plusieurs remarques doivent éclairer ce débat.
Les partis politiques, relevant de la droite, ne souhaitent pas une union des droites.
Le Rassemblement National (RN) s’est engagé dans une conquête solitaire du pouvoir, comme cela a été annoncé par son nouveau président. Le refus du RN de discuter avec Reconquête et Éric Zemmour, à l’occasion des législatives 2022, a bien illustré cette position.
Reconquête prône l’union des droites mais il n’a pas appelé à voter pour des candidats RN ou LR au second tour des législatives lorsqu’il n’était plus présent.
Les Républicains (LR) n’ont jamais évoqué la perspective d’une union des droites mais de l’union de la droite et du centre.
La première difficulté est de déterminer qui profitera de l’union des droites. Ensuite, il faut définir qui sera le chef et qui seront les supplétifs. Les gaullistes ne seront jamais des supplétifs.
Les sondages récents confirment des écarts majeurs entre les électeurs des partis en lice.
Selon le baromètre de l’action politique (réalisé par Ipsos pour Le Point, le 16 novembre 2022), les opinions entre les électeurs de LR et du RN, sur l’action du gouvernement, apparaissent très éloignées.
L’opinion des électeurs du RN est très fortement polarisée en faveur de ses deux dirigeants (Marine Le Pen et Jordan Bardella), puis en faveur de ceux de Reconquête (Éric Zemmour et Marion Maréchal). Les responsables de LR sont beaucoup moins appréciés (Éric Ciotti, Xavier Bertrand ou Laurent Wauquiez).
L’opinion des électeurs de LR est favorable à Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Laurent Wauquiez, Gérard Larcher ou Bruno Retailleau. Quant à la cote des responsables RN et de Reconquête, elle est basse.
Un programme commun entre ces partis semble impossible à établir.
Les orientations des partis des droites sont clairement différentes sur de nombreux points, même si certaines thématiques peuvent leurs êtres communs (sécurité/immigration). Si des électeurs peuvent aspirer à une union des droites, celle-ci ne peut se concrétiser.
La nature des prochaines échéances électorales ne favorisera pas à une union.
Les élections européennes sont à la proportionnelle, donc avec des listes distinctes. Les élections municipales ne se préteront aucunement à une union compte tenu de la position des élus de droite sortants, sauf exceptions. Le rapport de force électoral diffèrera nettement selon les scrutins.
Des parcours différents, pour des projets différents.
La priorité du Mouvement Initiative et Liberté (MIL) demeure le combat contre la gauche social-démocrate et contre la gauche marxiste, tout en défendant des valeurs gaullistes de droite. Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) est le gaullisme au carrefour des droites, c’est-à-dire le Rassemblement du peuple français.
Notre objectif est de défendre des positions pour convaincre des électeurs égarés, chez Macron ou ailleurs, de se retrouver derrière un candidat gaulliste. C’est pourquoi nous prônons un rassemblement des droites pour soutenir un candidat gaulliste. L’union des droites, lorsqu’on n’est pas majoritaire à droite, correspond à un appel à jouer un rôle de supplétif auprès d’un(e) autre.
Sans passer par une union, il reste des degrés de liberté. Par exemple, un consensus pourrait se formaliser sur un vote précis, à une occasion donnée, à l'Assemblée Nationale. Autre exemple, le soutien au second tour des élections législatives pour soutenir le candidat éligible, le moins à gauche, doit s’imposer, sauf cas particulier, et il convient de ne pas s’abstenir.
POUR BATTRE LA GAUCHE, IL FAUT UNE NOUVELLE OFFRE POLITIQUE
Télécharger la communication du MIL du 25 novembre 2022
Les Républicains disposent d’une base militante mobilisable, de très nombreux élus locaux, de la majorité au Sénat et d’un groupe de 62 députés à l’Assemblée nationale. Ce parti dispose de responsables nationaux, régionaux et locaux de qualité et confirme son maillage du territoire. De plus, un renouvellement important a eu lieu ces dernières années. Par exemple, le mouvement des Jeunes républicains a été réorganisé autour d’un président (fils d’un membre du comité d’Honneur du MIL). Les Républicains est le parti ayant, à la fois, un nombre important d’élus et d’adhérents. Il y a 91.110 adhérents qui peuvent participer à l'élection de leur nouveau président début décembre 2022. Leur campagne de ré adhésion a été active. Il y avait moins de 48.000 inscrits en juin 2022. Les principales fédérations LR sont celles des Alpes-Maritimes, de Paris, des Hauts-de-Seine, des Yvelines, du Rhône, des Bouches-du-Rhône, du Var, de Seine-et-Marne, de Gironde, de Loire-Atlantique, du Val de Marne, du Nord, de l’Isère, de Haute-Garonne, de l’Essonne. Les Républicains est un parti de gouvernement qui aspire à diriger la France. Ce parti a connu deux scrutins présidentiels difficiles, voir désastreux. Il doit désormais envisager l’avenir avec ambition tout en réaffirmant les valeurs qu’il entend défendre. Il joue son va-tout.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que pour que la droite de gouvernement retrouve sa place demain, il faut que ce parti se reconstruise. Un consensus est apparu en ce sens entre ses candidats à sa présidence. La droite républicaine doit s’inscrire dans un esprit gaulliste, ce qui a été, trop souvent, négligé alors qu’il s’agit d’une différenciation claire au sein des droites. Il y a les gaullistes et les antigaullistes (dont certains se camouflent en gaulliste). Les règles de reconstruction sont connues : multiplier le nombre des adhérents, mobiliser les militants sur tous les terrains en continu, des marchés aux réseaux sociaux, et pas uniquement qu’en période électorale. Il faut proposer des idées claires et compréhensibles par tous les citoyens, des catégories populaires aux cadres du pays.
Échapper à la simple communication politique d’image, pour faire de la vraie politique est la clé du succès vis-à-vis des citoyens. Le combat politique doit porter sur les questions de souveraineté, d’immigration, de sécurité, de défense et d’identité. Les conditions économiques du retour à la croissance et aux créations d’emploi, peuvent permettre de maintenir le pouvoir d’achat des français et d’assurer la solidarité avec les plus démunies parmi les français. Répondre aux questions de la société française sur les thèmes majeurs, oubliés par Macron et Borne, que sont la famille, l’éducation, la santé et l’environnement. Les transitions numériques ou écologiques doivent être intégrer dans toutes les démarches politiques, mais ces composantes ne constituent pas le seul but des politiques à mener.
Le programme de la droite républicaine doit mettre en avant des idées nouvelles pour la France et les français. Il s’agit de changer les règles actuelles en profondeur. La production de ces idées doit mobiliser les adhérents républicains mais aussi des responsables de la société civile au sein même de ce parti ou en dehors. Tout programme doit être bien compris par tous les français. Il faut tendre vers un programme de droite populaire pour le peuple français.
Pour battre la gauche demain, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que personne ne doit signer un pacte de gouvernement avec Macron. Ceux qui rêvent d’une telle coalition doivent rejoindre les soutiens de Macron directement. Le calendrier apparait clair. L’année 2023, sans élection en dehors du renouvellement sénatorial, offre le temps de rebattre les cartes. Les élections européennes de 2024 seront un test, mais ce scrutin sera peu significatif du fait de la proportionnelle et se traduira par un éclatement des forces politiques. Les élections municipales, départementales et régionales seront les vraies étapes déterminantes, avant la présidentielle. Tout débat sur les candidatures pour 2027 apparait encore tout à fait prématuré.
Pour battre la gauche, il faut une nouvelle offre politique, un candidat gaulliste capable de gouverner et de rassembler toutes les droites, le peuple et la France sans qu’il soit le supplétif de qui que cela soit. Il nous faut un rassemblement du peuple français.
DARMANIN VEUT OUVRIR LES PORTES À L’IMMIGRATION
Télécharger la communication du MIL du 23 février 2023
En 2022, une augmentation massive de 64% du nombre d’entrées irrégulières dans l’Union européenne (UE) a été enregistrée par l’Agence européenne de surveillance des frontières (Frontex). Le nombre des entrées irrégulières (immigrés clandestins) a atteint 330.000 personnes dont notamment 145.600 passages via les routes des Balkans occidentaux (plus 136%) et plus de 100.000 passages par la Méditerranée centrale, (plus 50%). Près de la moitié (47%) des entrées irrégulières en 2022 sont le fait d’Afghans, de Syriens (94.000) et de Tunisiens. 90% des entrants sont des hommes. Ces chiffres, fortement minorés, ne concernent évidemment que des personnes identifiées en 2022 par Frontex.
En 2022, la France a délivré plus de 320.000 premiers titres de séjour, soit une hausse de plus de 17% par rapport à 2021. Les demandes d’asile en 2022 ont atteint le chiffre de 156.000 (afghans, bengalis, turcs…) et 53.000 droits d’asile ont été accordés. Les expulsions ont été réduites à 15.400 personnes alors qu’il y a eu 152.000 Obligations de Quitter le Territoire Français (OQTF). Actuellement, les Préfectures régularisent déjà des «travailleurs sans papiers». En 2022, ces régularisations ont concerné plus de 34.000 personnes (notamment des Algériens, des Marocains, des Maliens) en augmentation de plus 29%. Elles s’appuient sur des critères qui ont été définis en 2012 et qui comportant des conditions d’ancienneté sur le territoire et un nombre minimum de bulletins de paie.
Depuis sa nomination, le ministre de l’intérieur, Darmanin, s’est montré incapable de mener une vraie politique de contrôle de l’immigration. Les flux augmentent. Aucune mesure politique majeure n’a été prise. Aucun résultat visible ne peut être constaté.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère que le prochain projet de Loi «Immigration» ne répond pas aux problèmes actuels. Le projet de loi «Contrôler l’immigration et améliorer l’intégration» vise à multiplier les régularisations de travailleurs sans papiers en diminuant les critères de régularisation nécessaire (avec moins d’ancienneté et de temps effectivement travaillé). Les régularisations de travailleurs extra européens sans papier est un appel fort à l’arrivée de migrants nouveaux et à une installation d’étrangers clandestins car depuis longtemps en fin de droits. Quant au renforcement envisagé des possibilités d’expulsion, en particulier des étrangers délinquants, elles ne seront pas suffisantes pour parvenir à des résultats visibles. Elles porteront juste sur une hypothétique simplification du contentieux des étrangers. L’accélération de l’instruction de la demande d’asile ne remet pas en cause les règles actuelles.
Les vrais enjeux portent sur les entrées illégales de migrants extra-européens, sur l’absence d'un contrôle stricte des demandes d'asile, sur un manque de règles cohérentes sur la délivrance des visas, sur la non-exécution des expulsions des étrangers clandestins, sur le défaut de contrôle dans la durée des personnes disposant d'une autorisation de séjour temporaire (étudiants ou travailleurs étrangers) et sur la procédure de naturalisation trop laxiste. Selon toutes les études publiques officielles, le nombre d’étrangers extra-européens concernés a continué à augmenter au sein de la population résidante en France. Au total, en France, 3,8 millions d’étrangers sont titulaires d’un titre de séjour. L’Algérie, le Maroc et la Tunisie figurent en tête des pays d’origine. Tous les sondages confirment que les français dénoncent, très majoritairement, la politique actuelle de gestion de l'immigration. Demain Il faudra une nouvelle politique.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle les députés, dont notamment ceux qui représentent la droite de gouvernement, à rejeter en bloc le projet de loi immigration sans aucune négociation ni concession. Le projet de loi ne peut camoufler, d'une part, l'absence d'une vision globale d’une politique migratoire, et d'autre part, l’existence de mesures tout à fait néfastes ou très inefficaces. On ne peut pas bien faire en faisant tout et son contraire : expulser et régulariser les clandestins sans-papiers.
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LE M.I.L FÉLICITE ÉRIC CIOTTI, LE NOUVEAU PRÉSIDENT DES RÉPUBLICAINS
Télécharger la communication du MIL du 13 décembre 2022
Repère : Éric Ciotti a été élu président des Républicains au deuxième tour de scrutin. Il a recueilli 53,7% (33.609 voix) des suffrages des adhérents du parti devant Bruno Retailleau (46,3%) (28.977 voix). Il y avait 91.105 inscrits pour 62.586 exprimés (69,75%).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) tient à féliciter chaleureusement Éric Ciotti pour son élection à la présidence des Républicains. Il constate que la campagne a été sereine et emprunte de sérieux, de dignité et de responsabilité, ce dont il faut remercier tous les trois candidats. La mobilisation a été bonne au sein des Républicains avec la participation de 62.586 votants.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) déplore un traitement hostile de cet évènement. De nombreux journalistes ont enchainé les critiques des candidats, la dénonciation d’une prétendue absence de programme, l’affirmation d’un parti en voie de disparition, l’affirmation d’un éclatement basé sur de nombreuses démissions en cas de victoire d’un candidat. Les articles sur les résultats du scrutin ont été peu nombreux.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle de ses vœux l’ouverture d’une dynamique de rassemblement de toutes les droites, adhérents «Les Républicains» ou encore égarés ou éloignés à sa marge, en vue des échéances électorales locales et nationales. Éric Ciotti a déclaré sur le plateau du 20h de TF1 : «je veux une droite de l'ordre, de la liberté, une droite de l'intelligence», «je veux rassembler sur des idées de droite, nous allons travailler dans l'unité et dans la clarté». Le thème gaulliste du Rassemblement du Peuple Français du Général de Gaulle doit être remis à l’ordre du jour et demeure un point majeur par rapport à toutes les tentatives d’éclatement des forces politiques orchestrées par Macron pour se maintenir au pouvoir.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se reconnaît pleinement dans les grands thèmes qui ont été déclinés auprès des Républicains : restaurer l’autorité de l’Etat, vivre en sécurité, lutter contre le communautarisme, contrôler l’immigration et freiner (et empêcher) l’immigration clandestine, prévenir le terrorisme islamiste, porter une politique de solidarité vis-à-vis des plus pauvres, combattre la paupérisation des classes moyennes, défendre les retraités, refonder une politique familiale, favoriser le développement des secteurs productifs, affirmer la valeur travail, viser le plein emploi pour sauver les régimes sociaux, défendre un aménagement du territoire équilibré, prendre toutes les mesures utiles pour l’environnement.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que :
-La première priorité des Républicains est d’incarner l’opposition à Macron et ne laisser jouer ce rôle à aucune autre organisation. Le discours sur tous les sujets doit être clair et perceptible mais il faut communiquer pour faire connaitre les positions.
-La mobilisation des élus et le choix de nouveaux candidats doivent permettre de préparer et gagner des points lors des élections municipales, départementales, régionales et sénatoriales.
-Les orientations déjà consensuelles doivent préfigurer le programme des mesures à prendre. Le fond semble déjà bien cerné, reste à entrer dans le détail et mettre en forme une vision politique claire pour le peuple français.
-La pratique militante du parti doit redevenir plus active : actions traditionnelles de terrain (permanences, tractages, affichages, manifestations, etc.), présence organisée au sein des réseaux sociaux (avec une ligne et un matériel adapté) et collecte des adhésions ou ré-adhésions.
-Le parti doit profiter de la diversité de son environnement politique en redynamisant la notion de personne morale associée (PMA des LR) au-delà des boutiques pour promouvoir la carrière ou la candidature d’un leader, en veillant à organiser une répartition des rôles de chacun, à la fois pertinente et efficace, dans les campagnes à mener. Il suffit de regarder tout ce qui a été fait pour l’élection et la réélection de Jacques Chirac par le Mouvement Initiative et Liberté, puis pour Nicolas Sarkozy.
-Nous appelons de nos vœux l’organisation d’un Rassemblement des Droites pour la République afin de soutenir un futur candidat gaulliste.
LA FRANCE A SA PLACE DANS LA DÉFENSE DU MONDE LIBRE
Télécharger la communication du MIL du 7 janvier 2023
La situation internationale a progressivement évolué ces dernières années. La France se trouve face à une nouvelle donne. Elle doit en tirer les conséquences, d’une part, pour défendre ses intérêts nationaux (la patrie) et, d’autre part, pour contribuer à l’équilibre du monde en défendant la Liberté et la Paix.
- En 2023, une majorité des pays dans le monde ont un régime politique non démocratique. Ces derniers mènent en interne des politiques variées allant du régime autoritaire jusqu’à un système totalitaire. Cela va d’une absence des libertés à la répression violente (incarcérations, camps de concentration, meurtres, exécutions).
L’objectif de certains pays, autoritaires ou totalitaires, est d’organiser un contrôle social interne limitant toute opposition politique et de disposer de forces militaires pour un usage intérieur. C’est le cas, par exemple, de l’Afghanistan avec une absence totale de liberté dans le pays, une guerre civile intérieure larvée, mais a priori sans projet de guerre extérieure.
D’autres pays, autoritaires ou totalitaires, contrôlent leurs populations en interdisant certaines libertés. Ils développent, en plus, des logiques militaires de guerre en augmentant leurs équipements militaires et les effectifs de leurs armées. Ces logiques impérialistes et expansionnistes sont potentiellement dangereuses pour le maintien de la paix dans le monde. Cette catégorie comprend la Chine, la Corée du nord, l’Iran ou la Russie. La Turquie entrera dans cette catégorie surement après les élections législatives de cette année.
Enfin, il faut prendre en compte les groupes islamistes radicaux qui peuvent constituer des États (État islamique (EI) entre l’Irak et la Syrie). Les zones grises où les groupes terroristes continuent à se développer restent une préoccupation importante en particulier en Afrique de l’est ou à partir du Sahel.
- Un groupe important de nations est constituée par des pays démocratiques. Selon les pays, les règles peuvent être différentes. Certains aspects politiques peuvent être imparfaits et des changements nécessaires. Mais globalement la liberté y est reconnue : liberté d’opinion, d’expression, de circulation, liberté d’initiative. Le terme de «pays occidentaux» ne suffit pas à définir cette catégorie. Il s’agit de pays qu’on retrouve sur plusieurs continents notamment en Amérique du Nord et du Sud (Canada, Brésil, États-Unis, Mexique), en Afrique (Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Sénégal), en Asie (Japon, Corée du sud, Taiwan, Inde), en Europe (Allemagne, Grande-Bretagne, Italie, France, Pologne), en Océanie (Australie, Nouvelle-Zélande).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la France doit appeler le Monde libre à s’organiser efficacement et à affirmer avec force sa solidarité. Ce terme de Monde libre désigne l’ensemble des pays bénéficiant d’institutions démocratiques garantissant la Liberté de leurs nationaux. Il a servi à qualifier les pays luttant contre Hitler (nazis), puis contre Staline et ses successeurs soviétiques (communistes). Le Monde libre est celui de l’appel du 18 juin 1940 du général de Gaulle. De même, la solidarité entre les pays démocratiques est un impératif diplomatique majeur.
En 2023, le Monde libre se trouve face à des guerres présentes ou futures. En Europe, l’invasion de l’Ukraine par la Fédération de Russie en 2014, relancé en février 2022, illustre la logique impérialiste. En Asie, la Chine menace l’ile de Taiwan. La Corée du sud et le Japon sont menacés par la Corée du nord.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite mobiliser les citoyens français en faveur du Monde libre pour la liberté et la paix. Ce monde libre ne disparaitra pas contrairement aux théories, analyses et propos développées par les agents d’influences et les «idiots utiles», de tout bord, présent sur notre territoire.
LA GAUCHE EXTRÊME PRÉPARE DES DÉSORDRES
Télécharger la communication du MIL du 18 février 2023
Le projet de loi sur réforme des retraites fait débat alors qu’il y a de nombreux autres sujets, laissés en suspens ou oubliés, plus urgents à traiter (CP du MIL du 15 janvier 2023). Le projet de loi évolue vers un texte qui impose des contraintes aux français, sans que l'avantage financier pour le régime apparaisse significatif, compte tenu des mesures parallèles qui vont être adoptées. Un coup pour rien pour le financement du régime et, en plus, on voit apparaitre des conséquences multiples (femmes, jeunes, séniors).
Dans ce contexte, à l'Assemblée nationale, on voit se maintenir une opposition parlementaire face une majorité de circonstance. À ce jour, l'issue du montage reste inconnue tant les avis de réserve sur ce texte ont été nombreux. Il faut, aussi, que soit prise en compte l’évolution de la réalité sociale actuelle caractérisée par le trop faible taux de seniors en emploi et l’extension massive du nombre de bénéficiaire d’aide sociale (ASS/RSA).
Toutes les organisations syndicales ont engagé une mobilisation importante contre la retraite à 64 ans. Cette mobilisation va se poursuivre avec des manifestations de masse et des discours répétés. L’objectif est le retrait du texte de Loi sans corrections, ni améliorations. La jonction entre la démarche des syndicats et des partis de l’extrême-gauche n'a pas eu lieu en raison de la diversité des courants syndicaux associés.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime que la critique ou le soutien d’un projet de loi est légitime que cela soit au parlement ou à travers des mouvements sociaux, il s’agit de notre démocratie. Mais aujourd'hui, le risque de dérapage sur d’autres terrains est là avec la multiplication des incitations explicites au blocage du pays courant mars 2023. À cela s’ajoute, à travers certains slogans utilisés, un développement d’une violence verbale pouvant tendre vers la haine de la part de militants et d’élus d’extrême-gauche.
L’intersyndicale menace de «mettre la France à l’arrêt» le 7 mars 2023 si le gouvernement maintient le report de l’âge légal à 64 ans (Depuis 1945, l’âge légal de départ à la retraite était de 65 ans. En 1983, la gauche l’a fait passer à 60 ans, cela a créé les conditions des déficits futurs de notre système de retraite par répartition). L’intersyndicale reste dans le cadre d’une démarche de grève. Le terme de «blocage» ne figure pas explicitement car il aurait été repoussé par les organisations syndicales réformistes (CFE-CGC, CFDT, CFTC, et Unsa). Les responsables syndicaux se contentent de parler d’une «journée noire» ou d’opérations «ville morte» sur l’ensemble du territoire.
Mais le blocage de la France semble en train de se mettre en place. Certaines organisations syndicales ont annoncé qu’elles envisageaient des grèves reconductibles : C’est le cas de fédérations de la CGT (énergie, chimie, cheminots, ports et docks, transports) et de Solidaires. Les objectifs sont clairement l’arrêt de la circulation des transports publics (trains, bus, métro, avions), l’arrêt de la distribution des carburants aux particuliers et aux entreprises, le blocage des écoles, collèges et lycées. Les blocages des universités et des lycées ont été envisagés par les groupes de jeunes politiques d’extrême-gauche (NPA) ou pseudo syndicalistes lycéens ou étudiants. La menace de blocage du pays par une minorité activiste d'extrême-gauche est désormais à l'ordre du jour. Elle pose un problème de fond.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle l’État à prendre, sans plus attendre, toutes les mesures nécessaires pour empêcher la mise en place du désordre et du blocage de la France. Le maintien de la vie économique et sociale de notre pays doit être assuré.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) craint que Macron laisse s’installer, aujourd’hui, un grand désordre en France afin d’incarner, demain, d’être le président de l’ordre en utilisant l’image «Moi ou le chaos».
LE FRANÇAIS EST LA SEULE LANGUE DE NOTRE RÉPUBLIQUE
Télécharger la communication du MIL du 4 février 2023
Repère : «La langue de la République est le français. L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L'hymne national est «La Marseillaise». La devise de la République est «Liberté, Égalité, Fraternité». Son principe est : «un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple» (Article 2 de la Constitution).
Il est clair que la langue française est importante à tous les niveaux de notre société. Mais, il existe des carences des politiques publiques actuelles et des mauvais choix effectués par certains acteurs privés.
Dans l’éducation nationale, la langue française est insuffisamment enseignée. La baisse du niveau scolaire de la connaissance de la langue française est reconnue par le ministère lui-même. Cela est flagrant lorsque l’on compare la situation actuelle avec les périodes antérieures.
Les chiffres récents concernant l’illettrisme en France sont beaucoup trop élevés (7% des actifs). Cela concerne des jeunes ayant abandonné leurs études, des personnes plus âgées qui ont perdu la pratique de la langue et des étrangers qui ne l’ont jamais eu. L’absence de maitrise de l’écrit alimente bien entendu l’illectronisme alors que le transfert de toutes les démarches administratives sur internet progresse à grand pas.
La langue française a besoin d’être défendue quotidiennement pour accompagner les nouvelles technologies, les nouveaux comportements sociaux et l’actualité. Par exemple, cela a été le cas récent de l’utilisation du terme «confinement». Trop de mots français existants sont abandonnés tandis que des termes étrangers sont adoptés. La langue française doit résister et montrer son dynamisme.
La langue française doit faire face aux activistes qui souhaitent la déconstruire. C’est la démarche des promoteurs de l’écriture inclusive. Cette pseudo-écriture «non sexiste» pour établir une parité femme/homme dans la langue française introduit des mots bisexués et illisibles. Par exemple, «cher.e.s lecteur.rice.s» ou «citoyen.ne.s» sont constamment «exposé.e.s». L’Académie française qualifie l’écriture inclusive de «péril mortel». Des textes officiels contre l’usage de l’écriture inclusive ont été publiés, mais à ce jour, ils ne sont pas appliqués totalement, même dans la fonction publique.
Des ministères, des institutions, des entreprises privilégient un recours trop fréquent à l’anglo-américain, alors que rien ne l’impose. Quand le titre de cadres d’entreprises françaises est donné en anglais pour une pratique en France, on touche au ridicule. C’est le cas, quand dans une entreprise, un directeur général se fait appeler un CEO (chief executive officer). Ces appellations étrangères figurent fréquemment dans des offres d’emploi pour des postes sans aucun caractère international.
Pour les étrangers résidant en situation régulière en France, l’apprentissage du français apparait évidemment comme une condition clé de leur intégration sociale. La procédure de naturalisation doit imposer un contrôle plus sérieux et strict de la maitrise de la langue française. Pour l’immigration, la maitrise de notre langue devrait être un préalable à l’obtention de titres de séjour, de droit d’asile ou d’accueil des étudiants étrangers. Son apprentissage doit être réalisé dans les pays d’origine.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère la langue française comme une langue de l’enseignement, du travail, des échanges et des services publics. La loi Toubon de 1994 doit être complétée pour tenir compte d’Internet, des réseaux sociaux, de la réglementation concernant la publicité et les noms de marques. Le rôle central du français ne gomme pas la place des langues régionales en France, comme l’apprentissage des autres langues sur le plan culturel ou économique.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) juge que la francophonie doit être recentrée sur les véritables enjeux de la langue française. C’est-à-dire son vocabulaire (à faire vivre), la diffusion de la langue (médias, internet, réseaux sociaux), la promotion de son usage (outils techniques et numériques) et de ses œuvres (livres, chansons, films), en partage entre tous les pays dont elle est la langue. Nous avons, dans le passé, déjà précisé notre analyse de la situation de la francophonie et de sa dégradation (Communication du MIL du 15 octobre 2018).
ÊTRE FRANÇAIS, C’EST UN ÉTAT D’ESPRIT
Télécharger la communication du MIL du 28 février 2023
La Constitution du 4 octobre 1958, voulue par le Général de Gaulle, est la référence pour le peuple français. Elle proclame solennellement son attachement aux Droits de l'Homme et aux principes de la souveraineté nationale.
«La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances». «La langue de la République est le français. L'emblème national est le drapeau tricolore, bleu, blanc, rouge. L'hymne national est la «Marseillaise». La devise de la République est «Liberté, Égalité, Fraternité». Son principe est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.
Être français ce n’est pas qu’avoir une carte nationale d’identité française. Etre Français impose de réunir certaines conditions dont, notamment :
-La maitrise de la langue française, la connaissance de l’Histoire de France et de la culture française.
-L’amour de la patrie et de la terre de France, qui porte sur ses cultures (vignes, moissons), ses paysages (mer, montagne, plaines, forêts), ses monuments historiques (châteaux, cathédrales), son patrimoine rural et urbain (églises, croix, maisons anciennes, fermes) et aussi son patrimoine industriel (usines, filatures) et culinaires (fromages, charcuterie, cuisine traditionnelle).
-Le souvenir vivant des hommes et des femmes qui ont bâti ou défendu le pays et qui sont, pour certains, morts pour la France (en 14-18, en 39-45 et après). Cette mémoire porte aussi sur sa famille, mais aussi sur le soldat inconnu ou des personnalités symboliques de notre Histoire. Leur commémoration s’inscrit dans ce devoir de mémoire.
-L’adhésion à des valeurs morales, d’origine judéo-chrétienne, qui imprègnent chacune de nos Lois ainsi que la vie en France. Il s’agit, aussi, du respect de chacun et la solidarité nationale en faveur de toutes les personnes qui en ont besoin, avec un égal accès à la santé et à l’éducation.
-La participation aux traditions et l’art de vivre qui se déclinent dans chacune des régions françaises.
-La détermination à participer à la défense du pays mais aussi à sa sécurité.
Tous ces éléments d’identité alimentent, chacun à sa manière, le contenu de la conscience nationale. Ils sont les fondements du patriotisme qui conduit à être au service de la France, pour servir la France.
Certains français le sont par leur origine et leur naissance, d’autres par le sang versé et encore d’autres personnes sont devenues françaises par une adhésion choisit, motivée et volontaire. Par exemple, citons le cas de figures françaises, d’origine arménienne, comme Charles Aznavour ou Henri Verneuil. De même, c’est le cas des harkis qui ont adopté la cause de la France. Mais la naturalisation d’un étranger doit être fondée sur une adhésion réelle et non sur une présence physique occasionnelle dans le pays, par la connaissance du français, par l’adoption du style de vie des français et aussi par la reconnaissance que d’une seule patrie, la France.
Être Français c’est aussi tourner le dos au multiculturalisme, reconnaitre la souveraineté nationale et l’identité française.
Certains slogans du Mouvement Initiative et Liberté (MIL) sont toujours d’actualité «La France, aimez-là ou quittez-là», «Être Français, c’est un état d’esprit, pas une couleur de peau» et «Être Français, ce n’est pas une couleur de peau mais c’est un état d’esprit».
L’HISTOIRE DU SYNDICALISME LIBRE
par Auguste BLANC, Président du Comité d’Honneur du Mouvement Initiative et Liberté, Ancien secrétaire général de la Confédération des Syndicats Libres
Télécharger la communication du MIL du 10 mars 2023
Notre président du comité d’honneur du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) a décidé, il y a quelques temps, de rédiger l’histoire de notre famille gaulliste à travers son action aux seins des syndicats dit «libres». De longues années ce sont écoulées depuis le 13 mai 1968, certains de nos ainés, parfois encore présent, ont vécus ces grands moments où les militants gaullistes de terrain ont été présent dans de nombreux combats et dans de nombreux domaines de lutte que cela soit le syndicalisme, la politique, l’université ou dans certaines professions.
Parmi ceux-là, nombre de nos compagnons militaient entre-autres dans les grandes entreprises dont l’automobile (Simca, Peugeot et Citroën). C’est dans l’automobile qu’il y eut de vraies luttes contre les communistes. Il fallait farouchement et clairement s’opposer à l’occupation des usines afin de défendre la liberté du travail et la liberté de travailler.
Le 31 mai 1968, les défenseurs de la liberté se sont retrouvés, très nombreux, sur les Champs Élysée et ont répondu à l’appel du Général de Gaulle à organiser partout «l’action civique» contre «l’intimidation, l’intoxication et la tyrannie exercées par des groupes organisés de longue main et par un parti qui est une entreprise totalitaire, même s’il a déjà des rivaux à cet égard».
Un groupe de salaries, en grande partie gaulliste, sera à l’origine de la création d’un syndicat libre et indépendant chez Citroën. En quelques mois, la majorité syndicale (de gauche depuis 1965) a été balayée de l’ensemble des établissements répartis sur le territoire national. A la tête de cette équipe déterminée à en découdre avec la CGT et le PC se trouve un militant, Auguste Blanc. Il en deviendra le Secrétaire général.
Certains, au Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L), l’ont rencontré que cela soit lors des conventions nationales, lors des conventions sur la participation ou bien encore lors des campagnes pour les élections prudhommales.
Il a connu de très nombreuses batailles syndicales, il a connu et a été soutenu par beaucoup de personnalités (notamment Jacques Chirac, Jacques Foccart, Pierre Debizet, Marie-France Garraud, Pierre Juillet).
Fort de toutes ses années d’expériences (1968-1999), nous l’avons encouragé à écrire ses «Mémoires» afin que notre histoire soit écrite par un de ceux qui l’a vécu et non pas par des opportunistes universitaires de gauche. Pour empêcher qu’elle tombe dans l’oubli, pour transmettre le savoir de notre passé et de nos actions, Auguste Blanc a décidé de rédiger ses mémoires, son action dans la défense du syndicalisme libre et ses relations avec certains grands hommes.
Les deux premiers livres ont concerné sa jeunesse et son service militaire dans les Chasseurs Alpins. Les deux livres suivant ont traité des périodes suivants : de 1968 à 1974 et de 1974 au 15 octobre 1975, date à laquelle il accèdera à la direction de la Confédération.
Deux autres tomes sont en fin d’écriture et ils seront très rapidement publier. Ils couvrent la période 1975 à début 1978, la CFT devenant alors la CSL.
Le Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) vous recommande la lecture de ses livres qui retracent fidèlement l’histoire des combats contre les communistes sur le terrain des entreprises.
Pour commander des livres, il suffit de prendre contact avec l’auteur en écrivant à m.i.l@lemil.org qui transmettra à l’auteur votre demande.
IL Y A 26 ANS QUE JACQUES FOCCART EST DÉCÉDÉ
Télécharger la communication du MIL du 19 mars 2023
Le Mouvement Initiative et Liberté souhaite rappeler aux nouvelles générations et à ceux qui ont oublié tout, même s’ils lui doivent leur carrière, son action au service de la France. Pour cela, nous republions régulièrement des articles datant de 1997 qui retracent bien le parcours d’un gaulliste historique qui fut un des plus proches du Général de Gaulle et l’inspirateur-fondateur de notre association, comme de nos associations d’origines. Voici l’allocution prononcée par Jacques Chirac, Président de la République (Palais de l'Élysée le 20 novembre 1995) pour l’élévation de Jacques Foccart, à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur.
Je suis très heureux de vous accueillir dans ce Palais de l'Élysée à l'occasion d'une cérémonie à laquelle je tenais tout particulièrement, puisqu'il s'agit d'un hommage rendu à Jacques FOCCART, l'élévation à la dignité de Grand Officier de la Légion d'Honneur, une distinction qu'il aurait dû, franchement, avoir depuis longtemps ; mais je suis heureux d'être celui qui la lui confère et pour tout dire, j'ai le sentiment qu'il y attache aussi du prix. Alors je remercie toutes celles et tous ceux qui sont venus témoigner de leur estime et de leur affection pour Jacques FOCCART.
Notamment, je suis particulièrement heureux de la présence et je sais à quel point Jacques FOCCART y est sensible, de Jacques Chaban-Delmas et Micheline, c'est une joie pour Jacques FOCCART et une joie pour moi, Cher Jacques, que vous soyez également ici.
«Tout ce que j'ai fait», dites-vous, mon cher Jacques, je vous cite «je l'ai fait au service de la France. Et de ses amis africains. (...) J'ai exécuté fidèlement la politique du Général, puis celle, dans la continuité, de Georges Pompidou. (...) J'ai été auprès d'eux l'avocat de l'Afrique sans jamais encourir le reproche d'oublier les intérêts de la France».
Rares sont, en effet, ceux qui peuvent se prévaloir d'avoir aussi bien compris les liens historiques, les liens uniques et complexes que l'Histoire a tissés entre la France et les pays de son ancien Empire. Pas un autre que vous n'a travaillé avec autant de passion au développement ces liens.
Tout commence en 1940 lorsque, démobilisé, vous rentrez chez vous, en Mayenne : la reddition, la soumission, l'humiliation, tout cela, pour vous, est «inacceptable» et l'occupation est intolérable. Sans avoir entendu l'Appel du 18 juin, vous êtes déjà gaulliste. Vous serez donc parmi les premiers à rallier la France Libre et Isa, votre jeune épouse s'engage totalement à vos côtés, dans des activités qui lui vaudront, tout comme à vous, la Croix de guerre et la médaille de la Résistance.
Vous commencez par constituer des dépôts d'armes, vous cachez des aviateurs alliés, organisez un réseau d'évasion. Puis vous dirigerez en liaison avec le Colonel Passy, le chef du BCRA, l'un des réseaux de résistance les plus importants de l'Ouest.
On sait le rôle primordial qu'ils ont joué, ces réseaux, lors du débarquement. Vous participez alors activement au plan «Tortue» pour retarder, voire paralyser les renforts allemands qui se précipitent vers les plages normandes. Vous serez d'ailleurs, en 1944, nommé Lieutenant-colonel des Forces Françaises Libres, vous, un jeune «civil» de l'intérieur, et serez incorporé à la 1ère Division – «la Division glorieuse» -.
C'est en tant que membre de l'État-major de la 4è région militaire que vous accueillez le Général de Gaulle dans Laval libéré : ce sera votre première rencontre avec lui.
Vous êtes alors chargé d'une des missions les plus difficiles de toutes celles confiées pendant la guerre aux services spéciaux : parachuter des petits groupes d'hommes sur les camps de déportés, avec des risques immenses et ceci afin d'inciter les responsables de ces camps à épargner les survivants. C'est l'opération «Vicarage» qui sera arrêtée : les pertes sont extrêmement importantes et l'avance des Alliés, plus rapide que prévue, le justifie moins.
Vous êtes à peine réinstallé dans la vie civile que Jacques Chaban-Delmas et Gaston Palewski, à la fin de l'été 1945, vous demandent de vous présenter aux élections à l'Assemblée constituante. Vous ne tenez pas particulièrement, à vous lancer dans l'action politique, mais c'est un ordre du Général, donc vous ne sauriez-vous dérober. Vous constituez donc une liste dans la Mayenne où votre grand-père a été Maire d'Ambrières et d'ailleurs Conseiller Général, avant de céder, je parle de vous, très volontiers la tête de liste à Jacques Soustelle qui sera élu. Vous, vous retournez à vos activités commerciales et vous lancez votre société d'import-export, la SAFIEX. Mais cette expérience, si elle ne vous a pas donné d'ambition parlementaire, vous a laissé, comme vous le dites vous-même, «le goût de la chose publique».
Le 16 juin 1946, vous êtes à Bayeux, prêt à reprendre le combat pour sortir le pays de la crise où il s'enfonce. Vous ferez partie de ceux qui, hommes de droite ou de gauche, mais tous résistants et profondément attachés au Général de Gaulle, fonderont ensemble le Rassemblement du Peuple Français.
L'objectif qui vous est dévolu est de remobiliser les «anciens» de toute la région Ouest. À Strasbourg aux côtés du Général lorsqu'il annonce la création du RPF, et officiellement «chargé de mission» auprès du mouvement, vous faites campagne pendant l'été 47. Mais après les succès, c'est l'échec aux législatives de 1951 et le Général de Gaulle, qui se retire de la vie publique et rend leur liberté à ses compagnons, vous demande en 1954 de succéder à Louis Terrenoire comme Secrétaire Général du RPF. Vous acceptez et vous partagez avec lui sa traversée du désert.
Vous ne le quitterez plus. Lorsque les Républicains sociaux vous sollicitent pour devenir leur Secrétaire Général, vous choisissez de rester auprès de lui. Avec les «barons» du gaullisme, vous prendrez une part active au retour du Général en 1958. Vous l'accompagnerez à Matignon avant de devenir l'année suivante, Conseiller technique à la Présidence de la République. Vous serez désormais associé à toutes les décisions, qu'il s'agisse des référendums, des élections, ou de la Communauté. Vous en êtes depuis 1960 le Secrétaire Général, une fonction que vous occuperez sans discontinuer jusqu'en 1974. À ce titre, puis comme Secrétaire Général à la Présidence de la République pour la Communauté et les Affaires africaines et malgaches, vous serez l'artisan de la politique que le Général de Gaulle va conduire à l'égard de l'Outre-mer. Vous consacrerez dès lors l'essentiel de vos activités aux relations franco-africaines.
C'est le Général de Gaulle lui-même qui est à l'origine de cette vocation.
C'est lui qui vous a demandé dès 1947 de vous occuper des DOM-TOM au sein du groupe RPF, c'est lui qui a tenu à ce que vous soyez élu en 1950 Conseiller de l'Union française.
Au sein de cette Assemblée où les relations se nouent sans clivage racial ni politique, vous construirez des liens durables et vous connaîtrez «l'extraordinaire fraternité» - ce sont vos propres termes - qui unissent encore les anciens parlementaires. C'est là que vous vous ferez des amis pour la vie - je n'en citerai qu'un, qui fût pour vous probablement le plus cher, et pour moi aussi: le Président Félix Houphouët-Boigny. Ces amis, pour lesquels vous nourrissez une réelle affection, et qui deviendront des Chefs d'État ou de Gouvernement, vous les recevez régulièrement lors de leurs voyages officiels ou en visite privée avec leur famille, chez vous, à Luzarches, avec votre épouse, qui sera toujours étroitement associée, sur les conseils d'ailleurs du Général de Gaulle, à votre action politique, comme elle l'avait été dans la Résistance.
C'est grâce à ces liens tout à fait privilégiés, à cette compréhension, à cette qualité d'amitié et de dialogue, que vous accompagnerez ces pays dans leur accession à l'indépendance et coordonnerez ensuite la politique de coopération de la France. Le Général de Gaulle y tient tout particulièrement et son intérêt pour l'Afrique est si attentif qu'il vous reçoit tous les jours, pendant toutes ces années, vous, le spécialiste incontesté des affaires africaines.
Vous avez, en effet, de ce continent une perception aiguë et une vision lucide. Vous avez acquis une extraordinaire connaissance de chacun des acteurs politiques, dans chaque pays, et du rôle qu'il y joue ou cherche à y jouer. Plus encore : vous avez su gagner leur confiance. Votre puissance de travail, votre sens politique et l'influence que vous avez auprès d'eux vous permettront de vous acquitter des responsabilités les plus délicates et de réussir dans les missions de médiation les plus difficiles sous la Présidence du Général de Gaulle, puis sous celle de Georges Pompidou. En 1986, lorsque je prends mes fonctions à Matignon, c'est tout naturellement que je vous appelle auprès de moi. Tout en continuant à exercer vos propres activités, vous n'avez cessé de diriger la cellule africaine placée à mes côtés.
Aussi je voudrais vous dire aujourd'hui toute ma reconnaissance, à vous qui m'avez fait partager votre connaissance, mais aussi, mais surtout, votre amour de l'Afrique.
Voici évoqués, trop rapidement, Cher Jacques, les services que vous avez rendus à la France. Le résistant, le gaulliste, l'homme qui, par son rayonnement personnel et aussi par sa ténacité et son courage, a joué un rôle déterminant dans la politique intérieure et africaine de notre pays, est, nous le savons tous, d'une discrétion et d'une modestie légendaires. En témoigne d'ailleurs votre profession de foi, très simple et très claire : «J'ai eu, dites-vous, l'honneur, la chance et le bonheur de servir le Général de Gaulle. Je l'ai fait dans une fidélité totale à l'homme qui a sauvé deux fois, dans des circonstances différentes, l'honneur de la France. Ensuite, j'ai eu pour guide et moteur de mon action la volonté d'aider à poursuivre la ligne politique dans la direction et vers les objectifs que le Général avait fixés».
Vous dont les deux passions, la France et l'Afrique, n'ont jamais été en conflit, puisque «l'intérêt de notre pays et celui de ses anciennes colonies devenues ses partenaires se confondaient», vous avez œuvré de toutes vos forces afin qu'il en soit ainsi dans le cœur de chacun.
Mais je ne voudrais pas, Cher Jacques, terminer sans évoquer d'un mot encore votre épouse, Isa. Elle a su, je le sais, vous apporter le bonheur mais aussi le courage quand c'était nécessaire. Aujourd'hui toutes et tous ici, qui l'avons connue nous pensons à elle, avec une respectueuse affection, elle qui, je le sais, vous regarde en cet instant et qui est heureuse. Au moment où ces insignes de Grand Officier de la Légion d'Honneur récompensent vos services éminents, je suis très heureux et très fier, Mon Cher Jacques, de vous exprimer mon estime, mon respect et ma gratitude. Mais je veux aussi vous dire, aussi, tout simplement ma profonde amitié et toute mon affection.
CAPITAINE PIERRE BERTOLINI, HONNEUR ET PATRIE
Télécharger la communication du MIL du 25 mars 2023
Nous avons le regret de vous informer du décès d’un très grand patriote, le commandant Bertolini Pierre, Grand-croix de la Légion d’honneur. Il a consacré sa vie à la défense de la France, c’est pourquoi nous voulons défendre sa mémoire et son combat pour la France.
Nous reprenons notre communication sur son intégration au sein du comité d’honneur.
«Par un décret du Lundi 8 novembre 2021 signé par le président de la République, Emmanuel Macron, le Capitaine Pierre Bertolini a été élevé à la dignité de Grand-croix de la Légion d’honneur, la plus haute distinction de la République française. Celle-ci lui a été remise le 28 janvier 2022. En France, seules 75 personnes en sont dignitaires.
Le Général Schmitt, ancien chef d'état-major des armées est sorti de sa retraite pour décorer le Capitaine Pierre Bertolini aux états de service exemplaires : «Même dans la 2ème DB c'était pas si fréquent !».
Un autre ami du capitaine Pierre Bertolini, le général Franceschi conclut : «C'est le couronnement du parcours d'un être extraordinaire, d'un guerrier comme on en a jamais fait et comme on en fera plus !».
Pierre Bertolini était entré dans la Résistance à 16 ans avant d'effectuer une longue carrière dans l’armée, passant de la fameuse 2ème division blindée du général Leclerc au 3ème régiment parachutiste d'infanterie de marine en Indochine et en Algérie. Au total, cet ancien combattant cumule vingt titres de guerre et quatorze citations à l’ordre de l’armée.
Sa carrière a été exemplaire et peut être résumée par de nombreuses dates.
Interné résistant du 5 novembre 1940 au 5 mai 1941, il s'évade de France et franchit la frontière espagnole le 8 janvier 1943. Il rejoint les forces françaises libres à Casablanca le 13 juin et s'engage pour la durée de la guerre le 18 juin 1943. Caporal, il rengage à compter du 8 septembre.
Affecté au 3ème régiment des tirailleurs marocains, il gagne l'Angleterre le 31 mai 1944. Combattant accompli doté d'un sang-froid exceptionnel, il débarque à Grandcamp le 4 août et s'illustre durant les violents affrontements de la campagne de France. Cité à l'ordre de la division, il est dirigé sur le front de l'Est à l'automne avec le régiment de marche du Tchad et paye son audace d'une grave blessure au ventre. Son magnifique comportement lui vaut l'attribution de deux citations dont une à l’ordre de l'armée portant concession de la Médaille militaire.
Démobilisé le 4 Novembre 1945, il rengage pour 4 ans et sert à compter du 20 novembre par contrats successifs. Nommé caporal-chef le 1er décembre 1946 puis sergent le 1er janvier 1947, il se porte volontaire pour le corps expéditionnaire Français en Extrême-Orient. Débarqué à Saigon le 1er février, il rejoint les rangs du 2ème régiment d'infanterie coloniale. Chef de groupe aguerri, il ne cesse de s'illustrer dans la lutte contre la rébellion en Cochinchine. Rapatrié sur la métropole. Le 9 décembre 1949, il est promu sergent-chef le 1er octobre 1950 puis effectue un deuxième séjour en Indochine à compter du 3 août 1951.
Dirigé sur le Tonkin avec le 5ème bataillon de parachutistes coloniaux, il continue à se surpasser, rivalisant d'audace et de courage, entraînant ses hommes au combat avec une ardeur et un dévouement dignes d'éloges. Adjudant le 1er mai 1952, il quitte Saigon le 1er aout 1953, puis de nouveau affecté au Sud Vietnam le 6 décembre, il intègre le groupement mixte d'intervention. Parachuté à la tête de son commando sur les lignes ennemies dans des zones montagnardes particulièrement hostiles, il réussit, au fil des missions confiées, à manœuvrer et à coordonner les actions des diverses unités engagées, infligeant des pertes sévères au Vietminh.
Sous-officier de grande classe, il obtient sept citations dont deux à l'ordre de l'armée pour sa participation à la campagne d’Indochine. La croix de chevalier de la Légion d'honneur lui est décernée pour services exceptionnels de guerre. Rapatrié le 25 juillet 1955, il gagne l'Afrique du Nord dans le cadre des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre.
Il intègre le 2ème régiment de parachutistes coloniaux (RPC) et obtient de remarquables résultats à la tête de sa section. Il rejoint la France le 11 octobre 1955 puis est affecté au sein du 5ème RPC en Algérie le 24 janvier 1957. Rapatrié le 24 janvier 1958, il est admis à l'école interarmes le 1er octobre et à sa sortie, fait le choix de l'arme de l'infanterie. Nommé sous-lieutenant le 1er octobre 1959, il est muté le 7 décembre 1959 au 3ème régiment parachutiste d'infanterie de marine (RPIMA) stationné en Algérie.
Officier de renseignements de son unité, il n'a de cesse de se faire remarquer par son courage et son efficacité. Il s'affirme de manière éclatant du 20 juillet au 5 octobre 1961, aux combats de Bizerte où il joue un rôle prépondérant dans la prise des casernes tunisiennes. Il quitte définitivement l'Algérie le 30 novembre et est promu lieutenant le 1er décembre. Affecté au 7ème RPIMA au Sénégal le 20 janvier 1962, il dirige le centre d'instruction nautique de N'Gor avec autorité et efficacité. Il est nommé officier de la Légion d'honneur le 13 février 1962.
Rapatrié le 27 avril 1964, il intègre l'école d'entraînement physique militaire d'Antibes et prend la tête d'une compagnie élèves, confirmant ses qualités d'instructeur et de meneur d'hommes. Capitaine le 1er octobre 1965, il est placé en congés de longue durée avant de faire valoir ses droits à pension de retraite. Rayé des contrôles de l'armée active le 16 juillet 1969, il est promu commandeur de l'ordre national du Mérite, le 12 juin 1974. Il est rayé des cadres de réserve et admis à l'honorariat de son grade le 1er avril 1979 et la croix de commandeur de la Légion d'honneur lui est décernée le 4 avril 1995. Il est élevé à la dignité de Grand Officier de la Légion d'honneur le 2 mai 2007 qui lui sera remise à l'Élysée par le Président de la République Nicolas Sarkozy.
Durant sa retraite, son dévouement à la Patrie et l'amour qu’il porte à la Corse lui réservera une nouvelle et très grave blessure. Il n'acceptait pas le terrorisme qui a fait bien des victimes. Lui-même a échappé miraculeusement à l'explosion de son véhicule piégé mais il sera très grièvement blessé.
Pierre Bertolini se souvient encore de tous les instants d'une vie «toujours au service de la France... au service du Général !». Ce fut un patriote, ami très proche de Pierre-François Debizet.
C’est tout son parcours que le Mouvement Initiative et Liberté a voulu honorer en l’intégrant dans son comité d’Honneur».
LA DROITE ENCORE ET TOUJOURS CONTRE MACRON
Télécharger la communication du MIL du 30 mars 2023
Repère : La situation de crise sociale et politique s’amplifie en cette fin mars. Les violences, physiques et morales contre les personnes et les biens, menées par les militants d’ultra-gauche, autonomes et divers casseurs, continuent à se développer. La sortie de crise apparait encore toujours incertaine (Voir la Communication du MIL du 7 mars 2023 - une importante crise sociale et politique débute).
Face à l’échec que constitue le recours à l’article 49.3 sur la loi de réforme des retraites, Macron recherche des solutions politiques pour reprendre la main. Il a missionné Borne pour cela.
DISSOLUTION. Les partis qui soutiennent Macron (Renaissance, MoDem et Horizons) n’ont aucune chance de remporter les élections législatives, s’il décrétait demain la dissolution de l’Assemblée nationale. Sa cote baisse dans les sondages. Il apparait que sa base électorale s’est rétrécie progressivement dans le contexte de la crise sociale et politique. Macron est un créateur de chaos et de désordre.
COALITION. Par conséquent, il souhaiterait «élargir sa majorité» pour disposer d’une majorité absolue à l’Assemblée nationale. La Première ministre a été chargée de trouver de nouveaux alliés. Une coalition de gouvernement, avec le groupe des indépendants (LIOT), celui du Parti socialiste (PS) ou celui des Républicains (LR), reste tout à fait exclue. Tous ces acteurs ont fait part de leur refus. Une coalition suppose un projet politique qui n’existe pas et est d’ailleurs impossible à établir compte tenu des positions politiques existantes.
DÉBAUCHAGE. Reste également à Borne l’option de tenter de récupérer dans sa majorité des députés ou des personnalités à titre personnel, mais il en faudrait une quarantaine, pour atteindre une majorité stable. C’est tout à fait impossible.
CONTOURNEMENT. La Première ministre a été chargée par Macron de consulter les partis politiques pour définir le calendrier parlementaire à venir et identifier des majorités «texte par texte». Le contexte politique, issu du mode de passage de la loi sur les retraites, risque de freiner une majorité «texte par texte», comme cela a pu être ponctuellement le cas avec des abstentions et des votes pour. C’est pourquoi le projet du gouvernement semble être de contourner les parlementaires en présentant moins de textes de loi et des textes plus courts ou très techniques. Il est aussi question de privilégier le recours à des décrets, sans recourir à de nouvelles lois, pour échapper à l’opposition parlementaire.
À cela se rajoute les tensions entre les partis macronistes. Ils proviennent, d’une part, de la tension générale et de l’impopularité que les élus vivent dans leur circonscription, et, d’autre part de l’absence de dialogue ainsi que leur éloignement avec la tête de l’État (Macron et Borne). Les différents internes se multiplient entre les composantes et au sein même de Renaissance. Le départ prévu en 2027 d’un Macron, non rééligible, commence à peser sur son parti fantôme qui se veut «ni à droite, ni à gauche» mais qui reste majoritairement à gauche. Les successeurs potentiels se bousculent et vont se déchirer.
Le Mouvement initiative et Liberté (MIL) estime que toute la Droite doit s’inscrire dans une opposition claire et franche à la politique menée par Macron. Les parlementaires doivent voter contre les projets de loi, ou bien s’abstenir, selon les cas (sauf dans de très rares exceptions). Les électeurs de droite ne peuvent pas comprendre une attitude ambiguë face à Macron et Borne, sur un sujet ou un autre (comme cela a pu être le cas sur le texte de réforme des retraites).
Le récent retrait du projet de loi immigration, par le gouvernement, illustre la capacité de la droite à bloquer des dispositions auxquelles nous sommes opposés, en l’occurrence la régularisation massive des sans-papiers.
Une critique, radicale et argumentée, de la politique menée par l’exécutif en France comme au sein de l’Union européenne doit être formulée. Elle est indispensable pour que les électeurs se sentent représentés et se mobilisent lors des scrutins qui vont avoir lieu en 2024, élections européennes, et en 2026, élections municipales.
Plusieurs personnalités de droite, non parlementaires, ont eu l’occasion de se prononcer en faveur d’un «contrat de gouvernement» avec Borne et Macron. Ce choix s’explique par le fait qu’il s’agit de maires qui préparent déjà leur réélection aux municipales de 2026. Ils estiment que le renouvellement de leur mandat repose sur l’absence d’une candidature macroniste, face à eux, dans leur ville ou leur métropole. Leurs calculs personnels les mettent hors-jeu de la politique nationale où ils n’ont désormais plus aucun rôle à jouer.
ÊTRE OU NE PAS ÊTRE DE DROITE EN 2023
Télécharger la communication du MIL du 4 avril 2023
Repère : Un acteur connu à qui l’on demandait s’il était de droite a répondu qu’il n’était pas de gauche, puis s’est mis à expliquer longuement pourquoi il n’aimait pas la gauche et pourquoi il aimait la France.
Être de Droite se caractérise d’abord par un rejet des forces et des idées de gauche. C’est-à-dire, d’une part, sur un rejet de Macron et de sa politique sociale-démocrate, d’autre part, sur une dénonciation des socialistes toujours à l’affût et, enfin, sur une opposition frontale avec les forces d’extrême-gauche, c’est-à-dire les insoumis, les communistes, les écolo-radicaux, les trotskystes et les diverses ultras gauches.
Les principales convergences qui existent entre les partis politiques représentés au Parlement et les divers groupes politiques de droite (micro-partis, clubs politiques, fondation, associations) portent sur des adversaires et des ennemis communs. Il faut bien reconnaitre que la droite, à part les gaullistes, n’a jamais eu vocation à disposer d’une idéologie installée. Tout le contraire des gauches socialistes, marxistes, écologistes, qui vivent sur la base d’ensembles idéologiques précis, formulés dans des ouvrages comme déclinés à la tribune de leurs congrès (même si leur contenu est parfois fluctuant en fonction des années). La droite est un état d’esprit basé sur la défense de certaines valeurs fondamentales.
La droite partage des valeurs communes comme la souveraineté nationale, l’identité française (la tradition, la famille, la culture, la terre et les morts), l’ordre et la sécurité intérieure, la défense des frontières, l’équilibre financier de l’État, l’objectif de la croissance économique du pays et de l’emploi, l’indépendance nationale (agricole, industrielle et énergétique), le contrôle de l’immigration, le rayonnement international de la France. La droite dispose, aussi, bien de sujets de convergence même si les propositions ou formulations concrètes, des uns et des autres, diffèrent souvent assez fortement.
Mais les partis et les groupes, qui se revendiquent de droite, ont des positions opposées sur d’autres sujets, par exemple : les affaires sociales, les règles qui régissent la société, la politique étrangère de la France. Sans plonger dans les manuels de sciences politiques, il est possible de distinguer des droites multiples liées aux valeurs et aux idées ou aux responsables connus.
On peut citer la droite gaulliste, civique, patriote mais on peut aussi notamment citer la droite libérale, républicaine, chrétienne, conservatrice, catholique, sociale, démocrate, souverainiste, populaire, des élus, ouvrière, catholique, protestante ... , sans oublier qu’une certaine partie du centre est de droite. Il y a, aussi, la droite populiste, nationaliste, identitaire, intégriste qui rejette souvent les autres droites. Enfin, tous les groupes d’ultra-droite doivent demeurer hors du jeu, car opposés à la République et à ses Institutions.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se revendique être une association qui regroupe la droite gaulliste, civique et patriote et qui a toujours été au carrefour des droites sans jamais se présenter à des élections, ses membres, depuis la création, sont très majoritairement non adhérent d’un parti politique (à plus de 68%). À droite, il faut maintenir et développer un dialogue entre tous à l’exception des anti-gaullistes d’hier et d’aujourd’hui. Mais il faut écarter tous ceux qui participent aux petites manœuvres de débauchage des opportunistes professionnels, comme des carriéristes sans convictions dont le seul but est de se faire élire. On en trouve partout, regardez les changements de parti politique pour obtenir une place d’élu.
Ce dialogue ne peut être qu’un dialogue et non une entente, ni un programme commun, ni une union sinon il faudrait définir qui seront les supplétifs sans droit de parole. Lors des élections européennes de septembre 2024, les différents partis présenteront des listes concurrentes pour avoir du financement, des élus (qui recevront une indemnité) et jauger leur poids. Encore là, aucune union n’est possible. Pour l’élection présidentielle de 2027, chaque famille politique présentera son propre candidat et au second tour comme au premier, les Français seront libre de choisir le candidat le plus capable de défendre et de redresser la France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite qu’un candidat gaulliste puisse, en 2027, rassembler un maximum de Français pour remporter cette élection et ouvrir une nouvelle période politique. C’est pourquoi nous prônons un rassemblement des droites pour un candidat gaulliste, quel qu’il soit. Tout le monde sait que le projet de Macron et des gauches, est de promouvoir pour l’élection présidentielle, comme à chaque fois, une candidature d’ultragauche et une candidature nationaliste et identitaire afin de continuer leurs actions de destruction des valeurs fondamentales de la France.
LES VERT-ROUGES RADICAUX CONTRE L’AMÉNAGEMENT DE LA FRANCE
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Repère : Projet de construction de l’autoroute A69 de Toulouse à Castres : «La plupart des opposants viennent de l’extérieur, en particulier de la métropole toulousaine. Ils sont nourris par une idéologie anti-progrès, la haine des entreprises, de la démocratie représentative, l’hostilité à l’égard de l’industrie ou de la croissance(…)» Bernard Carayon, maire de Lavaur, ancien député, membre du comité d’Honneur du MIL.
La France a besoin de mener de grands projets d’aménagement pour que le pays fonctionne bien et puisse faire face au mieux à tous les aléas. Une loi de programmation «grands travaux» s’impose donc comme une urgence. D’une part, des efforts doivent être engagés pour mieux entretenir l’existant. Il faut, notamment, maintenir en bon état les barrages hydroélectriques, les axes ferroviaires trop souvent délaissés (TER), de nombreux ponts (dont un rapport a décrit les faiblesses), des routes souvent trop mal entretenues. D’autre part, il semble indispensable, face à des évolutions climatiques probables, de mettre en place des moyens de conserver l’eau, de prévenir les inondations répétées faute de dispositifs appropriés, de protéger les côtes et les installations portuaires d’une éventuelle montée des eaux ou d’événements climatiques exceptionnels. Enfin, il faut admettre que des dispositifs urbains et des constructions ont été menés à tort.
De tels projets demandent des financements publics et la mobilisation de moyens privés. La France dispose des entreprises pour mener tous ces travaux. Elle aura la possibilité de former et recruter les personnels nécessaires pour mener ces chantiers. L’exemple du retard pris dans le domaine de l’énergie nucléaire illustre un problème global des dernières décennies d’entretenir et développer le pays. Ces projets s’inscrivent dans le développement de notre patrimoine commun et de notre environnement.
Ce genre de plan se heurtera, automatiquement, aux écolos radicaux de tous poils. Les mouvements de contestations, portés par des groupuscules écolos radicaux, contre la mise en place de dispositifs de stockage d’eau («méga-bassines») ou la concrétisation de routes manquantes pour le désenclavement des zones rurales relèvent d’un tour de chauffe. Par exemple, le gel de la construction de barrages pour la production de l’énergie hydroélectrique (sans CO2) illustre bien les contradictions d’idéologues sans logique. Dès 2019, l’abandon par Macron du projet du projet d'aéroport à Notre Dame des Landes a initié une situation de recul face aux activistes écolos radicaux. Il a été contre le choix démocratique puisque le projet avait été validé par un référendum local. C’est sur ce résultat que les écolos radicaux se fondent pour mobiliser sur des territoires dont ils sont absents.
La concentration de plusieurs milliers de manifestants à Sainte-Soline, dans les Deux-Sèvres, fin mars 2023, a eu comme objectif d’occuper les lieux, qualifiés de «zones à défendre (ZAD)». Le collectif «Bassines non merci», le mouvement écolo «Les Soulèvements de la Terre» et la Confédération paysanne ont choisi de mener une action illégale puisque la manifestation était interdite. Les organisateurs voulaient obtenir une convergence des élus de gauche et/ou écologistes, d’associations internationales (Greenpeace, Extinction Rébellion) et locales, et aussi de militants autonomes d’ultragauche.
Il faut faire la distinction entre les acteurs s’inscrivant dans une action légale et déclarée (manifestations, marches) et les personnes qui ont optés pour des actions violentes et de destructions. Les écolos radicaux prônent ouvertement des pratiques violentes. Un matériel d’attaque avait été préparé et apporté sur place à Sainte-Soline. Il témoigne de leur préméditation à attaquer les forces de l’ordre (pour blesser, voir plus) avec des tirs de mortiers, des jets de cocktails Molotov et de projectiles divers. Par ailleurs, ils visent des actions de sabotage et de destruction des biens (dont la détérioration des équipements publics).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce l’inaction du gouvernement de Macron à prévenir, aujourd’hui comme hier, les actions illégales et/ou violentes des groupuscules écolos radicaux. En créant une forme d’éco-terrorisme, les groupuscules vert-rouge freinent le développement à la France.
CÉLÉBRONS LA MÉMOIRE DU PATRIOTE GAULLISTE PIERRE-FRANÇOIS DEBIZET, DÉCÉDÉ IL Y A 27 ANS
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Pierre-François Debizet a été un homme politique français qui a marqué l’histoire du XXème siècle. Ces qualités sont à la source de l’action éminente qu’il a menée au service de la France et des attachements indéfectibles qui se sont portés sur lui, tout autant que des haines qu’il a suscitées et des tourmentes qui ont marqué son existence.
Né le 20 décembre 1922 à Nantua, il est décédé le 11 mai 1996. Il se retrouve orphelin à 12 ans après que son père décède des conséquences des blessures qu’il a eues en 1914-1918. Sa mère fut aidée grâce aux activités sociales des croix-de-feu en faveur des familles des combattants de la grande guerre.
Trop jeune pour être militaire, il entre dans la résistance à 17 ans. Sa spécialité était d’éliminer individuellement des officiers allemands. Très vite, il se fait remarquer par le Bureau central de renseignements et d'action (BCRA) (créé dès juillet 1940 par le général de Gaulle sous la direction du colonel Passy (André Dewavrin)) et rejoindra Jacques Foccart dans l’action. Il changera de spécialisation en s’occupant de la récupération de pilotes américains des forteresses volantes abattues au-dessus de la France avec mission de les faire passer en Angleterre.
A la Libération, il est décoré de la Croix de Guerre avec citations et de la médaille de la Résistance.
Après la guerre, il entreprend une carrière professionnelle de chef d'entreprise dans le secteur privé.
En 1947, sous le parrainage de Jacques Foccart, est créé, de fait, le Service d’Ordre du RPF par Dominique Ponchardier et son adjoint Pierre-François Debizet (il a 25 ans), ainsi que Paul Comiti. Le RPF ayant cessé toute activité en 1954-1955, Pierre-François Debizet a continué à militer pour le retour du Général de Gaulle. En 1956, il sera responsable du SO des «Volontaires de l’Union française», en 1957, responsable du SO du «Parti patriote révolutionnaire» de Jean-Baptiste Biaggi. Il fit même imprimer, sur ses deniers personnels, des affiches pour appeler au retour du général de Gaulle. Il assurera seul, un temps, sa protection rapprochée allant jusqu’à coucher devant la porte de sa chambre à l’hôtel Raphaël. En 1958, il était derrière lui le jour du «je vous ai compris» sur le balcon du gouvernement général à Alger.
Puis le SO du RPF se transformera en association de fait en 1958 sous l’appellation Service Anti Communiste (SAC). Cette association sera créée officiellement le 15 décembre 1959 puis déclarée à la préfecture de Paris le 4 janvier 1960. Très vite, à la demande du général de Gaulle, le nom sera changé en Service d’Action Civique. Pierre-François Debizet a été le premier président de 1959 à 1960 et démissionnera à cause de la politique algérienne. Ensuite, Paul Comiti en fut le président d’avril 1960 à 1969. Son grand déchirement est certainement celui qui l’a obligé à choisir entre son engagement pour l’Algérie française et son engagement gaulliste à la tête du service. Il a choisi de s’éloigner et de reprendre des activités privées. Il prendra position pour l’Algérie française, il appréciera le docteur Jean-Claude Pérez (ce qui sera réciproque) (il vient de décéder récemment) et il fera des choses avec lui.
En 1965, Jacques Foccart, avec l’accord du général, lui demande d’être conseiller de François Tombalbaye, président de la République du Tchad. Mais la cause pour laquelle il éprouvait une véritable dévotion qui l’emportait sur toutes autres considérations, c’était celle de la France. Aussi, lorsque le général de Gaulle, en 1968, lui demanda de «reprendre du service», Pierre Debizet n’hésita-t-il pas à répondre présent, sans toutefois rien renier de ses convictions et de ses chagrins passés : la cravate noire qu’il n’a jamais quittée était devenue quasi légendaire. Il rentra en France pour être durant les évènements auprès du ministre de l’intérieur, son ami Christian Fouchet. Il fera partie des organisateurs principaux de la manifestation du 30 mai 1968 sur les Champs-Élysées. Avec l’élection de Georges Pompidou à la présidence de la république, il lui est demandé de reprendre du service afin de nettoyer l’association qui avait accepté tout le monde, ce qu’il acceptera le 3 octobre 1969. Ainsi, Charles Pasqua qui avait rejoint l’association fin 1962 (Vice-président début 1965 et membre du Bureau national en 1967) la quittera à l’automne 1969.
Il revient comme secrétaire général du Service d’Action Civique, la fonction de président étant abandonné dans les statuts. Il le restera jusqu’en 1982 tout en étant un conseiller d’Omar Bongo au Gabon.
La plus terrible des épreuves s’abattit sur lui en 1981 lorsqu’on a voulu le mêler à une affaire abominable. Il est clair que la gauche, alors triomphante, a voulu détruire à cette occasion l’un des hommes les plus solides de la droite. Elle n’a pas reculé devant les moyens les plus sordides. Pierre-François Debizet, soutenu par sa force personnelle et par son innocence, a tenu bon. Le gouvernement de Pierre Mauroy a profité du terrible drame (la «tuerie d'Auriol») issus d’un conflit de personnes impliquant des membres de l’association pour dissoudre le SAC (3 août 1982). Il s’agit d’un acte politique du gouvernement socialo-communiste, fortement contestés par la droite et le centre, dans la mesure où le SAC est un acteur important, et reconnu par tous, du combat des valeurs et des principes gaullistes, et aussi des campagnes électorales de la droite sur le terrain. Accusé d'être l'un des instigateurs de ce drame, il fera un mois de préventive puis il sera libéré, il bénéficiera d'un non-lieu. Il n’empêche que ses adversaires - nos adversaires - ont cassé en lui un ressort vital, et on ne saura jamais quel effet cette blessure profonde aura eu sur le développement de la maladie qui l’a emporté.
Pierre-François Debizet fut, de 1985 au 5 novembre 1987, le délégué général du Mouvement Initiative et Liberté (M.I.L) en charge de l’organisation, de la structuration et de l’animation de celle-ci. Il n’exercera plus, ensuite, d’autres activités publiques. Association de fait dès février 1981, les statuts furent signés le 17 novembre 1981 et déposés à la préfecture de Paris le 16 décembre 1981. Elle a été créée en réaction au possible risque puis à l’arrivée au pouvoir de la gauche socialo-communiste.
Cet homme apparemment rugueux était un passionné, un sentimental, un grand patriote gaulliste et anticommuniste. Il reste l’une des grandes figures du gaullisme. Il était un homme d’honneur, un chevalier des temps modernes, à la fois à la pointe de l’action et hors de son époque, n’ayant jamais pu s’habituer aux petitesses, considérant tout compromis comme une compromission indigne.
Il convient de célébrer la mémoire de Pierre-François Debizet ainsi que sa vie au service de la France, d’entretenir son souvenir et d’en faire un modèle pour les générations à venir. Il est un exemple de droiture gaulliste, il n’a jamais trahit ses idées, ses valeurs et ses amis. Il a toujours été au service de la France et du Général de Gaulle, sans rechercher des avantages personnels.
FRAUDE SOCIALE ET IMMIGRATION :
UNE PARTIE DE LA FRAUDE SOCIALE TIENT AU NON‑RESPECT DU DROIT EN MATIÈRE D'IMMIGRATION
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Par Charles PRATS. L'ancien magistrat de la Délégation nationale à la lutte contre la fraude explique pourquoi les abus, dans le domaine de l'immigration, sont une des causes majeures de la fraude sociale. Il est actuellement vice-président de l’UNI, syndicat étudiant.
L’intervention télévisée du président Macaron a relancé le débat sur la lutte contre la fraude sociale qu'il a présentée comme un des marqueurs des futures orientations de la politique gouvernementale.
Dès le lendemain, Bruno Le Maire sonnait la charge politico - médiatique dans les matinales télévisuelles en braquant les projecteurs sur cette fraude sociale, insistant sur l'argent des contribuables français qui s'évaporerait «aux Maghreb ou ailleurs». Procès en sorcellerie et succès polémique garantis pendant plusieurs jours auprès de l'ensemble de la presse et de la classe politique !
Ce lundi, Emmanuel Macaron est revenu à l'assaut, évoquant dans Le Parisien la nécessaire lutte contre la fraude sociale, tout en annonçant qu'il n'avait pas renoncé à faire voter d'ici à juin une grande loi sur l'immigration portée par Gérald Darmanin, avant qu'Élisabeth Borne ne semble battre en retraite sur ce front ce mercredi. Un choix de calendrier qui pourtant aurait été concomitant avec la présentation par le ministre des Comptes publics du «plan de lutte contre la fraude fiscale, sociale et douanière» qu'on nous promet depuis plusieurs mois et dont quelques mesures ont fait l'objet d'annonces ces dernières semaines.
Beaucoup se sont scandalisés des termes employés par Bruno Le Maire qui constitueraient une stigmatisation des étrangers rendus responsables de la fraude sociale. Force est de constater que le ministre, qui maîtrise parfaitement les mots, n'a pu que les choisir volontairement. Était-ce pour autant dans un but de stigmatisation et n'y a- t-il pas effectivement une relation avérée entre fraude sociale et immigration ?
Autant le dire sans circonvolutions hypocrites oui, une part significative de la fraude sociale qui grève lourdement les finances publiques de la France a un lien avec l'immigration tant illégale que légale, des individus pouvant tout à fait avoir un titre de séjour et bénéficier d'allocations sociales tout en résidant effectivement la plupart du temps à l'étranger, ce qui devrait les exclure du bénéfice desdites prestations. Mais les ressortissants étrangers vivant en France n'ont pas à être rendus responsables de l'ensemble de ce grave problème, dont une part non négligeable est la conséquence, par exemple, de comportements délinquants de certains professionnels de santé français.
Bruno Le Maire ne s'est évidemment pas avancé sur un tel terrain à l'aveugle. Si certains journalistes et «Fact-checkers» persistent à nier l'ampleur de la fraude sociale, le ministre de l'Économie a tous les rapports en mains et sait bien où on en est. La Cour des comptes relevait en septembre 2020 un total de 75,3 millions d'assurés sociaux pris en charge pour 67 millions d'habitants. Son dernier rapport de certification des comptes de la Sécurité sociale de mai 2022 précise que, sur le seul périmètre de la protection maladie universelle (ex-CMU), 2,5 millions de personnes sont bénéficiaires à tort car «ne respectant pas les conditions d'activité ou de résidence stable en France».
Une fraude à la résidence massive qui est évidemment en lien avec la question migratoire, avec des conséquences en cascade sur la complémentaire solidaire santé et les mutuelles.
Les deux ministres de Bercy savent que les contrôles de la Cour des comptes avaient permis de constater qu'alors que 16 % des personnes ne consommaient pas de soins chaque année selon les sondages, l'assurance-maladie remboursait 66,8 millions d'individus à l'année soit quasiment le nombre total de résidents sur le territoire : une photographie certes floue de l'ampleur du tourisme médical puisque l'écart peut correspondre aux non-résidents venant se faire soigner en France. Un écart d'environ 15 % des bénéficiaires, pour des dépenses de santé qui se montent à 244 milliards d'euros annuels !
En matière de fraude aux cotisations et de travail illégal, le ministère des Finances sait que les secteurs les plus à risque sont aussi ceux qui emploient le plus d'étrangers sans titre de travail comme le BTP, la restauration, la sécurité privée ou la livraison à domicile : c'est une des principales fraudes sociales en lien direct avec l'immigration, en l'occurrence clandestine. On y retrouve l'ensemble des techniques illicites faux documents français ou européens, activités occultes conduisant à des fraudes sociales et fiscales, détournement d'allocations par des immigrés illégaux sous couvert de faux papiers leur ayant permis de se faire frauduleusement immatriculer à la Sécurité sociale, bandes spécialisées clans la fraude organisée sur le modèle communautaire, principalement dans la construction.
On ne pourra donc lutter efficacement contre ces parties de la fraude sociale qu'en luttant également contre l'immigration illégale. Lier ces deux politiques fait évidemment sens. Reste à voir quelles mesures seront proposées et surtout mises en œuvre. Si on en reste aux «mesurettes» annoncées, la déception sera grande lorsqu'il faudra tirer le bilan. Concepteur du premier plan national de lutte contre la fraude au début des années 2010, j'avoue être dubitatif et curieux de découvrir l'ensemble du nouveau «plan Attal».
Avec Hervé Marseille et Bruno Retailleau, présidents des groupes UDI et LR au Sénat, nous avons d'ores et déjà travaillé aux mesures législatives, réglementaires et opérationnelles à mettre en œuvre, s'appuyant sur mes travaux et ceux de la sénatrice Nathalie Goulet et des députés Patrick Hetzel et Pascal Brindeau qui avaient mené les enquêtes parlementaires sur la fraude sociale.
Le choix du calendrier mêlant lutte contre la fraude sociale et loi immigration aurait été particulièrement opportun d'un point de vue technique, malgré les possibles instrumentalisations et arrière-pensées. Un recul sur ce terrain pourrait bien gâcher une occasion de faire, enfin, progresser la lutte contre la fraude sociale dans notre pays.
Repris du Figaro du 28 avril 2023
LA PERTINENCE DES PRINCIPES DU GAULLISME
Télécharger la communication du MIL du 11 juin 2023
En premier lieu, le Gaullisme a marqué l’histoire de France au 20ème siècle en 1940, 1944, 1948, 1958 ou 1968. Il importe de s’en souvenir et d’en témoigner, pour transmettre les leçons de l’histoire aux nouvelles générations. En second lieu, en 2023, demeure l’esprit gaulliste. Il s’applique parfaitement aux enjeux actuels. La pertinence de ses principes fondamentaux reste toujours aussi forte sur l’ensemble des sujets actuels, quand on s’y attache.
Une approche politique globale. La première caractéristique de l’esprit gaulliste réside dans une approche politique globale sur les questions majeures au-dessus des partis, des syndicats, des communautés, des confessions, des lobbies, des sectes et de tous groupements d’intérêts.
L’indépendance de la France. Le refus de sa soumission à des organismes supranationaux, ou des puissances étrangères, étatiques, économiques et financières, ou des entreprises multinationales reste un élément fondamental de l’esprit gaulliste. Cette indépendance a été façonnée par son histoire. Elle doit être défendue dans tous les domaines que cela soit politique, économique, culturel, diplomatique et militaire. La tenue d’une ligne indépendante n’empêche pas, par ailleurs, d’avoir des alliés, en particulier des pays avec lesquels la France a noué des liens historiques étroits.
Le rassemblement de tous les Français. L’esprit gaulliste vise au rassemblement de tous les Français au-delà notamment des clivages politiques, syndicaux, locaux, religieux pour obtenir un dépassement et parvenir à rétablir la confiance de l’ensemble des citoyens vis-à-vis de leurs dirigeants politiques. Il existe aujourd’hui de profondes divisions entre les divers partis politiques ou écoles de pensée. Le projet politique consiste à rassembler les citoyens sur des grands projets au-delà des clivages partisans. Il impose de faire évoluer la manière même de faire de la politique. Le peuple de France aspire au rassemblement sur les grandes questions.
Un pouvoir exécutif fort et stable. L’esprit gaulliste va dans le sens de l’existence dans notre pays d’un pouvoir exécutif fort et stable. La constitution de la Ve République le permet. Elle donne au président de la République un rôle primordial sur les grands enjeux. Elle établit un lien direct entre le chef de l’État et le peuple. Grâce au suffrage universel direct pour l’élection présidentielle, et le recours possible au référendum, la Ve République permet à notre pays de pouvoir bénéficier des moyens d’une politique échappant pour l’essentiel aux pressions des partis, syndicats et autres groupes si les dirigeants politiques en font le choix. Mais la pratique de ces dernières années n’a pas été dans le sens des institutions et a conduit à une critique du système alors que la critique devrait porter sur des dirigeants politiques qui ont souhaité s’abstraire des institutions.
Une vision internationale en faveur de la liberté et de la paix. L’esprit gaulliste porte une vision internationale en faveur de la liberté, de la paix et de l’indépendance des peuples. Il affirme que la France participe à l’équilibre du Monde en raison de son histoire, de sa puissance et de sa grandeur. Il professe un refus viscéral des totalitarismes : Historiquement, le gaullisme s’est illustré par un refus des totalitarismes (communistes et nazis). L’esprit gaulliste conduit à un engagement, aujourd’hui, dans la lutte contre l’idéologie islamiste totalitaire.
Une défense globale de l’environnement. La défense de l’identité nationale, de notre langue, de notre patrimoine historique, de nos paysages et de notre milieu naturel nature (air, eau, faune et flore) constitue un ensemble nécessaire à la sauvegarde de notre environnement. La lutte pour limiter ou arrêter les migrations à nos frontières entre dans cette exigence.
Une exigence de justice sociale. L’esprit du gaullisme affirme la nécessité de la solidarité nationale conduite par l’État à destination des personnes les plus faibles, les plus pauvres et les plus en difficulté dans la société. L’attachement à un système de protection sociale mis en place après la Seconde Guerre mondiale par le général de Gaulle reste un marqueur de l’esprit gaulliste. L’objectif est d’atteindre le plein emploi et de développer une meilleure association capital-travail pour tous les Français.
La défense de la famille, de la jeunesse et de l’éducation. La famille est considérée, dans l’esprit gaulliste, comme le noyau de la société, c’est pourquoi une politique nataliste reste une priorité pour maintenir et renouveler notre population. Le modèle familial reste composé d’une femme et d’un homme ayant des enfants qu’ils élèvent, au-delà de tous les accidents de la vie. De même, l’éducation nationale et l’enseignement supérieur se trouvent être le cœur de l’intervention de l’État vis-à-vis des familles et de la jeunesse. La transformation de l’éducation et de la formation s’impose pour répondre aux besoins du XXIe siècle. L’esprit gaulliste aspire à une réelle politique en faveur de l’engagement et de l’entrée dans la vie active de la jeunesse.
Une responsabilité de l’État dans le développement économique. L’esprit gaulliste affirme la responsabilité de l’État dans le développement économique et la sauvegarde de nos entreprises. Il appelle une politique volontariste menée par des plans de développement à divers niveaux pour porter de grands projets économiques (dans les domaines du nucléaire, du spatial, du médical, du numérique, etc.) qui dépassent le niveau et la capacité des entreprises privées. Cette action va de pair avec la défense de la libre entreprise en France. Il faut baisser les dépenses publiques de l’État et des collectivités publiques mais aussi les impôts et les taxes sur les particuliers et les entreprises afin de mieux gérer la France.
Un pragmatisme politique. L’esprit gaulliste ne s’inscrit pas dans une idéologie politique, mais est en opposition avec les idéologies anciennes comme actuelles. Il est caractérisé par le recours à un pragmatisme politique utilisé en vue d’atteindre les objectifs fixés, comme l’indépendance et le rayonnement de la France dans le monde et l’unité intérieure du pays. L’esprit gaulliste laisse le choix des modalités d’actions selon les circonstances. Il repose sur quelques grands principes, permettant la réalisation des objectifs.
Ce sont ces principes que le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) souhaite rappeler en 2023.
LES 83 ANS DE L’APPEL DU 18 JUIN 1940 PAR LE GÉNÉRAL CHARLES DE GAULLE
Télécharger la communication du MIL du 18 juin 2023
Comme chaque année, le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) commémorera l’appel lancé le 18 juin 1940 par le général de Gaulle. Cette année, nous célébreront les 83 ans de l’Appel.
Cette année sera aussi marquée par le 51ème anniversaire de l’érection de la Croix de Lorraine au Mémorial Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises. La Croix de Lorraine fut inaugurée par Georges POMPIDOU.
À cette occasion le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) rappelle les différents thèmes de campagne qu’il diffuse à cette occasion.
Par ailleurs, ses délégations départementales s’associeront, dans de très nombreux lieux, aux cérémonies officielles (par décret du 10 mars 2006) de commémoration de l’Appel du 18 juin 1940.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) se félicite et encourage toutes les cérémonies commémoratives de l’Appel du Général de Gaulle.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) apporte son entier soutien à toutes ces initiatives.
UN DEVOIR, DÉNONCER ET COMBATTRE LA GAUCHE EXTRÊME
Télécharger la communication du MIL du 19 juin 2023
L’extrême-gauche est présente en France à trois niveaux : dans les élections politiques, la culture et au travers de la violence révolutionnaire. Ces trois volets se distinguent et se recoupent, selon les moments. Il importe de bien comprendre la répartition des rôles de chacun. Chacun des niveaux a le même objectif, la destruction de notre démocratie républicaine.
Au sein de l’extrême-gauche politique, des partis politiques disposent d’une représentation parlementaire (LFI, PCF et EELV). Tandis que d’autres partis, de tradition trotskyste (NPA et Lutte ouvrière), présentent sans succès des candidats, et, de fait, ils restent en marge, compte tenu de leurs faibles résultats. Le Parti Ouvrier Indépendant (POI), héritier du trotskysme Lambertiste, soutient directement Jean-Paul Mélenchon (ancien trotskyste lambertiste comme Lionel Jospin). Leurs programmes politiques prévoient la destruction de la Vème République. Ils s’appuient sur des discours à caractère «révolutionnaire» avec des formules chocs, des mots d’ordre, des références historiques aux classiques marxistes. Certains parmi ce mouvement cherchent à récupérer une partie de l’électorat musulman intégriste par des positions islamo-gauchistes. Cette extrême-gauche dispose actuellement, selon les sondages, d’un potentiel électoral de l’ordre de 20%. Ces résultats dépendent évidemment des coalitions (NUPES), des candidatures communes, de la notoriété de ses personnalités et des circonstances notamment lorsqu’il y a absence de la gauche sociale-démocrate dans un scrutin local.
Une seconde mouvance d’extrême-gauche vise la «déconstruction» de la société par des revendications de fond. Elle porte des revendications extrémistes : lutte contre les discriminations, pour le féminisme, pour la dénonciation des périodes de l’esclavage ou du colonialisme, pour les transgenres. Le résultat de ces démarches est un appel à la «déconstruction», nouvelle dénomination de la subversion développée durant les années 1970. Ce courant vise à rassembler des groupes communautaires et des personnalités, souvent universitaires, autour d’une logique, souvent dénommée «Woke» en référence à un modèle américain. Ce modèle n’est pas applicable à la France. La caractéristique majeure de cette nébuleuse est de dépasser la simple défense de ses idées pour agresser les personnes qui ne pensent pas de la même manière. Cela passe par des destructions de statues ou par des censures d’œuvres littéraires ou cinématographiques. Ce terrorisme culturel se traduit, notamment, par des agressions par des mots, des actions de destructions d’œuvres. Il s’agit d’une violence culturelle.
Enfin, le troisième mouvement de la gauche radicale pratique l’action directe et la violence. Elle pratique des blocages d’accès, des occupations de locaux, des attaques des forces de l’ordre, des destructions de biens publiques et privés, des «conquêtes de territoire» (on parle alors de Zone à défendre ou ZAD) ou bien organise des restrictions de la liberté d’expression (interdiction de certaines conférences dans plusieurs universités). Dans ces actions violentes interviennent des «black-blocs» masqués et vêtus de noir. Il s’agit essentiellement d’anarchistes et des autonomes auxquels se joignent, selon les périodes, des casseurs, des pilleurs de magasins mais aussi des bobos de gauche en recherche d’adrénaline.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce ces trois pôles d’extrême-gauche (politique électoraliste, culturel et violent) qui servent un seul objectif qui est l’autodestruction de l’État français pour aboutir à celle de la France. Certains médias et certains journalistes encouragent cette mouvance, d’autres en sont des représentants et des acteurs. L’extrême-gauche doit être combattue avec détermination car elle est dangereuse pour la République et pour la France. Le respect de la liberté d’expression doit rester une «ligne rouge». L’État a le devoir d’assurer le respect des personnes et des biens, mais aussi la sécurité des français.
LA FRANCE SOUTIENT SES FORCES DE L’ORDRE
Télécharger la communication du MIL du 3 juillet 2023
Des émeutes se sont multipliées en France. La sécurité des Français et le maintien de l'ordre n'est plus assuré sur une partie du territoire. La violence des émeutiers répond à une volonté de chaos social. Il y a de très nombreuses destructions de biens, notamment du mobilier urbain, des poubelles, des bus, des tramways, des écoles, des mairies, des bâtiments des services publics. S’y ajoutent des pillages de magasin ou d’hypermarché organisés à partir de mobilisation sur les réseaux sociaux. Des élus locaux ainsi que leurs familles ont été menacés et agressés physiquement. Cela va jusqu’à des tentatives d’assassinats. Enfin, les attaques systématiques et organisées contre les membres des forces de l’ordre viennent s’y ajouter et conduisent à des affrontements à grands risques. Ces émeutiers veulent des morts afin d’amplifier leur mobilisation et faire reculer l’État.
Les habitants de ces quartiers sont les premières victimes de ces émeutes. Ils sont les premiers utilisateurs de ce qui a été détruit (voitures, moyens de transport en commun, écoles, mairies, bibliothèques). À croire que les émeutiers veulent cantonner ces habitants dans leur quartier afin de ne pas être gêné dans leurs différents trafics.
L’ordre républicain doit être rétabli sans attendre. L’État doit mobiliser tous les moyens légaux dont il dispose pour y parvenir. La proclamation de l’état d’urgence sur tous les territoires concernés est une nécessité. Un combat efficace doit être mené contre les émeutiers. Les acteurs de l’État sont naturellement la police nationale, la gendarmerie nationale, les pompiers, les services de santé mais aussi la police municipale qui doit être associée dans cette lutte. Il faut interpeller, sur le terrain même des exactions, le plus possible d’émeutiers. Il faut que la justice les condamne quand les faits sont avérés. Si les effectifs des forces de l’ordre sont insuffisants au vu du grand nombre de points de destruction, alors il faut faire appel à l’armée, comme cela a été le cas pour Vigipirate. La sécurité de tous, pour tous doit être assurée par l’État républicain. Pour cela, il faut qu’il se donne les moyens d’agir.
Les discours en faveur des émeutiers, tenus par des responsables d’extrême-gauche (partis de la Nupes), doivent être dénoncés. Des activistes d’ultra-gauche se mêlent d’ailleurs aux émeutes. Les propos de certains responsables politiques ou médiatiques, incitant ou justifiant la violence, doivent donner lieu à des poursuites lorsqu’il y a incitation à la guérilla urbaine. Heureusement, un très grand nombre d’élus condamne ces violences.
Certains journalistes militants développent l’analyse selon laquelle l’unité nationale est en cause et qu’il s’agit d’une explosion de notre société. L’unité nationale n’est pas en cause. L’état a les moyens d’intervenir, mais pour cela il faut qu’il ait le courage de le faire, quel que soit les risques. L’État a encore trop peur d’une situation à la «Malik Oussekine», les émeutiers en profitent complétement.
Les événements actuels montre bien la présence, en France, de personnes qui rejettent les normes et les règles de notre société et qui refusent l’autorité de l’État républicain. Certains pseudo-experts veulent débattre des motifs des casseurs ou de la nature du profil des émeutiers (adolescents, jeunes ou moins jeunes, islamistes ou non, voleurs ou dealers, sans emploi ou avec, fanatiques de l’émeute ou de la fête urbaine, adeptes de la réappropriation sociale d’extrême gauche).
Seule une réponse claire et nette de l’État, en utilisant pleinement ses forces de l’ordre, doit répondre aux casseurs, pilleurs et émeutiers pour un retour à l’ordre républicain, quel que soit les conséquences.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) réitère son entier soutien aux forces de l’ordre. Des groupes militants alimentent une propagande contre les policiers nationaux et municipaux, les gendarmes, les pompiers, les secouristes. Cette campagne de fond anti-police et antiforce de l’ordre qui traverse la société est animée par les partis d’extrême-gauche et par différents groupes qui leur sont liés (black-blocs, écolo-radicaux, activistes des associations anti-police dans les quartiers). Dépassé, Macron, Borne et Darmanin n’ont pas su décrypter les indices de pré-embrasement après la période des gilets jaunes, du Covid et des retraites.
MIGRATION RÉDUITE, CONTRÔLÉE
ET NON INVASION SUBIE
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La France se trouve confrontée à une migration d'installation motivée par sa réputation d'accueil et les avantages sociaux existants, tout cela promue par les trafiquants humains. Les «passeurs» sont des organisations criminelles qui vendent très cher des voyages à des personnes dont les motivations sont diverses. Certains réfugiés sont issus de pays africains réputés francophones, d'autres non. Les populations de l'Afrique de l'est, par exemple, sont peu assimilables, de même que pour les ressortissants du Bengladesh et du Sri Lanka. Enfin, l'accueil en asile de réfugiés venant de pays dont l'adhésion à l'UE est en cours parait inadmissible : c'est le cas de ressortissants de l'Albanie ou du Monténégro.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) estime prioritaire la lutte contre les trafiquants d’êtres humains. La collaboration avec les autorités des pays de départ (Libye, Maroc, Tunisie, Turquie, Algérie) est une condition indispensable. La solidarité avec les pays d’arrivée s’impose (Espagne, Grèce, Italie). Il s’agit d’une nouvelle forme d’invasion. La lutte devrait être menée par l’Union européenne, ce qu’elle ne fait pas, donc il faut que cela soit les États qui l’a mènent, et d’abord la France, d’une manière souveraine, mais en liaison avec les pays de passage des flux. La fréquence des naufrages et la multiplication des morts de migrants doit permettre de lancer un grand plan de répression pour stopper l’activité des organisations criminelles. Il faut casser l’argumentation des «passeurs» en réduisant de manière drastique (voir suspendre) les critères d'accueils et l’aide sociale existante. Ainsi ils auront moins de clients. Il s’agit de faire, comme en son temps, le charter Pasqua-Pandraud qui avait freiné l’immigration en France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) considère nécessaire de redéfinir les critères, simples et objectifs, du droit d’asile pour limiter le flux de réfugiés et expulser les demandeurs dont l’asile a été refusé. Aujourd’hui les réfugiés en France sont de nationalités très diverses et leurs profils sont de nature très différente, notamment : cas individuel motivés (poursuites politiques), originaire de pays en guerre ou guerre civile ou non, personnes francophones ou non, ayant un projet d’installation en France ou dans une situation transitoire.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) dénonce l’importance du phénomène migratoire. La population de réfugiés sous protection de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) étaient estimée à 547.102 personnes au 31 décembre 2022 (voir encadré). S’ajoute à cette population une centaine de milliers de réfugiés ukrainiens (100.000) qui sont actuellement en France. Ils disposent d’un régime particulier, lié à la guerre dans leur pays. Ce comptage prend en compte les personnes qui ont demandé l’asile mais pas celles qui se sont installées en France sans faire de demande et qui ne sont pas comptabilisée. En 2022, l’OFPRA a validé 56.276 nouvelles demandes d’asile alors qu’il avait reçu près de 131.300 demandes. Le délai moyen de traitement des demandes d’asile aurait été réduit à quatre mois à fin 2022 par cet organisme, ce qui apparait comme un progrès. Le problème qui demeure entier est la situation des 74.724 étrangers dont la demande d’asile a été refusée en 2022 (comme pour ceux des années précédentes) et qui demeurent sur le territoire français sans papiers. Les départs, qu’ils soient volontaires ou par expulsions, sont très peu nombreux. L’analyse de l’origine territoriale des réfugiés résidants en France donne des indications sur l’intégration possible ou non à la société française.
NATIONALITÉ DES REFUGIÉS EN France
La répartition est la suivante : 39% viennent d’Asie, 37% d’Afrique, 22% d’Europe (hors UE) et 2% d’Amérique.
Asie : 213.500 réfugiés. 62.500 sont afghans ; plus de 40.000 de Syrie et 14.000 d’Irak ; près de 34.000 viennent du Sri Lanka et 9.500 du Bangladesh ; 25.000 des pays de l’ex-Indochine (Cambodge, Laos et Vietnam) ; 11.000 de Chine.
Afrique : 201.000 réfugiés. 118.000 viennent de pays de l’Afrique francophone ; 52.000 de l’Est de l’Afrique : Soudan (25.000), Érythrée (12.000), Somalie (11.500), Éthiopie (3.500) ; 31.000 d’autres pays non francophones, avec en tête le Nigéria (8.000) et l’Angola (7.000). Les pays d’Afrique francophone dont proviennent le plus de réfugiés sont la République démocratique du Congo (33.000), la Guinée (22.000), la Côte d’Ivoire (14.000), le Mali (8.400) et la Mauritanie (8.300).
Europe : 118.500 réfugiés. 43.500 viennent des pays des Balkans : Albanie (11.000), Kosovo (10.000), Bosnie-Herzégovine (7.000), Serbie (8.000) ; 17.000 des pays du Caucase (Arménie (6.400), Géorgie (6.200) et Azerbaïdjan (4.700)) ; 34.000 de Russie et 18.000 de Turquie.
Amérique : 12.000 réfugiés, dont près de 7.500 viennent d’Haïti ; 1.700 du Venezuela et 1.500 de Colombie.
AVEC LUI, L'INSÉCURITÉ A CONTINUÉ À PROGRESSER
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Repère : Le nombre de crimes et délits, enregistrés 2022, explique le sentiment d’insécurité actuel. Citons notamment quelques chiffres : 950 homicides, 350.000 coups et blessures volontaires, 84.500 violences sexuelles (dont 38.000 viols), 8.400 vols avec armes, 664.000 vols sans violence contre des personnes, 215.000 cambriolages de logements, 134.000 vols de véhicules, 465.000 escroqueries.
L’opinion considère l’insécurité comme une préoccupation majeure en France. Après le pouvoir d’achat, la priorité des Français reste la sécurité. De plus, cette opinion se renforce (35%, +9 depuis juin et +15 depuis avril), suivi par l’immigration (25%, +2), selon un récent sondage (Sondage ELABE pour BFMTV du 30 août 2023).
Les chiffres de 2022, publié par le ministère de l’Intérieur, prouvent l’importance des problèmes et attestent de la poursuite d’une dégradation de la situation sur tous les types de violence et de délinquance. «Tous les indicateurs de la délinquance sont en augmentation en 2022 à l’exception des vols violents sans arme» (Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI) - Insécurité et délinquance en 2022 : bilan statistique - 12 juillet 2023).
Le nombre des victimes progresse en 2022, comme en 2021. Le nombre des victimes d’homicide est en hausse de +9%, (après +7% en 2021). Les coups et blessures volontaires augmentent de +15% (après +12% en 2021). Les violences sexuelles progressent de +11% (après +33% en 2021). Les vols avec armes augmentent de +2%. Le nombre de vols sans violence contre des personnes montent à +14% (après +5%). Le nombre de victimes d’escroqueries enregistrées augmente de +8% en 2022 (après +14% en 2021).
Le nombre de faits augmente en 2022 : cambriolages : +11%, vols de véhicules : +9%, vols dans les véhicules : +9%, vols d’accessoires sur véhicule : +30%. Dernier indicateur, le nombre de mis en cause enregistrés pour trafic de stupéfiants en 2022 est également en hausse à +5% (après +13% en 2021).
L’incapacité du ministère de l’Intérieur, Darmanin, (et du gouvernement Borne) à obtenir des résultats apparait clairement aux yeux des Français. Selon le sondage, ils dressent un bilan négatif de l’action de celui-ci : les trois quart de ces derniers dressent un bilan négatif en matière de violences urbaines (mauvais pour 77%), trafics de drogues (76%), agressions physiques dans la rue (75%), vols à l’arraché dans la rue (75%), agressions sexuelles et sexistes (73%), vols de voitures, de moto ou de vélo (72%) et cambriolages (72%).
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que la politique en matière de sécurité, menée par Macron depuis 2017, a été la plus inefficace jusqu’à présent. Darmanin, trop préoccupé par son avenir politique personnel, n’assume pas son poste et a été impuissant à redresser la situation. Les citoyens en sont conscients. Le découragement de membres des services de l’Etat s’est installé depuis déjà longtemps (policiers, gendarmes, pompiers, urgentistes). L’absence de mesures préventives, la faiblesse des effectifs sur certains territoires, l’insuffisance des sanctions judiciaires, le manque de places de prisons, tout cela conduit à la situation actuelle. Pour 2023, le contexte des débordements violents de manifestations et les émeutes urbaines devrait venir augmenter le nombre de crimes et délits en France.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) appelle de ses vœux une autre pratique de la politique de sécurité afin de réduire les crimes et les délits et de poursuivre les criminels et les délinquants. Il faut appliquer les lois existantes. Tout réside principalement sur les conditions d’application des lois et des règlements. La sanction effective de tout acte constaté doit permettre de réduire la récidive. Et, s’il y a récidive, la sanction doit augmenter de manière significative pour mettre un terme à la dérive.
SÉNAT, LA DROITE TOUJOURS MAJORITAIRE
Télécharger la communication du MIL du 2 octobre 2023
Les résultats des élections sénatoriales du 24 septembre 2023 témoignent d’une stabilité politique des élus locaux et de leurs votes.
La droite et le centre droit demeurent majoritaires au Sénat. Les Républicains constituent toujours le groupe parlementaire le plus important du Sénat. Le groupe LR, a reconduit son chef de file Bruno Retailleau. Le groupe Union Centriste (UC) reste présidé par Hervé Marseille.
Gérard Larcher (LR) conserve la présidence du Sénat, avec le soutien de LR et de l’UC.
Les macronistes apparaissent divisés. Ils ont globalement reculé. Ils pèsent assez peu au Sénat. Ils se répartissent en plusieurs groupes parlementaires (Groupe des ex-socialistes, MoDem ou Indépendants). Cette situation correspond à leurs origines politiques historiques, mais, aujourd’hui, elle traduit surtout leur positionnement politique en vue de la présidentielle de 2027 selon le candidat qu’ils envisagent de soutenir. La fin de la coalition politique pro-Macron se confirme progressivement.
À gauche, le Parti socialiste (PS) reste le second groupe du Sénat par son importance.
Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Parti communiste (PCF) gagnent chacun quelques sièges, mais restent marginaux compte tenu du nombre de leurs élus.
Par ailleurs, l’absence d’implantation locale de partis, bien représentés à l’Assemblée nationale, depuis 2022, apparait à l’issue de ce scrutin.
Le Rassemblement national (RN) n’obtient que trois élus, faute d’un nombre significatif d’élus locaux.
La France insoumise (LFI) n’en obtient aucun. La gauche de la gauche (PS, PCF et EELV) a constitué des listes communes dans de nombreux départements, mais sans y intégrer LFI. Si on ajoute à ce résultat la confirmation de listes indépendantes socialistes, communiste et écologiste aux élections européennes de juin 2024, la coalition Nupes semble en chemin de disparaitre, du moins sous sa forme initiale, avec une prééminence de Mélenchon liée à son résultat de la Présidentielle de 2022.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Macron a choisi la diversion, c’est-à-dire de communiquer au soir des élections sur de nombreux sujets (autres que les élections) et, dès le lendemain, sur un programme toujours flou de «planification écologique» pour occuper l’espace médiatique. Ce choix était destiné à occulter la déroute des candidats qui le soutenaient aux élections sénatoriales et relativiser l’importance du Sénat dans la donne politique pour les trois ans à venir.
Le Mouvement Initiative et Liberté (MIL) constate que Les Républicains disposent de l’ordre 200 députés et sénateurs. À partir de ce poids politique, leur seul enjeu doit être de convaincre les citoyens qu’ils incarnent une opposition de droite claire et efficace à la politique de Macron et Borne, actuelle et à venir.
Le positionnement flou des propos de certains élus ou personnalités, historiquement de droite, est bien évidemment encouragé par le gouvernement. Les motivations personnelles de ceux-ci sont diverses (sans détailler ici les raisons de chacun). Ces comportements nuisent gravement à la clarté de la situation pour les citoyens. De même, les échanges récents engagés par Macron avec les responsables des partis d’opposition ont permis à chacun de formaliser ses positions et de confirmer l’absence d’un projet commun. Mais ils inspirent des doutes, compte tenu de la couverture médiatique, la manœuvre de communication du chef de l’Etat doit être dénoncée pour qu’aucune ambiguïté ne demeure.
Enfin, si des élus centristes et divers votaient l’adoption de l’actuel projet de loi sur l’immigration qui prévoit notamment la régularisation massive d’étrangers sans-papiers (des clandestins). Il faudra que la droite républicaine dépose une motion de censure et que ses députés votent celle-ci.
LAURENT WAUQUIEZ - Discours de valence - 1er octobre 2023
Télécharger la communication du MIL du 10 octobre 2023
D’abord, je vous le dis très simplement : je suis heureux d’être parmi vous, (…) heureux de sentir dans vos regards l’envie et l’énergie. Dans une époque que l’on dit en proie aux égoïsmes, j’aime que vous incarniez tout l’inverse : offrir de son temps pour une aventure collective, pour quelque chose qui nous dépasse, défendre des idées, croire et s’engager.
J’avais à cœur d’être à vos côtés pour cela, car je n’oublie pas tout ce que nous avons construit ensemble. Mais, vous le savez, il y a surtout une longue route qui nous attend, avec un immense défi à relever.
Et je suis venu vous parler sans détour de ce que j’ai en tête, du cap que je veux tenir et de ce que je veux que nous fassions ensemble.
Alors, apparemment, certains se demandent pourquoi je n’ai pas la bougeotte, pourquoi je ne monopolise pas les micros, pourquoi je ne cours pas les plateaux. Pour le dire autrement, certains se demandent pourquoi je refuse de reproduire les schémas politiques qui ont conduit notre pays sur la pente du déclin depuis 40 ans.
Eh bien, mes amis, la réponse est évidente, elle est dans la question. Bien sûr je vois, bien sûr j’entends et j’observe, comme vous, l’agitation dans les couloirs, les jeux de rôles, les petites phrases et les maigres calculs. Et alors ?